Allez. France! Mondial. Des spectateurs abusés? XV de France. Novès déjà 34 en lice. 2,20 M F: 2,20 E 3 :HIKKRA=^UWWUW:? - PDF Téléchargement Gratuit (2024)

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1 2,20 DU 14 AU 20 SEPTEMBRE 2015 Midi Olympique N Espagne 2,20 - Polynésie XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2, Italie : 2,50 Mondial Des spectateurs abusés? XV de France Novès déjà 34 en lice 35 Allez France! Lundi LE MONDIAL OUVRE SES PORTES VENDREDI AVEC ANGLETERRE-FIDJI. LES FRANÇAIS DÉMARRENT LE LENDEMAIN CONTRE L ITALIE. POUR EUX, MALGRÉ TOUS LES ATERMOIEMENTS PASSÉS, ON CROISE LES DOIGTS. ALLEZ FRANCE! 2 à 9 2,20 M F: 2,20 E 3 :HIKKRA=^UWWUW:?f@d@k@d@k";

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3 2 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Dossier Demain, il fera beau Éditorial Jacques VERDIER jacques.verdier@midi-olympique.fr Voilà, nous y sommes! Pendant deux mois, le rugby va occuper les lucarnes - 4 milliards de téléspectateurs attendus, 200 pays concernés les radios, les journaux, les réseaux sociaux, les sites web. Sauf cataclysme et pour peu que le spectacle s y prête, il pourrait même faire la Une des médias autrement que pour des affaires supposées de dopage, pénétrer le cœur des enfants, séduire les femmes et ramener à sa cause cette population indécise que les hommes de marketing appellent «la deuxième couronne» et que fédère l événement. C est assez dire l enjeu! Midi Olympique n échappera évidemment pas à la frénésie collective. Notre nouveau site, midiolympique.fr, revu et corrigé après deux mois de lancement, accessible gratuitement à tous, sera aux avant-postes sept jours sur sept, par l image et le texte, avec l ensemble de nos envoyés spéciaux, nos chroniqueurs, nos correspondants à travers le monde. On voudrait tant que cette huitième Coupe du monde soit la bonne pour la France! On voudrait tant être à la hauteur de vos attentes! On voudrait tant, surtout, que le rugby passe enfin, aux yeux du plus grand nombre, pour ce qu il est : un sport éminemment collectif, stratégique, complexe, généreux, fraternel Où le courage des hommes a partie liée avec l intelligence que réclame ce jeu, où le panache et l audace ne seraient pas ces notions un peu froides, nostalgiques, supplantées par le calcul et le seul défi physique. On voudrait du grand, du beau, de l incandescent! Des ciels changeants sur des aubes givrées Du rire sous les pintes de bière, des éclats de soleil et des essais susceptibles d entrer dans un panthéon intercontinental. Cette allégresse ajouterait à la beauté de la chorégraphie, au suspense de la dramaturgie, au combat de titans. La Coupe du monde serait le lieu d un spectacle vivant, régi par les lois du théâtre antique, emporté par la fièvre d une danse. Ce serait la fête. On en redemanderait Nos Bleus seront-ils au rendez-vous de cette exigence? On l espère bien sûr, à la mesure d un espoir toujours renouvelé, d une passion intacte et de cette faculté typiquement française à se jouer des pronostics, des idées toutes faites. On a beau avoir l impression parfois de les voir presser des citrons abandonnés par d autres, après usage, de les voir s enfermer dans un jeu contre nature, où le brio, justement, semble le cadet de leurs soucis, une part de nous continue de croire au grand soir, aux poétiques illusions d optique. Je fais mien, en tout cas, ce regard dissident et émerveillé de l enfance. Demain, il fera beau. Retrouvez les éditos vidéos de Jacques Verdier sur... NOS VIDÉOS SUR... L œil de Froissard Les faits C EST PARTI! CE VENDREDI 18 SEPTEMBRE, À 21 HEURES, HEURE FRANÇAISE, L ANGLETERRE OUVRE LE BAL CONTRE LES FIDJI À TWICKENHAM, DE LA 8 e COUPE DU MONDE. LE PIÈGE ITALIEN LE LENDEMAIN, LES FRANÇAIS AFFRONTERONT LES ITALIENS POUR LEUR MATCH D OUVERTURE. MATCH PIÈGE PAR EXCELLENCE POUR DES BLEUS TRÈS PEU ASSURÉS D EUX-MÊMES ET QUI POURRAIENT JOUER LÀ, LEUR QUALIFICATION UN SPECTACLE MONDIAL DEUX MOIS DE COMPÉTITION, PLUS DE 200 PAYS CONCERNÉS, LA COUPE DU MONDE RESTE UN ÉVÉNEMENT EXCEPTIONNEL AUX MULTIPLES ENJEUX. LE MIRACLE EST-IL POSSIBLE? Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial vincent.bissonnet@midi-olympique.fr Que peuvent envier les Bleus à leurs principaux concurrents pour le titre suprême, sur la ligne de départ? L intitulé de la question prête inévitablement à sourire et peut même inviter à la mesquinerie tant la déception et la frustration ont marqué au fer rouge les trois monotones et mornes années de l ère Saint-André. Un rapide tour d horizon de la planète ovale offre l embarras du choix en termes de réponses plausibles et imaginables. Que les Tricolores peuvent-ils jalouser aux All Blacks? À peu près tout, du liant général aux talents individuels en passant par l hom*ogénéité. Aux Anglais? Leur vitesse et leurs convictions collectives, en premier lieu. Aux Australiens? L hyperactivité de leur troisième ligne et la richesse individuelle de leurs trois-quarts. Aux Sud-Africains? Leur densité physique, au moins. Aux Irlandais? Le catalogue de leurs lancements et les repères de leur charnière. Aux Écossais? La taille de leur alignement et leur dynamique actuelle. Poursuivre l énumération reviendrait à tirer abusivement sur une ambulance, pour ne pas dire un corbillard, mitraillé à outrance depuis le printemps «Ça fait quatre ans que cette équipe mange de la m...», reconnaît le premier, dans un langage fleuri, Pascal Papé. La conclusion générale s impose à tous comme une évidence. À l heure du coup d envoi de cette Coupe du monde, les Bleus partent avec une ou plusieurs longueurs de retard sur le papier. Les bookmakers ne donnent pas cher de leurs chances de victoire finale avec une cote comprise, selon les analystes, entre 12 et 16 contre 1. Soit la sixième plus faible de la compétition, derrière les trois géants du Sud, le pays organisateur et le XV du Trèfle. Si ces prédictions se révélaient justes, Thierry Dusautoir et ses partenaires termineraient leur phase de poule à la deuxième place avant de céder logiquement face à la Nouvelle-Zélande en quart. Une dernière claque et prenez vos cliques Comment les pronostiqueurs pourraient-ils envisager un autre scénario pour ces L interview Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr Quelles chances accordez-vous à ces Bleus? Avec l équipe de France, je pense que tout est permis. Il ne faut pas avoir la mémoire trop courte. En 1999, alors que j étais capitaine, nous avions joué contre des sélections régionales en guise de préparation. Et nous avions terminé les matchs sous les sifflets, sur notre propre territoire, ce qui ne nous a pas empêchés d aller en finale après avoir battu les All Blacks. En 2007, fort d une préparation physique optimale, nous avions enregistré des victoires probantes contre l Angleterre et le pays de Galles en préparation et nous avons manqué totalement notre premier match contre les Pumas. En 2011, on perd en poule contre les Tonga et on se retrouve en finale contre les All Blacks. Comment analysez vous le style de ce XV de France? Il me semble engagé dans un jeu basé sur le rapport de force. Son style sera fait de puissance, notamment chez les avants qui offrent des garanties sur les fondamentaux. Tout ça devrait déboucher sur un jeu direct avec des individualités censées faire la différence. Je pense à Bastareaud, Fofana et Picamoles. Ce sera une constante dans notre plan : il faudra amener l adversaire au bras de fer avec des rapports frontaux. Je pense que ça peut réussir car les Français seront au moins au niveau de leurs adversaires en termes de préparation physique puisque si j ai bien compris, l accent a été mis là dessus. Mais il y a un «mais» Quel est il? Il y a une incertitude car je constate que les équipes qui Bleus pâles, vainqueurs de seulement dix-sept de leurs quarante rencontres et encore empêtrés dans le chantier de leur collectif? SAINT-ANDRÉ : «OF COURSE, I HOPE SO» Au pied du mur des lamentations, les Tricolores revendiquent un droit à l oubli et le départ d une nouvelle histoire pour cet automne : «Ce qui est important, c est la progression et la force que nous avons pu tirer du passé, tranche le capitaine. Le reste nous importe peu.» À écouter le troisième ligne et ses coéquipiers, la vérité de demain ne correspondra pas à la réalité d hier. Certes, ils ne remporteront probablement pas la palme d or du festival des cannes et l oscar des effets spéciaux avec leur jeu direct. Et alors? Frédéric Michalak n a-t-il pas rappelé, à contrecœur mais à bon escient, la morale du vainqueur tout au long de la préparation? «C est d abord une bonne conquête, une bonne défense et des ballons de récupération.» Ce triptyque peut effectivement vous emmener loin, très loin, dans une compétition où la beauté du résultat l emporte sur toutes considérations esthétiques. L armée du salut emmenée par Dusautoir dispose-t-elle de cette trilogie sacrée, le service minimum du haut niveau? Les trois rencontres de préparation ont apporté des motifs d espoir sur la tenue de la mêlée, sur la régularité de la touche et sur la capacité à répondre présent dans le défi physique. Pour le reste? L expérimenté Frédéric Michalak devra réaliser le tournoi de sa vie, Wesley Fofana raviver sa flamme d attaquant éteinte, Yoann Huget s improviser tueur en série, Thierry Dusautoir ressusciter sa légende, Louis Picamoles créer la sienne Les hommes forts devront se révéler faiseurs de miracles pour rendre accessible un exploit considéré comme hors d atteinte. La glorieuse incertitude du sport n autorise-t-elle pas tous les rêves? «Alors, Philippe, pensez-vous pouvoir devenir champions du monde?», a malicieusem*nt interrogé un journaliste anglais, ce dimanche. À cette question potentiellement «emmerdante» posée, quatre ans plus tôt, à son prédécesseur, le sélectionneur a répondu avec force et conviction : «Of course, i hope so» À ce stade, tous les espoirs sont permis. RAPHAËL IBANEZ - MANAGER DE L UNION BORDEAUX-BÈGLES, ANCIEN CAPITAINE DU XV DE FRANCE «Le plan : amener l adversaire au bras de fer» Pour l ancien capitaine est convaincu que tous les espoirs sont permis pour les Bleus dans cette Coupe du monde. Photo Midi Olympique sont classées devant nous au classem*nt IRB ont choisi d autres voies. Je pense à l Angleterre et la Nouvelle- Zélande, elles jouent d avantage la carte de la vitesse et de l intensité au service de différentes formes de jeu avec beaucoup de prises d initiatives. C est d ailleurs en ça que ce Mondial va m intéresser. Quelle tendance stratégique va s en dégager? Ce jeu «bras de fer» a-t-on les moyens de le pratiquer à fond. Notre mêlée notamment sera-t-elle assez performante? Contre l Écosse, elle ne fut pas si souveraine. Je ne m inquiète pas trop car nos joueurs sont quand même aguerris aux joutes du Top 14. Ils savent ce que c est que de faire des mêlées et exercer leur domination dans ce secteur quand c est nécessaire. Mais je crains l attitude des Celtes et notamment des Irlandais. Je me méfie beaucoup de leur interprétation des règles et de leur façon de s engager. J espère donc que nous aurons une mêlée intelligente pour faire valoir nos atouts a priori supérieurs. Il faut absolument débuter ce Mondial avec, en ligne de mire, ce rendez-vous du 11 octobre à Cardiff contre l Irlande. Il sera à quitte ou double. En quoi le jeu irlandais peut-il nous perturber? Je n ai pas trouvé cette équipe très convaincante sur ces dernières sorties. Ils pratiquent un rugby très étudié avec beaucoup de variété dans leurs lancements de jeu mais ils n ont peut-être pas les individualités capables de casser la défense adverse pour faire la différence. Assisterez-vous à cette Coupe du monde? Non, j ai été invité par World Rugby mais je ne me déplacerai que pour la cérémonie d ouverture. Le reste du temps, je me consacrerai à l UBB.

4 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Cinq majeur Dossier DANS N IMPORTE QUEL SPORT, TOUTES LES GRANDES ÉQUIPES POSSÈDENT LEURS FAISEURS DE MIRACLES SANS LESQUELS AUCUN RÊVE N EST POSSIBLE. VOICI LE CINQ MAJEUR DES BLEUS. SANS EUX, PAS DE SALUT 3 Ils sont les cadres sur lesquels Saint-André veut s appuyer, Michalak, Maestri, Picamoles, Fofana et Guirado. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany Par Jérémy FADAT, envoyé spécial jeremy.fadat@midi-olympique.fr Si l équipe de France de basket, qui dispute le championnat d Europe à domicile, est la grande favorite à sa propre succession, c est car «la bande à Parker» peut compter sur un cinq majeur majuscule. Lequel devra, dans les grands rendez-vous, porter les simples soldats vers les cieux. Sans eux, ni gloire ni salut. Pour les cousins de la balle ovale, la donne est la même. Si les Bleus veulent se bercer d illusions tant fantasmées depuis 2012, ils ont l obligation de répondre présent. Tous autant qu ils sont. Mais loin des leçons bienpensantes ou des discours convenus, il est une réalité implacable : si les leaders n évoluent pas à leur meilleur niveau, cette équipe ne pourra prétendre à rien. Tout juste à une place d honneur dont elle refuse de se contenter. Boitillante et parfois désespérante durant son mandat, la troupe de Saint- André s est pourtant dégagée une ossature. Celle du talent, qui a pour mission de faire basculer les matchs capitaux. GUIRADO, MAESTRI ET PICAMOLES DEVANT Au premier rang des forces vives de ce cinq majeur s est imposé le talonneur Guilhem Guirado. Irrésistible depuis plus d un an. En sélection où il a repoussé la concurrence de Kayser et Szarzewski très loin dans les préoccupations du staff. Et en club où il a pris une dimension nouvelle dans le RCT de Bernard Laporte. Fiable en conquête (le lancer a longtemps été son frein au plus haut niveau), l ex-catalan impressionne par son activité dans le jeu et sa capacité à toujours avancer à l impact. Lui peut rivaliser avec les meilleurs du monde à son poste. Comme Yoann Maestri, le deuxième ligne toulousain, tout simplement le joueur le plus utilisé de l ère PSA, avec 38 apparitions sur 40 possibles (dont 35 titularisations). À juste titre tellement il s avère incontournable. Imposant dans le combat et prêt physiquement, il est l un des seuls à ne jamais souffrir de la comparaison. À tel point qu il s est élevé naturellement au rang de meneur par l exemple. C est uniquement dans son sillage que les Français peuvent se sublimer. À l instar de Louis Picamoles, caution puissance du huit de devant. Pas un joueur n affiche de telles qualités en numéro huit. Mais en raison d une condition jugée insuffisante, le Toulousain a rarement fait l unanimité dans le staff depuis Jusqu à être écarté du groupe Mais dans l interview qu il nous accorde aujourd hui, Saint-André garantit qu il l a toujours surveillé. Parce qu avec les efforts réalisés durant la préparation, Picamoles est redevenu le monstre qu il était il y a quatre ans. Un perforateur de défense hors pair, sans qui les Bleus auraient du mal à trouver des espaces. MICHALAK ET FOFANA DERRIÈRE S il en est un dont le talent suprême ne peut être remis en cause, c est Frédéric Michalak. Son cas fera toujours débat, comme depuis le début de sa carrière, sans que personne ne puisse renier le don qui est le sien. Joueur d instinct par excellence, formidable attaquant, il a déjà prouvé qu il savait se muer en un buteur efficace et régulier. Comme en 2003 quand il a amené l équipe de France jusqu en demie avant de s y écrouler. À 32 ans, son expérience et son vécu, lui offrant un jeu plus structuré, en font le leader de la ligne de trois-quarts. Son patron. Lequel aura la lourde responsabilité de la guider vers les sommets. Une ligne qui abrite le joyau de Clermont, Wesley Fofana, deuxième joueur le plus utilisé du mandat de PSA (35 apparitions). Garçon le plus explosif du groupe, il est le meilleur marqueur d essais de cette ère. Capable de transpercer n importe quel rideau ou d éliminer tout adversaire direct sur un crochet dévastateur, d aucuns le considèrent plus comme un ailier que comme un centre tellement ses lacunes techniques, dans le décalage et la passe notamment, semblent criardes. C est ici, à Twickenham, qu il avait éclaté à la face du monde en C est là encore qu il doit retrouver tout son éclat. Et faire mentir ses détracteurs.

5 4 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE XV de France Mondial Phillipe Saint-André SÉLECTIONNEUR DE L ÉQUIPE DE FRANCE ON LUI AVAIT PROPOSÉ APRÈS LES DEUX MATCHS FACE AUX ANGLAIS, MAIS LE SÉLECTIONNEUR PHILIPPE SAINT-ANDRÉ A SOUHAITÉ ATTENDRE LA TOUTE FIN DE LA PRÉPARATION ESTIVALE POUR SE CONFIER LONGUEMENT SUR SES AMBITIONS POUR LA COUPE DU MONDE QUI DÉBUTE SAMEDI À 21 HEURES FACE À L ITALIE POUR LES FRANÇAIS ET OÙ PSA ESPÈRE «CHANGER SA DESTINÉE» EN Y OBTENANT UN TRÈS GROS RÉSULTAT. POUR LUI, LE XV DE FRANCE DOIT AVOIR POUR AMBITION DE GAGNER LA COUPE DU MONDE. «Le XV de France va surprendre» Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr Au sortir du dernier match face à l Écosse, on a du mal à voir la trame rugbystique qui conduit le XV de France. Qu en pensez-vous? Moi, je sais où je veux aller! Pour la première fois depuis le début de mon mandat, j ai pu choisir de préparer comme je le souhaitais mes joueurs. L idée, c était d être prêt pour les échéances de très haut niveau qui nous attendent à partir du week-end prochain. Nous avons pu façonner les hommes sur les exigences que demande ce genre de rencontre. Après, durant deux mois, j ai aussi structuré l équipe selon ma vision. Mais pourquoi avoir attendu cet été? D abord parce que nous avons eu du temps pour le faire. Durant quatre ans, lors de la plupart des rassemblements, nous travaillions dans l urgence. En fait, quatre ans à la tête d une sélection, cela équivaut à une saison en club. Voilà pourquoi j ai toujours dit que chaque seconde passée en équipe de France valait de l or. Il a fallu aussi lancer une nouvelle génération de joueurs. Les trouver d abord! Après 2011, tu as perdu des mecs de la trempe de Servat, Chabal, Nallet, Harinordoquy, Bonnaire, Yachvili, Clerc, Traille ou Rougerie. Nous avons tenté beaucoup de choses durant trois ans et demi. Il fallait aussi donner de l expérience internationale à certains, notamment ceux qui avaient selon nous un gros potentiel. Aujourd hui, ce n est pas un hasard si Maestri et Fofana sont des cadres dans le groupe. Ils ont été lancés dès notre premier Tournoi. Nous avons essayé. Beaucoup trop penseront certains. Nous nous sommes trompés mais il nous fallait savoir si un très bon joueur de Top 14 était capable de passer ce cap. Il n y a plus les sélections France A, ou bien les matchs de province en semaine lors des tournées pour tester. De là à tester X ouvreurs, vous avez eu du mal à faire votre choix Quels sont nos deux numéros dix pour la compétition? Frédéric Michalak et Rémi Tales, soit les deux ouvreurs qui ont été le plus sélectionnés sous mon mandat. Frédéric est là depuis la tournée en Argentine On voulait l installer, on l a fait d ailleurs. C est une de mes convictions : on ne change pas un ouvreur après un mauvais match. On doit lui laisser du temps. Toutes les autres nations fonctionnent comme cela. Fred, il n a pas été épargné par les blessures et parfois, son club ne le faisait pas jouer. Il a été en concurrence avec Jonny Wilkinson, puis Matt Giteau. Mais Fred, c est aussi quelqu un qui a énormément de charisme, notamment sur les jeunes joueurs. Rémi, lui, n est jamais passé au travers chaque fois que l on a fait appel à lui. C est un très bon joueur mais il n est pas buteur. Êtes-vous serein au moment d aborder cette Coupe du monde? J y vais avec beaucoup plus de certitudes qu il y a quelques mois. Nous sommes une équipe qui est prête physiquement. N avez-vous pas eu peur de trop axer la préparation sur le physique? Nous en avions besoin. Un grand nombre de nos défaites s expliquaient par des lacunes sur ce plan-là. Alors cet été, nous avons choisi de prendre tous les risques. C est aussi pour cela que j ai demandé à bénéficier de trente-six joueurs. Mais que ce soient les préparateurs physiques ou le staff médical, ils ont réalisé un excellent boulot. Nous n avons eu qu un seul petit pépin : la blessure de Pascal Papé et qui a été sans conséquence, car il est bel et bien présent avec nous à Londres. On a été en permanence sur le fil du rasoir mais il le fallait. Après, si notre préparation était à forte connotation physique, ne pensez pas que nous avons délaissé notre rugby. Mais on avait besoin de bosser physiquement et aussi construire une cohésion de groupe. Seulement, ces progrès ne se sont pas trop vus contre l Écosse Mais on était encore dans notre phase de préparation. Le groupe avait réalisé une semaine chargée sur le physique. Oui, l équipe n est pas apparue explosive, a paru manquer de jus, mais nous débutions notre phase d affûtage. Croyezmoi, nous avons mis en banque des certitudes que l on va pouvoir utiliser dès le match face à l Italie. «J ai eu, durant cet été, la sensation que je pouvais faire évoluer les choses. Cette préparation, je l ai voulue et finalement, je ne la modifierais pas d un iota. J ai pu faire ce que je souhaitais.» Philippe SAINT-ANDRÉ Sélectionneur du XV de France Et adopter un jeu moins restrictif? Si être restrictif, c est marquer des essais sur des actions construites, alors je nous souhaite de l être toute la compétition. À Twickenham, on marque sur un maul porté à la suite d une touche. Une semaine plus tard, Huget marque sur une combinaison travaillée à l entraînement et face à l Écosse, on marque en première main, après une mêlée. Moi, je trouve ça plutôt prometteur, surtout que ce n étaient que des matchs de préparation! Nous sommes dans les temps sur le tableau de marche que nous nous sommes fixés. Reste qu in fine, le XV de France n impressionne toujours pas et on a du mal à évaluer ses chances pour ce Mondial À part la Nouvelle-Zélande, qui fait office d épouvantail, quelle équipe vous a impressionné? Personne. Il y a sept pays qui peuvent être champions du monde et nous en faisons partie. Oui, nous avons eu trois ans et demi très difficiles mais nous sommes prêts pour rentrer dans cette compétition et ne sommes pas à court d arguments. Le XV de France va surprendre. Depuis le début de l été, vous avez constamment le sourire aux lèvres et êtes loin de l image triste que vous avez affichée durant quasiment toute la durée de votre mandat. Pourquoi? Parce que, depuis le 5 juillet, je prends un plaisir fou. Je fais, enfin et vraiment, ce que j aime. J ai mes joueurs 24 heures sur 24. C est la période, en tout cas, où je me suis le plus régalé. Et j ai la conviction que le meilleur est à venir. Je suis redevenu véritablement un entraîneur à temps plein, et non plus à temps partiel, dans le travail au quotidien avec mes joueurs. J ai eu, durant cet été, la sensation que je pouvais faire évoluer les choses. Cette préparation, je l ai voulue et finalement, je ne la modifierais pas d un iota. J ai pu faire ce que je souhaitais. Joueurs, et même Yannick Bru dans nos colonnes, ont reconnu qu ils se posaient pas mal de questions devant l ampleur des tâches qui leur ont été demandées Oui, mais au retour de Tignes, quand ils ont vu leur évolution par rapport à la batterie de tests physiques réalisée un mois plus tôt, ils ont été convaincus. Les matchs de préparation aussi ont fini de les rassurer. Ils se sont mieux sentis sur le terrain. Reprenons le match face à l Écosse, qui est au-delà des quarante minutes de temps de jeu effectif. Ils ont manqué d explosivité mais aucun n a souffert du rythme. Bien au contraire. Les joueurs se sentent bien. Qu est-ce que vous a fait gagner la préparation? Une plus grande capacité de déplacement de mes joueurs. Et sur certains énormément. Ceci nous ouvre d autres horizons rugbystiques. En conquête, mais aussi dans notre capacité à conserver le ballon. Dans vos choix, la dimension humaine a-t-elle aussi compté au moment d élaborer le groupe des 31? Bien sûr. Une équipe de rugby, c est un capitaine, des leaders mais aussi des suiveurs. Il faut des joueurs de piano, mais aussi des personnes pour les déménager. C est comme cela que tu dois modeler ton groupe. Quels sont ses points forts? Culturellement, le rugby français se veut fort sur les bases et notamment la conquête et les ballons portés. Je crois que ce groupe ne manque pas d atouts sur ce plan-là. Au niveau du but, je pense que nous avons aussi quelques arguments à faire valoir. Michalak est un buteur de classe mondiale. Après, derrière lui, Kockott et Parra nous amènent des garanties et sur ces trois matchs, on a pu voir aussi que Spedding, de loin, était performant. Or, en Coupe du monde, si tu ne rentres pas tes pénalités, tu ne peux pas espérer grand-chose. «Nous avons beaucoup cherché, testé, mais la première ligne Ben Arous- Guirado - Slimani est là pour quelques années encore.» Philippe SAINT-ANDRÉ Sélectionneur du XV de France Des garçons comme Picamoles ou Spedding ont surpris. Vous attendiez-vous à ce qu ils s imposent à leur poste? Louis Picamoles est un bon exemple. En 2012, nous le récupérons sur sa lancée de la préparation du Mondial. Il marche sur tout le monde. Son potentiel éclate à nos yeux, on pense avoir trouvé notre numéro huit pour les quatre années. Il volait littéralement. Après? Il a connu quelques pépins physiques, il a beaucoup joué avec son club et il ne rentrait plus dans nos critères pendant deux saisons. Mais on a gardé un œil sur lui constamment. On l a pris régulièrement même s il ne nous donnait pas satisfaction afin de continuer à le concerner car on savait qu avec une préparation de deux mois, il pouvait retrouver son niveau de 2012 et même plus. Quant à Scott Spedding, nous n avons pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout, de garçons de son profil. C est l archétype du rugbyman professionnel moderne. Certains pensent que la génération que vous avez mise en place, sera véritablement performante en 2019 et non pas en (il coupe) Moi, non. Ce qui est sûr, c est que certains sont là pour un moment. Nous avons beaucoup cherché, testé, mais la première ligne Ben Arous Guirado Slimani est là pour quelques années encore. Tout comme Maestri et Flanquart derrière. Je ne parle pas de Bernard Le Roux et son potentiel qui semble sans limite. Alors oui, nous avons fait des erreurs de choix, mais il n y a que ceux qui ne prennent pas d initiatives qui n en font pas. Mais nous avons trouvé, sur la fin certes, une équipe, un groupe, qui peut et va faire de grandes choses. Dès maintenant? Oui, c est le moment. Nous avons fait les révisions, le bac blanc et l heure de l examen final a sonné. Pourtant, derrière votre quinze majeur qui se dessine, on a l impression que vos remplaçants sont là, plus pour la bonne ambiance que pour vraiment titiller les titulaires dans leurs derniers retranchements Je ne suis pas d accord. D abord, dans toutes les équipes, tu as des joueurs clés. Ceux qui vont te faire gagner des rencontres. Croyez-vous que l Angleterre aurait été championne du monde sans Wilkinson? Pas sûr. Après, j ai pris 31 compétiteurs, et j espère que ceux qui seront en costume cravate, le jour du match, auront une rage intérieure, une envie terrible de jouer. Alors oui, j ai une vision de mon équipe type, mais la performance individuelle, notamment sur les deux premières rencontres, pourra rebattre les cartes. Certains, et ils le savent déjà, sont mandatés pour la Roumanie. Mais après, on fera le bilan et on tirera la quintessence de ces deux premiers affrontements. Votre relation avec Thierry Dusautoir a évolué au cours du mandat et plus particulièrement cet été. Pourquoi n avez-vous jamais paru aussi complice? Parce que l on se connaît mieux qu à nos débuts. Chacun a dû faire un, voire plusieurs, pas vers l autre. Et puis, il est comme moi. C est un secret de polichinelle de dire qu il va disputer sa dernière Coupe du monde, qu il est sur la fin de son aventure avec les Bleus. Comme moi. Alors, je crois que nous le vivons tous les deux pleinement, que l on souhaite profiter de chaque instant. Après, on n y arrivera qu avec un grand Thierry sur le terrain. Il le sait et va le faire. Pourquoi croire à un bon parcours du XV de France? Parce que pour la première fois en trois ans, on ne va pas partir, sur la ligne de départ, avec un handicap par rapport aux autres. Nous sommes à égalité avec eux. Or, nous sommes prêts, enthousiastes, et l on croit en nos forces. Quel serait un bon résultat au Mondial? Être champion! Je ne pense qu à ça. Je savais au départ que cette Coupe du Monde était le seul moment où je pourrais changer ma destinée et celle de l équipe. Bon je l accorde, je ne m attendais pas à autant de difficultés durant trois ans et demi, mais je savais aussi que ce serait le seul moment où je pourrais mettre en place véritablement ma méthode. Le rugby français a fait trois finales, mais n a jamais été championne. Sur la ligne de départ, nous sommes outsiders, presque une grosse cote chez les bookmakers. On sait d où on vient mais on sait aussi où l on veut aller. Nous avons sept cols à franchir dont cinq hors catégories. Nous allons rentrer dans cette compétition avec beaucoup de convictions et finalement peu de pression car personne ne nous attend. Mais si nous sommes précis, alors

6 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE XV de France Mondial LES BLEUS DÉMÉNAGENT En raison de l état déplorable du trafic londonien, les Bleus quitteront la lointaine banlieue de Croydon deux jours avant leurs matchs pour rejoindre le Merrion Hôtel de l aéroport d Heathrow, où ils règleront les derniers prépératifs de leurs rencontres. PHILIPPE SAINT-ANDRÉ COMMUNIQUE AVEC SES JOUEURS Cela fait partie du management de «PSA». Hier, dimanche, le sélectionneur national a reçu un à un les Tricolores qui ne feront pas partie du groupe des vingt-trois joueurs sélectionnés pour le match face à l Italie, samedi soir. Une initiative très appréciée de ses hommes. Face à l Italie XV majeur de sortie Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial Philippe Saint-André ne s en cache pas. Il va envoyer au feu, face à la Squadra Azzurra, son équipe type. Dimanche dernier, pour sa première sortie médiatique, il a indiqué à nouveau qu il n y aurait «guère de changements» par rapport à l équipe ayant affronté l Angleterre et l Écosse au Stade de France, en amical. Une incertitude demeure-t-elle néanmoins? Oui. Au centre, en fonction de l évolution de la contracture à l ischio-jambier gauche de Wesley Fofana, qui a été ménagé mercredi dernier lors de l entraînement ouvert au public et qui ce dimanche s est à nouveau entraîné à part tout comme Noa Nakaitaci (légèrement touché au genou). Officiellement tout va bien et PSA se voulait rassurant sur l état de santé du trois-quarts centre clermontois. Mais, s il devait renoncer, c est Alexandre Dumoulin qui prendrait sa place. Pour le reste, la première feuille de match de la Coupe du monde du XV de France devrait ressembler fortement à celle de la dernière rencontre de préparation avec le retour programmé de Yoann Maestri en deuxième ligne en lieu et place d Alexandre Flanquart. D ailleurs, Saint-André a d ores et déjà prévenu au moins quatre joueurs de se préparer pour le match suivant face à la Roumanie, programmé mercredi 23 septembre. Le sélectionneur ne voulait pas commenter l annonce du forfait du capitaine italien, Sergio Parisse. Au contraire, il semblait ne pas y croire. «Déjà, lors de notre dernier match à Rome, il était blessé, victime d une déchirure au mollet mais finalement, le dimanche, il était bel et bien présent. Parisse n est pas notre problème numéro un.» Et qu est-ce donc? «Bien lancer notre compétition et gagner face à l Italie!» Les Bleus, après plus de neuf semaines d une préparation qui se voulait intensive, vont bénéficier d une semaine au programme très léger. Les séances n excéderont pas cinquante minutes. L idée directrice, c est d emmagasiner un maximum de fraîcheur. «Nous sommes prêts et affûtés et avons hâte de débuter», nous glissait dimanche soir le sélectionneur en rentrant de l entraînement réalisé sur les installations de la Trinity School de Croydon, qu ils vont partager à partir de demain avec les écoliers anglais. LE XV PROBABLE FACE À L ITALIE Spedding, Nakaitaci, Fofana (ou Dumoulin), Bastareaud, Huget, (o) Michalak, (m) Tillous-Borde ; Dusautoir (cap), Picamoles, Chouly ; Maestri, Papé ; Slimani, Guirado, Ben Arous. Publireportage MA COUPE DU MONDE AVEC Land Rover est un partenaire majeur de la Coupe du monde de rugby À l aube de sa première participation dans cette compétition, Damien Chouly revient sur les rencontres de Coupe du monde qui l ont marqué et nous confie son rêve de soulever la coupe Webb Ellis le 31 octobre prochain à Twickenham. DAMIEN CHOULY - TROISIÈME LIGNE DU XV DE FRANCE «Une chance unique s offre à nous» Que représente pour vous le Mondial? Un rêve de gosse, je me revois en 1995, regardant Abdelatif Benazzi être arrêté à deux centimètres de la ligne d en-but. Je débutais dans ce sport et l image qui me revient, c est celle des stades pleins en Afrique du Sud et l injustice qui avait touché le XV de France. Après, la deuxième image, c est la demifinale 1999 à Twickenham face aux Blacks, peut-être le plus bel exploit du XV de France de l histoire. Mes parents avaient enregistré le match, et longtemps et souvent, je me suis repassé cette rencontre les mercredis après-midi avant d aller à l école de rugby. Ce match est incroyable, au niveau du scénario, mais aussi de la prestation des Bleus. Quand la Coupe du Monde est-elle devenue un objectif personnel? Il y a peu lors de mon retour chez les Bleus en J avais eu la chance d être international dès 2007, lors de la tournée en Nouvelle-Zélande. Mais à l époque, nous savions, ceux qui avaient été pris pour cette tournée, que nous étions sélectionnés qu en raison des nombreuses absences. Bernard Laporte, le sélectionneur de l époque, avait laissé énormément de titulaire au repos. Je savais pertinemment, que je n étais pas concerné par France Quatre ans plus tard, pour celle de 2011, je n étais pas dans les petit* papiers. En quatre ans, je n avais été sélectionné que deux ou trois fois par Marc Lièvremont. Je n ai pas été surpris de ne pas avoir été pris. Cette fois-ci, cela aurait été clairement une déception? À partir du moment, où avec Philippe Saint-André, j étais appelé régulièrement, oui cela aurait été une immense déception de ne pas en être. Quand j ai signé à Clermont, c était pour me donner toutes les chances d y être. Je savais qu en optant pour l ASM, si je parvenais à m imposer, je jouerais des matchs de très haut niveau et que je pourrais prétendre à une place dans le groupe France. Et maintenant? Je rêve d être champion du monde. C est le Graal de tout rugbyman professionnel. Durant deux mois, tu vas affronter toutes les nations de la planète. C est un privilège de pouvoir en disputer une. Mes partenaires qui ont eu la chance d en disputer une ou plusieurs, revenaient à chaque fois en club, avec des yeux qui pétillaient. J ai pu échanger sur leurs expériences avec Nicolas Mas, ou Maxime Mermoz, ils m ont indiqué que c était unique, sans comparaison avec ce que l on peut vivre. Se battre pour la suprématie mondiale, que toute la planète rugby soit réunie en un seul et même endroit, créé parait-il une excitation terrible. J ai hâte de le vivre. Le fait qu elle se dispute en Angleterre? C est la terre du rugby, là où tout a commencé. C est le berceau de notre sport. Et puis, nous autres français, on adore être confronté à nos cousins britanniques. Si l on peut contrecarrer leurs plans, on ne s en privera pas. Je, nous aimons les détester, rugbystiquement parlant. L Angleterre, c est aussi des stades mythiques. Théâtyre de l histoire de notre sport mais aussi de tous les sports. Rien que nous la France, on va jouer à Twickenham lieu de la fameuse demi-finale de 1999 entre autres, puis au stade olympique, théâtre du dernier sacre olympique d Usain Bolt ou de Renaud Lavillenie, et à Cardiff, peut-être le plus beau stade de rugby du monde. C est une chance unique qui s offre à nous. C est aussi la mère patrie de Land Rover? Des voitures faites pour les rugbymen. À la fois robuste et cosy. On a envie d y rentrer à plusieurs, il y a l espace à l intérieur quel que soit le modèle et le confort y est typiquement anglais. Ce sont de vrais salons roulants et qui passent partout.

7 6 LUNDI XV de France Mondial SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Croydon, piège de cristal Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial Eddy Ben Arous s est imposé au poste de pilier gauche. Mobile, joueur, il a complété sa panoplie par une bonne tenue en mêlée. Cette Coupe du monde pourrait bien être la sienne. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany Parcours EN SIX MOIS, EDDY BEN AROUS EST DEVENU LE PREMIER CHOIX DES NUMÉROS 1, EN ÉQUIPE DE FRANCE. QUI L EUT CRU? MONSIEUR EDDY Dommage collatéral d un déracinement. En 2003, la famille Ben Arous quitte Elancourt pour Dreux. Eddy a 13 ans. Sa mère (Gabrielle) a quitté le Nigeria voici un quart de siècle pour s installer à Nice, où elle a rencontré Abderrazak, un Tunisien. «Après la séparation de mes parents, j ai pas mal bougé. De Nice à Trappes, puis d Élancourt à Dreux. C est là-bas que j ai fait ma crise d adolescence.» Coupé de ses potes et simplement bercé par le ronronnement de sa Play Station, seul camarade de soirées interminables, le «super fit» du pack de Yannick Bru tombe alors dans la malbouffe. «En trois ans, j ai pris cinquante kilos. Au goûter, je pouvais avaler un paquet de pain de mie avec du Nutella. J avais arrêté le rugby. Je ne faisais rien de mes journées.» À 17 ans, Eddy Ben Arous pesait 138 kg «pour la même taille qu aujourd hui», soit 1,84 m. De cette époque qu il veut oublier, le gaucher des Bleus n a rien conservé. «En équipe de France, les autres me traquent. Ils cherchent des photos sur le net. Mais ils ne trouveront rien.» Huit ans plus tard, le Racingman a rangé ses démons au placard, s est taillé un corps d athlète (108 kg) et squatte le XV majeur des Bleus. «Quand je me retourne sur mon parcours, je suis toujours un peu étonné. Je n oublie pas, non plus, que tout peut aller très vite. Rien n est jamais acquis.» Et Ben Arous de citer l exemple de son jeune frère Idriss, talentueux milieu de terrain passé par le centre de formation de Tottenham (Premier League). «Quand il en est sorti, il n a pas pu trouver de club. Dans ce milieu, soit t es pro, soit t es rien. Mon frère est resté sur le carreau. Il est rentré en France, a trouvé un job et ne veut plus entendre parler de football» STEVENS, SON PIRE CAUCHEMAR Idriss a rejoint Dreux, où vit toujours Gabrielle, propriétaire là-bas d une petite boutique de produits exotiques complétée par un microscopique salon de coiffure. En Eure-et-Loir, le clan Ben Arous ne perd pas une miette de la carrière d Eddy, sur lequel -soyons clairs- personne n aurait misé un kopeck au début du mandat Saint- André. Aussi athlétique soit le Racingman, aussi fort soit-il dans le combat au sol, sa tenue de mêlée présentait-elle suffisamment de garanties? Georges Souvent, un ami de longue date, aujourd hui deuxième ligne de Chambéry, analyse : «Ses performances en équipe de France ont ouvert les yeux aux dirigeants du Racing sur ses capacités réelles. Je suis de près les matchs des Bleus et je ne l ai jamais vu souffrir en mêlée.» D aucuns prétendront le contraire. Mais de fait, on est aujourd hui en droit de se poser la question suivante : Ben Arous estil plus à l aise au niveau international qu il ne l est en Top 14? «En sélection, ça triche moins, les droitiers adverses ne cherchent pas à croiser, à pousser en travers. C est une affaire de force pure. C est plus réglo. J aime ça.» Et d une voix douce, contre-pied radical à son physique imposant, Eddy Ben Arous retrace l un des pires moments de sa carrière de pilier. C était à Nantes, en janvier 2013 : «Ce jour-là, on affrontait les Saracens en Coupe d Europe.» Son vis-à-vis était roux, lourd, gras et les taches de rousseur qui constellaient son visage poupon ne présageaient en rien du cauchemar qui allait suivre : «Matt Stevens avait une technique assez bizarre. En mêlée, il se décalait au maximum sur sa droite pour me pousser à placer ma tête dans le même intervalle que Dimitri (Szarzewski). C était assez douloureux.» Bon an mal an, Eddy Ben Arous a appris à contourner les pièges tendus par les plus vicieux de ses contemporains. Et dans ce but, il a pu compter sur un allié inattendu : «Mon fils Noa vient d avoir treize mois. J en suis dingue. Tout mon temps libre, je le passe avec lui. C est un vrai petit guerrier. Il aime la bagarre, le corps à corps et me met même quelques coups de tête.» En clair, le petit Noa est tout aussi fatigant que ne l est Matt Stevens. Mais indéniablement plus gracieux. Croydon, South London. Ville champignon d une grosse cinquantaine de milliers d habitants, perdus entre les tours de verre qui n ont même pas valu leur nom au club de foot local de Crystal palace. Qu on semble loin, ici, de la vallée des crocus à laquelle raccroche poétiquement son étymologie (croh denus), remontant à l époque romane où la vallée de la rivière Wandle était dévolue à la culture du safran. Au vrai, loin des champs de fleurs, c est plutôt dans une version anglo-saxonne de Cergy-Pontoise ou d Evry-Bondoufle que les Bleus ont pris leurs quartiers, non loin du gigantesque Whitgift centre, qui fut entre la fin des années 60 et celle des années 2000 le plus grand centre commercial de Londres. Le déplorer? On en serait presque tenté, n était la gêne de constater que les habitants de Croydon n ont pas vraiment eu d autre choix. «La ville abritait le plus grand aéroport de Londres avant la Seconde Guerre mondiale, nous expliquait Harry, charmant septuagénaire né sous les bombardements. À l époque, les missiles V1 et V2 des Allemands ont rasé à plusieurs reprises la ville, dont il ne reste plus que quelques vestiges de son heure de gloire victorienne, à l époque où elle constituait la plaque tournante des relations entre Londres et Brighton. Toutes les entreprises de métallurgie ou de constructions automobiles ont été rasées et rebâties ailleurs. Il a bien fallu reconstruire vite et trouver une autre voie...» Une voie originale, à n en pas douter. Pour preuve, Croydon est aujourd hui la seule ville du grand Londres dotée d un tramway, après avoir été la première équipée d un chemin de fer public au début du XIX e siècle. Ville natale du sulfureux mannequin Kate Moss, Croydon s enorgueillit depuis toujours d accueillir des artistes. Siège de la BRIT School of Performing Arts and technology dont sont récemment sorties des voix comme celles d Amy Winehouse ou Adele, la ville est également fière d avoir accueilli de nombreux romanciers, comme Arthur Conan Doyle ou Emile Zola, exilé après la publication de son J accuse. Ancien pensionnaire du Queens Hotel, à cinq petit* kilomètres de l actuelle résidence des Bleus, l auteur de Germinal s était d ailleurs adonné, en Angleterre, à son violon d Ingres : la photographie, qui lui valut de réaliser des clichés de référence de l historique Crystal Palace, joyau de l Exposition universelle de Alors, Croydon, définitivement ville de l autre voie? Au vu de la direction prise par les Bleus ces dernières années, on ne peut que l espérer. Et souhaiter qu elle soit royale... En bref... CRAIG CHALMERS ET LE DOPAGE Vous rappelez-vous de Craig Chalmers, l ancien demi d ouverture de l Écosse? De passage en Angleterre pour le Mondial, il racontait dimanche matin l histoire de son fils Sam, suspendu deux ans en 2013 après avoir été contrôlé positif aux stéroïdes : «Les gens ont toujours dit à Sam : «Tu es léger, prends du poids, gonfle, pousse!» Quand il n a pu le faire de manière légale, il a alors opté pour le chemin proscrit. Ce fut une énorme erreur de sa part mais la faute de mon fils m a au moins permis d ouvrir les yeux sur le monde du rugby. Le dopage y grandit, prospère et continue, encore et encore. Et le jour où Sam a été pris, la fédération écossaise ne lui fut d aucun secours.» Aujourd hui âgé de 21 ans, Sam Chalmers a repris la compétition avec son club de Melrose (Écosse). SUIVRE LES BLEUS : COMBIEN ÇA COÛTE? La Coupe du monde, programmée du 18 septembre au 31 octobre, ce sont 20 équipes qui s affrontent, 48 matchs disputés et plus de spectateurs attendus. Combien cela coûte-til de suivre les Bleus de Croydon à Cardiff, pendant un mois? Les supporters les moins fortunés dépenseront euros, quand ceux ayant un budget illimité pourront débourser jusqu à euros, vols, hôtels, nourriture, billets de match et voitures de location compris. En clair, le coût de l hébergement pour la durée totale du séjour au sein d un hôtel cinq étoiles s élèvera à euros ou à euros en auberge de jeunesse. Le coût de la nourriture et des boissons a quant à lui été calculé sur la base de 3 repas par jour pendant 44 jours. Cela inclut 2 bières par jour sur la base de l indice du prix de la bière GoEuro. Ceux qui feront le choix de restaurants haut de gamme dépenseront euros ou euros pour les adeptes de restauration rapide. Enfin, la tenue complète de l équipe de France incluant maillot officiel, casquette et écharpe coûte 150 euros alors que le maillot non-officiel, vendu autour des stades, coûte 30 euros (source : LES PRONOS DE GRAHAM HENRY Interrogé samedi par nos confrères du New Zealand Herald, l ancien sélectionneur néo-zélandais Graham Henry, aujourd hui retiré des terrains, analysait ainsi le Mondial à venir : «Je vois les Australiens se hisser jusqu à la finale de la compétition. Car Michael Cheika a vraiment fait, en très peu de temps, de l excellent travail avec les Wallabies. Il leur a en fait donné ce qui leur manquait jusqu alors : une discipline de groupe. En revanche, je ne suis pas certain que Matt Giteau entrerait dans mon XV type australien. Pour moi, Will Genia et Joe Toomua formeraient la charnière.» Quand Tevita Kuridrani et Quade Cooper seraient chargés d animer le centre du terrain? C est en tout cas ce que semblait affirmer l ancien patron des All Blacks.

8 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE XV de France Mondial Première conférence de presse, premiers galops et premier bain de foule pour les Tricolores arrivés dans leur camp de base anglais. Photos Midi Olympique Patrick Derewiany Ambiance DEPUIS SAMEDI APRÈS-MIDI, LES BLEUS ONT PRIS LEURS QUARTIERS DANS LA CAMPAGNE DU SURREY, DANS LA BANLIEUE SUD DE LONDRES. AU CŒUR D UN VIEUX ET LUXUEUX MANOIR, AUSSI IMMENSE QUE COUPÉ DU MONDE... LE MANOIR ENCHANTÉ? Par Jérémy FADAT, envoyé spécial jeremy.fadat@midi-olympique.fr Dimanche, quand on a demandé son analyse au «tennisophile» Philippe Saint-André sur la finale de l US Open entre Roger Federer et Novak Djokovic, le sélectionneur est resté dans les cordes : «Je ne savais même pas. Depuis que je suis là, je m occupe des ajustements avec l hôtel, des entretiens individuels avec les joueurs. Je ne vois pas ce qu il se passe en dehors. On est dans notre vieux monde.» Et il n a pas insisté sur le «vieux» par hasard. Depuis samedi, 16 h 30, les impatients anglais ont pris leurs quartiers dans le luxueux Selsdon Park Hotel and Golf, à Croydon. Cadre sublime, niché en pleine nature, dans la banlieue sud de Londres. Loin de tout. Vraiment, même des chambres «Je pense que je dors à plus de dix minutes de marche d ici», se marrait Scott Spedding au moment de se présenter au point presse hier. Et Sébastien Tillous-Borde de renchérir : «C est immense. Il faut se balader dans les couloirs et prendre des repères pour trouver les chambres. J ai l impression d être au moins à cinq minutes de tout.» Bien qu ils partagent les lieux avec les autres clients, les Bleus sont surtout tenus éloignés de l agitation de la cité britannique, et de ses tentations. «Désolé pour les joueurs mais ce n est pas pratique pour le shopping», chambrait PSA. «Oui, c est très calme, comme à Marcoussis», se marrait Tillous-Borde. Même si son capitaine Thierry Dusautoir a vite noté les premiers signes d effervescence : «À Marcoussis, il n y avait pas autant de monde pour la première conférence de presse. On est passé à autre chose mais dans un écrin particulier.» Sorte de manoir enchanté, plongé dans un autre temps, pour sortir du désenchantement des années passées. Même si la magie n opère pas sur tous les convives. À commencer par l inclassable Uini Atonio, lequel improvisait l un des «one man show» dont il a le secret : «Ça fait un peu ancien ici. Moi, j aime le moderne et les douches italiennes. Je préfère les hôtels Ibis. Et les lavabos sont super bas, c est bizarre. Mais bon, ça devait être le style de l époque.» Avis que ne partage pas l expérimenté Pascal Papé, visiblement moins attiré par le contemporain : «Tant que la literie est bonne et qu on arrive à se nourrir, c est le principal.» La parole du sage. Sur laquelle Atonio le rejoignait, en tout cas sur le thème de la nourriture. La pitance anglaise, même pas peur? Deuxième tirade du comique néo-zélandais : «Je m en fous, je suis habitué à bouffer n importe quoi.» ATONIO : «AU MOINS, LA MUSIQUE ÉTAIT BONNE» C est samedi après-midi, derrière la salle d embarquement de Roissy, que l aventure française a pris son envol. Vers un destin démesuré. Tant attendu. «Rien que de prendre cet avion et d atterrir à Londres, on a compris que ça commençait, avouait Tillous-Borde. Je me suis dit : «ça y est, c est le moment, on entre dans la Coupe du monde.» Et on l a senti car on a vraiment pu en parler entre nous. Ça décomplexe et ça fait du bien.» Surtout que l empressem*nt se faisait trop lourd, coincés dans les murs d un «Marcatraz» devenu oppressant après des semaines de torture physique. «Cela fait un certain temps qu on attend d être ici, soulignait Dusautoir. La semaine dernière a été un peu longue et il nous tardait d arriver à Londres.» Tillous-Borde confirmait : «Depuis l annonce des 31, on est impatients d entrer dans la compétition. Encore plus depuis le match contre l Écosse. Là, c est bon, on a enfin basculé.» Qui plus est lorsque lui et ses coéquipiers ont découvert dimanche, à 16 h 40, leur terrain d entraînement au cœur d une école, à seulement dix minutes de leur résidence. Soulagement, malgré quelques premières péripéties, dont la célébration d un mariage dans les salons de l hôtel pour accompagner leur première nuit, de samedi à dimanche. Atonio, dernière salve : «Moi, je suis toujours tout seul dans ma chambre vu que je ronfle. Mais elle est juste au-dessus de la salle des fêtes. Je n arrivais pas dormir donc j ai mis le casque sur les oreilles vers 2heures du matin car je n en pouvais plus. Mais, au moins, leur musique était bonne. Si ça continue, on va changer d hôtel (rires). Je suis sûr que les Anglais l ont fait exprès.» L éternelle guerre franco-anglaise, refrain le plus redondant de notre «vieux monde.» L interview PASCAL PAPÉ - DEUXIÈME LIGNE DU XV DE FRANCE LE VICE-CAPITAINE SAIT À QUEL POINT LA SEMAINE D ENTRAÎNEMENT VA ÊTRE DÉTERMINANTE POUR L ENTRÉE EN MATIÈRE DE SAMEDI. «Le danger est de se polluer l esprit» Propos recueillis à Croydon par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr Le groupe a-t-il basculé en mode Coupe du monde avec son arrivée en Angleterre? Oui, nous sommes entrés dans la compétition. Quand nous avons pris l avion, j ai senti que le groupe passait un cap en termes de concentration et de motivation. Maintenant, c est une semaine ultra-importante qui s annonce. Peu importe qui tu joues, l Italie ou la Nouvelle-Zélande, le premier match est primordial car il conditionne la suite de la compétition. Philippe Saint-André a expliqué ce dimanche que le risque était de «jouer le match dans la semaine.» Comment éviter cet écueil? Il faut trouver le juste milieu dans l attitude. Le danger est de se polluer l esprit en se rajoutant de la pression. Il y en a déjà assez de par toute l attente que l on sent autour de nous. Il faut dédramatiser, positiver et vivre le moment à fond en mettant en avant le plaisir et la fierté. Tout le monde attend ce moment depuis quatre ans, nous y sommes enfin. Quand nous entrerons sur le terrain, il ne faudra pas avoir la boule au ventre ni être introvertis. En tant que joueur d expérience, avez-vous un rôle particulier dans la préparation vis-à-vis des éléments plus jeunes? Je suis attentif, évidemment. Mais il vaut mieux que ça se passe naturellement et que chacun se fasse sa propre expérience. Après tout ce que nous avons traversé, s il y a bien un groupe qui abordera la compétition avec humilité, c est le nôtre. Quel va être le programme de cette semaine? Nous allons entrer dans une semaine type de match. Dans le travail, la quantité va laisser place à la qualité. Il nous faut régler tous les détails qui ont posé problème lors des matchs de préparation. Il y aura aussi un peu de vidéo pour peaufiner tout ça. Quel axe de travail vous semble prioritaire en vue du match de samedi? L Italie est, en tant qu équipe latine, très dure et pénible sur les zones d affrontement. Elle récupère de nombreux ballons dans les rucks. La mise en place de notre jeu passera par des libérations rapides et donc par l activité des premiers et deuxièmes soutiens. C est un rouage essentiel à travailler. N avez-vous pas de crainte quant à votre état physique, en termes de fraîcheur notamment, pour cette entrée dans la compétition? Non, nous sommes vraiment bien physiquement. L analyse vidéo des matchs a permis de voir que nous avons pêché plus sur la stratégie que sur la dimension physique. Et avec une semaine plus allégée, je pense que nous serons frais. Votre partenaire de club au Stade français, Sergio Parisse, est annoncé forfait. Y croyez-vous ou estce un coup de poker? Franchement, je ne m en soucie pas. Il y aura un numéro huit dans tous les cas, non? Il ne faut pas faire de fixation sur un joueur. Ce serait manquer de respect au reste de l équipe. Personne ne va se dire : «C est bon, il n y a pas Parisse, on va pouvoir aller s en coller un jeudi et vendredi et nous gagnerons facilement.» Avec l Italie, il y aura quoi qu il arrive du répondant en face.

9 8 LUNDI XV de France Mondial SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE MONDIAL, MODE D EMPLOI. QUELS SONT LES FAVORIS? ET POURQUOI? LA RÉDACTION DE MIDI OLYMPIQUE VOUS DONNE SES FAVORIS AU REGARD DE L HISTOIRE RÉCENTE, DU DERNIER HIVER, DES MATCHS DE L ÉTÉ. ET LA FRANCE DANS TOUT ÇA? C EST L OUTSIDER TYPE. LA BONNE NOUVELLE, ESPÉRONS-LE, DE DERNIÈRE MINUTE... LE CINQ DE TÊTE Nouvelle-Zélande MAÎTRES DU MONDE INCONTESTÉS DEPUIS QUATRE ANS, LES TENANTS DU TITRE SE DÉPLACERONT EN CANDIDATS NUMÉROS UN À LEUR PROPRE SUCCESSION. ÉTERNELS FAVORIS Angleterre VENDREDI SOIR, LES ANGLAIS OUVRENT LE BAL FACE AUX FIDJIENS À TWICKENHAM. OUTRE-MANCHE, L ATTENTE EST COLOSSALE... LA PEUR AU VENTRE Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr Si la meilleure ruse du diable consiste à vous persuader qu il n existe pas, alors les Néo-Zélandais sont tout sauf diaboliques. Au point que l on en viendrait presque à penser que la seule chose susceptible de les empêcher de remporter la prochaine Coupe du monde sera bel et bien la gestion de ce damné statut de favori, qu ils prennent un malin plaisir à s accaparer tous les quatre ans. Plus forts, plus techniques, plus inventifs que tous leurs concurrents, les All Blacks seraient évidemment sans égal dans un championnat qui se disputerait sur la durée. Preuve en est d ailleurs le classem*nt World Rugby, où ils demeurent la seule nation à dépasser les 90 points Le hic? C est que la Coupe du monde est par définition une coupe, avec ses matchs éliminatoires, sa possibilité du «jour sans». D où la légitime prudence de ces derniers au moment de poser leurs crampons sur le sol européen, où ils n ont jamais remporté de couronne mondiale «Nous venons pour être la première nation au monde à remporter trois fois le trophée mais aussi à le conserver», assène sans ambages le sélectionneur Steve Hansen. «Mais nous savons très bien que cela s annonce très, très difficile Durant les Coupes du monde en Europe, c est historiquement le jeu très pragmatique des Australiens et des Sud-Africains qui a permis de l emporter. Nous avons parfaitement conscience de cela mais nous voulons y parvenir sans pour autant renier notre culture et notre jeu.» LA CONFIANCE : FORCE ET FAIBLESSE Un jeu qui, s il devait être résumé en quelques mots, pourrait l être ainsi : exploiter les espaces libres par tous les moyens à disposition. Forts d une technique individuelle hors normes, les All Blacks font en effet, depuis quatre ans, la différence par leur capacité à se passer la ballon ou à le déposer au pied dans les zones libres, mieux que n importe qui au monde. Une technique individuelle au service d un projet de jeu collectif qui constitue à la fois un atout et une identité, auxquels les Néo-Zélandais savent pouvoir se raccrocher. De quoi créer une équipe confiante en ses forces, incapable de douter d elle-même. Son principal atout? Bien sûr. Mais aussi son plus gros point faible, qui lui vaut de parfois sous-estimer ses adversaires et de prendre en pleine face le retour du bâton. Les Bleus sont bien placés pour le savoir, qui leur renvoyèrent par deux fois, en 1999 et 2007, et espèrent bien faire respecter l adage du jamais deux sans trois Même si, cette fois, D aucuns le disent usés mais Dan Carter sera bel et bien du voyage en Angleterre. Photo Icon Sport les Néo-Zélandais ne pourront pas dire qu ils n étaient pas prévenus L homme clé Carter, le métronome Titulaire en 2011 mais privé de phases finales en raison d une blessure à un genou, le meilleur réalisateur de l histoire du rugby mondial rêve de soulever, sur le terrain, le trophée Webb-Ellis. Sauf que, dans cette quête de revanche personnelle, le futur joueur du Racing a dû faire face (comme son vieux complice Richie McCaw) à d inhabituels détracteurs Trop vieux, trop usé, juraient ces derniers, au point de vouloir faire d Aaron Cruden puis de Beauden Barrett le numéro un à l ouverture. Faut-il en rire ou en pleurer? Le fait est que Steve Hansen ne s est absolument pas posé la question au moment d embarquer Carter dans l avion, bien conscient que ses qualités de buteur rendent l ancien joueur de l Usap indispensable N. Z. George Ford sera-t-il le successeur de Jonny Wilkinson? Au pays, tout le monde veut y croire. Photo Icon Sport Par Marc DUZAN, envoyé spécial Quelle serait la pire chose pour la huitième Coupe du monde de l histoire? Que le pays hôte en soit exclu dès la phase préliminaire, pardi! On ne divague pas. Au jour où Stuart Lancaster a embrassé la carrière de sélectionneur national, il a compris qu il s attaquait à la mission qui changerait sa vie. Et le 31 octobre, lorsque l on fermera le bal, l ancien prof de sports de la banlieue de Leeds sera un héros ou un homme à abattre. Alors que les Britanniques - si chers au président briviste, Simon Gilham - défient les Fidji vendredi soir à Twickenham, personne n est vraiment certain que les coéquipiers de Chris Robshaw survivent à ce que l on est en droit d appeler «la poule de la mort». De ce groupe où cohabitent Australie, pays de Galles, Angleterre et Fidji, seuls les deux premiers se qualifieront. Et aujourd hui, rien ne dit que cette Angleterre vaincue sans gloire au Stade de France est plus forte que Wallabys ou les Diables rouges. MCGEECHAN : «LES FIDJI, C EST ANGOISSANT» Conscients de l ampleur de la tâche et très au fait des attentes considérables qui pèsent sur les épaules des «Men in White», les caciques de la RFU ont même tenu à désamorcer la bombe avant même que celle-ci ne soit armée. Dimanche midi, Rob Andrew expliquait ainsi dans les colonnes du Times : «Je ne suis pas certain que notre équipe soit tout à fait prête pour cette Coupe du monde. Elle le sera, en revanche, dans quatre ans au Japon.» Ou ailleurs, puisque la candidature nippone a aujourd hui du plomb dans l aile Bluffent-ils? On le jurerait. Andrew, l ancien demi d ouverture du XV de la Rose et du Stade toulousain, sait bien que les coéquipiers de Chris Robshaw n ont pas le droit à l erreur et qu une élimination avant la finale serait vécue, outre-manche, comme un échec retentissant. «Tout commence contre les Fidji», analysait samedi, Ian McGeechan, le Supremo des Lions. «Pour être clair, je m attends à ce que Twickenham soit le meilleur allié de la bande à Lancaster durant la compétition. Mais j ai bien peur, aussi, que la pression autour de ce premier match soit énorme. Les Fidjiens ont retrouvé une équipe très compétitive. Pour l Angleterre, ce regain de forme est même assez angoissant» L homme clé Ford fiesta? Il est le maître à jouer des Anglais. George Ford, l ouvreur de Bath, a ainsi écarté ses concurrents un à un, qu ils se nomment Owen Farrell, Stephen Myler ou Danny Cipriani. De ce que l on a observé durant la dernière Coupe d Europe, Ford est très complet : buteur efficace, il demeure aussi un attaquant inspiré, doté d une passe vive et perpétuellement attiré par la ligne adverse. Pour Stuart Lancaster, son entente avec Jonathan Joseph et Anthony Watson, les deux flèches de Bath, est donc un atout indéniable. Mais à seulement 22 ans, George Ford est-il prêt pour embrasser une telle mission? Défend-il assez bien? Est-il assez régulier dans son jeu au pied d occupation? Autant de questions auxquelles il devra répondre, dès vendredi, face aux Fidji. M. D.

10 XV de France Mondial 2015 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 9 Australie LES WALLABIES ONT VÉCU UNE ANNÉE 2015 PRESQUE PARFAITE. ILS REGORGENT DE TALENTS OFFENSIFS ET ONT PEUT-ÊTRE TROUVÉ UNE MÊLÉE DÉCENTE. À L ABRI DE LA PRESSION Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr Irlande Ils sont là, à l abri de la pression des pronostiqueurs. Pourtant, les Australiens sont sur une série de quatre victoires en cinq matchs dont un succès contre les All Blacks à Sydney, ce qui ne leur était plus arrivé depuis quatre ans. Ils sont les vainqueurs en titre du mini tournoi des quatre nations et pour ne pas perdre la main, viennent d écraser les États-Unis 47 à 10 sur leur terrain. La nouvelle politique de leur Fédération leur a permis de sélectionner deux exilés du Top 14, Matt Giteau et Drew Mitchell, plsu deux gars tout juste rentré au pays Dean Mumm (cinq ans d absence après un passage en Angleterre) et Kane Douglas (deux ans d escapade en Irlande). Comme il n y a pas de blessures préoccupantes chez les joueurs cadres, pour Michael Cheika le sélectionneur, le Mondial se présente sous les meilleurs auspices d autant plus que l ancien patron du Stade Français se félicite d avoir intégré Mario Ledesma à son staff pour rendre sa mêlée plus performante. L ancien talonneur des Pumas et de Clermont semble avoir trouvé une bonne martingale pour éviter aux Wallabies les séances de torture des années UN MATCH DE FEU CONTRE LES GALLOIS Évidemment, tout serait parfait s ils n étaient pas tombés dans une poule impossible avec les Anglais, les Gallois et les Fidji (deux fois quart de finaliste en 1987 et 2007) ça fait trois cadors et demi pour deux places, sans repêchage possible. Mais le calendrier les fera débuter par les deux rencontres les plus abordables contre les Fidji à Cardiff et contre la faible Uruguay. à Birmingham. Cheika veillera donc à gérer avec doigté son effectif pour négocier un probable match de feu contre les Gallois le 10 octobre à Twickenham. Il sait que sa ligne de trois-quarts est capable de produire les séquences les plus rapides et les plus précises du circuit international si l adversaire est contraint de lui laisser des espaces. Quand on a le choix entre Bernard Foley, Matt Giteau et Quade Cooper pour conduire une ligne d attaque, on peut se dire que rien n est perdu d avance, même pas un match contre la nation organisatrice. L Australie a déjà gagné neuf fois à Twickenham dont quatre fois depuis S il est bien une équipe fidèle à elle-même, c est bien l Irlande. Incapables de battre les Né-Zélandais de toute leur histoire, les Verts n ont en outre jamais réussi à franchir l écueil des quarts de finale. Y réussiront-ils cette année, sous la houlette de leur nouveau gourou Joe Schmidt? Sachant qu une deuxième place les obligerait à rencontrer leur bête black, les coéquipiers de Paul O Connell n auront aucune alternative, qui devront à tout prix devancer les Bleus à l issue de la phase de poules. Jouable? Certainement, puisque le XV de France version Philippe Saint-André n a encore jamais été capable de vaincre le XV du Trèfle en quatre ans. Le hic? C est que si le rugby irlandais doit ses succès à une organisation rationalisée permettant de placer son XV national dans les meilleures conditions, celui-ci ne Israel Folau est un vrai magicien de ce jeu, capable de transformer le moindre ballon en action positive. Photo Icon Sport L homme clé VAINQUEURS DES DEUX DERNIERS SIX NATIONS SOUS LA HOULETTE DE JOE SCHMIDT, LES IRLANDAIS SAURONT-ILS ENFIN FRANCHIR LE CAP DES QUARTS DE FINALE? QUELLE MARGE DE PROGRESSION? Israel Folau très vite après son passage à quinze en 2013, l ancien treiziste est devenu un cadre des Wallabies. L arrière israel Folau compte déjà 33 sélections et dix-huit essais dont un doublé pour ses débuts face aux Lions. Il est assez extraordinaire sous les ballons hauts, un véritable magicien des airs capable d inverser la pression et de faire basculer n importe quelle action en faveur de son équipe. Les Wallabies espèrent bien qu il pourra jouer son rôle de relanceur impérial où alors qu il inhibera les équipes adverses, obligées de garder certains ballons qu ils auraient pu dégager et s offrir ainsi à une défense agressive. J. P. semble pas en revanche disposer d une marge de progression similaire à celle de ses adversaires. À la vérité? Afrique du Sud LES SPRINGBOKS NE SONT PAS TRÈS SEREINS ENTRE LES BLESSURES ET LES BISBILLES POLITIQUES. ÇA POURRAIT ALLER MIEUX Par Jérôme PRÉVÔT Les Springboks n ont pas passé un bon été. Ils ont été battus chez eux par les Pumas et par les All Blacks. En plus la préparation a été perturbée par des problèmes politiques. Certains partis estimant que l équipe était encore trop blanche. L un d entre eux a même voulu interdire à l équipe de participer au Mondial. est ce pour ça que Meyer a appelé le néophyte Rudy Paige comme troisième demi de mêlée? Ca lui permet d atteindre le seuil de huit joueurs de couleurs soit plus de 25 pour cent du groupe, de quoi calmer les critiques les plus féroces. DE VILLIERS PAS RÉTABLI? En plus, le capitaine Jean De Villiers n a plus vraiment porté le maillot depuis le mois de novembre, il a dû faire face à deux blessures sévères : une L homme clé UNE PRÉPARATION MOYENNE Depuis sa prise de fonction, Joe Schmidt semble tirer la quintessence de son groupe, avec un jeu habilement adapté à ses points forts et points faibles. Si bien que l on doute que ces derniers soient capables de se hisser à un niveau digne de leur classem*nt à World rugby, dont ils occupent actuellement la quatrième place. Preuve en est une campagne de matchs de préparation très moyens, démarrés en trombe avec une victoire à Cardiff face au pays de Galles (35-21), mais suivis d une poussive victoire devant l Écosse (28-22), et de deux défaites : l une à Dublin face aux Gallois (10-16), l autre à Twickenham devant l Angleterre (13-21)... Des prestations inabouties qui entraînent des questionnements légitimes quant au réel niveau de ce XV d Irlande avant le Mondial. Alors que l inamovible pilier gauche Cian Healy a été sélectionné blessé sans jouer le moindre match amical, que la succession de Brian O Driscoll peine logiquement à être digérée et que Jonathan Sexton peine à retrouver le niveau qui était le sien avant l enchaînement de ses commotions cérébrales, les doutes ressurgissent inévitablement. Toutefois, les suiveurs du XV d Irlande refusent de se faire du souci pour leur équipe. «Les Irlandais ont consenti une grosse préparation car leur montée en régime sera progressive durant la Coupe du monde, où ils affronteront l Italie puis la France lors des deux dernières journées, nous confiait récemment l entraîneur irlandais de Grenoble, Bernard Jackman. Si les matchs de préparation n ont pas été aboutis, c est surtout parce que les joueurs devaient digérer cette préparation. Je fais trop confiance à Joe Schmidt pour imaginer une seconde que cela soit dû au hasard.» L ancienne éminence grise de Cotter à Clermont, fomenteur du redoutable «kicking game» qui a fait les succès irlandais de ses deux dernières années, rêvant évidemment de faire définitivement rentrer son équipe parmi les quatre meilleures du monde. Et plus si affinités N. Z. Sexton, après la migraine Venu au Racing pendant deux saisons, le meneur de jeu du XV du Trèfle n a pas laissé un souvenir impérissable. Pire, ce dernier semble même avoir vu son niveau de jeu s abaisser, la faute à cette tendance à plaquer haut qui lui a valu de trop nombreuses commotions cérébrales, et autant de mois d absence. Toutefois, pour réussir une grande énorme entorse avec rupture des ligaments d un genou suivie d une fracture de la mâchoire le jour de son match de reprise. Malgré toutes ces galères, Meyer l a pris dans sa liste. Le demi de mêlée Fourie Du Preez aussi était à l infirmerie, lui n a carrément plus joué depuis le mois de février avec une franchise japonaise. Mais il jouit d un statut hors norme dans la nation «Arc en Ciel», fort de son rôle clé dans la conquête du titre 2007.Si l on ajoute le cas Duane Vermeulen (lire ci dessous), on est pas loin de la sinistrose. Mais les Springboks ont quand mêmeun atout dans leur manche. Leur poule n a rien d insurmontable avec l Ecosse, les Samoa, les Etats-Unis et le Japon. La première place leur semble donc acquise, tout ces éclopés auront le temps de retrouver le rythme avant un quart de finale qui, par contre, ne sera pas de la rigolade (Australie, Angleterre ou Galles). Duane Vermeulen Il jouera la saison prochaine à Toulon mais auparavant, beaucoup l imaginait offrir aux Springboks leur troisième trophée mondial. Mais en juin, Duane Vermeulen, le numéro 8 des Stormers s est réveillé avec une violente douleur au cou. Elle lui a coûté les derniers matchs de la saison dernière et la contraint à passer sur le billard. Il n a joué aucun match du «Quatre Nations» mais Heyneke Meyer a pris le risque de le mettre dans la liste des 31. S il retrouve toutes ses sensations, Vermeulen apportera le surplus de force de puissance propre à renverser des montagnes à sa sélection. J. P. L homme clé Coupe du monde, l Irlande aura besoin d un Sexton à 100 % de ses moyens. D abord parce que son rôle se veut prépondérant dans la mise en place du «kicking game» irlandais, mais aussi parce que Sexton reste le buteur numéro un de son pays. Véritable dépositaire du projet de Joe Schmidt, «Jonny» ne devra pas se trouer N. Z.

11 10 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE International Actualité SUPER RUGBY Y AURA-T-IL UNE FRANCHISE JAPONAISE EN 2016? RIEN N EST MOINS SÛR TANT LES DIFFICULTÉS S ACCUMULENT POUR LA FÉDÉRATION NIPPONNE EN PANNE DE JOUEURS DISPONIBLES. LE JAPON À SEC! Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr Pauvres Japonais. Ils veulent se mesurer aux meilleures nations mondiales sans en avoir toujours les moyens. On ne sait toujours pas s ils pourront aligner une franchise la saison prochaine en Super Rugby comme prévu depuis un an. En fait, tout est parti d une lettre de la Sanzar aux dirigeants japonais. Elle s inquiétait de ne pas savoir grand-chose de la future équipe asiatique. La Fédération a répondu en envoyant une liste de vingt joueurs sous contrat. Mais cette liste n a fait que confirmer les craintes qui circulaient depuis plusieurs semaines. Avec trop de joueurs de niveau universitaire, pas concerné par la présélection de l équipe nationale en vue du Mondial, le Japon n aurait pas de quoi présenter une équipe compétitive pour donner la réplique aux cadors néo-zélandais, sud-africains et australiens. Et personne n a envie de voir une équipe encaisser des écarts de 90 ou 100 points chaque week-end. Les Japonais aiment se dépeindre comme une force montante du rugby. Mais ils sont encore un peu courts au moment de se confronter régulièrement aux meilleurs mondiaux. LES SOUTHERN KINGS SOUFFRENT AUSSI La Fédération nipponne aurait beaucoup de mal à faire venir ses propres talents nationaux à cause de l hostilité des franchises locales engagées en Top League, le championnat domestique. Les grandes entreprises dont elles dépendent (Toyota, Ricoh etc.) ont fait savoir que leurs employés ne sauraient dépasser un quota de matchs dans la saison et que la priorité serait clairement donnée à leur propre équipe. On sait aussi que Eddie Jones, entraîneur de la sélection nationale, a déjà décliné le poste d entraîneur et l on dit que cinq entraîneurs de premier plan auraient refusé de s engager dans cette galère. Steve Tew, le directeur général de la Fédération néo-zélandaise, a reconnu que le Japon se heurtait à quelques difficultés et n avait pas respecté les temps de passage. «Ils travaillent dur sur ce projet et les dernières informations montrent qu ils ont progressé. Mais il reste en effet quelques points que nous voudrions éclaircir. Je ne vais pas vous dire que tout marche comme sur des roulettes mais je ne vais pas non plus dire que tout va mal.» Mais il semble que la Sanzar est en train de réfléchir à deux formules alternatives, à dix-sept ou même à seize. Car si la nouvelle franchise argentine semble sur de bons rails avec les signatures des Hernandez, Leguizamon et Creevy, son hom*ologue sud-africaine connaît aussi des problèmes. La Fédération (SARU) aurait aussi du mal à financer la renaissance des Southern Kings basés à Port Elizabeth. Du coup, la Sanzar préférerait opter pour un Super 16, plus facilement à mettre en place. L affaire est sensible politiquement car le gouvernement veut promouvoir les rugbymen noirs, promis à être majoritaires dans cette franchise. LIGUE CELTE LA COUPE DU MONDE MOBILISE PLUS DE CENT JOUEURS DE CE CHAMPIONNAT FERMÉ. CE SONT LES TENANTS DU TITRE ÉCOSSAIS QUI EN FOURNISSENT LE PLUS. GLASGOW RECORDMAN Les sélectionnés par équipe Glasgow > 20 mondialistes : 16 pour l Ecosse + Nakarawa (FID) + Peterson (E.-U.) + Puafisi (TGA) et Favaro (ITA) Leinster > 17 : 16 pour l Irlande + Kirchner (AFS) Ospreys > 12 : 9 pour le pays de Galles + Adran (CAN) et Hassler (CAN) + Matavesi (FID) Zebre > 9 : 9 pour l Italie Edimbourg > 9 : 8 pour l Écosse + Helu (TGA) Trévise > 8 : 8 pour l Italie Ulster > 8 : 7 pour l Irlande + Pienaar (AFS) Cardiff > 8 : 5 pour le pays de Galles + Lee-Lo (SAM), Dolan (E.-U.) et Scully (E.-U.) Scarlets > 7 : 6 pour le pays de Galles + DTH Van der merwe (CAN) Munster > 6 : 6 pour l Irlande Dragons > 2 :2 pour le pays de Galles Connacht > 2 : 2 pour l Irlande La Ligue celte a repris ses droits avec un calendrier saucissonné, Coupe du monde oblige. Après deux journées, les joueurs seront au repos pour deux semaines avant de se retrouver le 2 octobre pour une journée isolée avant de reprendre le cours normal de la saison à partir du 16 octobre. La force d un championnat fermé, sans descente, fait qu aucune équipe ne risquera trop gros en période de Mondial. Mais cette Ligue celte, baptisée Guinness Pro 12, paye quand même un lourd tribut : 108 joueurs convoqués par leurs équipes nationales. Surprise : le Munster, autrefois gros pourvoyeur de l équipe de l Irlande, n a que six mondialistes et Cardiff, après une piètre saison dernière, n envoie que cinq Gallois à la sélection. DES JEUNES DANS LE BAIN L équipe la plus ponctionnée est la tenante du trophée : les Glagow Warriors, avec vingt joueurs concernés, dont seize Écossais, un Fidjien, un Etats-Unien, un Tonguien et un Italien. C est un record, même Toulon ne fait pas mieux. Les hommes de Greg Townsend l ont payé cher en perdant à domicile le match d ouverture face aux Scarlets de Llanelli (10-16). Ils se sont repris samedi en triomphant in extremis du Connacht (33-32). Évidemment, ils alignent une équipe d espoirs parfois très jeunes avec au milieu quelques vieux briscards comme le demi de mêlée Mike Blair (34 ans et 85 capes, passé par Brive). Alors, il leur manquera peut-être trois ou quatre points en fin de parcours. Mais Townsend n en fait pas tout un plat. Son équipe est financée par la Fédération et les ponctions massives de l équipe nationale ont le mérite de faire débuter de jeunes talents sans l épée de Damoclès de la descente. Entraîneurs et joueurs peuvent donc tenter plein de choses sans arrière-pensées. C est aussi ça le charme de la Ligue celte. J. P. Résultats & classem*nts Ligue celte 2 e journée (11-13 septembre) Glasgow - Connacht (o, d) Newport Dragons - Zebre 13-0 Leinster - Cardiff Scarlets - Ulster Trévise (d) - Edimbourg Ospreys (d) - Munster Classem*nt Pts J. G. N. P. Bon. 1. Edimbourg Munster Scarlets Connacht Cardiff Newport Dragons Leinster Glasgow Ulster Trévise Ospreys Zebre Currie Cup 6 e journée (11-12 septembre) Eastern Province - FS Cheetahs (o) Blue Bulls (o) - Lions Griquas (o) - Steval Pumas Natal - Western Province (o) Classem*nt - 1. Lions, 29 pts; 2. Blue Bulls, 25 pts; 3. Western Province, 20 pts; 4. Natal, 13 pts; 5. FS Cheetahs, 12 pts; 6. Steval Pumas, 9 pts; 7. Eastern Province, 7 pts; 8. Griquas, 6 pts. NRC 4 e journée (10 et 12 septembre) Brisbane City (o) - North Harbour NSW Country - Sydney (d) Perth (d) - Vikings Sydney Rams (d) - Queensland Country Classem*nt - 1. Brisbane City, 18 pts; 2. Vikings, 14 pts; 3. Sydney, 14 pts; 4. Melbourne, 8 pts; 5. NSW Country, 8 pts; 6. North Harbour, 5 pts; 7. Queensland Country, 5 pts; 8. Sydney Rams, 2 pts; 9. Perth, 1 pt. Belgique 1 re journée (13 septembre) Dendermonde (o) - Boitsfort 45-0 Frameries - Kituro Shaerbeek Ottignies - Waterloo (o) 7-49 Soignies (o) - La Hulpe Classem*nt Pts J. G. N. P. Bon. 1. Dendermonde Waterloo Soignies Frameries Kituro Shaerbeek La Hulpe Ottignies Boitsfort ITM Cup Division 1 (5 e journée) Waikato - Southland Canterbury - Hawke's Bay Auckland - Otago Manawatu - Northland Classem*nt - 1. Tasman, 25 pts, 2. Canterbury, 24 pts; 3. Auckland, 23 pts; 4. Taranaki, 18 pts; 5. Waikato, 14 pts; 6. Manawatu, 9 pts; 7. Counties, 8 pts. Division 2 (5 e journée) Wellington - Tasman Bay of Plenty - Taranaki 9-32 North Harbour - Counties Manukau Classem*nt - 1. Hawke s Bay, 20 pts; 2. Wellington, 19 pts; 3. Bay of Plenty, 13 pts; 4. North Harbour, 9 pts; 5. Southland, 8 pts; 6. Otago, 7 pts; 7. Northland, 0 pt. 6 nations C Suède - Pologne (o) Classem*nt Pts J. G. N. P. Bon. 1. Belgique Moldavie Pologne Ukraine Pays-Bas Suède En bref... SIX VICTOIRES DE RANG POUR LES SCARLETS Les Scarlets de Llanelli ont commencé en fanfare la saison de Ligue celte avec deux succès à Glasgow et à domicile contre l Ulster. Si l on combine avec la fin de saison dernière, les Gallois sont à six succès consécutifs dans la compétition, série historique. MATT O CONNOR AVEC LES REDS Matt O Connor, l ancien entraîneur du Leinster, fera partie du staff technique des Reds en Super Rugby. Il sera chargé du jeu offensif aux côtés de Daniel Herbert, le manager de la franchise de Brisbane. SALE FAIT SIGNER MUJATI Les Sale Sharks ont fait signer le pilier international sud-africain Brian Mujati (12 capes). Celui-ci ne s est jamais imposé au Racing après avoir fait forte impression quand il jouait à Northampton entre 2009 et Mondial : Parisse annoncé forfait Comme Midi Olympique l avait annoncé dès vendredi, Sergio Parisse est officiellement forfait pour le premier match de la Coupe du monde contre la France. On le craignait après la blessure du joueur lors du match amical contre le pays de Galles le 5 septembre. Opéré pour drainer au maximum un gros hématome au mollet gauche à Paris, il ne sera pas rétabli à temps pour le rendez-vous du 18 septembre et devra subir un nouvel examen pour évaluer les risques de phlébite. Il s agit évidemment d un coup très dur pour l Italie quand on connaît l influence du joueur du Stade français (113 sélections depuis 2002 et 65 capitanats). Vous pourrez lire en page «technique» (page 31), les analyses sur le jeu italien avec ou sans lui. La solution probable pour son remplacement sera le recours au numéro 8 d origine fidjienne Samuela Vunisa, qui vient d être recruté par les Saracens. Mais Jacques Brunel dispose aussi de la solution Zanni. J. P.

12 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 11 Top 14 4 e journée Le point XV présente le de la semaine 15 Palis Castres 14 Tuisova Toulon 13 Mignardi Brive 12 Mermoz Toulon 11 O Connor Montpellier 10 Dupont Castres 9 Chauveau Racing 7 Gérondeau Clermont 8 Coughlan Pau 6 Timani Montpellier 5 Willemse Montpellier 4 Lassalle Toulon 3 Wihongi Castres 2 Chat Racing 1 Poirot Bordeaux Land Rover, Voiture Officielle du Top 14 CLERMONT DÉRAPE Par Jean-Luc GONZALEZ jean-luc.gonzalez@midi-olympique.fr Le quatre sur quatre auquel était promis Clermont n aura pas finalement eu lieu. Les Auvergnats, qui avaient fait le plein après trois rencontres (quinze points sur quinze), ont concédé, samedi face à Bordeaux-Bègles, le premier match nul du Top 14. Menés 23-9 à l heure de jeu, ils peuvent presque s estimer heureux d avoir partagé les points. Idem pour les Girondins qui pensaient ne jamais résister au retour d une équipe auvergnate dont le final fut presque fantastique. Clermont est toujours le seul invaincu mais a sans doute gâché deux points. Un qui n a pas fait de demi-mesure, c est Montpellier. Le champion de France parisien n a pas pesé bien lourd face à une équipe languedocienne qui sortait d un succès à Monptellier. La voici maintenant deuxième de la poule unique juste devant Toulouse qui a chuté pour la première fois de la saison, à Pau, sans marquer d essai, sans en encaisser, prenant un point de bonus défensif. Déjà vainqueurs de Montpellier au Hameau, les Béarnais ont récidivé, prenant quelques distances avec la zone rouge où l on retrouve Agen et Paris, qui n ont gagné qu un match sur quatre comme Bordeaux, Oyonnax et La Rochelle. Les deux derniers nommés ont été battus dehors, le premier sans vraiment démériter, le second en lâchant le bonus offensif à une équipe de Toulon retrouvée. Le triple champion d Europe, battu lors des deux premières journées par le Racing 92 et Castres, s est refait une belle santé en l espace de huit jours. Vainqueur au Stade français, il a remporté contre La Rochelle son premier succès à Mayol de la saison. Et voilà le RCT propulsé à la sixième place, derrière Grenoble et le Racing 92. Les Franciliens ont battu des Alpins qui se sont accrochés jusqu au bout. Les Agenais en ont fait de même à Brive, sans pour autant ramener le moindre bonus de ce voyage. Les Corréziens restent invaincus à domicile, ce qui est un bon point dans la perspective du maintien. Le Top 14 s arrête pendant quatre week-ends laissant la place à la Coupe du monde qui début ce vendredi 18 septembre par Angleterre- Fidji, les Bleus entrant dans la compétition le lendemain face à l Italie. Rendez-vous au 18 octobre. À ce moment-là, le Mondial disputera sa phase finale. Douze équipes auront été éliminés et pas de joueurs étrangers auront retrouvé le Top 14 et le Pro D2. Marvin O Connor, auteur d un doublé. Photo Icon Sport Coup d éclat Montpellier enfonce Paris Six essais, trois doublés (O Connor, Willemse et Nagusa) et une prestation offensive trois étoiles de Montpellier qui atomise le Stade français 44 à 20. Les Héraultais décrochent ainsi leur record de réalisations inscrites lors d un même match sous l ère White. Le MHR s affirme donc comme un candidat légitime aux phases finales, en obtenant trois succès en quatre journées. Le Stade français concède une troisième défaite consécutive et termine ce premier bloc à une inquiétante place de premier relégable : «En prendre quarante en donnant quatre essais, c est honteux. Un scandale! On joue désormais le maintien. Nous n allons donc pas dire qu on vise les phases finales car on sait comment ça se passe. Ça va vite. On peut encore revenir, j en suis convaincu. Mais pour cela, il faut montrer des choses et pour l instant, on ne le fait pas sur le terrain. Donc aujourd hui, il y a «état d alerte», explique Geoffrey Doumayrou. J. L. Classem*nt À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 CLERMONT MONTPELLIER TOULOUSE RACING GRENOBLE TOULON CASTRES BRIVE PAU BORDEAUX OYONNAX LA ROCHELLE AGEN PARIS Résultats CASTRES - OYONNAX CLERMONT - BORDEAUX-BÈGLES MONTPELLIER (BO) - PARIS RACING - GRENOBLE TOULON (BO) - LA ROCHELLE BRIVE - AGEN PAU - TOULOUSE 9-6 Prochaine journée (5 e ) - 16 et 17 octobre Agen - Bordeaux-Bègles Brive - Toulon Clermont - Pau Grenoble - Montpellier Oyonnax - Racing Paris - Castres Toulouse - La Rochelle Les points > Victoire : + 4 ; nul : + 2 ; défaite : 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 6 points : +1. Phase finale > Le 1 er et le 2 e sont qualifiés directement pour les demi-finales. Les quatre suivants disputent des barrages sur le terrain des clubs classés 3 e et 4 e. La grille finale > 1 er contre vainqueur du match 4 e - 5 e. 2 e contre vainqueur du match 3 e - 6 e. H Cup > Les six premiers joueront la H Cup Relégations > le 13 e et le 14 e descendent en Pro D2. LES ÉTOILES Dupont (Castres) ; Willemse, Timani (Montpellier) ; Gérondeau (Clermont) ; Tauleigne, Sail (Bordeaux-Bègles) ; Tuisova (Toulon) ; Chauveau (Racing) ; Mignardi (Brive). Wihongi, Tulou, Mach, Seron (Castres) ; Missoup, Hansell-Pune (Oyonnax) ; O Connor, Nagusa, Paillaugue (Montpellier) ; Vahaamahina, Rougerie (Clermont) ; Madaule, Poirot (Bordeaux-Bègles) ; Pélissié, Mermoz (Toulon) ; Chat, Machenaud, Lauret, Masoe (Racing) ; Aplon, Batlle, (Grenoble) ; Coughlan, Bouilhou, Gray (Pau) ; Camara (Toulouse) ; P. Marais, Pointud (Brive) ; Francis (Agen). Forestier, Palis, Samson, Grosso, Cabannes (Castres) ; Tawalo, Weepu, Robinson, Etienne (Oyonnax) ; Tchale-Watchou, Mowen, Galletier, Fall (Montpellier) ; Bosman, Van der Merwe, Doumayrou (Stade français) ; Lee, Jedrasiak, Strettle, Fernandez, Bruzulier (Clermont) ; Adams, Rey, Poux, Serin, Poirot (Bordeaux-Bègles) ; Belan, Smith, Lassalle (Toulon) ; Lapeyre, Aguillon, Kaulashvili, Gourdon (La Rochelle) ; Ducalcon (Racing) ; Héguy, McLeod (Grenoble) ; Fumat, Dougall, Pierre, Domolaïlaï (Pau) ; Flood, Millo-Chluski, Bézy, Médard, David (Toulouse) ; Ugalde, Briatte, Masilevu, Iribaren (Brive) ; Hamilton, Naikatini (Agen). Jiff alignés par équipe Nombre de joueurs issus des filières de formation qui ont disputé la 4 e journée de Top 14 dans chaque équipe (moyenne cumulée). Agen > 12 (12,5). Bordeaux-Bègles > 17 (15,8). Brive > 17 (14,8). Castres > 17 (16,5). Clermont > 13 (14,5). Grenoble > 11 (11). La Rochelle > 18 (15). Montpellier > 13 (11,3). Oyonnax > 12 (15). Pau > 14 (12,3). Racing > 13 (13,5). Stade français > 14 (13). Toulon > 15 (14,8). Toulouse > 16 (15,8). La LNR veut une moyenne d au moins douze Jiff sur la feuille de match sur la saison. L Oscar de la semaine ANTOINE DUPONT OUVREUR DE CASTRES Deux ouvreurs spécialistes sur le flanc, un adversaire venant à Pierre- Antoine pour se racheter d une cinglante défaite à domicile, un môme de 18 ans bombardé ouvreur alors qu il ne comptait seulement deux titularisations (et 14 matchs) chez les pros (à la mêlée de surcroît), un vent d Autan tournoyant et si fort qu il aurait décorné les boucs Tous les ingrédients étaient réunis pour que le jeune Antoine Dupont vive un véritable calvaire. Sauf qu il n en fut rien. Parfaitement encadré par deux habitués du haut niveau, en l occurrence Julien Seron à la mêlée et Romain Cabannes au centre, bien accompagné tout au long de la semaine par l entraîneur des trois-quarts Frédéric Charrier, le jeune Dupont a assumé ses responsabilités. Sérieux en défense avec sept plaquages effectués, appliqué dans la gestion du ballon, l ancien Auscitain a été correct sur les bases du poste. En revanche, c est en attaque qu il a brillé de mille feux. Il y eut cet essai, bien sûr, offert par son aîné Rudi Wulf qui est allé au contest dans un ruck, mais surtout cette course lumineuse peu avant la demiheure de jeu. Suite à une percée plein-champ à hauteur des 40 mètres oyonnaxiens, Dupont a sprinté, évité la cuillère du centre de l USO, Sheridan et laissé le dernier défenseur sur place. Surpris par le retour à l extérieur de l ailier Dug Hors Codjo, pha- il trouva quand même le temps de changer son ballon de côté et de sortir les bras du plaquage pour servir en aveugle Rudi Wulf venu dans son dos à hauteur. L essai, sublime, sera finalement refusé pour un léger en-avant de passe. Mais que l action fut belle S.V.

13 12 LUNDI Top 14 4 e journée Toulon - La Rochelle : SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE > Tuisova punit Barraque 29 e minute. La Rochelle mène 17-3 et domine sur la pelouse de Mayol. Sur une attaque dans le camp toulonnais, le trois-quarts centre Jean-Pascal Barraque tape une chandelle plein axe, le ballon retombe dans les bras du Toulonnais Tuisova. Personne en face de lui : le Fidjien accélère, cadre et déborde un Lapeyre bien esseulé à l arrière et relance les Varois. Une action symptomatique de la mauvaise gestion au pied des Rochelais, reconnue par Barraque lui même : «Notre volonté était de leur mettre une grosse pression à la retombée. Sur l action, ma chandelle est ratée et Tuisova n a aucune pression quand il reçoit le ballon. C est assez difficile, on n a pas toujours fait les meilleurs choix.» Derrière, Toulon va enchainer et marquer deux essais supplémentaires, juste de quoi reprendre l avantage au score avant la pause. P-O.C. Micro... LA ROCHELLE EN DEUX ÉPLACEMENTS, LES MARITIMES ONT MONTRÉ DE BELLES CHOSES. SANS JAMAIS L EMPORTER. L OMBRE D UN DOUTE Par Pierre-Olivier CHIROL, envoyé spécial Josua Tuisova a tout connu samedi : exclu temporairement en début de match, c est lui qui a remis les siens dans le sens de la marche avec un doublé. Photo Icon Sport TOULON IMPLIQUÉ DANS UNE RETENTISSANTE AFFAIRE DE SOUPÇONS DE DOPAGE DURANT LA SEMAINE, LE TRIPLE CHAMPION DE FRANCE A RÉPONDU AVEC FORCE. MAIS LES JOUEURS? DRÔLE DE MATCH POUR DRÔLE DE SEMAINE Par Émilie DUDON, envoyée spéciale emilie.dudon@midi-olympique.fr Samedi, on a parlé valises à Mayol. Mais quelles valises? Celle de RTL, ou celle prise par les Rochelais à l issue de cette quatrième journée? Les deux, avec ce sens du spectacle que le RCT et son président Mourad Boudjellal maîtrisent si bien, sur et en dehors du terrain. Parlons de sport d abord, et jugez plutôt : après deux défaites inaugurales puis un succès chez les champions parisiens, les Toulonnais avaient l occasion de recoller au classem*nt et à leurs objectifs de début de saison en remportant «dix points sur les douze prévus, qui auraient été mirobolants compte tenu de notre calendrier», dixit Bernard Laporte. Le scénario samedi? Une entame complètement ratée, contrairement aux trois premières journées, qui voyait La Rochelle mener 17-3, deux essais à zéro, à la 20 e minute de jeu alors que Toulon évoluait à quatorze (carton jaune pour Tuisova à la 16 e ). Stupeur et questionnements à Mayol, où l on se demandait si les secousses de la semaine n avaient pas mis la tête à l envers aux triples champions d Europe. C est alors que «l animal, l extraterrestre» (Laporte), comprenez Josua Tuisova, s est mis à faire le show, en s offrant le premier essai qui a permis de remettre tout le monde sur les rails (30 e ) ainsi que le sixième et dernier synonyme de bonus offensif (76 e ). Les Rochelais, de leur côté, en avaient inscrit trois. Le compte est bon : avec neuf essais marqués durant la rencontre, les spectateurs de Mayol ont pu se faire plaisir. Les joueurs aussi, de même que leur staff. Bernard Laporte : «Ce que j ai aimé, et je l ai dit aux joueurs, c est que malgré tous les nouveaux, malgré les jeunes, malgré les vingt mecs qui manquaient, ils n ont jamais été restrictifs, jamais petit* bras. On a joué le jeu qu on pratique depuis quatre ou cinq ans. Tout le monde a osé et les joueurs ont été récompensés avec six essais inscrits, plus un refusé. C est satisfaisant.» Un drôle de match, donc, mais une victoire à cinq points extrêmement précieuse pour les Toulonnais à l aube de la trêve automnale. Et la meilleure façon, selon eux, de conclure une drôle de semaine, marquée par l affaire de soupçons de dopage révélée par RTL quelques jours plus tôt : «J ai dit aux joueurs que la meilleure des réponses était sur le terrain. La réponse est là et on va s en contenter», livrait Laporte. La réaction de Mourad Boudjellal, elle aussi, était néamoins très attendue après une semaine de communication pas toujours du meilleur goût. Le président varois avait menacé de livrer au public le numéro de téléphone portable de la journaliste de RTL qui avait divulgué l affaire Il a finalementchoisi l humour. Morceaux choisis : dès l avantmatch, la musique et le clip «EPO, te quiero» (EPO, je t aime), un morceau parodique qui se moque du dopage dans le cyclisme, a résonné dans tout Mayol. La sirène a été remplacée par le caractéristique jingle de RTL. Concernant le numéro de téléphone, Boudjellal s est contenté de ce message, toujours sur les écrans : «À Toulon, on n est pas des bêtes. Quand on a le numéro d une fille, on ne le donne pas aux autres.» LA QUESTION DE SIM Ainsi s est terminée l une des semaines les plus agitées de l histoire du RCT. Pas la seule, loin de là, mais l une des plus mouvementées. «C est Les feux de l amour ce club, il se passe toujours un truc», souriait le centre Maxime Mermoz après le match. Tous l assurent à Toulon, ils n ont «quasiment pas parlé de l affaire» pour préparer cette rencontre. Bernard Laporte a attendu le briefing d avant-match pour l évoquer. Les joueurs en ont échangé quelques mots, «mais seulement pour en rigoler», assurait le jeune centre Théo Belan. Et s ils n ont pas tous remarqué les messages qui se succédaient sur les écrans géants, ils ont tous adhéré, à l image de Maxime Mermoz, habitué aux coups d éclats de son président : «Quand on te salit, ça ne fait jamais plaisir mais il a eu raison de répondre par l humour. Quand j ai entendu le jingle radio sur la sirène, j ai pensé aux Grosses Têtes, j ai vu Bouvard et je me suis demandé s il n y allait pas avoir une question de Sim!» Sur la pelouse du Racing 92 il y a dix jours, les Rochelais n avaient échoué qu à un point des Racingmen après des drops ratés d Holmes et Barraque à la sirène (20-19). Samedi à Toulon, la défaite fut bien plus large mais le scénario avait tout autant de quoi faire rager car après avoir mené 17-3 à la 20e minute de jeu, les Maritimes se sont écroulés. «On a peut-être eu peur de gagner à Mayol», déplorait l entraîneur Patrice Collazo après coup. Deux essais en trois minutes, un de pénalité puis une action collective conclue par Kaulashvili, avant que les manquements, récurents depuis le début de saison, ne refassent surface. Au lieu de gérer le résultat, les Rochelais allaient rendre des ballons à une équipe varoise qui n en attendait pas tant. Au pied d abord, à l image de la chandelle plein axe tapée par Barraque dans les bras d un Tuisova tout heureux d aller se rattraper (29 e ). «L objectif était de taper sur les côtés en mettant un grosse pression. Dans le rendu, on a tapé dans l axe sans mettre de pression. Forcément, on le paye cash.» Autre mal des Maritimes : les ballons perdus au contest à l image de celui à cinq mètres de la ligne, permettant à Juan Smith de redonner l avantage à Toulon juste avant la mi-temps. «A la 30 e minute, on sort du match. On s était donné les moyens de les dominer et on leur a laissé l opportunité de revenir». PRENDRE CONSCIENCE DE LEURS QUALITÉS La Rochelle s en va de Toulon avec la désagréable sensation d avoir fait beaucoup trop de cadeaux au triple champion d Europe. A la 54 e minute, Jason Eaton marchait sur un Toulonnais alors que son équipe venait d obtenir une pénalité. L entraîneur rochelais résume la suite : «On était à dix mètres de l en-but, ils récupèrent la pénalité pendant qu on prend un carton jaune. Ils 100 trouvent la touche, nous dominent sur la mêlée qui suit et vont marquer. Au lieu de prendre trois points, on en encaisse sept» La Rochelle s est donné les moyens de réaliser deux exploits en déplacement sans jamais concrétiser. Un mal à soigner pendant les quatre semaines de pause. Pour cela, le trois-quarts centre Jean- Pascal Barraque souhaite que son équipe «apprenne à se faire confiance pour jouer ce genre de coups sans se poser de questions et aller au bout.» Après la trêve, le Stade rochelais se déplacera encore, chez un autre favori, le Stade toulousain. Il sera peut être temps de prendre confiance en ses qualités. Dans le cas contraire, les Rochelais resteront bloqués à une seule petite victoire, pas vraiment de quoi se rassurer. LE POURCENTAGE DE RÉUSSITE DE PÉLISSIÉ Transfuge venu de Montpellier l été dernier, le demi de mêlée toulonnais Jonathan Pélissié réalise un excellent début de saison sous ses nouvelles couleurs. Samedi, le joueur de 27 ans a été l un des artisans de la victoire des siens, grâce à la qualité de sa botte notamment. Impeccable face aux perches, il a inscrit le tiers des points toulonnais en réalisant un sans-faute dans ses sept tentatives (une pénalité, six transformations). Toulon - La Rochelle TOULON > 15. D. Armitage ; 14. Tuisova, 13. Belan (21. Seuteni 73 e ), 12. Mermoz, 11. Turner (20. Bobo 66 e ) ; 10. W. Du Plessis, 9. Pélissié ; 7. Vosloo (19. Ollivon 63 e ), 8. S. Armitage, 6. J. Smith (cap.) ; 5. R. Taofifenua (18. Suta 67 e ), 4. Lassalle ; 3. Stevens (23. Boughanmi 72 e ), 2. Etrillard (16. Orioli 49 e ), 1. Chiocci (17. Ménini 53 e ). LA ROCHELLE > 15. Lapeyre ; 14. Lacroix, 13. Barraque, 12. Aguillon, 11. Herry ; 10. Holmes (21. Fortassin 63 e ), 9. Audy (20. Januarie 43 e ) ; 7. Kieft (19. Tanguy 72 e ), 8. Gourdon (22. Guyot 67 e ), 6. Sazy (cap.), (18. Lagrange 57 e ) ; 5. Graham, 4. Eaton ; 3. Kaulashvili (23. Gau 61 e ), 2. Forbes (16. Roumieu 50 e ), 1. Pelo (17. Sénéca 53 e ). À TOULON - Samedi 14 h spectateurs. Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). Note : Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-10, 3-17, 10-17, 17-17, (MT); 31-17, 31-24, 38-24, (score final). TOULON : 6E Tuisova (30 e ), J. Smith (37 e ), Vosloo (40 e ), de pénalité (58 e ), Belan (64 e ), Tuisova (76 e ) ; 6T, 1P (7 e ) Pélissié. Carton jaune : Tuisova (16 e ). Non entré en jeu : 22. Escande. LA ROCHELLE : 3E de pénalité (16 e ), Kaulashvili (20 e ), Herry (60 e ) ; 3T Holmes (16 e, 20 e ), Barraque (60 e ); 1P Holmes (5 e ). Cartons jaunes : Barraque (39 e ), Eaton (54 e ). LES ÉTOILES Tuisova. Pélissié, Mermoz. Belan, J. Smith, Lassalle ; Lapeyre, Aguillon, Kaulashvili, Gourdon. LES BUTEURS Pélissié : 6T/6, 1P/1. Holmes : 2T/2, 1P/2 ; Barraque : 1T/1. Les stats TEMPS DE JEU : 28 MN ET 15 S Pénalités concédées Toulon 9 (3+6) La Rochelle 16 (8+8) Plaquages Toulon 93 (46+47) La Rochelle 89 (57+32) Franchissem*nts Toulon 11 (3+8) La Rochelle 11 (7+4) Turnovers concédés Toulon 18 (8+10) La Rochelle 9 (5+4) Passes Toulon 143 (72+71) La Rochelle 98 (48+50) Le match Toulon sur le tard Avec neuf essais inscrits au total, le public de Mayol a vu du spectacle samedi. Les supporters toulonnais ont pourtant eu quelques frayeurs... Car l entame de match était résolument rochelaise. Ainsi, l ASR menait 17-3 à la 20 e minute de jeu, après avoir obtenu un essai de pénalité sur un carton jaune pour Tuisova à la 16 e, et que son pilier Kaulashvili ait franchi la ligne à l issue d un bon relais avants-trois-quarts. Piqués dans leur orgueil, les triples champions d Europe allaient alors se réveiller : par le biais de ce même Tuisova d abord, qui se rattrapait à la 30 e minute à la réception d une chandelle malheureuse de Barraque (lire ci-dessus). Bel opportunisme du Varois, imité par Smith (37 e ), puis Vosloo (40 e ) avant la mi-temps, qui profitaient eux aussi de pertes de balles rochelaises pour que le RCT reprenne la tête à la pause (24-17). La suite n allait pas s arranger pour Romain Sazy et ses coéquipiers. réduits à quatorze durant vingt minutes (cartons jaunes pour Barraque, 39 e, et Eaton, 54 e ). Incapables de tenir le ballon, ils allaient encaisser trois nouveaux essais, dont celui du bonus offensif toulonnais par ce diable de Tuisova à la 76 e. La réalisation de Herry (60 e ) n y changeait rien. Toulon l emportait avec le bonus et La Rochelle rentrait les valises pleines... de regrets. É.D.

14 Top 14 4 e LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE journée 13 Racing 92 - Grenoble : Macro > Trop de vidéo, tue la vidéo «À trop vouloir étudier l adversaire à la vidéo, on se fait parfois avoir.» C est avec le sourire que Laurent Labit a expliqué comment ses joueurs se sont fait leurrer sur une attaque en première main des Grenoblois, après une mêlée parfaitement maîtrisée. «Habituellement, sur ce genre d action, c est l arrière Aplon qui vient s intercaler sur une sautée de Hunt, a-t-il détaillé. Henri (Chavancy) était donc convaincu qu ils allaient faire cette combinaison. Seulement, ils ont un peu changé...» C est finalement l ailier Battle venu de son aile opposée pour jouer dans le dos de Nigel Hunt et prendre tout le monde de vitesse, qui filait à l essai. GRENOBLE RÉALISTE EN DÉBUT DE RENCONTRE, LE FCG, QUI MÉRITAIT MIEUX, A MANQUÉ D EFFICACITÉ EN FIN DE MATCH. SURTOUT PRÈS DE LA LIGNE D ESSAI. PRÈS DES LIGNES, LOIN DU BUT Propulsé sur la pelouse de Colombes après moins de dix minutes de jeu, le jeune Xavier Chauveau a ponctué sa très bonne prestation par un essai. Photo Icon Sport RACING 92 CONTRAINT À UNE RÉORGANISATION ACROBATIQUE EN RAISON DE LA BLESSURE RAPIDE DE L ARRIÈRE ROBINSON, LE RACING 92 A SU TOUT DE MÊME REMPORTER SON TROISIÈME SUCCÈS GRÂCE NOTAMMENT À LA PERFORMANCE DU JEUNE XAVIER CHAUVEAU. LE RACING LÂCHE (LES) CHAUVEAU Par Arnaud BEURDELEY Même dans ses pires cauchemars, Laurent Labit n avait pas vécu le scénario catastrophe qui s est joué peu avant la dixième minute de la rencontre. Évidemment, sur le coup, il a bien vu l ailier Armand Battle inscrire le premier essai grenoblois (0-8, 9 e ). Mais son regard s est surtout fixé sur Sean Robinson. Étendu sur la pelouse grasse de Colombes, la cheville en vrac, le jeune Sud-Africain était contraint de quitter ses partenaires. Un vrai coup dur. Durant la semaine d entraînement, le coach des trois-quarts franciliens avait composé avec neuf joueurs valides. Sept se trouvaient sur le terrain au coup d envoi, deux sur le banc des remplaçants. Parmi ces derniers, aucun arrière de métier, ni de circonstance. À la guerre comme à la guerre. «Il a bien fallu trouver une solution», souriait Labit à la fin du match. À la volée, l ouvreur Dambielle a glissé à l arrière, le demi de mêlée Machenaud à l ouverture. Et c est Xavier Chauveau, 22 ans et trente-quatre minutes de Top 14 au compteur jusque-là, qui a pris les commandes du jeu ciel et blanc. MACHENAUD LE POLYVALENT «Par superstition, on n avait pas travaillé dans cette composition durant la semaine, a expliqué Labit. Mais dans ces moments-là, on est contents d avoir un Maxime Machenaud dans l effectif.» Quand bien même ce dernier a connu quelques hésitations dans son replacement tant offensif que défensif, il a fait parler son expérience. Mieux, il l a partagé avec son jeune suppléant. Avec une franche réussite. À l actif de Xavier Chauveau : un essai tout en puissance après un ballon porté (53 e ), mais aussi une roublardise digne d un vieil habitué des joutes au plus haut niveau. D abord, il s est permis une belle échappée solitaire autour d un ruck (38 e ). Ensuite, ce titulaire d une licence d économie obtenue à la Sorbonne, qui s apprête à débuter un master en management, a su garder son calme au cœur de la domination grenobloise. «C est un joueur qui assume, qui prend ses responsabilités, a détaillé Labit. Il pèse autour des rucks car il est puissant. Et je sais qu il est capable de saisir chaque opportunité.» «On était tous conscients que sur cette période, il allait y avoir un peu plus d occasion pour nous, a d ailleurs souligné l intéressé. Depuis la fin de la saison dernière, on se prépare parce qu on savait qu on allait un peu plus faire appel à nous.» «DES JOUEURS AVEC UN FORT ATTACHEMENT AU CLUB» Pur produit de la formation racingman, présent au club depuis 1999, Xavier Chauveau est dans la droite lignée de Chavancy ou Ben Arous. Il compte parmi cette nouvelle génération sur laquelle le staff technique souhaite s appuyer pour renforcer l identité du club. Camille Chat et Etiennne Dussartre, titulaires samedi soir, Luc Barba, remplaçant, tous double-champions de France espoirs en titre, sont tous estampillés Racing 92. «Nous recherchions surtout des joueurs avec un fort attachement au club, avait confié l entraîneur des avants Laurent Travers en début de saison. Nous voulions vraiment des joueurs prêts à servir le club plutôt que des joueurs qui cherchent à préserver leurs intérêts. L investissem*nt du président, que ce soit le recrutement, le centre d entraînement, la future Arena, c est au titre de la performance. Et trop souvent, on a oublié ça par le passé.» Entendez par là qu une rencontre mal embarquée comme celle de samedi soir se serait peut-être conclue, dans un passé pas si lointain, par une défaite. Au lieu de cela, le club des Hauts-de- Seine et ses jeunes étalons, «malgré un niveau de jeu qui n est pas encore celui qu on espère» dixit Laurent Labit, ont conservé leur pelouse inviolée dans des circonstances hautement acrobatiques. Les internationaux du Racing 92 peuvent dormir tranquilles de l autre côté de la Manche, la maison ciel et blanche est entre de bonnes mains. Affirmer que les Grenoblois n ont pas été récompensés relève de l euphémisme. Même pas un point de bonus défensif à se mettre sous le bras. Simplement quelques satisfactions. À commencer par ce début de match tonitruant en raison d une option stratégique payante. Clairement, Fabrice Landreau avait fait le choix d imposer du lourd pour faire reculer la défense adverse et profiter des absences pesantes côté Racing 92, Coupe du monde oblige. Avec Roodt, Grice, Setephano, Hunt et Estebanez dans son XV de départ, le FCG a joué la carte de la destruction massive. Avec une franche réussite durant vingt-cinq minutes. Durant ce laps de temps, les Isérois ont monopolisé le ballon et se sont montrés efficaces. Un drop de Wisniewski pour la première incursion dans les 22 mètres du Racing (4 e ) et un essai en première main de l ailier Battle (9 e ), pour un réalisme exemplaire. Tout le contraire du scénario en fin de rencontre. Parce que, si le Racing 92 a repris le contrôle des opérations, Grenoble a vraiment eu l opportunité de faire mieux que ce zéro pointé. Durant les dix dernières minutes, les Isérois ont fait le siège de la ligne d en-but ciel et blanche. En vain. La faute parfois à des mauvais choix, souvent à des maladresses. «On a manqué de chance», dira le demi de mêlée Charl McLeod. Ou plutôt de dextérité. À l image de l arrière Gio Aplon, ne parvenant pas à maîtriser dans l en-but un coup de pied à suivre un petit extérieur du droit «zlatanesque» (!) signé Arnaud Héguy talonneur de métier. Un exemple, parmi d autres, des occasions ratées qui ont pesé lourd. «NE PAS PERDRE CONFIANCE» «C est pourquoi l atmosphère dans le vestiaire était pesante, soulignait l ailier Armand Battle. On est passés à côté d une opportunité énorme. Il y avait largement la place pour réussir un coup au Racing. Seulement, on a pêché un peu dans tous les domaines : dans la discipline, en conquête. Et puis on a offert des cadeaux : des pénalités et même un essai. Franchement, repartir sans même un point de bonus défensif, ce n est pas mérité.» Juste une triste réalité. «Mais, il ne faut pas perdre confiance, reprend l entraîneur des avants Bernad Jackman. Nous avons un groupe de qualité, même si l état d esprit n est suffisant pour battre une équipe comme le Racing.» Pour l emporter, il aurait fallu aux joueurs de Fabrice Landreau, Bernard Jackman et Sylvain Bégon avoir plus d efficacité près de la ligne d en-but en fin de rencontre. Par deux fois, l arbitre M. Attalah a été contraint de faire appel à la vidéo pour juger ou non de la validité d un essai. Une première fois après un ballon porté (67 e ) suite à une pénaltouche, une seconde sur l action de Gio Aplon (74 e ) évoquée plus haut. À chaque fois, le même résultat : essai refusé. «À l extérieur, ça ne pardonne pas», a regretté Jackman. Déjà à Clermont, quinze jours plus tôt, Grenoble avait pêché dans la finition, pour un résultat final identique. «Mais globalement, a conclu le capitaine Hand, notre début de saison doit nous permettre d avoir de la confiance pour la suite de la compétition, après la Coupe du monde.» A. B. En bref... LOUSTALOT DUREMENT TOUCHÉ Le demi de mêlée Christophe Loustalot, entré à la 74 e minute, a vécu une drôle de fin de match. Sur la dernière action de la partie, l ancien Bayonnais a été victime d un choc violent avec un Racingman. Tant et si bien qu il s est retrouvé durant de très longues minutes allongé au sol au milieu des très nombreux spectateurs ayant envahis la pelouse de Colombes. Après un laps de temps relativement long, ce dernier a finalement été évacué sur civière, puis transporté à l hôpital pour passer des examens. Un premier diagnostic indiquait une une entorse des cervicales, mais aucune fracture. Il passera de nouveaux examens ce lundi à Grenoble. Racing - Grenoble RACING 92 > 15. Robinson (20. Chauveau 9 e ) ; 14. Rokoco*ko, 13. Dussartre (21. Laulala 60 e ), 12. Chavancy, 11. Andreu ; 10. Dambielle, 9. Machenaud ; 7. Dubarry, 8. Masoe (19. Claassen 67 e ), 6. Lauret ( 22. Barba 80 e ) ; 5. F. Van der Merwe (18. Kruger 67 e ), 4. Carizza ; 3. Ducalcon (23. Gomes Sa 58 e -71 e ), 2. Chat (16. A. Van Der Merwe 58 e ), 1. Khinchagichvili (17. Brugnaut 58 e ). GRENOBLE > 15. Aplon (21. Gengenbacher 78 e ) ; 14. Mignot, 13. Estebanez, 12. Hunt (22. C. Farrell 74 e ), 11. Batlle ; 10. Wisniewski, 9. McLeod (20. Loustalot 74 e ) ; 7. Best, 8. Grice, 6. Setephano (19. Kimlin 54 e ) ; 5. Roodt (18. Marie 60 e ), 4. Hand (cap.) ; 3. Edwards (23. Desmaison 53 e ), 2. Héguy (16. Hegarty 78 e ), 1. Coulson. À COLOMBES - Samedi 18 h spectateurs. Arbitre : M. Attalah (Franche-Comté). Note : Évolution du score : 0-3, 0-8, 3-8, 3-11, 6-11, 11-11, 13-11, (MT) ; 16-14, 21-14, RACING : 2E Rokoco*ko (28 e ), Chauveau (53 e ) ; 2T, 3P (12 e, 18 e, 39 e ) Machenaud. Carton jaune : Dubarry (69 e ). GRENOBLE : 1E Batlle (9 e ) ; 2P (15 e, 50 e ), 1DG (4 e ) Wisniewski. Carton jaune : Wisniewski (52 e ). Non entré en jeu : 17. De Klerk. LES ÉTOILES Chauveau. Chat, Machenaud, Lauret, Masoe ; Aplon, Batlle. Ducalcon ; Héguy, McLeod. LES BUTEURS Machenaud : 2T/2, 3P/3. Wisniewski : 0T/1, 2P/3, 1DG/1. Les stats TEMPS DE JEU : 25 MN ET 1 S Pénalités concédées Racing (5+9) Grenoble 12 (5+7) Plaquages Racing (29+51) Grenoble 75 (41+34) Franchissem*nts Racing 92 5 (5+0) Grenoble 2 (1+1) Turnovers concédés Racing (8+9) Grenoble 11 (5+6) Passes Racing (33+45) Grenoble 108 (35+73) Le match Ça bascule sur un ruck Il aura suffi d un ruck mal maîtrisé pour que le sort de la rencontre s inverse. Sous la pression du talonneur racingman Camille Chat, le demi de mêlée grenoblois McLeod cafouillait sa passe et voyait Joe Rokoco*ko, après une course de cinquante mètres, filer à l essai (13-11, 25 e ). Une aubaine pour le Racing 92, jusque-là malmené par les joueurs de Fabrice Landreau. Un drop de Wisniewski (4 e ) et un essai de Battle (en première main, s il vous plaît, 9 e ), pour une avance de huit points après moins de dix minutes, avaient permis aux Isérois de concrétiser leur très forte domination. Seulement, au fil des minutes, le jeu grenoblois s est étiolé. Et, au contraire, celui du Racing a retrouvé du liant. Surtout, Machenaud et ses partenaires ont su profiter de leur supériorité numérique (carton jaune pour Wisniewski, 52 e ) pour s offrir une avance confortable (23-14, 53 e ) en milieu de seconde période. Et même si Grenoble a totalement campé à cinq mètres de la ligne d essai ciel et blanche durant les dix dernières minutes de la rencontre, le Racing 92 n a rien lâché en défense, secteur phare depuis le début de saison. Tant et si bien que le FCG n a même pas pu décrocher un point de bonus défensif, qui n aurait pas été volé. A.B.

15 14 LUNDI Top 14 4 e journée Brive - Agen : SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE AGEN À L HEURE D UN PREMIER BILAN, LE SUALG SEMBLE GARDER LA TÊTE HAUTE. À L IMAGE DE MATHIEU BLIN, FRUSTRÉ MAIS PAS DÉCOURAGÉ. DU RÉALISME Les hommes du capitaine Arnaud Mela peuvent partir en vacances l esprit tranquille. Malgré ses limites actuelles, le CABCL a su effectuer un début de saison satisfaisant au niveau comptable (deux victoires pour deux défaites, plus un point de bonus défensif). Photos Diarmid Courrèges BRIVE EN PANNE DE VITESSE DEPUIS LE DÉBUT DE LA SAISON, LES CORRÉZIENS ONT SU ACCÉLÉRER POUR FAIRE BASCULER UNE RENCONTRE QUI AURAIT PU LEUR ÉCHAPPER. LA PRIME DE MOBILITÉ Par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr Il aura donc fallu attendre 297 minutes. Bien sûr, Brive avait été récompensé par deux essais de pénalité lors des trois premières journées. Mais personne n avait encore réussi à plonger dans l en-but. L honneur est revenu à Arnaud Mignardi, premier marqueur d essai identifiable du CABCL. Surtout, il était grand temps que les hommes de Nicolas Godignon trouvent enfin l intervalle, poussés dans leurs retranchements par de solides Agenais. Jusqu à ce renversem*nt impulsé par Arnaud Mignardi et parfaitement joué par Jean-Baptiste Péjoine, il fallait bien avouer que les Brivistes avaient présenté les mêmes symptômes que lors des trois premières journées. C està-dire, des sorties de balles retardées, un manque d avancée dans le mouvement général, et une certaine fébrilité dans les vingtdeux mètres adverses. Autant dire que malgré la victoire, l entraîneur des avants, Didier Casadéi, avait du mal à desserrer la mâchoire même après le coup de sifflet final : «En ce moment, nous sommes moyens. Il ne faut pas penser que tout va bien. Pour être entre la 8 e et la 10 e place du Top 14, il faudra être bien meilleurs que ça, sinon nous allons rapidement prendre quelques fessées et connaître des désillusions.» Pourtant, son équipe a démontré qu elle était sur la bonne voix. Même si un recadrage a été nécessaire à la pause confiait Teddy Iribaren : «Aujourd hui, tout le monde a finalement réussi à se lâcher. On nous a reproché de ne pas marquer d essai, de ne pas jouer derrière. Mais nous avons des joueurs de qualité pour y parvenir. En première période, nous avions le sentiment qu il y avait une cassure entre les avants et les trois-quarts. On s est parlé yeux dans les yeux et nous avons demandé à nos avants de plus se déplacer. Eux nous ont demandé plus de précision. À partir de là, notre jeu a été mieux huilé.» Une mobilité du paquet d avants pointée aussi du doigt par Casadéi : «Nos avants ont été faibles dans les déplacements. Aujourd hui, nous n avons pas de joueurs suffisamment mobiles.» Il fallait aussi certainement un peu plus de conviction. Un peu de cette hargne qui avait permis aux Brivistes de maltraiter même les nantis la saison passée à Amédée-Domenech. IRIBAREN ET UGALDE PRENNENT LEURS MARQUES Pour remuer les tripes d un groupe dos au mur, les Brivistes ont donc pu compter sur Mignardi mais aussi sur l entrée en jeu de la nouvelle charnière du CABC, avec Teddy Iribaren à la mêlée et Matthieu Ugalde à l ouverture, tous les deux recrutés lors de la dernière intersaison. Les «bizuts» ont ajouté à la recette locale, enseignée avec justesse par Jean-Baptiste Péjoine et Arnaud Mela, un peu de folie pour sceller définitivement la victoire corrézienne. L ancien Bayonnais endossant même le costume de sauveur à sept minutes du coup de sifflet final : «La charnière titulaire a fait un très bon match car il fallait gérer une rencontre dans des conditions difficiles. C est elle qui nous a fait gagner le match. Avec Teddy, nous avons le beau rôle aujourd hui. On a joué dix minutes et notre mission était d apporter un peu de folie.» Néanmoins, avec deux charnières aux styles de jeu différents, les entraîneurs corréziens ont pu constater qu ils avaient les armes pour forcer la décision quand l affaire se présente mal. L essai salvateur de Matthieu Ugalde n était pas anodin. «C est un soulagement, reconnaissait le principal intéressé, pour ma confiance et trouver ma place dans le groupe. J ai été super bien accueilli et, pour l instant, je n avais rien apporté en retour. J attendais de pouvoir faire quelque chose pour ce groupe extraordinaire. En début de saison, j ai pas mal cogité quand je n ai pas été retenu. Je me suis remis en question et les entraîneurs m ont parlé. Ça fait du bien à la tête aujourd hui.» A la tête de tout un groupe qui, certes, reconnaît ses limites actuelles mais peut partir en vacances l esprit tranquille. Comptablement, le mini-championnat de rentrée a été réussi. Pour le reste, Didier Casadéi a déjà promis un travail physique intense pour gagner en mobilité. À LA RÉALITÉ «Laissez-moi Par Romane PAULIN quelques jours pour prendre du recul, et pouvoir faire le juste bilan de ces quatre premiers matches», déclarait Mathieu Blin à la fin de la rencontre face à Brive. Aux yeux de tous, un seul bilan s impose, froid et douloureux : quatre points au classem*nt après déjà quatre rencontres. Conscients enfin de la difficulté d évoluer en Top 14, les hommes du SUALG, tels que Mathieu Lamoulie n ont pas tardé à lâcher les mots tant attendus : «Jusqu à maintenant, nous étions en période de rodage. Désormais, nous n avons plus le choix.» Une question s impose pourtant après cet élan de caractère agenais : après la prestation qu a offert Agen face à Brive et malgré une défaite à la clé, cette trêve arrive-t-elle à point nommé? Le manager préfère répliquer de façon sereine, ne laissant pas la pression du calendrier s emparer de lui. «Nous avons l humilité de pouvoir dire que lorsqu on enchaîne quatre matches d une telle intensité, nous sommes en régime haut... Donc nous allons pouvoir profiter de cette phase-là pour pouvoir faire ce qu il nous manque en termes de préparation physique. Pour que les mecs puissent se régénérer puisque, effectivement, ça tape fort...» ÊTRE DANS LES RAILS À travers ce constat, Agen se trouve-t-il dans les rails du Top 14, comme nouvel invité mais refusant pour autant d en être expulsé? Mathieu Blin, encore une fois, a un avis plus réservé sur la question et préfère s appuyer sur les faits : «Nous devons travailler les détails. Ce sont ceux-là qui ont fait la différence aujourd hui : l en-avant à l aile de Lionel (Mazars N.D.L.R.) et le coup de pied dévissé à la 73 e qui fait touche directe : touche directe et essai. Pour le reste, nous avons prouvé contre une équipe très solide et forte de caractère que nous pouvions jouer à armes égales.» Les armes, Agen semble donc les détenir et l a justement prouvé lors de la dernière rencontre face au Racing 92. Seul le réalisme ne fait pas encore partie intégrante de son attirail et persiste à faire d Agen l équipe de bas de tableau du classem*nt général à quatre journées du début du championnat. Une frustration présente dans l esprit de tous côtés Agenais. «Je suis très frustré pour les mecs, reprend Blin. On a fait un gros match à l extérieur, contre une équipe qui n a pas l habitude de perdre chez elle. Nous étions près de réaliser un exploit. Tout ça est extrêmement encourageant. Je crois que les mecs sont dans le vrai.» Une défaite qui apporte donc la certitude que le SUALG a les moyens d exister dans ce Top 14, et ce malgré les avis défavorables à son égard. «Je ne pense pas que l expérience de Brive ait fait la différence sur cette rencontre, poursuit le manager. Je n ai pas non plus la sensation que nous avons été meilleurs, mais je trouve que nous avons été extrêmement consistants, tant dans l intensité que dans le combat. Ce soir, je suis fier de mes garçons.» En bref... LA CAPTURE D ÉCRAN DE PHILIPPE SELLA Le directeur rugby du SUALG, Philippe Sella, n a pas vraiment apprécié la décision de l arbitre vidéo qui a considéré que George Tisley avait commis un en-avant au moment d aplatir en coin à la 33 e minute de la rencontre. L ancien trois-quarts centre international a même pris une photo du ralenti pour l envoyer à plusieurs journalistes présents au stade. Il est certain que les deux camps n ont pas dû avoir la même interprétation de cet arrêt sur image... PREMIER ÉCHEC POUR GERMAIN Le buteur briviste Gaëtan Germain, absent lors du premier match à Toulouse, a connu son premier échec de la saison dans ses tentatives de but. Il a fallu attendre la transformation de l essai d Arnaud Mignardi pour le voir manquer la cible, mettant ainsi fin à une série de quatorze coups de pied réussis consécutivement (treize pénalités, une transformation). L arrière corrézien a vite retrouvé la mire pour transformer l essai de Matthieu Ugalde en fin de match. Un seul échec, donc, en seize tentatives. Brive - Agen BRIVE > 15. Germain ; 14. Masilevu, 13. Mignardi, 12. Pètre (22. Galala 75 e ), 11. Radikedike ; 10. Laranjeira (21. Ugalde 67 e ), 9. Péjoine (20. Iribaren 60 e ) ; 7. Hirèche, 8. Koyamaibole, 6. Briatte (19. Sanconnie 70 e ) ; 5. Mela (cap.), 4. P. Marais (18. Lebas 49 e ) ; 3. Jgenti (23. Jourdain 58 e ), 2. Da Ros (16. Acquier 58 e ), 1. Pointud (17. Shvelidze 58 e ). AGEN > 15. Lamoulie ; 14. Fouyssac, 13. Narumasa (21. Guemes 70 e ), 12. Mazars (cap.), 11. Tilsley (22. Sicart 64 e ) ; 10. Francis, 9. Balès ; 7. Hamilton, 8. Giraud, 6. Vaquin ; 5. Demotte (19. Erbani 70 e ), 4. Naikatini (18. Roidot 59 e ) ; 3. Du Preez (23. Joly 49 e ), 2. Tadjer, 1. Nnomo (17. Tetrashvili 52 e ). À BRIVE - Dimanche 12 h spectateurs. Arbitre : M. Cardona (Poitou-Charentes). Note : Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 6-6 (MT) ; 11-6, 11-9, 11-12, (score final). BRIVE : 2E Mignardi (57 e ), Ugalde (73 e ) ; 1T (73 e ), 2P (11 e, 27 e ) Germain. AGEN : 4P Francis (13 e, 20 e, 62 e, 67 e ). Carton jaune : Nnomo (40 e ). Non entrés en jeu : 16. Franklin, 20. Darbo. LES ÉTOILES Mignardi. P. Marais, Pointud ; Francis. Ugalde, Briatte, Masilevu, Iribaren ; Hamilton, Naikatini. LES BUTEURS Germain : 0T/1, 2P/2. Francis : 4P/5, 0DG/1. L arrière briviste Gaëtan Germain à la manœuvre dimanche face à Agen. Le match L expérience en plus C était annoncé. La rencontre entre points communs donc, mais on pensait la différence faite lorsque le centre Brive et Agen, deux équipes aux nombreux points communs, sur les coups de briviste Arnaud Mignardi venait inscrire le premier essai de la partie sur midi promettait d offrir un score serré. La première mi-temps ne tarda pas l aile droite (57 e ) sur un renversem*nt à le démontrer. Brive, agressif offensivement, perdait un nombre considémes de Mathieu Blin pour répliquer payant. Il n en fallait pas plus aux homrable de ballons sur fautes de main. au pied lorsque, avec un peu d audace, Agen, pour sa part, manquait cruellement de réalisme, notamment dans la deux pénalités difficiles (la première l ouvreur Burton Francis réussissait zone décisive alors que deux actions en coin, la seconde du milieu du terrain) pour redonner l avantage aux semblaient gagnantes. Leurs buteurs respectifs, Gaëtan Germain et Burton siens (11 à 12). Finalement, Matthieu Francis, offraient les seuls points de la Ugalde, entré à la 67 e, venait inscrire première période, malgré deux occasions d essai pour chaque équipe (33 e, comme le dernier souffle du CABCL. un second essai au pied des poteaux, 35 e ), gâchées ou stoppées par les décisions de M. Cardona. Beaucoup de son pré. R. P. Pour finalement s imposer 18 à 12 sur

16 Top 14 4 e LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE journée 15 Pau - Toulouse : 9-6 TOULOUSE MALGRÉ QUELQUES POINTS POSITIFS, LES ROUGE ET NOIR REPARTENT DU BÉARN AVEC LE SEUL POINT DE BONUS DÉFENSIF. QUE DE REGRETS Par Justine ESTEVE, envoyée spéciale Le Stade toulousain s est-il gâché tout seul ce dimanche face à Pau? Dans un match sans essai, les Rouge et Noir ont semblé dominer la partie mais n ont jamais su concrétiser leurs actions sous la pluie du Béarn. «On sait très bien que le Stade toulousain n est pas une grande équipe lorsqu il y a la pluie et le vent», concède Yacouba Camara à la fin du match. C est donc avec le seul point du bonus défensif que les Toulousains quittent Pau. «Rien n a fonctionné aujourd hui, hormis la mêlée, regrette Toby Flood. Nous n avons pas joué comme on aurait dû, moi le premier. C était possible de gagner ici.» En supériorité numérique (15 contre 13), les hommes d Ugo Mola n ont jamais réussi à prendre le score, laissant même les Palois inscrire trois points en effectif réduit. Un constat que déplore le flanker Imanol Harinordoquy «À 15 contre 13, on ne fait pas la différence. Nous avons joué à la baballe, sans dominer sur la ligne d avantage, nous avons été sans arrêt renvoyés chez nous On a tout faux aujourd hui.» Très bousculés au sol et notamment dans les phases de ruck, les Toulousains ont gâché plusieurs actions de jeu à cause de nombreux ballons perdus. L indiscipline a aussi été le point noir côté toulousain. Équipe la moins sanctionnée avant ce match (1 carton), le Stade a écopé de deux cartons jaunes lors de cette rencontre en toute fin de match, jouant à leur tour à 13 contre 15 durant les quatre dernières minutes. Le promu palois de Mosese Ratuvou a tenu bon, malgré une pâle copie, et s impose face au Stade toulousain. Photo Icon Sport PAU À DÉFAUT DE SE MONTRER CONVAINCANT, LE PROMU PALOIS A SU PROFITER DES ERREURS TOULOUSAINES POUR CONSERVER SON INVINCIBILITÉ À DOMICILE. MAIS IL FAUDRA FAIRE BEAUCOUP MIEUX À LA REPRISE LE HAMEAU TIENT TOUJOURS Par Simon VALZER, envoyé spécial simon.valzer@midi-olympique.fr Peu importe le flacon, pourvu qu on ait l ivresse, comme dit le proverbe. Au moins, la Section paloise pourra se targuer d avoir fait chuter la dernière équipe invaincue de ce championnat, le Stade toulousain. Une victoire courte, inesthétique, et presque inespérée au vu du scénario du match. Mais terriblement précieuse car elle permet au promu palois de quitter la zone rouge juste avant une trêve qui aurait pu être terriblement longue en cas de défaite : «C est un soulagement car nous allons pouvoir travailler dans la sérénité», soufflait Damien Traille après la rencontre. Conscient que son équipe a senti le vent du boulet, l arrière reconnaissait volontiers que cette victoire tenait d un «exploit». Pourquoi? Tout simplement parce que les Béarnais ont été dominés dans plusieurs secteurs de jeu, à commencer par la conquête directe. En mêlée, le manager Simon Mannix a été contraint de faire sortir son pilier Julien Jacquot avant même la demi-heure de jeu, sans quoi son pilier aurait écopé d un carton jaune. Mais le Jurassien n était pas le seul coupable car c est finalement son partenaire Chris King qui quittera momentanément le terrain plus tard. La touche? Avant ce match, l alignement béarnais faisait partie des tout meilleurs du championnat, avec seulement trois ballons perdus en trois rencontres. Sur ce seul match, les Palois ont plus que doublé ce chiffre, sans compter les prises perturbées par le contre toulousain rendant un lancement de jeu impossible. Ajoutez à cela quatre pénalités manquées (deux pour Marquès, deux pour Traille), et vous comprendrez le soulagement des Palois au coup de sifflet final : «Nous nous sommes compliqués les choses. Nous n avions pas de ballons en conquête, les pénalités ne passaient pas nous devrons absolument gommer ces erreurs, car on ne peut pas se permettre de faire autant de cadeaux.» DÉFENDRE POUR VAINCRE Ces cadeaux, ce sont aussi ces longues minutes passées sur le terrain en infériorité numérique. D abord à quatorze, puis à treize juste avant la mi-temps suite aux exclusions temporaires de King (37 e ) et de Vunibaka (38 e ). Un mal récurrent en ce début de saison, puisque la Section était déjà, avant cette rencontre, l équipe la plus indisciplinée du championnat avec sept cartons jaunes : «Avec les deux reçus aujourd hui, nous sommes dans notre moyenne», grinçait Damien Traille après le match. D ailleurs, Pau - Toulouse 9-6 PAU > 15. Traille ; 14. Vunibaka, 13. Fumat (22. Malié 69 e ), 12. Votu, 11. Ratuvou ; 10. Fernandez, 9. Marques (21. Lacrampe 65 e ) ; 7. Bouilhou, 8. Coughlan, 6. Dougall (23. Charlet 38 e -48 e, 19. Butler 56 e ) ; 5. J. Domolaïlaï (20. Monzeglio 76 e ), 4. Pierre ; 3. King (23. Charlet 69 e ), 2. Bianchin (16. Boundjema 56 e ), 1. Jacquot (17. Hurou 24 e -56 e ). TOULOUSE > 15. Médard ; 14. Clerc, 13. Y. David, 12. Flood, 11. A. Bonneval (20. Kunatani 47 e ) ; 10. Doussain (22. Poitrenaud 56 e ), 9. S. Bezy ; 7. Gray, 8. Harinordoquy (18. Millo-Chluski 47 e ), 6. Y. Camara (19. Galan 61 e ) ; 5. Albacete, 4. Lamboley, 3. Johnston (23. Aldegheri 63 e ), 2. Flynn (16. Marchand 56 e ), 1. Kokavin (17. Steenkamp 56 e ). À PAU - Dimanche 17 heures spectateurs. Arbitre : M. Descottes (Drôme-Ardèche). Note : Évolution du score : 3-0 (MT) ; 6-0, 9-0, 9-3, 9-6. PAU : 2P Marques (33 e, 60 e ) ; 1DG Fernandez (47 e ). Cartons jaunes : King (37 e, fautes répétées), Vunibaka (38 e, plaquage haut). Non entré en jeu : 18. Fèvre. TOULOUSE : 2P Flood (63 e, 69 e ). Cartons jaunes : Gray (72 e, antijeu), Lamboley (76 e, plaquage haut). Non entré en jeu : 21. Mélé LES ÉTOILES Coughlan, Bouilhou ; Gray, Y. Camara. Fumat, Dougall, Pierre, J. Domolaïlaï ; Flood, Millo- Chlusky, S. Bezy, Médard, Y. David. LES BUTEURS Marques : 2P/4 ; Traille : 0P/2 ; Fernandez : 1DG/1. Flood : 2P/3. le bilan aurait pu être pire si M. Descottes en avait donné un à Julien Pierre à une poignée de secondes plus tard pour cette charge à l épaule sur Gregory Lamboley qui n avait plus le ballon en main : «Cette indiscipline est un vrai problème, tonnait le troisième ligne centre irlandais James Coughlan. On ne peut pas se permettre de faciliter la tâche à nos adversaires de cette façon. Nous devons absolument résoudre ce problème pendant la trêve.» Alors, qu ont-ils fait pour vaincre? La réponse est simple. Ils ont défendu leur ligne comme si leur vie en dépendait. Malgré sa puissance, le Stade toulousain, du propre aveu d Imanol Harinordoquy, n est «jamais parvenu à gagner la ligne d avantage» et a été systématiquement renvoyé chez lui. Un aveu partagé par son ancien partenaire au Biarritz olympique : «Si nous gagnons aujourd hui, c est grâce à notre agressivité en défense.» Une combativité qui posa énormément de problèmes aux Toulousains, qui ont concédé trop de pénalités dans le secteur du jeu au sol. Alors que les supporters palois se rassurent : si leur équipe n a pas encore trouvé ses repères dans les airs ou dans le jeu, elle possède néanmoins un sacré caractère. Et de solides leaders comme Jan Bouilhou ou James Coughlan qui sauront être des guides dans la quête du maintien. BONS EN CONQUÊTE Face au meilleur alignement du Top 14, les Toulousains ont eu besoin d un laps de temps pour se mettre en place. Après deux ballons perdus sur trois touches, les Rouge et Noir ont réglé la mire en faisant appel à Yacouba Camara à plusieurs reprises avant de se fier à l expérience de Grégory Lamboley. «On s est vite rendu compte qu il y avait un manque de communication, explique Yacouba Camara. On a discuté entre nous et cela nous a permis de trouver des solutions en deuxième mi-temps.» La touche n est pas le seul secteur dans lequel les Toulousains ont dominé la rencontre. En effet, en mêlée, la Section paloise a explosé à de nombreuses reprises et a logiquement été pénalisée notamment par un carton jaune contre Chris King en fin de première période. Cette domination n aura finalement rien donné de plus que deux pénalités réussies par le centre anglais, plutôt en réussite au pied avec un seul échec dans l exercice ce dimanche. Ce sont donc des Toulousains frustrés qui quittent le stade du Hameau, à l image d Imanol Harinordoquy qui reste réaliste. «Cette défaite va nous faire du bien, elle va nous remettre les pieds sur terre, nous avions peut-être un peu trop de confort L équipe aurait aimé signer ce bloc de 4 matchs par 4 victoires mais nous n avons pas été capables de le faire.» Les Toulousains vont donc partir une semaine en repos avec «un goût d inachevé» et devront se remettre au travail pour la reprise et le déplacement à La Rochelle le 17 octobre. En bref... LEONARDI FORFAIT DE DERNIÈRE MINUTE Initialement prévu sur le banc des remplaçants, le troisième ligne argentin du Stade toulousain Tomas Leonardi est finalement sorti du groupe juste avant la rencontre. Il a été remplacé sur la feuille de match par un trois-quarts, le centre fidjien Semi Kunatani. De fait, les Toulousains sont passés à une configuration de banc comprenant cinq avants et trois arrières. Recruté à l intersaison, l ancien international fidjien à VII a donc vécu son premier match sous ses nouvelles couleurs. PAS D OPÉRATION POUR ACEBES Contraint de quitter le terrain du Hameau lors du match contre Montpellier avec l aide des soigneurs palois et visiblement très marqué par la douleur, l arrière Mathieu Acebès en sait aujourd hui davantage sur sa blessure au genou. Il souffre d une rupture du ligament interne latéral du genou, ainsi que d une lésion du ligament croisé antérieur. Pour autant, l ancien Auscitain ne subira pas d opération chirugicale, mais subira une rééducation dont la durée est évaluée à quatre mois. PAU GÈRE SON EFFECTIF Pour répondre à la puissance toulousaine, le manager palois Simon Mannix avait choisi d anticiper les choses, laissant au repos la semaine dernière, bon nombre de ses joueurs les plus puissants comme Bianchin, King, Pierre, Ratuvou, Votu et Traille, tous titulaires face à Toulouse. Autre signe que le manager néo-zélandais redoutait la puissance haut-garonnaise, il a choisi d aligner six avants sur le banc, pour seulement deux trois-quarts. Le match Pau a eu chaud Il a fallu attendre la 33 e minute de cette rencontre pour que Marques ouvre le score, après ses deux échecs aux 3 e et 14 e minutes. Une faible marque s expliquant par les nombreuses maladresses commises de part et d autre, ainsi qu un relatif équilibre de l opposition. D un côté, les Palois poussaient les Toulousains à la faute sur les zones de rucks, mais les Haut-Garonnais donnaient une véritable leçon aux Béarnais en conquête, tant en touche où le pilier Jacquot dû sortir avant d écoper d un carton jaune et en mêlée où ils perdirent presque la moitié de leurs lancers au cours du premier acte. Au retour des vestiaires, les Palois étaient réduits à 13 contre 15 en raison des cartons jaunes successifs de King et Vunibaka. Pour autant, les Béarnais creusèrent l écart grâce à un drop de Fernandez, suivi d une nouvelle pénalité de Marques. Mais les Toulousains se firent de plus en plus pressants, et Flood trouva les poteaux à deux reprises pour offrir au Stade toulousain un point de bonus défensif. S. V.

17 16 LUNDI Top 14 4 e journée Castres - Oyonnax : SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE OYONNAX LE MANQUE DE DISCPLINE ET UNE DÉFENSE TROP FAIBLE ONT FINALEMENT EU RAISON DE L USO, POURTANT INCISIVE EN PREMIÈRE MI-TEMPS. LE MAL OYONNAXIEN Par Marine ANDRIEU, envoyée spéciale Désormais cocapitaine du CO, Alex Tulou est l un des artisans du bon début de saison tarnais. Le troisième ligne a encore livré une prestation haut de gamme lors de la victoire de son équipe contre Oyonnax. Photo Icon Sport CASTRES EN DOMINANT DE CORIACES OYONNAXIENS, LES CASTRAIS ONT GAGNÉ LE DROIT DE PASSER LA TRÊVE DANS LA SÉRÉNITÉ. APRÈS CETTE SÉRIE DE QUATRE RENCONTRES, UN PREMIER BILAN S IMPOSE... DÉPART RÉUSSI Par Simon VALZER, envoyé spécial simon.valzer@midi-olympique.fr Au coup de sifflet final, l ensemble du staff de Castres a pu pousser un grand «ouf» de soulagement : «J étais vraiment stressé tout au long de la semaine», nous confiait le coentraîneur Joe El Abd qui, en bon ancien Oyonnaxien, a vécu un moment particulier : «Ce match était spécial pour moi, je tenais absolument à le gagner. C est un vrai soulagement.» El Abd souffle et le CO a le sourire. Grâce à cette victoire, le club tarnais présente un bilan à l équilibre avec deux victoires et deux défaites, le tout assorti de deux points de bonus. Un bilan encourageant, dans lequel se dessinent des satisfactions mais aussi les axes de travail des prochaines semaines. LA CONQUÊTE : OMBRES ET LUMIÈRES Au premier de ceux-ci, on trouve la touche. Nouveau système oblige, l alignement tarnais est encore en rodage et totalise dix ballons perdus sur ses lancers en quatre rencontres. Vendredi soir, trois lancers ont été rendus à l adversaire. «Deux erreurs de lifts et une mauvaise compréhension», détaille Christophe Samson, en charge des annonces avec Yannick Caballero. «Ce secteur est à l image de notre match : nous nous sommes parfois embrouillés en voulant faire des choses trop compliquées», prolonge Christophe Urios. En revanche, le contre castrais se fait de plus en plus précis et pressant. L autre satisfaction vient de la mêlée fermée. Avec cinq ballons gagnés sur introduction adverse et un Karena Wihongi qui ne fait pas ses 35 ans, l édifice castrais compense les errements de l alignement. UN POTENTIEL OFFENSIF AVÉRÉ Malgré un nouveau système de jeu et une ligne d attaque profondément remaniée à l intersaison, le CO a manifestement trouvé le chemin des poteaux. Déjà dix essais marqués, dont quatre vendredi soir sans ouvreur titulaire au poste. «Sur le plan de la vitesse et des libérations rapides, nous sommes dans les clous, estime Christophe Urios, mais l on ne peut pas encore dire que nous avons de la complicité. Nous restons une équipe très jeune.» De quoi laisser augurer le meilleur, à condition de gagner de l efficacité dans les soutiens offensifs et les attitudes au sol, où les Castrais ont perdu quinze ballons. UN COMPORTEMENT SURVEILLÉ DE PRÈS Le mot revient sans cesse dans les paroles du staff, et le message semble avoir été reçu par le groupe puisqu il affiche le plus grand nombre de plaquages réalisés du championnat (535). Certes, la statistique brute est à prendre avec précaution car Castres affiche une faible possession (43 %), mais les 19 plaquages offensifs traduisent une envie collective. Cela dit, celle-ci peut encore gagner en efficacité : en effet, le CO accuse 77 plaquages manqués, dont 28 pour le seul match face à Toulouse, où il a réalisé ses pires quarante minutes de ce début de saison : «Au nom de cette rudesse qui doit nous habiter, nous ne pouvons pas nous permettre de lâcher.» insiste Urios. Enfin, les joueurs du CO sont relativement disciplinés, avec seulement deux cartons jaunes reçus. UNE COLONNE VERTÉBRALE SOLIDE On aurait pu croire que la colonne vertébrale castraise aurait été fragilisée par les absences des Mondialistes Rory Kockott et Rémi Lamerat. Mais pour l heure, il n en est rien. À la mêlée, Julien Seron enchaîne les prestations de bonne facture, tandis que Romain Cabannes joue parfaitement son rôle de second aiguilleur de l attaque castraise. Dans le couloir, Alex Tulou brille de mille feux, prenant très au sérieux son nouveau statut de cocapitaine, «Cela me rend encore plus exigeant envers moi-même», confirme l intéressé. Enfin, Brice Mach et Geoffrey Palis offrent toutes les garanties nécessaires à leurs postes : avec l inoxydable Rodrigo Capo Ortega, Mach est la caution combat du CO tandis que Palis, en l absence de Benjamin Urdapilleta, devient le buteur numéro un. De quoi profiter la trêve pour se ressourcer et travailler dans la sérénité. Ils l ont bien mérité, après tout. Après une première mi-temps honorable (14-10) on pensait qu Oyonnax avait de quoi rebondir une semaine après la défaite concédée à Clermont. Et pourtant, trop indisciplinés et avec une défense loin d être au rendez-vous, les hommes d Olivier Azam sont repartis bredouilles de Pierre-Antoine. Trente-six points concédés qui viennent se rajouter aux quatre-vingt-quinze encaissés depuis le début de saison. Et déjà un constat : sur ces quatre premières journées, Oyonnax a vu sa ligne d en-but franchie à quinze reprises et a manqué pas moins de quatre-vingts plaquages, ce qui lui vaut le bonnet d âne du Top 14 en matière de défense. Mais à y regarder de plus près, cette situation était quasi-prévisible. Avec un nouveau staff et une équipe profondément remaniée, tout était à refaire. Premier témoin et principal artisan de ce vaste chantier, Olivier Azam confirme: «Nous savons que nous avons énormément de travail sur le secteur de la défense. Beaucoup de joueurs ont changé en début de saison et le travail se fait petit à petit. Aujourd hui, il y a des choses qui commencent à rentrer. Cependant, cela restera un des secteurs sur lequel nous travaillerons dur pendant la trêve : à la reprise, nous devrons être meilleurs», concède l entraîneur. Même son de cloche du côté des joueurs, aussi conscients du travail à effectuer «Nous sommes une équipe nouvelle, on doit apprendre à se connaître, reconnait Olivier Missoup. Chacun avait sa propre manière de défendre avant d arriver ici et aujourd hui on doit tous fonctionner sur le même schéma. Il faut qu on se trouve, qu on aie des repères et qu on travaille les placements, l organisation ou encore les choix défensifs pour être plus synchronisés. Par exemple, nous essayons de garder les attaquants debout pour les enfermer, un peu à la manière des Irlandais. C est nouveau, et nous hésitons encore dans nos choix. Après, il n y a pas que du négatif. Nous devons être plus clairs et savoir prendre les bonnes décisions sur le terrain.» LES PROMESSES DE L ATTAQUE Si la défense pèche, l envie est bien présente. Avec 819 ballons joués à la main contre 90 au pied et neuf essais marqués, Oyonnax affiche la deuxième meilleure attaque de ce Top 14, derrière Clermont. «Nous prenons beaucoup de plaisir en attaque, avoue Missoup, il faut que nous trouvions ce même plaisir en défense.» Et encore, sur le match contre Castres, on a pu constater l envie de l USO de développer un jeu spectaculaire. «Offensivement nous arrivons à faire des enchaînements qui nous permettent de marquer et de coller au score en première mi-temps. Après, il y a deux ou trois occasions où on aurait dû taper les points plutôt que de prendre la touche», analyse Olivier Azam. Le club de l Ain aura donc cinq semaines pour rectifier le tir en défense et trouver les automatismes sur le terrain. Le retour du Mondial des désosseurs de la trempe de Maurie Fa asavalu ou encore Valentin Ursache redonnera probablement un coup de fouet à la défense de l USO. En bref... BEATTIE FORFAIT DE DERNIÈRE MINUTE Initialement prévu sur le banc des remplaçants, le troisième ligne international John Beattie a finalement dû déclarer forfait. En effet, l Écossais s est bloqué le dos la veille du match en réalisant un faux mouvement. OBJECTIF RÉGÉNÉRATION POUR CASTRES Après ce cycle de quatre matchs, les Castrais vont mettre à profit la trêve de cinq semaines imposée par le Mondial. Tout d abord, les Tarnais se livreront en début de semaine et jusqu à jeudi à une batterie de tests physiques afin de jauger les états de forme de chacun et prendre des repères précis en vue de la seconde reprise. Ensuite, ils seront en congé pour une dizaine de jours, soit jusqu au dimanche 27. Les joueurs ayant cumulé un temps de jeu conséquent sur les quatre premières journées ne reprendront que trois jours plus tard, soit le mercredi 30 septembre. L effectif castrais entamera ensuite une seconde phase de préparation physique, similaire à celle effectué en présaison. OYONNAX : CODJO ÉVACUÉ SUR CIVIÈRE, FRACTURE DE FATIGUE POUR MARTIN Contraint de quitter ses partenaires à la 68 e minute suite à un violent choc contre un genou castrais sur un plaquage, l ailier d Oyonnax Dug Codjo a quitté le terrain avec l aide de deux encadrants de l USO. Devant la gravité de son état, il a ensuite été évacué en civière par les secours vers l hôpital le plus proche, où on lui a diagnostiqué une fracture de la mâchoire. Initialement prévu à l arrière, Vincent Martin s est donné en fin de semaine une petite fracture de fatigue au pied. Il devra observer un repos de deux semaines. Castres - Oyonnax CASTRES > 15. Palis ; 14. Smith, 13. Wulf (20. Combezou 74 e ), 12. Cabannes (21. Lamerat 61 e ), 11. Grosso ; 10. Dupont, 9. Seron ; 7. Diarra (22. Bias 57 e ), 8. Tulou, 6. Caballero ; 5. Capo Ortega (cap.) (19. Fa asalele 74 e ), 4. Samson (18. Desroche 75 e ) ; 3. Wihongi (17. Montès 75 e ), 2. Mach (16. Rallier 75 e ), 1. Forestier (23. Houerie 75 e ). OYONNAX > 15. Etienne ; 14. Codjo (21. Lespinas 68 e ), 13. Sheridan, 12. Hansell-Pune (cap.), 11. Tawalo ; 10. Robinson, 9. Weepu (20. Cibray 39 e -mt, 75 e ) ; 7. Missoup, 8. Wannenburg (3. Clerc 57 e - 63 e ; 19. Faure 63 e ), 6. Gunther (22. Sobela 75 e ) ; 5. Metz (18. Power 63 e ), 4. Robson ; 3. Clerc (17. Guillamon mt-58 e, 68 e ), 2. Jenneker (16. Maurouard 63 e ), 1. Wright (23. Rapant 75 e ). À CASTRES - Vendredi 20 h spectateurs Arbitre : M. Trainini (Côte d Azur). Note : Évolution du score : 0-5, 7-5, 14-5, (MT); 14-13, 17-13, 20-13, 20-16, 23-16, 23-19, 28-19, 35-19, CASTRES : 4E Seron (9 e ), Grosso (21 e ), Dupont (71 e ), de pénalité (77 e ) ; 3T (9 e, 21 e, 77 e ), 3P (49 e, 54 e, 61 e ) Palis. OYONNAX : 3E Tawalo (1 re, 31 e ), Maurouard (79 e ) ; 1T (79 e ), 2P (45 e, 67 e ), 1DG (55 e ) Robinson. Carton jaune : Guillamon (53 e, fautes répétées). Blessé : Codjo (fracture de la mâchoire) LES ÉTOILES Dupont. Wihongi, Tulou, Mach, Seron ; Missoup, Hansell- Pune. Forestier, Palis, Samson, Grosso, Cabannes ; Tawalo, Weepu, Robinson, Etienne. LES BUTEURS Palis : 3T/4, 3P/3. Robinson : 1T/3, 2P/3, 1DG/1. Les stats TEMPS DE JEU : 27 MN ET 56S Pénalités concédées Castres 8 (2+6) Oyonnax 18 (7+11) Plaquages Castres 99 (47+52) Oyonnax 53 (41+12) Franchissem*nts Castres 8 (7+1) Oyonnax 11 (5+6) Turnovers concédés Castres 17 (10+7) Oyonnax 14 (6+8) Passes Castres 84 (68+16) Oyonnax 118 (67+51) Le match Castres au forceps Il n y a pas eu à attendre longtemps pour que le spectacle commence à Pierre-Antoine ce vendredi soir. Peu après leur coup d envoi, les Oyomen ont pris d emblée l avantage avec un premier essai de Tawalo (1 re ). Un coup de théâtre qui eu le mérite de débrider cette rencontre riche de passes, de combat, et de beaux mouvements à l image de l essai refusé à Wulf servi par Seron après avoir pris le trou sur une feinte de passe. À la mi-temps, on comptait déjà quatre essais. Après ces quarante folles premières minutes, la seconde période a paru bien terne, entachée par les fautes à répétition et les mêlées non tenues par le pilier droit, Antoine Guillamon, qui vécu un véritable calvaire. Il écopa d ailleurs d un carton jaune pour fautes répétées. Il faudra attendre la 70 e minute pour revoir le compteur d essais redémarrer. D abord, par le jeune Dupont filant derrière la ligne après avoir été servi par son centre Wulf d un ballon récupéré dans un ruck, puis par un essai de pénalité (77 e ) venant punir la mêlée oyonnaxienne qui n aura pas tenu dès la sortie du numéro 3, Marc Clerc. Enfin, à la 79 e minute, Oyonnax viendra marquer un dernier essai après une pénalité sur les cinq mètres vite jouée. M. A.

18 Top 14 4 e LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE journée 17 Clermont - Bordeaux-Bègles : Macro > La touche clermontoise, pire que le reste Dans le triste tableau qu ont servi les Clermontois samedi, la touche a fait office de pompom. Parce que, défaillante au même titre que le reste en première période, elle fait partie des rares secteurs à ne pas avoir relevé la tête dans le second acte. Au final, les Clermontois ont perdu trois ballons directement et n ont bénéficié que de peu de lancements propres. Des déchets qui ont fini par coûter cher aux Auvergnats. Comme à l heure de jeu lorsque, revenus dans la partie, ils voyaient Louis-Benoît Madaule leur subtiliser une balle à 5 mètres de l en-but. Rédhibitoire dans une rencontre aussi serrée. Lé. F. Les Girondins ont accroché le match nul à Marcel-Michelin, et pertubent ainsi le très bon de saison des Auvergnats. Photo Vincent Duvivier BORDEAUX-BÈGLES APRÈS L ACCIDENT À OYONNAX ET LE REVERS FACE À MONTPELLIER, LES GIRONDINS ONT RÉPONDU DE LA PLUS BELLE DES MANIÈRES, APRÈS UNE SEMAINE RICHE STRATÉGIQUEMENT. IBANEZ DÉCRYPTE. TACTIQUE (PRESQUE) GAGNANTE CLERMONT AUTEURS D UN DÉBUT DE SAISON CANON, LES AUVERGNATS EN ONT OUBLIÉ LES FONDAMENTAUX DE CE JEU. RAPPEL À L ORDRE. COUPABLES D INDIGENCE Ce n est pas tant la conséquence que la cause de ce match nul qui dérange. Après tout, Clermont est leader, invaincu et le restera nécessairement pour le mois qui vient, où le Mondial préempte le calendrier. Dix-sept points en quatre rencontres, c est mieux encore que quatre victoires sèches et cela devrait contenter tout un chacun. Pourtant, au moment de prendre leur première semaine de vacances, samedi soir, les Auvergnats n avaient pas l esprit léger. On les comprend. La cause, donc, c est la manière. Indigente. Indigne durant une mi-temps au moins où le ballon a plus vu l herbe que les mains des joueurs. «Des ballons, on en a tombés un nombre incroyable. Sur l entame de match, on passe totalement à côté. Il va falloir vite régler ce problème. Au moins, on sait qu il nous reste du boulot» assumera le capitaine Thomas Domingo. «On a été pauvres, nuls, parfois minables» dira même Franck Azéma, bien décidé à ne pas épargner grand monde dans cet après-match, tendu, où il en voulait à ses joueurs, à l arbitre, au monde entier. À commencer par lui. «Je suis le premier fautif. Je n ai pas su maintenir mes hommes en alerte pour cette rencontre». Le Catalan peut être dur. Il n est pas du genre à se défiler. «Une satisfaction sur ce match? Mon banc de touche. C est tout». Tranchant mais finalement vrai. Par Léo FAURE, envoyé spécial leo. faure@midi-olympique.fr Tout a commencé par une mise au point. Sur ce ton calme et cette voix douce, dont Raphaël Ibanez ne s éloigne jamais. Si les mots sont choisis, c est que le manager girondin a visiblement décidé de profiter de ce bol d air clermontois pour régler quelques comptes. «J avais précisé que, après Oyonnax, je n avais pas besoin de dire aux joueurs qu ils avaient été nuls. Ils le savaient déjà! Nous avions tous été nuls, du remplaçant au manager. Mais les vautours ont rôdé autour de l équipe, me faisant dire que je trouvais mes joueurs nuls. Pourtant, j ai été le premier à reconnaître mes torts. Sur ce match, je m étais trompé de stratégie. Parfois, il est difficile pour les managers qui ont de grands ego de reconnaître qu ils se trompent. Moi, je n ai aucun problème à avoir cette honnêteté avec mes joueurs. Je sais qu après, si on trouve les bonnes solutions avec eux, ils le rendent sur le terrain. Aujourd hui, je pense qu on ne s est pas trop trompé sur la stratégie.» UN PAQUET DYNAMIQUE La stratégie, justement. C est ce qui a essentiellement habillé la semaine de préparation bordelaise. «Il y a bien eu un coup de gueule en début de semaine, ce qui est normal. C est la moindre des choses à ce niveau et après une défaite à domicile», raconte le demi de mêlée Baptiste Serin, replacé pour l occasion à l ouverture. «Il y a eu des mots qui nous appartiennent, portant sur le combat, l honneur, la fierté. Je ne veux pas les développer publiquement, je les garde pour mes joueurs. Cela ne veut pas dire qu ils n existent pas», confirme Raphaël Ibanez. L épisode a été de courte durée. Volontairement. «Je ne me suis pas vraiment appesanti sur la défaite face à Montpellier. Les garçons étaient frustrés et j ai préféré glisser rapidement vers ce match de Clermont. Je voulais que la réflexion soit surtout stratégique. Ma principale préoccupation, c était de trouver un bon rapport puissance/vitesse au niveau de mes avants.» Parce qu affronter Clermont, c est l obligation de lutter dans les rucks, pour éviter de les laisser bénéficier de libérations rapides. Un exercice qui réclame de la puissance. C est aussi être capable de suivre les déplacements du ballon pour batailler aux quatre coins du terrain. Une exigence qui demande de la vitesse. «Loann Goujon a été intéressant dans ce registre sur la fin de match. Marco Tauleigne aussi avant lui. D ailleurs, on peut vous prendre pour un fou quand vous décidez de partir à Clermont avec un huit et un ouvreur de 21 ou 22 ans. C est ce que j ai choisi de faire, de mettre Baptiste Serin et Marco Tauleigne avec Heini Adams au milieu, qui a lui beaucoup d expérience. Je ne le regrette absolument pas. Ils me l ont rendu.» PRESSION DERRIÈRE L autre axe de développement de la stratégie bordelaise, qui leur a permis de contenir longtemps les assauts auvergnats, fait débat. «Vous me parlez de défense inversée mais ce n en était pas!», pestait Franck Azéma, particulièrement agacé par les manques de ses hommes dans le premier acte. «Si vous voulez voir de la défense inversée, reprenez les cassettes des Wasps en Ou même les Saracens récemment. Et regardez bien. Là, vous verrez de la défense inversée. Ce soir, les Bordelais ont simplement mis de la pression en montant très fort derrière. Ce que font toutes les équipes.» Un jeu de termes qui a, de toute façon, permis aux Girondins de s adjuger un match nul amplement mérité. Sur ce point, Ibanez se faisait toutefois plus discret. Malgré un sourire qui acquiesçait la satisfaction d avoir vu son système défensif efficace. «Je n ai pas trop envie de développer. Clermont est l équipe que nous allons rencontrer le plus souvent cette saison. Ils ont un encadrement technique hyper-intelligent et ils vont retenir les leçons de ce match. Avec les Clermontois, nous allons être dans un jeu de réflexions stratégiques hyperintéressant et stimulant pour la suite.» Rendez-vous le 15 novembre, pour l ouverture de la Coupe d Europe. ET POURTANT PAS SI LOIN La première période a sonné comme un retour sur terre pour les Auvergnats, auteur jusque-là de 240 minutes de haute tenue dans ce Top 14. Un cinglant rappel à l ordre des fondamentaux. Quand l enthousiasme au combat fait défaut, le nivellement par le haut qui opérait depuis trois rencontres n a plus voix au chapitre. Quand Clermont oublie de batailler et joue en reculant, les jeunes redeviennent de simples jeunes et les jokers des joueurs de deuxième division. La première période en a été la parfaite illustration. Pourtant, le coup était encore jouable pour une victoire à la silhouette miraculeuse. Pour un bon miracle, il faut un défi à la limite du surmontable. C était le cas à l heure de jeu (9-23). Il faut un grand blond inoxydable au centre du terrain, une deuxième ligne de caractère et un banc de touche assumant son idéal de plus-value. Autant de caractéristiques réunies. Il aurait fallu enfin un brin de réussite. Celle-là même qui a fini par fuir les Auvergnats. Dans un long plaidoyer, Azéma s en prenait à l arbitre M. Charabas, en difficulté samedi. «Cela n explique en rien notre première mi-temps mais quand je repense à l essai de 90 mètres qu on prend en contre Sur le ruck qui précède, il y a un deuxième ligne bordelais qui est hors-jeu et qui plaque chez nous. Normalement, c est carton jaune. À la sortie, on prend 7 points. C est frustrant Quand je vois l arbitrage de la fin du match, je ne peux pas être satisfait de ça. Dans les cinq dernières minutes, je vois qu on sanctionne Paul Jedrasiak sur la faute qu il fait parce qu on lui coupe la course, d accord. Mais derrière ça, il faut qu il y ait de la cohérence sur l antijeu qu il y a sur Fritz Lee. Il y a trois arbitres de champ, un arbitre vidéo. Malgré ça, rien n est sifflé». Pour l équilibre des sentiments, Raphaël Ibanez avait rappelé, quelques minutes avant, que les Bordelais auraient aussi pu bénéficier d une pénalité après la sirène pour une faute au sol flagrante, 35 mètres face aux poteaux auvergnats. Une pénalité qui aurait sûrement donné la victoire aux Girondins. De quoi garder les pieds sur terre. Lé. F. Clermont - Bordeaux-Bègles CLERMONT > 15. Abendanon ; 14. Strettle, 13. Rougerie, 12. Gear, 11. Planté ; 10. Lopez (21. P. Fernandez 38 e ), 9. Sanga (20. Bruzulier 44e) ; 7. Bardy (19. Lapandry 47 e ), 8. Lee, 6. Gérondeau ; 5. Vahaamahina, 4. Jedrasiak ; 3. Kotze (23. Ric 47 e ), 2. M. Van der Westhuizen (16. Natriashvili 69 e ), 1. Domingo (cap.) (17. Chaume 51 e ). BORDEAUX-BÈGLES > 15. Buttin ; 14. Dubié, 13. Le Bourhis, 12. Rey, 11. Ducuing ; 10. Serin (21. P. Bernard 47 e ), 9. Adams (22. Brousse 73 e ) ; 7. Saili (20. Chalmers 60 e ), 8. Tauleigne (19. Goujon 51 e ), 6. Madaule (cap.) (20. Chalmers 28 e -33 e ; 18. Jaulhac 68 e ) ; 5. Be. Botha, 4. Ledevedec ; 3. Gomez Kodela (23. Toetu 76 e ), 2. Auzqui (16. Maynadier 66 e ), 1. Poirot (17. Poux 66 e ). À CLERMONT - Samedi 18 h spectateurs. Arbitre : M. Charabas (Côte basque-landes). Note : 0 Évolution du score : 0-5, 0-12, 3-12, 3-17, 6-17, 6-20, 9-20 (MT) ; 9-23, 16-23, 23-23, 26-23, CLERMONT : 2E Rougerie (55 e ), Abendanon (59 e ) ; 2T P. Fernandez ; 4P Lopez (21 e, 29 e ), P. Fernandez (40 e, 63 e ). Non entrés en jeu : 18. Iturria, 22. Vulivuli. Blessé : Lopez (crête iliaque). BORDEAUX-BÈGLES : 3E Tauleigne (2 e ), Serin (7 e ), Ducuing (25 e ) ; 1T Serin (8 e ) ; 3P Serin (33 e, 47 e ), Bernard (68 e ). Blessés : Adams (genou droit), Serin (genou droit), Madaule (épaule droite). LES ÉTOILES Gérondeau ; Tauleigne, Saili. Vahaamahina, Rougerie ; Madaule, Poirot. Lee, Jedrasiak, Strettle, P. Fernandez, Bruzulier ; Adams, Rey, Poux, Serin, Poirot. LES BUTEURS Lopez : 2P/3 ; P. Fernandez : 2P/2, 2T/2 ; Serin : 1T/3, 2P/2 ; P. Bernard : 1P/1. Les stats TEMPS DE JEU : 35 MN ET 41S Pénalités concédées Clermont 8 (4+4) Bordeaux-Bègles 10 (6+4) Plaquages Clermont 85 (33+52) Bordeaux-Bègles 149 (82+67) Franchissem*nts Clermont 13 (5+8) Bordeaux-Bègles 5 (4+1) Turnovers concédés Clermont 14 (8+6) Bordeaux-Bègles 12 (8+4) Passes Clermont 157 (87+70) Bordeaux-Bègles 67 (28+39) Le match Bordeaux si près du Graal Par où prendre le match? Par l entame catastrophique des Clermontois, sans envie ni précision aucune, ou par la manière superbe dont les Bordelais, sérieux et opportunistes, ont su en profiter? L un ne va finalement pas sans l autre. Dans un Marcel-Michelin ronronnant, l UBB n a mis qu une minute et vingt et une secondes à franchir une première fois la ligne d en-but auvergnate via Tauleigne. Une bonne piqûre de rappel pourtant pas suffisante aux Clermontois. Amorphes, ils encaissaient presque immédiatement un second essai par Serin (12 e ) puis un troisième, en contre par Ducuing (25 e ). Situation de crise en Auvergne, avec un déficit de onze points à la pause (9-20). Sans être géniaux, les hommes de Franck Azéma ont eu au moins le mérite de remettre un peu de sérieux dans leur seconde période. Une amélioration et une mainmise sur le ballon finalement récompensées par deux essais, par Rougerie en force puis Abendanon au terme d un numéro de funambule. Dos à dos (26-26), les équipes ne parviendront pas à se départager malgré une fin de match tendue. Deux points largement mérités pour les Girondins, après avoir entrevu la victoire. «On verra combien d équipes en prendront autant ici» appréciait finalement Ibanez. Lé. F.

19 18 LUNDI Top 14 4 e journée Montpellier - Stade français : SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Macro > L attaque sous toutes ses formes Trois doublés pour Montpellier, qui a fait étalage de toute sa panoplie d armes offensives. Essais en contre (deux interceptions pour un doublé de Nagusa), sur groupés pénétrants (doublé de Willemse), réalisation en première main de Marvin O Connor, qui récidive avec un superbe essai construit de plus de 80 mètres, fait de multiples temps de jeu. L attaque du MHR prend une nouvelle dimension. Replacé au poste de flanker, Sitaleki Timani a encore été l un des meilleurs Montpellierains samedi. Il est d ailleurs directement impliqué sur le deuxième essai de son équipe. Photo Icon Sport MONTPELLIER LES COÉQUIPIERS DE SITALEKI TIMANI DÉCROCHENT LEUR DEUXIÈME BONUS OFFENSIF DE LA SAISON ET BOUCLENT AINSI UN PREMIER BLOC QUASI-PARFAIT (TROIS VICTOIRES ET UNE DÉFAITE), À LA SECONDE PLACE DU TOP 14. MONSTRUEUX, L AUSTRALIEN REVIENT AU PREMIER PLAN. LE MAILLON FORT Par Julien LOUIS Ce trio de colosses affiche 386 kg (1,98 m de moyenne) sur la balance! Willemse, Tchale-Watchou et Timani sont les armes de destruction massive du MHR. Trois deuxième ligne alignés sur le pré, dont un (Timani), replacé en flanker. Un choix payant. Depuis que Sitaleki Timani est redescendu d un cran, Montpellier a décroché son premier succès à l extérieur (Bordeaux-Bègles) et a inscrit samedi, son plus grand nombre d essais lors d une opposition. Deux records sous l ère Jake White. Mais, quelles plus-values apporte précisément ce changement stratégique au jeu héraultais? UNE DÉFENSE DENSIFIÉE «La densification de notre premier rideau a été un de nos focus ces deux dernières semaines. Nous ne l avions pas fait du tout contre Pau, et nous en avons donc parlé, et c est bon de voir que nous avons converti ces discussions par des actes», explique le capitaine Ben Mowen. Le premier rideau défensif des Cistes, performant à Bordeaux, fut monstrueux contre Paris. Les trois hommes, étincelants, ont avancé sur chacune de leurs interventions. Enchainant les plaquages offensifs aux quatre coins du terrain pour écœurer les attaquants adverses : «L impact physique de Sita nous fait énormément de bien au milieu du terrain, surtout en défense et en mêlée. Il abat un très gros boulot et se montre très efficace», confirme le numéro 8, Kélian Galletier. Un impact, qui a aussi des bénéfices collatéraux dans une autre tâche obscure : «Avoir des mecs costauds permet aussi de mettre les porteurs de balle sur le reculoir, ce qui nous offre des opportunités d aller disputer le ballon au sol», ajoute le capitaine. La présence de l ancien Wallabie en numéro 6 offre plus de liberté à ses compères de la troisième ligne pour intervenir en seconde lame. Et venir très vite se placer au contest, pour ralentir les sorties de balles adverses ou récupérer des munitions. UNE ATTAQUE DYNAMISÉE Un effet positif, qui se retranscrit aussi sur les rucks offensifs selon Mowen : «Avoir deux deuxièmes lignes costauds, avec en plus un gros gabarit comme Sita, ça nous permet de mettre beaucoup d impact sur les déblayages. Ca fait une grosse différence sur la vitesse d exécution dans les rucks.» Une clé de la réussite du rugby héraultais, basé sur la multiplication des temps de jeu et dicté par un rythme élevé. L apport de Timani se ressent également en attaque, où le MHR a inscrit deux réalisations sur mauls. L homme est capable créer plusieurs actions positives dans la même séquence de jeu, tout en distribuant des passes après contact : «Il avance tout le temps et il me surprend, car je pensais qu il était trop lourd pour se déplacer autant. Il est en plus très bon techniquement, car il a été élevé à ce rugby de mouvement», note Benoît Paillaugue. «C est d ailleurs lui qui joue très bien le coup sur le deuxième essai d O Connor, en servant Floch d une passe rapide sur un pas», poursuit le numéro 8. Habile et puissant, ce géant permet aussi à la troisième ligne du MHR d être extrêmement complémentaire, dixit Mowen : «Kélian et moi sommes les coureurs, tandis que Sita apporte sa présence et sa puissance. On a pour le moment un bon équilibre, permettant d ailleurs à Kélian d abattre un énorme boulot, qui déclenche beaucoup de nos essais.» UN GUERRIER DISCRET Ses partenaires sont unanimes. Le repositionnement de Sitaleki Timani rejaillit positivement sur toute l équipe. «Je prends effectivement du plaisir en troisième ligne, Je me sens plus libre de participer au jeu», avoue l intéressé. Libéré à un poste où il avait l habitude d évoluer avec l Australie, l ex-international pense avoir encore une grosse marge de progression : «Je dois améliorer ma forme physique et mon maniement du ballon. Il faut aussi que je progresse sur les aspects spécifiques du poste, comme la couverture du côté fermé après mêlée.» Jake White va plus loin : «Sita est un superbe athlète. C est intéressant de voir qu il n a pas le même impact dans le jeu que quand il est en deuxième ligne. Notre challenge est désormais de lui permettre d y parvenir, pour qu il pèse plus dans la cage.» Enfin débarrassé de ses petit* pépins physiques qui le handicapent fréquemment, Timani est de retour en pleine lumière, lui qui préfère évoluer dans l ombre : «C est un mec adorable, timide et calme qui ne parle pas beaucoup. Mais lorsqu il est sur le pré, ça pique!», appuie Galletier. «C est un joueur très important du groupe qui apporte énormément au collectif. J espère donc qu il va continuer à monter en puissance», conclut Paillaugue. Le maillon fort. L interview GEOFFREY DOUMAYROU CENTRE DU STADE FRANÇAIS «On n a pas la grosse tête» Le groupe est-il animé par un sentiment de honte après cette lourde défaite? Exactement, c est la honte! Nous sommes passés pour des pipes. On offre quatre essais, souvent sur des choses que nous avions travaillées dans la semaine. Deux interceptions, c est cadeau! Le premier essai autour du maul, on avait bossé une défense et on se fait prendre dessus. Une offrande de plus. Un petit côté où on défend mal, c est encore cadeau. Il n y a que leur deuxième réalisation derrière groupé pénétrant qui est bien jouée. C est honteux. Quarante points, c est un scandale. Comment expliquez-vous ces errances? Sur ce début de saison, nous avons beaucoup d absents, notamment à certains postes où on sait que nous ne sommes pas bien. Mais on fait un bon début match où nous sommes bien en place défensivement. Et, comme contre Toulon, d un coup la machine s enraye et tout le monde fait des conneries. On ne respecte plus ce que l on s était dit et les choses vont très vite. Sur cette entame de championnat, pensez-vous avoir perdu cet état d esprit qui, au-delà des individualités, faisait votre force l an passé? Non, je ne pense pas. Nous n avons pas eu de préparation estivale et, encore une fois, on a beaucoup d internationaux partis et beaucoup de blessés. Mais on n a pas pris la grosse tête. C est juste compliqué de jouer au rugby quand nous ne répondons pas présent sur certaines bases. Inconsciemment, ces nombreuses absences que vous évoquez ne vous servent-elles pas d excuses? Justement, on en avait parlé après la défaite face au RCT et j avais insisté dessus toute la semaine. Il ne faut pas s en servir comme excuse. Nous avons, à l heure actuelle, un groupe pour faire cent fois mieux que ça. Sauf qu on n y est pas mentalement. L état d urgence est-il décrété après ces trois défaites consécutives? Je n irais pas jusque-là car il n y a que quatre journées d écoulées. Il va y avoir une trêve internationale et je pense qu on reviendra fort après. Il y a une semaine de vacances et ensuite, on va enchaîner trois semaines de prépa physique qui nous manquent aujourd hui. Athlétiquement, nous ne sommes pas prêts et ça joue. C est le moment de nous resserrer dans la douleur. Vous êtes restés longtemps enfermés dans le vestiaire entre cadres et avec votre coach, à Montpellier On s est dit des choses, nos quatre vérités, qui resteront entre nous. Et nous avons continué à l hôtel. Votre entraîneur, Gonzalo Quesada, disait que vous alliez désormais viser le maintien. Partagez-vous son avis? Bien entendu, car nous sommes avantderniers après quatre matchs. Nous n allons donc pas dire qu on vise les phases finales car on sait comment ça se passe. Ça va vite. On peut encore revenir, j en suis convaincu. Mais pour cela, il faut montrer des choses et pour l instant, on ne le fait pas sur le terrain. Donc aujourd hui, il y a état d alerte. Propos recueillis par J. L. COMEILLEURE ATTAQUE Avec quinze essais marqués après quatre journées, le MHR possède l attaque la plus prolifique du Top 14, à égalité avec l ASM. Ses ailiers Nagusa (quatre) et O Connor (trois) sont même les meilleurs marqueurs du championnat. Quelle performance pour une équipe que l on pensait seulement tournée vers la défense et le défi physique! «Il y a des moments où on nous demande d être patients. Mais dès que c est possible, on essaye d attaquer et de mettre du rythme», explique le demi de mêlée Benoît Paillaugue. 15MONTPELLIER, Montpellier - Stade français MONTPELLIER > 15. Floch (21. Lucas 52 e ) ; 14. Fall (22. Malzieu 72 e ), 13. Nagusa, 12. A. Smith, 11. O Connor ; 10. Trinh-Duc, 9. Paillaugue (20. White 72 e ) ; 7. Mowen (cap.) (19. Liebenberg 71 e ), 8. Galletier, 6. Timani (18. Nattut 63 e ) ; 5. Willemse, 4. Tchale-Watchou (18. Battut 50 e -62 e ) ; 3. Cilliers (23. Adriaanse 74 e ), 2. Ivaldi (16. Géli 51 e ), 1. Watremez (17. M. Van der Merwe mt). STADE FRANCAIS > 15. D. Camara (21. Bosman 63 e ) ; 14. H. Bonneval, 13. Doumayrou (cap.), 12. P. Williams, 11. Sinzelle ; 10. Plisson, 9. Dupuy (20. Tomas 59 e ) ; 7. Ugena (19. Sio 56 e ), 8. Ross, 6. S. Nicolas ; 5. Vallejos, 4. Gabrillagues (18. Mostert 56 e ) ; 3. Alo-Emile (23. Melikidze 45 e ), 2. Bonfils (16. Panis 69 e ), 1. H. Van der Merwe (17. Priso 60 e ). À MONTPELLIER - Samedi 18 h spectateurs. Arbitre : M. Chalon (Limousin). Note : Évolution du score : 3-0, 6-0, 6-3, 6-6, 13-6, 20-6, 27-6 (MT) ; 34-6, 34-13, 39-13, 44-13, MONTPELLIER 6E O Connor (29 e, 33 e ), Nagusa (38 e, 71 e ), Willemse (56 e, 68 e ) ; 4T (29 e, 33 e, 38 e, 56 e ), 2P (12 e, 15 e ) Paillaugue. STADE FRANÇAIS 2E Bosman (63 e ), de pénalité (73 e ) ; 2T, 2P (24 e, 28 e ) Plisson. Non entré en jeu : 22. Danty. LES ÉTOILES Willemse, Timani. O Connor, Nagusa, Paillaugue. Tchale-Watchou, Mowen, Galletier, Fall ; Bosman, Van der Merwe, Doumayrou. LES BUTEURS Paillaugue : 4T/4, 2P/4 ; Lucas : 0T/2. Plisson : 2T/2, 2P/3. Les stats TEMPS DE JEU : 30 MN ET 47 S Pénalités concédées Montpellier 14 (6+8) Stade français 8 (4+4) Plaquages Montpellier 106 (58+0) Stade français 74 (41+0) Franchissem*nts Montpellier 8 (4+4) Stade français 3 (2+1) Turnovers concédés Montpellier 12 (6+6) Stade français 11 (6+5) Passes Montpellier 61 (42+19) Stade français 144 (80+64) Le match Paris explose en vol Huit minutes. C est le temps qu il aura fallu à Montpellier pour faire craquer le Stade français en première période, après un début de match équilibré et un score de parité. Un doublé d O Connor et un essai de Nagusa suite à une interception sur une passe de Plisson offrent vingt-et-un points d avance au MHR à la pause. Bonus offensif en poche. Paris, dépassé dans le défi physique et la vitesse d exécution, ne se relèvera réellement jamais de ce coup de massue. Même s il garde la tête hors de l eau grâce à sa mêlée. Les Héraultais poursuivent leur travail de destruction sur mauls pour se mettre à l abri et le Stade français parvient à s accrocher grâce à un essai de son nouvel entrant Bosman. Avant d exploser lors d un nouveau temps faible fatal. En trois minutes, les Héraultais ajoutent deux essais à leur récital offensif par Willemse et Nagusa. Pour assurer définitivement leurs cinq points et tuer le match. Pour l honneur, les visiteurs inscriront une dernière réalisation de pénalité. Insuffisant pour exister dans cette opposition. J. L.

20 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 19 Pro D2 4 e journée Résultats ALBI - PERPIGNAN (BD) AIX-EN-PROVENCE - BIARRITZ AURILLAC (BO) - TARBES BÉZIERS - NARBONNE (BD) CARCASSONNE - DAX LYON (BO) - MONTAUBAN MONT-DE-MARSAN - COLOMIERS BAYONNE (BO) - BOURGOIN Matchs en retard 18 et 19 septembre Montauban - Aurillac vendredi 19 h 15 Perpignan - Dax sam. 15 heures 26 septembre Dax - Tarbes sam. 18 h 30 Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 5 points : +1. Cas d égalité > 1. Points terrain sur l ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2 e à la 5 e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2 e reçoit le 5 e et le 3 e reçoit le 4 e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14. Les relégations > Les 15 e et 16 e places seront reléguées directement en Fédérale 1. Le point BIARRITZ À LA PEINE Par Jean-Luc GONZALEZ Quatre matchs et un seul point : rien ne va plus à Biarritz. Le BO est dernier et la crise est là. Vendredi, il a été battu chez le promu à Aix-en-Provence. Il n est pas le seul à avoir perdu tous ses matchs. Bourgoin, défait dimanche à Bayonne, est aussi dans le même cas. Provence Rugby, le champion de Fédérale 1 sortant, a remporté son premier tout comme Mont-de-Marsan, qui avait manqué lui aussi ses débuts, alignant trois défaites dont une à domicile, pour le lancement de la saison, face à l ogre lyonnais. Les Montois ont ouvert leur compte de victoires en dominant Colomiers. Aucune équipe n a réussi à s imposer en déplacement pour cette quatrième journée. Lors des trois premières, neuf matchs avaient donné lieu à des victoires à dehors. Deux fois : Albi et Lyon. Une fois : Aurillac, Bayonne, Béziers, Perpignan et Carcassonne. Cette fois, deux équipes ont pris le bonus défensif à l extérieur, Perpignan et Narbonne. Trois équipes ont décroché le bonus offensif, Aurillac, Lyon et Bayonne. Ils ne sont que quatre, avec Colomiers, à avoir réussi cela depuis l entame. Les Aurillacois sont les seuls à avoir pris deux bonus offensifs. Ils sont deuxièmes de la poule unique à trois points de Lyon, intouchable en ce moment (17 points sur 20 possibles), et à égalité avec Bayonne. Face aux Tarbais, les Cantalous ont eu la main lourde. Pas aussi lourde que celle des Lyonnais qui ont largement dominé Montauban. Aurillac, qui compte un match en retard, à Montauban, est invaincu tout comme le Lou. Narbonne a été battu à Béziers dans le traditionnel derby languedocien. Les Audois ramènent un point, ce qui n est pas si mal. Le Pro D2 fera une pause de quatre weekends en raison de la Coupe du monde. Trois matchs auront quand même lieu durant ce laps de temps. Dax, deux rencontres en retard, se mettra à jour ce samedi et le vendredi suivant. Montauban, dont le stade avait été touché par un orage et des vents très violents aura l opportunité de reprendre du poil de la bête face des Aurillacois qui viendront totalement libérés. XV Le de la semaine 15 Levy Provence Rugby 14 Le Bourhis Albi 13 Cassan Aurillac 12 Lima Carcassonne 11 Valentin Aurillac 10 Lagarde Albi 9 Rouet Bayonne 7 Koffi Carcassonne 8 Tonga Albi 6 Longépée Provence Rugby 5 Tutaia Mont-de-Marsan 4 Granouillet Aurillac 3 Brison Béziers 2 Paulo Lyon 1 Muzzio Mont-de-Marsan Classem*nt À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 LYON AURILLAC BAYONNE BÉZIERS ALBI PERPIGNAN NARBONNE COLOMIERS CARCASSONNE MONT-DE-MARSAN TARBES MONTAUBAN DAX AIX-EN-PROVENCE BOURGOIN BIARRITZ LES ÉTOILES Lima (Carcassonne) ; Paea (Lyon) ; Lagarde (Albi) ; Tutaia (Mont-de-Marsan) ; Cassan (Aurillac). Gmir, Gerber (Béziers) ; Eadie (Narbonne), Latorre, Koffi, Gimeno (Carcassonne), Lacoste (Dax), Fourie, Paulo, Fearns (Lyon) ; M. Le Bourhis, Tonga, Taumoepeau, J. Raynaud (Albi) ; Bousquet, Vilaceca. (Béziers) ; Dargier, Muzzio, Caudullo (Mont-de-Marsan) ; Fa amatuainu, Saout (Colomiers) ; Valentin, Petitjean, Granouillet, Hézard (Aurillac) ; Timani, Tranier (Tarbes) ; Longépée, Levy (Provence Rugby) ; Bustos Moyano, Laveau, Monribot (Bayonne) ; Janaudy (Bourgoin). Max, Suchier, Bisman, Ramoneda, Brison, Lambey (Béziers), Plessis-Couillaud, Fekitoa, Rattez, Boidin (Narbonne), Caminati, Natoga, Pohe, C. Raynaud, Teyssier, Tisseau, Lobo (Carcassonne), Ben Bouhout, Naqalevu, Chiapesoni (Dax), Figuerola, Potgieter (Lyon), Esclauze, Chellat, Quercy, Urruty (Montauban) ; Rokoduru, Ponnau (Albi) ; Vivalda, Duvenage, Basilaia (Perpignan) ; Taelega, Saubusse, Delaï, Ratu, Lucu (Mont-de-Marsan) ; Bezian, Puech, Acosta, Inigo (Colomiers) ; Maninoa, Nanette, Vialle (Aurillac) ; Mirtskhulava, Poet (Tarbes) ; Berger, Marrou, Bouillon (Provence Rugby) ; Taele- Pavihi (Bayonne) ; Michallet, Price (Bourgoin). L Étoile de la semaine JOSÉ LIMA Centre de Carcassonne Vendredi soir, Albert-Domec avait une crainte légitime lors de la réception de Dax. Dans ce bras de fer entre Audois et Landais, un joueur a brillé de mille feux dans l enceinte carcassonnaise, le centre d origine portugaise, José Lima. L attaquant lusitanien a inscrit le premier essai de la rencontre après moins d un quart d heure de jeu et mis sa formation sur le chemin du succès. En toute fin de rencontre, sa course chaloupée s est achevée dans l en-but dacquois scellant ainsi la victoire des siens. En première période le centre offensif s est transformé en buteur. Des trente mètres de face, il a claqué un magnifique drop-goal compliquant un peu plus la tâche des Landais. «José est un joueur qui va encore s étoffer, il a à peine 23 ans. C est un bosseur, un professionnel dans tous les sens du terme et un garçon très sympathique», témoigne le manager carcassonnais, Christian Gajan. D.N. Prochains matchs de Pro D2 sur Eurosport 2 > vendredi 16 octobre Bourgoin - Perpignan à 19 heures > samedi 17 septembre Colomiers - Albi à 12 h 45 en LIVE et en exclusivité

21 20 LUNDI Pro D2 4 e journée 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Lyon - Montauban : Bayonne - Bourgoin : BAYONNE ENCORE EN DIFFICULTÉ POUR PARVENIR À REMPLIR SES OBJECTIFS, COMME LE BONUS OFFENSIF, L AVIRON SE RASSURE, EN DOMINANT BOURGOIN. BONNE DYNAMIQUE Par Edmond LATAILLADE Les Lyonnais de Ti Paulo, marquant ici un de ses deux essais, ont terminé ce premier bloc de la meilleure des manières en restant invaincus et leaders du championnat. Photo Icon Sport LYON LES RHODANIENS ONT DÉMONTRÉ LEUR APPÉTIT POUR LE JEU EN SE DONNANT LES MOYENS DE DÉCROCHER UN PREMIER BONUS À PLEINES DENTS Par Jean-Pierre DUNAND mais il ne faut pas s enflammer. Les autres équipes ne sont pas loin. Il faudra bien gérer la trêve.» Dans le domaine de la gestion, Faut-il voir dans l engagement mis par les Lyonnais le Lou a marqué des points ou plus exactement a su éviter d en pour décrocher leur premier bonus offensif, les effets de la promesse faite par le staff de leur accorder quinze avant de croquer à nouveau à pleines dents dans le jeu concéder face à Montauban en se retrouvant à treize contre un congé supplémentaire? Le raccourci serait à la une fois l équilibre numérique rétabli. «J ai vu les gars tout donner. J attendais un match abouti en termes de jeu. En première pé- fois facile et trompeur. Il est certainement une autre raison, mise en évidence par Xavier Péméja, le manager montalbanais : «Cette équipe du Lou n est pas à sa place en avons livré un match quasi plein», a apprécié Pierre Mignoni sariode, il n y a pas eu de faute dans le jeu courant, en seconde nous Pro D2. Elle évolue un ton au dessus. Elle fait mal partout.» tisfait d avoir vu ses joueurs montrer autant de maturité que de Face à Montauban, en faisant le plein, les Lyonnais ont sans force de caractère pour poser leur griffe sur le match et aller doute franchi un cap. Le talonneur Ti Paulo en convient : «Petit chercher ce qu ils voulaient obtenir. «Ce groupe a été meurtri la à petit, nous avançons. Nous voulions sortir un grand match, sur saison passée. Il est essentiel qu il retrouve de la confiance. Nous quatre-vingts minutes. Avec deux cartons jaunes, cela n a pas été travaillons pour cela. Au fil des matchs, notre jeu se met en place. facile, mais nous avons tenu notre engagement.» Pour avancer, il faut des repères et nous avons commencé par l essentiel. Face à Montauban, les joueurs ont tenté. Ils ont fait ce qu il «ESSENTIEL DE RETROUVER DE LA CONFIANCE» fallait faire.» Les Lyonnais sont partis en vacances avec le sentiment du devoir accompli, avec également un programme indi- Le staff tiendra le sien. Les joueurs auront droit à douze jours de congé, avant de reprendre l entraînement pour continuer à avancer comme l a promis Pierre Mignoni : «Le bilan est très positif, tit en octobre. vidualisé de préparation pour revenir avec encore plus d appé- MONTAUBAN LES TARN-ET-GARONNAIS VEULENT SE SERVIR DE LEUR DÉFAITE POUR AVANCER. UTILE POUR LA SUITE? Plus de quarante points et six essais encaissés. Il y aurait de quoi la puissance d une équipe du Lou supé- sans avoir à la ruminer pendant cinq se- poussés à la faute. Nous avons été pris par la chance de pouvoir évacuer cette vexation faire grise mine, mais Xavier rieure, mais à aucun moment nous n avons maines. Nous devons nous en servir.» Xavier Péméja a une autre philosophie baissé les bras. Les joueurs sont meurtris, Péméja pense au match en retard que son que celle dictées par les seules il faut s en servir.» équipe livrera vendredi soir face à Aurillac. données chiffrées : «La qualité D ici là, les traces physiques laissées par du Lou a été impressionnante. Il n y a rien à redire sur l issue du match, sur le score. En revanche, ce que je retiens c est que nos joueurs ne se sont pas enlevés. Nous avons été en souffrance. Nous avons été ET MAINTENANT AURILLAC Les meurtrissures évoquées par l entraîneur montalbanais touchent plus aux âmes qu aux corps. «J espère que cette défaite aura vexé le groupe parce que nous avons le sévère duel livré face au Lou se seront estompées. Il ne restera que la volonté de solder cette lourde défaite. Un atout pour affronter une équipe du Cantal qui n est autre que le dauphin du Lou. J.-P. D. Lyon - Montauban À VÉNISSIEUX - Vendredi 19 h 30 - Arbitre M. Rizzo (Italie) spectateurs. Évolution du score : 3-0, 8-0, 15-0, 22-0, 25-0 (MT) ; 25-7, 32-7, 32-14, 37-14, LYON : 6E Fourie (21 e ), Paulo (25 e, 53 e ), Romanet (35 e ), Buckle (72 e ), Paea (79 e ) ; 4T (25 e, 35 e, 53 e 79 e ), 2P (16 e, 40 e ) Potgieter. Cartons jaunes : Buckle (57 e ), Puricelli (59 e ). Non entrés en jeu : 21. Regard, 22. Gondrand. MONTAUBAN : 2E Ruel-Gallay (42 e ), Bourgeois (60 e ) ; 2T Fortunel. Carton jaune : Sergueev (51 e ). LYON 15. Loursac ; 14. Arnold, 13. Paea, 12. Lynn, 11. Romanet ; 10. Potgieter, 9. Figuerola (20. Lorée 71 e ) ; 7. Fourie, 8. Fearns (19. N Zi 78 e ), 6. Puricelli (cap.) ; 5. Njewel, 4. Basson (18. Tuifu a 54 e ) ; 3. Kouider (23. Attoub mt), 2. Paulo (16. Mapusua 73 e ), 1. Du Preez (17. Buckle 54 e ). MONTAUBAN 15. Tafernaberry ; 14. Tupuola, 13. Mangione, 12. F. Domenech, 11. Ruel-Gallay ; 10. Mathy (21. Fortunel 36 e ), 9. Urruty (22. Byrnes 67 e ) ; 7. Vaotoa (19. Gibouin 60 e ), 8. Haddon (20. Munoz mt), 6. Quercy ; 5. Pinet (4. Esclauze 71 e ), 4. Esclauze (cap.) (18. Sergueev 50 e ) ; 3. Chellat (23. Tussac 29 e -32 e, mt), 2. Rocher (16. Bourgeois mt-68 e ), 1. Agnési (17. Philippart 26 e -32 e, 51 e ) LES ÉTOILES Paea. Fourie, Paulo, Fearns. Figuerola, Potgieter ; Esclauze, Chellat, Quercy, Urruty. LES BUTEURS Potgieter : 4T/6, 2P/5 ; Fortunel : 2T/2. L INFIRMERIE Lyon Pas de blessure dans le camp du Lou. > Biarritz - Lyon, jeudi 15 octobre, 20 h 45 Montauban Maxime Mathy souffre des cervicales. > Montauban - Aurillac, vendredi 19 h 15 Le match En deux temps Malgré un premier quart d heure bouclé sur un score vierge, le suspense n a pas eu sa place dans le duel entre Lyon et Montauban. À la pause, le LOU avait en poche son premier bonus offensif de la saison construit en misant sur la multiplication des temps de jeu et l implication collective. Avec trois essais inscrits et une totale emprise sur le jeu face à une équipe montalbanaise réduite à défendre, ce qu elle fit plutôt bien, le LOU n avait plus qu à dérouler. Mais une erreur de Loursac à la réception d un ballon aérien offrait à Ruel Gallay l opportunité d un contre annulant le bonus dès la reprise. Lyon remit l ouvrage sur le métier et en puissance, Paulo replaçait son équipe sur le bon chemin avant que tout juste réduite à treize elle concède un nouvel essai. Les Lyonnais surent gérer cette situation mais aussi leur fin de match, pour reprendre le bonus et conclure le match sur un essai de Paea résumant toute la détermination du groupe. J.-P. D. Cette fois, l Aviron est arrivé à ses fins. Contrairement à Dax où les Bayonnais avaient laissé filer le match, là, ils ont réussi à préserver, tant bien que mal, le bonus offensif. «L objectif avant le match», avouait Jean Monribot. Certes, hier, la victoire ne pouvait leur échapper mais les cinq points ont été obtenus à l arraché. La faute d abord à une équipe de Bourgoin accrocheuse qui a donné une autre image d elle en seconde période, alors que, lors de la première, elle avait encaissé quatre essais. Les Basques qui, à ce moment-là, avaient la maîtrise du match, le bonus en poche, n ont pas pu se défaire de ces Berjalliens qui ne lâchent rien, leur marque de fabrique. Des Isérois qui, en ce début de saison, ont fait bonne figure à l extérieur, Lyon ou Narbonne. Malgré tout, les Bayonnais s en voulaient de ne pas avoir écarté tout suspens. «On ne sait toujours pas tuer le match, regrette le capitaine bayonnais. Ça a été trop laborieux. Le contrat est rempli mais il nous faudra travailler sur ces contretemps.» Même analyse chez Vincent Etcheto qui, lui, faisait allusion aux dernières minutes que sa formation avait du mal à gérer. «Comme à Dax, explique-t-il, on aurait pu perdre non pas le match, cette fois, mais le bonus. C est frustrant.» Avant de revenir sur le bilan de ces quatre matchs de la première phase. «Le bilan comptable est bon, quatorze moins en quatre matchs, avec un bonus défensif et un bonus offensif. Nous avons eu aussi beaucoup de casse. Cette trêve vient à point. Nous avons encore beaucoup de travail.» «CETTE VICTOIRE FAIT DU BIEN AU MORAL» Avant le début du championnat, l entraîneur bayonnais avait ciblé deux victoires et quelques bonus, ne sachant pas de quoi le parcours serait fait, vu les problèmes inhérents au projet de fusion abandonné. Finalement, si les Bayonnais peuvent se montrer satisfaits, la frustration est toujours présente. «C est vrai, continue Jean Monribot, en début de saison, on aurait signé pour trois victoires. Passé ce match de Dax, on est sur une bonne dynamique. On a rebâti une équipe avec des jeunes autour d un noyau dur. Au début, on ne savait pas où on allait. Maintenant, ça y est. On est bien armé. C est bien pour la suite. Et surtout, cette victoire fait du bien au moral. Et fait du bien aussi à notre public de Jean- Dauger.» L Aviron sait aujourd hui qu il a largement les moyens de se maintenir. La deuxième étape était la qualification. Mais s il est balisé, le chemin est encore long. Le match Le plein de confiance Bayonne assoie définitivement sa place de favori. Après une déconvenue la semaine dernière à Dax, les Basques ont vite fait d oublier cette prestation. En une mi-temps, l Aviron bayonnais s est baladé sur le terrain ne laissant aucune chance à son hôte isérois. Quatre essais de marqués sans douleur et aucun point d encaisser. La réussite totale, même sur les rebonds, Monribot n ayant qu à recevoir le ballon suite à son coup de pied et à finir dans l enbut. Si la seconde mi-temps est en faveur de Bourgoin en termes de possession les nombreuses fautes de mains et la mêlée trop faible n ont pas permis aux Berjalliens de rivaliser. La domination bayonnaise a été totale. Agressifs et inspirés, les hommes de Vincent Etcheto peuvent partir en «vacances» l esprit tranquille. Trois victoires en quatre rencontres dont la dernière bonifiée, les Basques sont bien lancés! M. A. Bayonne - Bourgoin À BAYONNE - Dimanche 14 h spectateurs. Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan). Évolution du score : 3-0, 10-0, 17-0, 24-0, 29-0 (MT), 29-7, 36-7, BAYONNE : 5E Arganèse (14 e ), Monribot (20 e ), Rouet (23 e, 46 e ), Laveau (32 e ) ; 4T (14 e, 20 e, 23 e, 46 e ), 1P (3 e ) Bustos Moyano. BOURGOIN : 2E Janaudy (43 e ), de pénalité (50 e ) ; 2T Michallet (43 e ), Eymond (50 e ). Cartons jaunes : Pelepele Lemalu (22 e ), Rességuier (39 e ). BAYONNE 15. Bustos Moyano ; 14. Laveau (21. Mamao 72 e ), 13. Fuster, 12. Thiéry, 11. Jané ; 10. Meret, 9. Rouet (20. Henry 54 e ) ; 7. Marmouyet, 8. Haare (19. Macome 48 e ), 6. Monribot (cap.) (22. Visensang 64 e ) ; 5. Taele-Pavihi (18. Huete 48 e ), 4. Gayraud ; 3. Choirat (23. Peikrishvili 72 e ), 2. Arganèse (16. Labouyrie 48 e ), 1. Iguiniz (17. Bordenave 67 e ). BOURGOIN 15. Bosviel (22. Bouet mt) ; 14. M. Nicolas, 13. Eymond, 12. Puyo (cap.) (21. Gabriel 60 e ), 11. Price (71 e, non remplacé) ; 10. Michallet (20. Faure 53 e ), 9. Da Silva ; 7. Barrière (19. Bogdan mt), 8. Pelepele Lemalu, 6. Th. Cotte ; 5. Santoni, 4. Adamou (18. L. Cotte mt) ; 3. Fakalelu (23. Garcia 40 e -50 e ) 2. Saby (16. Janaudy mt), 1. Gicollet (17. Rességuier 9 e ). LES ÉTOILES Rouet. Bustos Moyano, Laveau, Monribot ; Janaudry. Taele-Pavihi ; Michallet, Price. LES BUTEURS Bustos Moyano : 1P/1, 4T/5. Michallet : 1T/1 ; Eymond : 1T/1 L INFIRMERIE Bayonne Pas de blessé. > Carcassonne - Bayonne, vendredi 16 octobre, 19 h 30 Bourgoin L ailier Price s est blessé à la cheville gauche. > Bourgoin - Perpignan, vendredi 16 octobre, 19 heures

22 C est Pro D2 4 e LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE journée 21 Béziers - Narbonne : Carcassonne - Dax : CARCASSONNE L USC RESPIRE APRÈS SON DEUXIÈME SUCCÈS DE LA SAISON. UNE VICTOIRE OÙ LE CENTRE D ORIGINE PORTUGAISE, JOSÉ LIMA, A CREVÉ L ÉCRAN. HIP, HIP, HIP LIMA Contrés dans leur jeu de mouvement, François Ramoneda et l ASBH se sont appuyés sur leur défense et leur occupation au pied pour maîtriser Narbonne in extremis. Photo Pierre Saliba BÉZIERS LES ROUGE ET BLEU CONCLUENT PAR UN SUCCÈS UN BLOC QUASI PARFAIT ET S INSTALLENT À LA TROISIÈME PLACE DU PRO D2 GRÂCE À UN SUCCÈS DÉFENSIF DÉCROCHÉ DANS LA DIFFICULTÉ SAMEDI. ADAPTATION GAGNANTE Par Julien LOUIS L animation offensive biterroise avait déjà prouvé, en trois journées, qu elle tournait à plein régime. Samedi, elle a confirmé sa forme actuelle en deux éclairs, pour asseoir sa place dans le trio de tête des attaques du championnat (deuxième attaque avec 108 points marqués et troisième en termes d essais marqués, 11). Une confirmation en première mi-temps face à Narbonne, avant que le second acte apporte un nouvel enseignement : «On s est beaucoup enlevé la pression par du jeu au pied d occupation, pour éviter de prendre une nouvelle interception. Nous étions contrés en attaque et on n a donc pas voulu s exposer en tenant le ballon. Le résultat montre que c était le bon choix», explique l arrière Jean- À BÉZIERS - Vendredi 19 h spectateurs. Arbitre : M. Brousset (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 7-0, 12-0, 15-0, 15-3, (MT) ; 18-10, BÉZIERS : 2E Gerber (8 e, 11 e ) ; 1T (8 e ), 2P (18 e, 53 e ) Munro. NARBONNE : 1E Plessis-Couillaud (38 e ) ; 1T Dut ; 2P Dut (35 e ), Ruiz (70 e ) BÉZIERS 15. Suchier (21. Peyras-Loustalet 65 e ) ; 14. Gmir, 13. Max, 12. Gerber, 11. Vakacegu ; 10. Munro, 9. Bisman (20. Champin 76 e ) ; 7. Ramoneda, 8. Bourdeau (22. Meité 47 e ), 6. Barrère (19. Zouhair 68 e ) ; 5. Battye (cap.), 4. Lambey (18. Ceyte 68 e ) ; 3. Brison (23. Lafon, 76 e ), 2. Pinto Ferrer (16. Fualau 65 e ), 1. Fernandes (17. Manukula 58 e ). NARBONNE 15. Rattez ; 14. Fekitoa (cap.), 13. Plessis-Couillaud, 12. Eadie, 11. Jasmin (21. Ravuetaki 15 e ) ; 10. Dut (22. Ruiz 61 e ), 9. Sheehan (20. Rubio 53 e ) ; 7. J. Jenkins (19. Belzons 68 e ), 8. Kafotamaki, 6. Boidin ; 5. Manchia, 4. Nkinsi Baptiste Peyras-Loustalet. Pour la première fois de la saison, l ASBH s est retrouvée sans solutions dans son jeu de mouvement et a su s adapter. Une intelligence tactique dont elle n avait pas fait preuve l an dernier. DÉFENSE RETROUVÉE Et c est en se réfugiant derrière une de leurs forces passées que les coéquipiers du capitaine Phœnix Battye ont triomphé : «C est le premier succès de la défense cette année», souligne-t-il. Une défense (huitième du championnat), où Max et Ramoneda ont brillé, qui était l axe fort de la préparation de ce duel régional, dixit Rémi Bourdeau : «On voulait se concentrer sur ce secteur car on s était fait prendre dans l axe contre Lyon, en manquant des plaquages. Et face au jeu d attaque narbonnais, notre grosse ligne défensive nous a Béziers - Narbonne (18. Strauss 61 e ) ; 3. Zanon (23. Ratianidze 50 e ), 2. H. Edmonds (16. Deligny 61 e ), 1. Fichten (17. Raynaud 70 e ). LES ETOILES Gmir, Gerber ; Eadie. Max, Suchier, Bisman, Ramoneda, Brison, Lambey ; Plessis-Couillaud, Fekitoa, Rattez, Boidin. LES BUTEURS Munro : 1T/2, 2P/3. Dut : 1T/1, 1P/3 ; Ruiz : 1P/1. L INFIRMERIE Béziers Touché à la tête en début de match, Danré Gerber a pu finalement jouer toute la rencontre. Aucun autre blessé à signaler dans les rangs biterrois. Tarbes - Béziers, vendredi 16 octobre, 19 h 30 Narbonne Victime d un choc au visage en début de rencontre, l ailier Benoît Jasmin est sorti sur K.-O. et n est jamais revenu sur la pelouse. Il allait mieux après la rencontre. Narbonne - Aurillac, vendredi 16 octobre, 19 h 30 permis de gagner dans la douleur.» Agressifs à l impact, les Biterrois ont su intervenir intelligemment dans les rucks sur des zones précises du terrain, par le biais d éléments ciblés. «Tout le monde a respecté son rôle. On était bien physiquement, il y a eu du replacement, de la communication et de la circulation fluide», ajoute le numéro 15. En affichant un autre visage, moins séduisant mais plus pragmatique, Béziers décroche un troisième succès en quatre matchs disputés et termine ainsi un premier bloc «positif comptablement, qui aurait pu être mieux par moments en termes de contenu», selon l entraîneur. «Sur ce dernier match, je suis gêné par la perte de concentration à la fin, sur des réceptions de renvoi aux 22 mètres et notre conquête», ajoute-t-il «Et on devra dans le futur, trouver le bon équilibre entre l attaque et l occupation.», conclut Peyras- Loustalet. Le prix de l ambition. VAINCU LES AUDOIS RAPPORTENT UN BONUS DÉFENSIF DE LA MÉDITERRANÉE, PLEIN DE REGRETS. NOUVELLE hom*oGÉNÉITÉ «un match de frustration pour nous, car on joue beaucoup chez eux mais on ne marque pas, à cause de nombreux ballons de turnovers concédés, de notre inefficacité dans les rucks et en attaque.» Si près, si loin. Justin Harrison résume le gros coup raté par ses troupes à Béziers. Et le palier qu il leur reste encore à franchir pour remporter leur premier succès à l extérieur cette saison : «Par manque de justesse, notamment sur une pénaltouche perdue à cinq mètres, on repart avec seulement un point. Nous devrons donc être plus tueurs et réalistes à l avenir», précise Christopher Ruiz. Et faire ainsi fructifier cette volonté insatiable de jouer, représentant toujours l identité du RCNM. FORCE DE CARACTÈRE Une équipe, qui a démontré ses progrès dans des secteurs clés selon son entraîneur : «La mêlée a été positive, comme notre défense et la discipline.» Narbonne s impose déjà après quatre journées, comme une formation plus complète que l an passé : «On a gagné deux rencontres à domicile et pris un bonus en déplacement. C est un bon bilan. Depuis la défaite à Bayonne, les joueurs progressent et ont de plus en plus de repères. Aujourd hui, j ai mal à la tête quand je veux sélectionner l équipe. Car j ai un groupe hom*ogène», conclut-il. J. L. Le match Inspirations gagnantes En trois minutes, Béziers a débloqué et enflammé ce derby. Grâce à Gerber, auteur d un doublé (8 e, 13 e ), «copier-coller» dixit Peyras-Loustalet : «Ce sont deux essais en première main. Munro décale Suchier qui arrive dans un bon timing et sert Gmir. Il tient le défenseur à distance sur quinze mètres, avant de donner interieur sur Gerber.» C est une anticipation qui va relancer les visiteurs, alors menés 15 à 0. Bisman met un peu de temps à transmettre la balle à Munro à la sortie du ruck, qui tente une passe sautée à plat Plessis-Couillaud a bien lu l action et intercepte avant d inscrire un essai en solitaire après une course de soixante mètres. Le rythme des débats retombe, jusqu aux vingt dernières minutes. Joueurs exacerbés, les Audois vont tenter une folle relance de leurs 22 mètres, qui va échouer à proximité de la ligne adverse. Une de leurs trois balles de match ratées. J. L. Par Didier NAVARRE Il y a moins de quinze jours, ils étaient retournés aux vestiaires après un cuisant échec face à Perpignan, Il y a une semaine à Colomiers, l USC avait du vague à l âme et les têtes bien meurtries après un peu flatteur Après deux vendredis noirs, le vestiaire carcassonnais a renoué avec les chants de la victoire. Les Audois ont pris le meilleur sur Dax et se sont assuré une certaine sérénité pendant ce mois de trêve. Une victoire que le manager Christian Gajan s est fait un plaisir de dédier à sa jeune garde : «À part François Tisseau et Joël Koffi, il n y avait pas beaucoup de trentenaires. Benjamin Caminati, Aisea Natoga, Nohel Lobo et Kevin Gimeno ont vingtquatre ans, Carol Raynaud, vingtdeux. La majorité du banc a à peine dépassé la vingtaine. Quel est le club de Pro D2 qui aligne autant de jeunes sur une feuille de match?» LE PREMIER DROP DE LIMA Il a de quoi être satisfait, le manager audois. Et il peut être fier aussi de son centre José Lima qui, vendredi, a crevé l écran et largement pris le dessus sur son vis-à-vis dacquois, le Fidjien Napisaï Naqalevu. L actuel centre de la sélection portugaise a soufflé ses vingtquatre bougies en février dernier. Sa jeunesse n exclut pas pour autant une certaine expérience dans le monde professionnel. Après deux saisons à Narbonne, il a rejoint Le match Dax, entame fatale À CARCASSONNE - Vendredi 19 h spectateurs. Arbitre : M. Cayre (Périgord-agenais). Évolution du score : 3-0, 10-0, 13-0, 20-0, 20-7/20-10, 20-13, 23-13, 30-13, CARCASSONNE : 3E Lima (13 e, 74 e ), Tisseau (34 e ) ; 3T, 2P (10 e, 66 e ) Latorre ; 1DG Lima (29 e ). DAX : 2E Mieres (37 e ), Chiappesoni (79 e ) ; 2T, 2P (50 e, 56 e ) Lacoste. Carton jaune : Ch. Ternisien (30 e ). CARCASSONNE 15. Caminati (21. Gros 37 e -mt, 78 e ) ; 14. Lazzarotto, 13. Pohe, 12. Lima, 11. Natoga (22. Brana 59 e ) ; 10. Latorre, 9. Raynaud (20. Y. Domenech 78 e ) ; 7. Koffi, 8. Teyssier (cap.) (19. Oulaï 58 e ), 6. Gimeno ; 5. Tisseau, 4. Maurens (19. Llabres 78 e ) ; 3. Laval (23. Ben Bouhout 38 e -mt, 55 e ), 2. Jullien (16. De Carvalho 75 e ), 1. Lobo (17. Drancourt 56 e ). DAX 15. Lacoste (22. Bourret 7 e -16 e ) ; 14. Bureitakiyaca, 13. Naqalevu (21. Peyrelongue 78 e ), 12. Devade (cap.), 11. Prat (22. Bourret 76 e ) ; 10. Mieres, 9. Pic Carcassonne et la Cité en 2014 avec son fidèle coéquipier Fabien Grammatico, tous deux séduits par le discours du président Calamel. La saison écoulée, il a comptabilisé dix-neuf feuilles de match dont dix-sept comme titulaire et, sur le plan comptable, inscrit trois essais. En une soirée, il a capitalisé presque autant de points qu en l espace d une saison. Auteur d un doublé et d un drop, il a apporté treize points dans le panier de l USC. Une performance que le centre portugais préfère relativiser. «Le drop, je crois que je vais m en souvenir longtemps. C est le premier que je marque en tant que professionnel. J étais en position idéale, je l ai tenté et il est passé. Je n ai pas pris beaucoup de risques. Si je l avais manqué, l arbitre nous accordait une pénalité. Pour les deux essais, sur un plan personnel, je suis satisfait. Mais il faut rendre hommage aux avants. Ils ont sorti un match énorme alors qu ils ont été décriés après les deux défaites. Je reconnais que mes deux essais sont importants mais c est le collectif qu il faut féliciter.» Ainsi se caractérise José Lima : altruiste et soucieux du sens commun. Pendant cette trêve, il va passer quelques jours au Portugal et rendre visite à ses potes de Coimbra, là où sa carrière a débuté. Le 16 octobre, il espère être présent sur la feuille de match lors de la réception de Bayonne, une équipe qu il n a jamais croisée à ce jour. En attendant, José est heureux comme un poisson dans l eau. «Nous ne sommes vraiment pas entrés dans le match pendant le premier quart d heure. Au final, nous le payons très cher», déclarait Patrick Furet, un tantinet frustré au terme des débats. Après moins d un quart de jeu, l USC, particulièrement bien en place, avait posé les bases de son deuxième succès à la faveur d une belle réalisation de José Lima et la botte fructueuse d un Damien Latorre particulièrement en verve, offrant un score flatteur de À la demi-heure de jeu, la tâche des Landais était devenue très complexe avec un retard de vingt points à combler (20-0). Adossés au vent à la reprise, les Dacquois ont retrouvé les vertus du jeu qu ils affectionnent. Avant l heure de jeu, l USD avait bien grignoté son retard (20-13) et pouvait envisager une issue favorable. Mais, dans l ultime quart d heure, c est Carcassonne qui a eu le dernier mot grâce à son électron libre, le centre José Lima, l homme du match. D. N. Carcassonne - Dax (20. Bau 59 e ) ; 7. Garcia (6. August 58 e ), 8. Chiappesoni, 6. August (19. Coletta 50 e ) ; 5. Ch. Ternisien (4. Albertario 71 e -79 e ), 4. Albertario (18. Kolavu 62 e ) ; 3. Lakepa (23. Dreyer 54 e ), 2. Delonca (16. Firmin 64 e ), 1. Choinard (17. R. David 54 e -75 e ). LES ETOILES Lima. Latorre, Koffi, Gimeno, Lacoste. Caminati, Natoga, Pohe, Raynaud, Teyssier, Tisseau, Lobo, Ben Bouhout, Naqalevu, Chiappesoni. LES BUTEURS Latorre : 3T/3, 2P/3; Lima : 1DG/1. Lacoste : 2T/2, 2P/3. L INFIRMERIE Carcassonne Caminati est sorti trois minutes avant la pause. L arrière s est fait poser un point à l arcade sourcilière, sans gravité. Il a repris sa place au retour des vestiaires. > Carcassonne - Bayonne, vendredi 16 octobre, 19 h 30 Dax Rien à signaler du côté de l USD. > Perpignan - Dax, samedi 15 heures

23 On 22 LUNDI Pro D2 4 e journée 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Mont-de-Marsan - Colomiers : Aurillac - Tarbes : AURILLAC AVEC CE SUCCÈS BONIFIÉ ET UN MATCH EN RETARD, LES CANTALIENS RESTENT DANS LES TRACES DU «GRAND MÉCHANT» LOU. TOUS LES YEUX SONT DÉSORMAIS TOURNÉS VERS MONTAUBAN. LES TONTONS FLINGUEURS! Le dernier finaliste est enfin entré dans son championnat en disposant de Colomiers. Reste maintenant à garder le rythme après la coupure Coupe du monde. Photo DR MONT-DE-MARSAN LE STADE MONTOIS A ENFIN LANCÉ SA SAISON PAR UNE VICTOIRE PROBANTE FACE À COLOMIERS. IL LUI RESTE NÉANMOINS DE NOMBREUX AXES DE PROGRÈS. DES PROMESSES ET DES REGRETS Par Pierre BAYLET Après ce succès, les joueurs et le staff montois, sous pression au coup d envoi, peuvent se réjouir au-delà du simple résultat comptable. De la 30 e à la 60 e minute, on a en effet retrouvé un Stade montois conquérant, qui, lorsqu il se met en marche, peut devenir inarrêtable. Durant cette demie heure, ponctuée par un 27-0, les coéquipiers de Julien Tastet ont fait exploser une équipe columérine pourtant bien en place et venue avec une belle envie d en découdre. Grâce à un paquet d avants surpuissant, avec en figure de proue un Tutaia exceptionnel, et une animation offensive enfin digne d un récent finaliste de Pro D2. Néanmoins, cette période royale ne doit pas faire oublier une première partie de rencontre brouillonne, qui s explique certainement par la perte de confiance due à trois défaites de rang, et surtout vingt dernières minutes très mal gérées, privant les Montois d un bonus offensif qui semblait dans la poche. Ce qui faisait dire à Christophe Laussucq : «Notre fin de match est incompréhensible. Nous perdons un point supplémentaire qui nous tendait les bras. Mont-de-Marsan - Colomiers À MONT-DE-MARSAN - Vendredi 19 h spectateurs. Arbitre : M. Mallet (Bourgogne). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 13-6 (MT) ; 16-6, 19-6, 26-6, 33-6, 33-13, MONT-DE-MARSAN : 3E Ratu (36 e ) Tutaia (56 e ) Chedal-Bornu (59 e ) ; 3T Saubusse; 4P Saubusse (5 e, 43 e, 50 e ), M. James (12 e ). Carton jaune : Cabannes (70 e ). COLOMIERS : 2E Roux (74 e ), Lagain (77 e ) ; 2T Cazenave; 2P Coll (8 e, 16 e ). Cartons jaunes : Roux (55 e ), Puech (58 e ). MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Ratu (22. Mazzonetto 42 e ), 13. Delaï, 12. Chedal-Bornu (21. Mirande 63 e ), 11. Cabannes ; 10. M. James (20. Briscadieu 58 e ), 9. Saubusse ; 7. Bost, 8. Taelega (19. Taulanga 54 e ), 6. Tastet (cap.) ; 5. Tutaia (18. Liebenberg 66 e ), 4. Dargier ; 3. Boyoud (23. Rameau 46 e ), 2. Caudullo (16. Blanchard 63 e ), 1. Muzzio (17. Hugues 50 e ). COLOMIERS 15. Saout ; 14. Voretamaya, 13. Maurino (21. Lafa*ge 43 e ), 12. Nicot (20. Lagain 54 e ), 11. Sitauti ; 10. Coll, 9. Inigo (22. Cazenave 70 e ) ; 7. Puech, 8. Bézian (19. Amosa 50 e ), 6. Béco (cap.) (23. Delmas 63 e -66 e ) ; 5. Lewaravu, 4. Fa amatuainu (18. Chartier 60 e ) ; 3. Castellina (16. Roux 50 e ), 2. Acosta (23. Delmas 66 e ), 1. Falatea (17. Dubois 43 e ). LES ÉTOILES Tutaia. Dargier, Muzzio, Caudullo ; Fa amatuainu, Saout. Taelega, Saubusse, Delaï, Ratu, Lucu ; Bezian, Puech, Acosta, Inigo. L INFIRMERIE Mont-de-Marsan Pas de blessé. > Montauban - Mont-de-Marsan, vendredi 16 octobre, 19 h 30 Colomiers Rien à signaler. > Colomiers - Albi, samedi 17 octobre, 12 h 45 C est la preuve que nous sommes encore convalescents et que nous avons du pain sur la planche.» Lucide, le coach landais ne risque pas de se croire arrivé et ne se satisfait pas des progrès de son équipe : «Il y a du mieux bien sûr. Ce soir, je nous ai trouvé plus conquérants, plus joueurs. Mais nous manquons encore de constance et de concentration pour être plus efficaces.» UNE TRÊVE MAL VENUE Néanmoins, cette victoire fera du bien au moral des troupes. Elle valide une montée en puissance et va permettre de travailler plus sereinement durant la trêve. Une trêve que l entraineur montois aborde avec circonspection : «S arrêter un mois après quatre rencontres, c est une nouveauté. Je regrette cette pause car nous avons besoin de travailler en situation de compétition, de nous confronter à l adversité. J ai la sensation que nous sommes sur une pente ascendante et il ne faudrait pas que cette coupure casse notre dynamique. Avec un groupe étoffé comme le nôtre, nous préférerions enchaîner les matchs.» On saura dans un mois, à Montauban, si cette trêve aura été néfaste ou profitable au Stade montois. Pour l heure, il semble clairement sur la voie de la guérison. COLOMIERS LES HAUT-GARONNAIS NE S EXPORTENT PAS BIEN EN CE DÉBUT DE SAISON, MALGRÉ UN ÉTAT D ESPRIT IRRÉPROCHABLE. ENCORE UN VOYAGE À VIDE Deuxième déplacement pour Colomiers et deuxième défaite. Après avoir été étrillés à Aurillac, les banlieusards toulousains ont encore encaissé pas mal de points à Mont-de-Marsan. Pourtant, à la mi-temps de ce match, rien ne laissait prévoir ce trou d air. Bien en place en conquête et en défense, les hommes de Bernard Goutta avaient réussi à contrecarrer les ambitions montoises et auraient pu se créer des occasions franches sur des ballons de récupération. Mais leur jeu offensif est pour l instant hésitant. «C est le chantier prioritaire qui nous attend durant cette trêve. Nous devons améliorer notre efficacité dans ce domaine, de même que la discipline. Nous ne sommes pas encore en place pour espérer ramener un résultat positif en déplacement.» Au terme de ce bloc, l entraîneur columérin tire donc un bilan mitigé : «Nous sommes dans les clous sur le plan comptable, avec deux victoires à domicile et un bonus offensif. On peut regretter de ne rien ramener de nos deux déplacements, mais pour l instant nous n avons pas suffisamment de maîtrise pour cela, même si ce soir nous avons montré un bel état d esprit pour revenir au score.» Cette coupure sera la bienvenue pour travailler en ce sens, et récupérer blessés et mondialistes. P. B. Le match Trente minutes au top! Colomiers avait bien préparé son affaire. Solides en conquête, défendant haut, les joueurs de Bernard Goutta avaient décidé de faire douter des Montois en perte de confiance en les empêchant de développer leur jeu. Ils y sont parvenus jusqu à la 34 e minute et une relance impulsée par Cabannes et Lucu. Deux minutes plus tard, après plusieurs temps de jeu, le même Lucu adressait une passe au pied parfaite pour Ratu qui pointait en-but. Sur leur lancée, les Montois attaquaient la seconde période pied au plancher et profitaient d une double infériorité numérique de leurs adversaires pour rajouter deux essais à la 60 e, le bonus était dans la poche. C était sans compter sur un coupable relâchement et le baroud d honneur columérin. Les Montois vont mieux, mais ils ont laissé échapper un point qui leur tendait les bras. P. B. Par Thierry JOUVENTE «ne devrait jamais quitter Montauban» des yeux en tous cas. C est le message qui passait et repassait en boucle dans un vestiaire aurillacois, pourtant inondé de décibels rappelant les années quatre-vingts, après le succès bonifié obtenu contre Tarbes. Et oui, les quarante-cinq points de moyenne inscrits au cours des cinq dernières rencontres officielles disputées à Jean-Alric, ne vous garantissent pas, pour autant, des voyages sans encombres. C est donc avec l étiquette de flingueurs à tout crin que les stadistes vont prendre la route de Montauban le week-end prochain. Et si avant de filer dans le Tarn-et-Garonne les Auvergnats viennent d engranger un zest de confiance supplémentaire, «la puissance de feu d un croiseur et des flingues de concours», chers à Michel Audiard, ne suffiront pas à faire baisser les yeux des hommes de Xavier Péméja et encore moins à la cuvette de Sapiac toute entière. Mais revenons-en au «dépeçage» de l ours tarbais. «Les coachs nous avaient dit de nous méfier d une équipe bigourdane très physique sur l homme, analysait Jean Philippe Cassan dans les couloirs de Jean Alric. Nous avons donc essayé de répondre présent dans les zones de rucks et dans le combat en général. On À AURILLAC - vendredi 19 h spectateurs. Arbitre : M. Blondel (Midi-Pyrénées) ; Mme Hanizet (Midi-Pyrénées, 71 e ). Évolution du score : 7-0, 10-0, 17-0, 24-0, 27-0, 27-7 (MT) ; 34-7, 39-7, AURILLAC : 5E Cassan (7 e ), Valentin (19 e ), Granouillet (27 e ), de pénalité (55 e ), Maninoa (62 e ) ; 4T (7 e, 19 e, 27 e, 55 e ), 2P (17 e, 30 e ) Petitjean. TARBES : 2E Poet (36 e ), Lockley (68 e ) ; 2T Poet. Cartons jaunes : Lockley (29 e ), Costa-Repetto (52 e ). Non entré en jeu : 22. Lamotte. AURILLAC 15. McPhee (22. Renaud 18 e -28 e, 56 e ) ; 14. Valentin, 13. Cassan, 12. Kemp (cap.) (21. Lilomaïava 64 e ), 11. Gaston ; 10. Petitjean ; 9. Nanette (20. Boisset 75 e ) ; 7. Roussel, 8. Maninoa (18. Nouhaillaguet 64 e ), 6. Vialle ; 5. Granouillet (19. Fourcade 56 e ), 4. Hézard ; 3. Taukeiaho (23. Alvès 68 e ), 2. Pélissié (16. Catanzano 68 e ), 1. Fabro (17. Escur 56 e ). dit souvent que le rugby commence devant, et avec le boulot accompli par nos «gros», nous avons pu jouer dans l avancée. C est donc plus facile d enchainer les temps de jeu dans ces conditions. Ainsi, nous venons de démontrer que malgré plusieurs changements dans le groupe, nous restions compétitifs. Il règne vraiment une bonne entente entre nous et je pense que ça se ressent sur le terrain.» UN DERNIER COUP DE REIN Mais au-delà de son investissem*nt dans les points de vérité, il faut reconnaitre qu actuellement le Stade aurillacois propose un jeu aussi bien léché qu un pot de miel se retrouvant nez à nez avec un plantigrade pyrénéen. Avec une charnière impériale dans ses choix comme dans ses lancements de jeu, un timing aux petit* oignons dans le mainsmains ou dans les venues à hauteur du porteur de balle, le rugby décliné par les hommes de Jeremy Davidson et de Thierry Peuchlestrade est aussi séduisant que la période de repos à venir. Mais voilà, même en étant sur la brèche depuis juin dernier, il va falloir rendre une dernière journée de boulot qui sera tout sauf reposante. L an passé, les Rouge et Bleu étaient partis sur les bords du Tescou toutes voiles dehors pour finalement avoir déjà rendu pavillon à la demie heure de jeu. Les voici donc prévenus : toute suffisance ou insuffisance se paiera cash. Foi de Montalbanais! Le match Des racines et des ailes Avec une défense bien en place, une excellente conservation, un alignement dominateur et une vitesse d exécution bien supérieure, les Cantaliens n ont laissé aucun espoir aux Tarbais. En effet, au terme d un premier acte de haute volée, ces derniers lorgnaient déjà vers le point de la récompense offensive. Mais il aura fallu quand même attendre l heure de jeu pour ôter tout suspense à une victoire locale bonifiée. La faute à des Bigourdans devenus plus agressifs sur l homme et difficiles à stopper au ras des regroupements. Mais le mal était fait depuis longtemps. En mettant le feu à la cambuse, Cassan puis Valentin, à ballons volent, ainsi que Granouillet et Maninoa, autour du combat, avaient déjà causé bien des dégâts. Entre-temps, un essai de pénalité accordé à la mêlée stadiste n avait fait qu accroître le désarroi visiteur. Net et sans bavure! Th. J. Aurillac - Tarbes TARBES 15. Domec (21. Demaï-Hamecher 56 e ) ; 14. Vunisa, 13. Cabannes, 12. Tranier, 11. Rubio ; 10. Poet ; 9. Roussarie (20. Vergallo 60 e ) ; 7. Garrault (19. Amary 70 e ), 8. Manu, 6. Collet (cap.) (16. Schuster 52 e -62 e ) ; 5. Timani (18. Tuaimalo 68 e ), 4. Lockley ; 3. Mirtskhulavia (23. Negrotto 60 e ), 2. Grobler (17. Béziat mt), 1. Costa- Repetto (16. Schuster 53 e ). LES ÉTOILES Cassan. Valentin, Petitjean, Granouillet, Hézard ; Timani, Tranier. Maninoa, Nanette, Vialle ; Mirtskhulava, Poet. L INFIRMERIE Aurillac Cinq points du sutures au front pour Jack McPhee. Grégory Fabro se plaignait, lui, d une épaule. > Montauban - Aurillac, vendredi 19 h 15 Tarbes Rien à signaler. > Tarbes - Béziers, vendredi 16 octobre, 19 h 30

24 Pro D2 4 e journée LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 23 Albi - Perpignan : PERPIGNAN SON REMPLAÇANT, LE JEUNE SÉGUY, A OFFERT LE BONUS AUX SIENS SUR LA SIRÈNE. BLESSÉ, ENZO SELPONI A ENCORE LAISSÉ PASSER UNE OCCASION. Le sort semble s acharner sur Enzo Selponi. Photo Pascal Rodriguez L HISTOIRE SANS FIN Raphaël Lagarde, aussi à l aise au pied que balle en main, offre au staff tarnais une option de plus à l ouverture. Photo Icon Sport RAPHAËL LAGARDE - DEMI D OUVERTURE D ALBI LE NUMÉRO 10 TARNAIS A LIVRÉ UNE PRESTATION TROIS ÉTOILES, JEUDI SOIR. SA SÉRÉNITÉ ET SES PRISES D INITIATIVE ONT PORTÉ LES ALBIGEOIS VERS LA VICTOIRE. LAGARDE ROYAL Par David BOURNIQUEL Albi - Perpignan À ALBI - Jeudi 19 heures spectateurs. Arbitre : M. Datas (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 0-3, 7-3, 14-3, 14-6, 17-6, 17-9 (MT) ; 20-9, 23-9, 23-16, ALBI : 2E Taumoepeau (18 e ), M. Le Bourhis (22 e ) ; 2T, 2P (37 e, 64 e ), 1DG (55 e ) Lagarde. Carton jaune : Hamadache (69 e, fautes répétées). Non entré en jeu : 18. Barthe. PERPIGNAN : 1E de pénalité (70 e ) ; 1T Séguy ; 4P Bousquet (10 e, 28 e, 38 e ), Séguy (80 e ). Carton jaune : Torfs (64 e, antijeu). ALBI 15. Peluchon (20. Naqiri 59 e ) ; 14. M. Le Bourhis, 13. Rojas (21. Barthélémy 62 e ), 12. Taumoepeau, 11. Rokoduru ; 10. Lagarde, 9. Entraygues (22. Chateauraynaud 75 e ) ; 7. J. Raynaud (cap.), 8. Tonga (19. Calas 47 e ; 3. Sheklashvili 69 e -79 e ), 6. Farré ; 5. Damiani, 4. Maisuradze ; 3. Sheklashvili (23. Hamadache 56 e ), 2. Ponnau (16. Mérancienne 66 e ), 1. Curie (17. Dedieu 59 e ). PERPIGNAN 15. Bousquet (22. Artru 43 e ) ; 14. Michel, 13. Torfs, 12. Mafi, 11. Pujol ; 10. Selponi (21. Séguy mt), 9. Duvenage (20. Ecochard 60 e ) ; 7. Ch. André (19. Brazo 66 e ), 8. Basilaia, 6. Vivalda ; 5. Chalureau (18. Kulemin 49 e ), 4. Vilaceca (cap.) ; 3. Mchedlishvili (23. Ch. David mt), 2. Genevois (16. Carbou 64 e ), 1. Bécasseau (17. Custoja 49 e ). LES ÉTOILES Lagarde. M. Le Bourhis, Tonga, Taumoepeau, J. Raynaud ; Bousquet, Vilaceca. Rokoduru, Ponnau ; Vivalda, Duvenage, Basilaia. LES BUTEURS Lagarde : 2T/2, 2P/4, 1DG/2. Bousquet : 3P/4; Séguy : 1P/2. L INFIRMERIE Albi Ponnau a joué soixante-cinq minutes malgré des douleurs persistantes à une épaule. Pas de bobo supplémentaire. > Colomiers - Albi, samedi 17 octobre, 12 h 45 Perpignan Bousquet est sorti sur civière (lire ci-contre), touché aux cervicales. Enzo Selponi a quitté le pré à la mi-temps. > Perpignan - Dax, samedi 15 heures Àle regarder évoluer, cela paraît facile, le rugby. Port altier, tête haute, gestes sûrs et déliés, c est à peine s il paraît forcer pour allonger ses passes ou distiller ses coups de pied. Raphaël Lagarde a marqué la rencontre face à l Usap de toute sa classe, jeudi soir, et la victoire, éminemment collective, trouve sûrement sa source dans la justesse de ses choix. Avec treize points marqués (deux transformations, deux pénalités, un drop-goal), l ex-agenais a su soulager ses coéquipiers aux moments-clés du match. Comment ne pas évoquer ce magnifique drop-goal de la 55 e, où le numéro 10 a su capitaliser trois précieux points avant le réveil des Catalans? Comment ne pas évoquer encore la justesse de son jeu au pied, véritable bouffée d oxygène pour les Jaune et Noir, notamment durant la période de domination perpignanaise? Outre ses qualités de gestionnaire, de régulateur, Raphaël Lagarde a fait montre de toutes ses qualités offensives. Le premier essai, chef-d œuvre d Afusipa Taumoepeau, naît d une inspiration géniale de l ouvreur tarnais qui a su prendre un intervalle et surtout faire vivre le ballon après lui, en servant Timilaï Rokoduru d une passe au cordeau. L intéressé raconte, avec modestie : «C est bien joué par toute la ligne de trois-quarts. Au départ, on annonce une redoublée, Javier Rojas l exécute très bien et me la remet dans le bon tempo. Je n ai plus qu à servir «Jim» Rokoduru qui fait un gros boulot sur son aile avant de faire une offrande à «Sipa» Taumoepeau. Nous sommes contents de cette action car elle symbolise tout ce que nous voulons mettre en place depuis le début de la saison. On arrive à enchaîner des temps de jeu et à être justes techniquement.» Rémy Ladauge, l entraîneur de la défense albigeoise, a apprécié en connaisseur : «Raphaël a vraiment accompli un grand match. Il a su voir les espaces et les bonifier. C est un joueur qui a d énormes qualités pour trouver des solutions autour de lui lorsqu il porte le ballon. Il a un niveau de lecture du jeu très élevé. C est assez clair sur son jeu au pied. Sur ce match, il ne s est pas beaucoup trompé! Sa gestion de l occupation a été parfaite.» Trois titularisations depuis le début de la saison (il n était pas du voyage à Biarritz, touché à un coude), 46 points marqués, Raphaël Lagarde prend ses marques et offre une solution supplémentaire à l ouverture. Pour le plus grand bonheur du staff qui pourra compter sur un joueur très polyvalent, symbiose parfaite des deux autres ouvreurs du club, l hyper spécialiste du jeu au pied, André Hough, et l hyper spécialiste du jeu de ligne, Romain Barthélémy. Raphaël Lagarde, lui, alterne. À merveille. Comme se plaît à le rappeler Jean-Christophe Bacca : «Raph a tout ce que doit avoir un bon numéro 10 de nos jours. Il est très bon dans l alternance, il se complaît autant dans le jeu au pied tactique que dans le lancement des attaques. Il est le pendant parfait de «Dédé» Hough ou de Romain Barthélémy, qui sont tous deux plus spécialisés dans un secteur particulier.» BAGATE : «J ATTENDS ENCORE PLUS DE LUI» Raphaël Lagarde, l électron libre, joue selon son inspiration du moment. Mais avoue préférer attaquer : «J aime le ballon, j aime jouer mais, parfois, je prends des coups de frein à main venus du banc! Il faut alors temporiser! (rires)» Benjamin Bagate, qui connaît bien Raphaël pour l avoir entraîné en espoirs à Bordeaux, connaît la vraie valeur du joueur et attend encore plus. «Je peux dire que Raphaël vaut encore mieux que la prestation de ce jeudi. Il est à 50 ou 60 % de ses capacités. C est un joueur qui, quand il sera au top de sa forme, claquera des drops de cinquante mètres, mettra le feu avec son crochet intérieur et fera lever le stade. Là, il a alterné le très bon et le moins bon. Je pense à ce deuxième drop raté. S il avait conservé le ballon, l arbitre nous aurait peut-être accordé une pénalité. Il a tellement de qualité et de talent J attends encore plus.» Nul doute que le numéro 10 ne tardera pas à terminer sa montée en puissance. Raphaël Lagarde est un joueur de caractère. Il n a pas hésité à partir d Agen avant la fin de son contrat pour rejoindre Albi. «Je préfère jouer en Pro D2 qu être sur le banc en Top 14.» Voilà qui est dit. Et la belle aventure en Pro D2 semble n en être qu à son commencement Le match Deux banderilles fatales L entame de match, à l avantage de Perpignan en termes d occupation et de possession, a vu le SCA faire le dos rond, ne jamais paniquer et attendre son heure. En deux incursions dans le camp catalan, Albi plantait deux banderilles terribles par Taumoepeau puis Le Bourhis, prenant un ascendant psychologique certain (7-3, 18 e ; 14-3, 22 e ). Précision, efficience défensive et offensive, conquête très en place, Albi pouvait sourire. Las, après la 60 e, le jeu tarnais se délitait. Un carton jaune à Malik Hamadache et un essai de pénalité remettaient les Usapistes dans le match. Au point de faire vivre le dernier quart d heure sous tension. Raphaël Lagarde claquait un drop-goal salvateur qui donnait un peu d air à Albi. Les Perpignanais aurait pu arracher le match nul sur la dernière action mais ont préféré assurer le point de bonus défensif en tapant une ultime pénalité (23-19, 80 e ). D. B. «Je Par Julien LOUIS passe pour un âne sur le terrain car je suis mauvais. Je ne peux pas attaquer la ligne, courir, je ne peux rien faire Je ne me régale pas et petit à petit, je perds mon rugby.» Sans filtre, Enzo Selponi crie son mal-être. Celui d un ouvreur diminué par une blessure invisible, qui ne veut plus le quitter : «C est toujours la même! Depuis tout jeune, j ai une lyse isthmique (partie antérieure et postérieure d une vertèbre qui ne sont plus solidaires, N.D.L.R.). Elle engendre des maux au dos qui viennent et repartent. Et depuis février, la douleur est constante, parfois supportable et d autres non.» À l image de jeudi soir, à Albi, où le numéro 10 de 22 ans a été obligé de jeter l éponge à la pause, paralysé par la douleur : «Je ne pouvais qu user de jeux au pied et encore, même dans ce domaine, je manquais de précision car j avais mal. Je desservais l équipe et ça ne pouvait plus durer.» Une deuxième désillusion pour Selponi après son premier match sous les couleurs de l Usap face aux Montois, où il n a pu réellement s exprimer. Deux occasions en or de briller, avec l absence d Allan à son poste et les blessures de Belie (K.-O.) et Descons (entorse genou) à Carcassonne, ratées : «Au moment où je peux «profiter» des trois rencontres (avec Dax) pour me relancer après une saison très compliquée avec le MHR et avoir manqué les matchs amicaux (blessé à une cuisse), je ne suis pas à 100 %. Je vois que je n ai pas de petite étoile au-dessus de ma tête. C est usant.» BIENTÔT OPÉRÉ? Touché mentalement, l international tricolore (18 sélections avec les Bleuets), n a pas à culpabiliser selon son coach, François Gelez : «On n est pas déçu de lui sur ses deux matchs car on a entrevu des choses intéressantes dans son jeu. Mais cela demandera du temps, car c est un joueur d avenir qui évolue à un poste très exigeant. Il est aujourd hui en recherche de rythme, de repères et de confiance.» Les cicatrices laissées par une ultime saison traumatisante avec Montpellier. Avec la grave blessure de Trinh-Duc en octobre, Selponi, l enfant et l espoir du club, avait l opportunité de s émanciper. De devenir ce potentiel numéro un que tout le monde voyait en lui : «Et je suis passé au travers, sans pouvoir me l expliquer car je n avais pas mal au dos à cette époque. Il y avait aussi énormément de pression et une spirale négative qui s est instaurée et, moi, je devais m exprimer dans cette mauvaise passe.» Une série de défaites historiques et tous les bouleversem*nts que l on connaît s en suivent. Ben Lucas prend sa place et Selponi retombe dans l anonymat : «J ai très mal vécu cette période noire et j ai aussi été très déçu. Un coup, Jake White me disait qu il me gardait pour la saison prochaine et le lendemain, l inverse (retour de Perraux)! Je ne montrais rien mais, intérieurement, j étais très affecté. Je devenais aigri, un peu méchant et solitaire. Heureusem*nt que ma famille et mes proches étaient là car j aurais pu exploser. J ai découvert à 21 ans l autre visage du rugby pro.» Engagé par Perpignan (contrat de deux ans), à cinq jours de la fin du mercato, Enzo Selponi cherche toujours, trois mois après, à redevenir celui qu il était. Une visée retardée par le retour de Belie contre Dax (samedi 15 heures à Aimé-Giral) et l éclosion de Séguy : «Je ne serai certainement pas apte contre Dax (retour de Belie). On va donc faire le point avec le docteur lundi et profiter des cinq semaines de trêve pour me faire opérer, si c est possible. Ou me renforcer le dos comme un fou avec les kinés! Car j ai compris que seul le travail me permettrait de voir le bout du tunnel et montrer, enfin, ce que je vaux.» Les leçons et les promesses de l ombre. En bref... PONNAU FINALEMENT ALIGNÉ Cyriac Ponnau était censé ne pas jouer ce match face à Perpignan. Victime d une acromio-claviculaire de stade 1, il devait regarder la rencontre depuis les tribunes. Sauf que Maxime Fray, prévu pour être titulaire, a eu des vertiges et ressenti les premiers symptômes d une commotion cérébrale. Désireux de ne prendre aucun risque pour la santé de son joueur et en attente d examens complémentaires qui auront lieu dans la semaine à venir, le staff a revu ses plans et Cyriac Ponnau a dû serrer les dents pour tenir sa place. Ce qu il a très bien fait pendant soixante-cinq minutes avant de quitter la pelouse, suppléé par le jeune Raphaël Mérancienne. BOUSQUET VA MIEUX Sorti sur civière en début de seconde période, après avoir passé de longues minutes au sol, Jonathan Bousquet souffre d une entorse des cervicales : «Les nouvelles étaient positives vendredi matin, après des examens rassurants passés à l hôpital d Albi. C est peu probable qu il puisse jouer contre Dax, mais il sera apte pour la reprise en octobre. C est plus de peur que de mal», explique Gélez. Face à Dax, Perpignan pourra compter sur le retour de suspension de Marty. «Il y a aussi de bonnes probabilités pour que Belie soit opérationnel, même si on attend encore la confirmation du neurologue. Forletta et Chéron sont toujours aux soins et on verra comment Enzo (Selponi) aura récupéré de son dos. On attendra donc mardi pour faire un point définitif sur l état de l infirmerie, mais un groupe assez similaire à celui d Albi devrait être retenu.»

25 24 LUNDI Pro D2 4 e journée 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Provence Rugby - Biarritz : BIARRITZ SITUATION ROCAMBOLESQUE POUR LE BO AVANT MÊME DE JOUER LE MATCH DE LA PEUR À AIX. REFUSIONNER TOUT! Par Jaskal PANO Les Aixois de Rupeni Nasiga ont remporté le match de la peur. Et peuvent penser à la suite avec un peu moins de pression. Pour les Biarrots d Érik Lund (numéro 4), au contraire, l heure est à la remise en cause. Photo Robert Poulain PROVENCE RUGBY AVEC CETTE PREMIÈRE VICTOIRE, PROVENCE RUGBY S EST LIBÉRÉ D UNE FORTE PRESSION PROMISE AU PROMU, DERNIER DE LA CLASSE. EN JOUANT PLUS SIMPLEMENT, LES AIXOIS ONT REMPORTÉ LE MATCH QU IL NE FALLAIT PAS PERDRE. UN GRAND BOL D OXYGÈNE Dans n importe quel club, y compris au BO dans des temps récents, la gestion de crise est Pierre Chadebech et Eddie O Sullivan restés à Biarritz, Benoît August était seul pour gérer l équipe à Aix-en- Provence. Photo Robert Poulain classique : Le club publie un communiqué pour dire qu on lave le linge sale en famille, les entraînements sont à huis clos et les joueurs ont pour consigne de ne pas parler! Rien de tout cela à Aguilera cette semaine, l entraînement de mercredi est ouvert et à la conférence de presse, Benoît August, Ben Broster, Alban Placines et Charles Gimenez n éludent aucune question et répondent avec franchise et spontanéité. Ils s accordent pour dire que les contenus et le jeu demandé ne leur conviennent pas. Ils assurent que l échange avec les entraîneurs a été riche néanmoins le malaise est patent et la qualité de la séance du mercredi laisse à désirer. Même si Nicolas Brusque était au courant de leurs états d âmes, il est probable que les déclarations de ses joueurs ont accéléré les choses. Et c est donc sans son manager et sans l entraîneur des lignes arrière que le BO a entrepris ce périlleux déplacement. À vrai dire, leur présence n aurait probablement rien changé tant le BO, encore outrageusem*nt dominateur en mêlée, est apparu en manque d inspiration, de confiance, de liant, reproduisant au final ce qu on avait pu apercevoir mercredi du côté d Aguilera. Par Denis GHIGO Un bonheur simple! Celui d avoir débloqué son compteur en Pro D2! Voilà l essentiel à retenir de cette victoire acquise avec le cœur et l envie d un groupe qui ne veut rien lâcher dans ce championnat. Un jeu plus simple, une utilisation du jeu au pied plus efficace, des fondamentaux retrouvés, un engagement plus fort et régulier, la différence s est fait dans ces qualités que Provence Rugby a su retrouver à l occasion de ce duel de derniers de la classe. Et même si paradoxalement, les hommes de Christian Labit et Franck Comba ont souffert en conquête, que ce soit en mêlée ou en touche, ils ont courbé l échine et amené leurs adversaires basques sur d autres domaines où ils étaient plus à l aise. Les Noirs ont joué avec plus d intelligence et moins de fougue, avec plus d application et moins de lancements de jeu. Avec cette victoire, on peut dire que leurs trois défaites consécutives leur ont servies d exemple. LE SUCCÈS DE LA VOLONTÉ «On mérite ces quatre premiers points, soulignait l entraîneur aixois, Christian Labit. On a joué simple, on a réduit la voilure et on a fait les choses avec plus d envie. Et même si notre conquête a été défaillante, nous sommes allés chercher ce succès à la volonté, à l investissem*nt et avec aussi plus de jeu au pied. On était forcément sous pression mais cette victoire récompense aussi notre travail depuis plus de deux mois maintenant.» Effectivement, l enthousiasme et l envie des Aixois ont été régulés, mieux maîtrisés et c est ce qui a fait la différence, surtout en deuxième période. Le groupe continue d apprendre et semble monter en puissance depuis le 21 août dernier et la défaite concédée à Narbonne et c est aussi le sentiment du capitaine Janie Bornman, toujours humble mais terriblement efficace dans les zones de combat. «C est la victoire de l envie et du cœur mais déjà le week-end dernier à Tarbes, on avait joué mais seulement pendant 70 minutes. Et ce soir, on a enfin tenu pendant 80 minutes. C est un grand bol d oxygène après trois défaites consécutives et c est très important pour la suite de la saison. On va avoir cinq semaines pour d abord souffler et ensuite pour continuer à travailler.» Mais au-delà de ce succès qui offre au XV aixois un grand bol d oxygène et une motivation décuplée pour les prochaines semaines d automne où le programme sera dense et intense, il montre aussi que Provence rugby est enfin entré dans cette Pro D2. Il a validé son travail débuté depuis plus de deux mois et même si tout reste loin d être parfait, les Noirs ont compris qu ils avaient les clés pour se maintenir. Et aussi les hommes comme Lucas Levy et Romain Longépée, omniprésents dans ce match pour l un marquer les points sans trembler (Sylvain Bouillon a eu également sa part de réussite), pour dynamiser le jeu d attaque et l autre au four et au moulin quand il a fallu montrer de l agressivité et du courage face à l adversaire. «Cette victoire va nous faire du bien pour la confiance même si notre conquête aura été approximative, avoue Romain Longépée, nous avons mis plus d engagement et d envie et cela a payé. Et c est le départ de l aventure humaine. Cela va nous permettre de créer un vrai collectif. On avait besoin de ce succès pour démarrer et il faut maintenant enchaîner après nos cinq semaines de coupure. Il faut continuer à bosser pour améliorer des secteurs qui sont encore trop fragiles.» Certes, cette première victoire n est qu un tout premier pas dans la longue marche du maintien mais il est fait et cela va désormais libérer tout un groupe, toute une équipe qui se sent soulagée d un poids, qui a éliminé, le temps d un week-end le poison de la défaite. Au repos pendant une semaine, les Noirs auront ensuite quatre semaines pour préparer la séquence capitale qui suivra la reprise avec un déplacement à Dax suivi de deux réceptions à Maurice-David contre Montauban et Colomiers. La saison de Provence Rugby est lancée LES JOUEURS DEVANT LEURS RESPONSABILITÉS Avant le non match à Aix et sans se chercher d excuses, quelques joueurs ont cependant rappelé la difficulté du groupe à rebondir après la période troublée de l été, il a fallu repartir, suer et souffrir tous ensemble. Entre ceux qui faisaient partie du projet de fusion, ceux qui n y étaient pas ou ne savaient pas, la charge émotionnelle et l implication étaient forcément très différentes. Même si la volonté du président Nicolas Brusque a été de vite tourner la page et de rassurer les joueurs et autres salariés du club, la cicatrice ne s est pas aussitôt refermée. Alors, à sa manière, Nicolas Brusque a provoqué un électrochoc afin de vraiment tourner la page et de fusionner derrière lui les forces vives de son club. Même s il est apparu désabusé vendredi soir, dès samedi il était plus combatif que jamais. La question est de savoir maintenant quel sera le projet sportif, avec qui et pour quels objectifs? Le jeu mis en place depuis un an était celui prôné par O Sullivan qui même s il a un CV aussi long que les bras de Lund n a peutêtre pas bien évalué les exigences de la Pro D2. Déjà l an passé, il avait été remis en cause. Pierre Chadebech, ce génial attaquant libre et passionné a toujours entraîné comme il jouait, il fait partie de cette génération d entraîneurs qui fait la part belle à la prise d initiative inscrite dans un projet collectif, qui pense que le rugby est un jeu, un jeu de passes, qui croit que le joueur construit son rugby en jouant, en s appropriant le jeu, en se confrontant, en perdant aussi pour mieux gagner. Ironie du sort, David Darricarère fortement pressenti est aussi du même moule, et si Pierre Chadebech n a pas eu l adhésion de ses joueurs en faisant du O Sullivan, il est probable que ces mêmes joueurs se régaleront avec ce nouvel entraîneur qui fera probablement du Pierre Chadebech. En laissant les joueurs communiquer, Nicolas Brusque les a mis par la même devant leurs responsabilités, avec un nouveau cadre de jeu, un niveau discours et du temps pour oublier définitivement cet été, Nicolas Brusque espère fermement que le BO va repartir sur des bonnes bases malgré le calendrier compliqué qui l attend avec Lyon, l Usap, Béziers et Bayonne Provence Rugby - Biarritz À AIX-EN-PROVENCE - Vendredi 19 heures spectateurs. Arbitre : M. Clave (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 9-3, 12-3, 12-6, 19-6, 19-11, PROVENCE RUGBY : 1E Marrou (68 e ) ; 1T Levy ; 5P ; Levy (48 e, 56 e, 58 e ), Bouillon (12 e, 76 e ). Carton jaune : N Diaye (59 e ). Non entré en jeu : 16. Zakashvili, 22. Driollet. BIARRITZ : 1E R. Davies (72 e ) ; 2P Y. Le Bourhis (32 e, 66 e ). PROVENCE RUGBY 15. Levy (21. Hecker 73 e ) ; 14. Vakacegu, 13. Marrou, 12. Swanepoel, 11. Naioko ; 10. Bouillon, 9. Berger (20. Cecot 78 e ) ; 7. Verdy (19. Havea 66 e ), 8. Bornman (cap.) (17. Amrouni 36 e -40 e ), 6. Longépée ; 5. Maamry, 4. Nasiga (18. Potente mt-50 e, 53 e ) ; 3. Cotter (23. Moreno 22 e -66 e ), 2. Lescadieu, 1. N Diaye (17. Amrouni 73 e ). BIARRITZ 15. Arrate ; 14. R. Davies, 13. Gimenez, 12. Burotu, 11. Hamdaoui (21. Boussuge mt ; 22. Dachary 48 e ) ; 10. Le Bourhis, 9. Magnaval (20. M. Lucu 69 e ) ; 7. U. Fono, 8. Placines (19. Roumat 65 e ), 6. Usarraga (18. I. Fono 26 e -30 e ) ; 5. Sousa, 4. E. Lund (18. I. Fono 65 e ) ; 3. Broster (cap.) (23. Van Staden 65 e ), 2. Ruffenach (17. Cabarry 50 e ), 1. Clément (16. Levi 50 e ). LES ÉTOILES Longépée, Levy. Berger, Marrou, Bouillon. LES BUTEURS Bouillon : 2P/4 ; Levy 1T/1, 3P/4. Le Bourhis : 0T/1, 2P/3. L INFIRMERIE Provence rugby Pas de blessé > Dax - Provence Rugby, vendredi 16 octobre, 19 h 30 Biarritz Souci à une épaule pour Placines qui devra passer de plus amples examens. > Biarritz -Lyon, jeudi 15 octobre, 20 h 45 Le match Une mi-temps décisive Dès le début, les deux équipes étaient fébriles multipliant les chandelles pour tenter d aller jouer chez l adversaire. Biarrots et Aixois n arrivaient pas à se libérer et les spectateurs assistaient à un match terne. Si bien qu au repos, personne n était surpris de voir les deux formations rentrer au vestiaire dos à dos (3-3). Heureusem*nt, les deuxième période allait montrer un autre visage surtout du côté aixois. Les Noirs devenaient plus entreprenants et poussaient à la faute des Basques mis sous pression. Très vite, les pénalités pleuvaient et Provence rugby faisait un écart au tableau d affichage (12-3, 58 e ). Biarritz était incapable de réagir si ce n est dans le désordre et les Aixois en profitaient pour enfoncer le clou par un très bel essai signé Marrou sur une initiative de Swanepoel. Dès lors, les Provençaux avaient la voie libre pour signer leur première victoire. Biarritz s enfonce dans la crise. D. G. En bref... LEVY ET LONGÉPÉE EN FERS DE LANCE L arrière, Lucas Levy, peu utilisé jusqu ici par le staff technique, a marqué des points en signant une prestation aboutie et soignée. Utile en défense, précieux dans ses coups de pied, efficace dans ses tentatives, il a pesé dans la bataille tout comme le troisième ligne, Romain Longépée, omniprésent aussi bien quand il fallait plaquer que quand il fallait partir à l abordage. Deux fers de lance qui ont mené leurs partenaires aixois vers la victoire DES VISAGES BASQUES TRISTES Avant le début du match, on sentait et on lisait l inquiétude sur les visages des joueurs, du staff et des dirigeants du BOPB. Avaient-ils un mauvais pressentiment? Sans doute car ce groupe-là ne s est jamais libéré et la crise semble encore plus profonde que prévu. L entraîneur Benoît August et le président Nicolas Brusque semblaient absents, ne comprenant pas cette situation à l issue de la rencontre. La coupure de cinq semaines devrait amener le BOPB vers de profonds changements.

26 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 25 Ovalie 2 e journée Poule 1 Graulhet (d) - Bobigny Valence-d'Agen - Anglet (d) Cognac - Soyaux-Angoulême Massy - Lavaur Tyrosse (o) - Chalon/Saône 32-0 Classem*nt Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Tyrosse Soyaux-Angoulême Massy Anglet Valence-d'Agen Bobigny Chalon/Saône Graulhet Cognac Lavaur Dur, dur, pour Graulhet. Les finalistes malheureux de l édition 2014 (Fédérale 2) ont de nouveau mordu la poussière, mais à domicile, cette fois. Et qui plus est face à un concurrent direct. Moins grave est le revers essuyé par le proche voisin vauréen du côté de Massy. Le relégué essonnien du précédent exercice à l échelon supérieur ne devrait pas laisser beaucoup de points en route. Pas de surprise non plus dans le derby au sommet du département de la Charente, avec des Soljadicio-Angoumoisins un ton au-dessus de leurs hôtes Cognaçais. Déjà vainqueurs lors de la journée inaugurale, les Tyrossais doublent la mise en infligeant une sévère «fanny» (comme on dit à Bourbon-Lancy) à leurs hôtes de Chalon-sur-Saône. Enfin, L Avenir valencien a bien rectifié le tir même si le promu Angloy luia donné du fil à retordre. Ph. A. CE WEEK-END Anglet- Tyrosse Bobigny - Valence-d Agen Chalon-sur-Saône - Massy Lavaur - Cognac Soyaux-Angoulême - Graulhet FÉDÉRALE 1B Graulhet - Bobigny Valence-d'Agen - Anglet Cognac - Soyaux-Angoulême Massy - Lavaur Tyrosse - Chalon/Saône 52-0 Classem*nt - 1. Massy, 6 pts, 2 m; 2. Anglet, 6 pts, 2 m; 3. Tyrosse, 4 pts, 2 m; 4. Bobigny, 4 pts, 2 m; 5. Graulhet, 4 pts, 2 m; 6. Lavaur, 4 pts, 2 m; 7. Soyaux-Angoulême, 4 pts, 2 m; 8. Chalon/Saône, 4 pts, 2 m; 9. Cognac, 2 pts, 2 m; 10. Valence-d'Agen, 2 pts, 2 m. Poule 2 Limoges (o) - Langon Vannes (o) - Tulle 32-6 Bergerac - Lille 3-24 Rouen - St-Nazaire St-Médard-en-J. (o) - Libourne 25-6 Classem*nt Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Vannes Lille Limoges St-Médard-en-J Langon Rouen Tulle St-Nazaire Bergerac Libourne Effectivement, Lille ne plaisante pas. Après Rouen, c est au tour de Bergerac de céder sous les assauts des protégés de Philippe Caloni et David Bolgashvili. Sans le moindre point à leur compteur, les Bergeracois vont devoir surmonter ce lourd échec le plus rapidement possible même si les Nordistes vont en faire souffrir d autres. En Gironde, l horizon libournais s obscurcit, du fait d une déconvenue d une ampleur peu en rapport avec la notion de derby, configuration susceptible de niveler les valeurs comme chacun sait. On note également les bonnes dispositions des Limougeauds. Une semaine après une méritoire partage des points en Loire-Atlantique, les Haut-Viennois atomisent Langon. Par ailleurs, les succès de Vannes et de Rouen ne surprendra personne tant Bretons et Normands ont le potentiel pour jouer les premiers rôles. Ph. A. CE WEEK-END Libourne - Limoges Langon - Rouen Lille - Vannes Saint-Nazaire - Bergerac Tulle - Saint-Médard-en-Jalles FÉDÉRALE 1B Limoges - Langon Vannes - Tulle Bergerac - Lille 13-6 Rouen - St-Nazaire St-Médard-en-J. - Libourne 9-19 Classem*nt - 1. Langon, 6 pts, 2 m; 2. Bergerac, 6 pts, 2 m; 3. Lille, 4 pts, 2 m; 4. Vannes, 4 pts, 2 m; 5. Limoges, 4 pts, 2 m; 6. Rouen, 4 pts, 2 m; 7. St-Médard-en-J., 4 pts, 2 m; 8. Libourne, 4 pts, 2 m; 9. Tulle, 2 pts, 2 m; 10. St-Nazaire, 2 pts, 2 m. Graulhet - Bobigny Limoges - Langon À GRAULHET - Samedi 20 heures - Bobigny bat Graulhet (13-3). Arbitre : M. Rozier (Auvergne). Bobigny : 2E Tixier (23e), Lalanne (30e), 2P Pichot (10e), Gassié (60e). Carton jaune : Cazot (65e). Graulhet : 1E Pavlovski (73e), 2P Bille (18e, 80e). Carton jaune : Valette (27e). Carton blanc : Orengo (14e). GRAULHET 15. Bille (cap.), 14. Pavlovski, 13. J. Montbroussous, 12. Germond (21. Tachat 30e), 11. A. Pauthe (22. Garcia 60e), 10. Th. Urios, 9. Barthélemy (20. Icher, 70e), 7. Valette (18. Régnier 60e), 8. Hedreville, 6. Teyssier, 4. Thévenot (19 Avarguez mt), 5. Orengo, 3. Burdiashvili (23. Howells mt), 2. Verlet (17. Goulignac 60e), 1. Gouveia (16. Vaton 38e-45e ; 76e). BOBIGNY 15. Gassié (20, Daguin 63e), 14. Cazot (22. Yameogo 75e), 13. Doret (cap.), 12. Akarmoudi, 11. Tixier, 10. Pichot, 9. Kaiser (21. Razafindrafahatra 73e), 7. Auvergnas, 8. Fardoux, 6. Dibel, 5. Dufrenois, 4. Smidt (18, Blot, 63e), 3. Ferrer (23, Foulquier, 56e), 2. Lalanne (16. Fontbostier 50e), 1. Favoino (17. Deric 70e). LES MEILLEURS ÀBobigny, Tixier, Fardoux, Dufrenois ; à Graulhet, Pavlovski, Barthélémy, Gouveia. Le jeu virevoltant de Bobigny durant trente minutes a destabilisé un Graulhet plutôt passif. Deux essais, un à quinze l autre à zéro passes, ont donné une avance définitive aux Franciliens, que les Tarnais n ont pu remonter. Bille si efficace habituellement, manquant des cibles à sa portée. Dominateur en mêlée et en touche, Bobigny s est appliqué à défendre face à un Graulhet échappant nombre de ballons. La réaction tardive avec l essai de leur ailier, donne aux Graulhétois un point de bonus défensif, après celui récupéré à Anglet, maigre butin. Bobigny a effacé sa défaite à domicile en produisant un rugby d abord plaisant puis efficace. Gérard DURAND À LIMOGES - Samedi 19 heures - Limoges bat Langon (36-6). Arbitre : M. Coulon (Centre). Limoges : 4E Gervais (20e), Samisoni (28e), Lyons (39e), Meneghini (75e) ; 4T, 5P (7e, 10e, 16e, 35e, 38e) Vletter. Carton blanc : Gunaiva (78e). Carton jaune : Edwards (66e), Kazalikashvili (68e). Langon : 1E Deltour (63e) ; 1T, 2P (13e, 24e) Lavie. Carton blanc : Chaouch (38e). Carton jaune : Monpouillan (18e). LIMOGES 15. Vletter ; 14. Veyssière (21. Morello 78e), 13. Gervais (cap.) (22. Atayi 53e), 12. Meneghini, 11. Vakaloa (3. Acosta 80e) ; 10. Durcan, 9. Leite (20. Blanchard 75e) ; 7. Samba (18. Chabrier, 59e), 8. Lyons (2. Viozelange 71e ; 16. Edwards 75e), 6. Gomez ; 5. Gujaraïdze, 4. Samisoni (19. Fierro 53e) ; 3. Acosta (23. Gunaiva, 59e), 2. Viozelange (16. Edwards 53e), 1. Pétin (17. Kazalikashvili 53e). LANGON 15. Pampouille ; 14. Balangue, 13. Bastelica, 12. Raillard, 11. Guiraud ; 10. Lavie (20. Leys 66e), 9. Dulong ; 7. Julien, 8. Dessis (cap.) (19. Fourton mt), 6. Chaouch (23. Baquet, 23e-30e ; 22. Berthelemy, 55e) ; 5. Andrieux (18. Deltour mt), 4. Malterre ; 3. Monpouillan (23. Baquet 72e), 2. Garcia (16. Cazalot, mt-64e), 1. Bienvenu (17. Saldubehere 57e). LES MEILLEURS À Limoges, Acosta, Gomez, Lyons, Durcan, Meneghini, Vletter ; à Langon, Malterre, Julien, Pampouille. Net à défaut d être sans bavure : malgré un second acte plus laborieux, le succès limougeaud acquis dans ce duel de prétendants à la qualification ne souffre d aucune contestation au regard d une première période à sens unique. Trois essais de belle facture vinrent récompenser des Limougeauds qui virèrent à la pause avec 30 points d avance (36-6). Mais au retour des vestiaires, Langon profita du relâchement de son hôte pour monopoliser le ballon et réagir avec un essai de Deltour. Limoges fit le dos rond avant de reprendre le bonus offensif sur un contre conclu par Meneghini. Jean-François DARTHOUX Valence-d Agen - Anglet Vannes - Tulle 32-6 À VALENCE-D AGEN - Samedi 16h30 - Valence-d Agen bat Anglet (20-13). Arbitre : M. Lasausa (Béarn). Valence-d Agen : 4E Fresneda (7e), Borderies Benjamin (13e, 25e), Thuery (69e) ; 1T (25e), 2P (35e, 57e) J. Lacombe. Carton jaune : Mazet (34e), Dulay (52e). Anglet : 2E Larrieste (40e), Ferre (53e) ; 1T Fauqué (40e) ; 3P Fauqué (5e, 27e), Ferre (65e). Carton jaune : Tafernaberry (25e). VALENCE-D AGEN 15. Lafitte ; 14. B. Lacombe (21. B. Borderies 26e ; 20. Dansan 55e), 13. Furini (22. Avezou 71e), 12. Pollen, 11. Fresneda ; 10. J. Lacombe, 9. Dulay ; 7. Anania, 8. Gorcioaia (19. Gorry 12e), 6. Thuery ; 5. Kbaier (18. Aisake 66e), 4. Mazet ; 3. Perles (23. Soulies 71e), 2. Khanfous (16. Flanquart 58e), 1. Ben Amor (17. Nerocan 50e). ANGLET 15. Ferre ; 14. Raclot, 13. Larrieste, 12. Aphesberro (21. Achigar mt), 11. Chouzenoux ; 10. Fauqué (22. Saubade 54e), 9. Alcalde (20. Etchebarre 54e) ; 7. Basjuto, 8. Tafernaberry, 6. Telleria ; 5. Etchegaray (19. Petit 63e), 4. Reithinger (18. Aline mt) ; 3. Noriega (23. Esain 54e), 2. Tapie (17. Dupuy 15e), 1. Flament (16. Bruno mt). LES MEILLEURS À Valence-d Agen, Mazet, Anania, Thuery, Dulay, Pollen, Furini, Lafitte ; à Anglet, Tapie, Tafernaberry, Fauqué. Pour la première fois de la saison, avec la venue des Basques d Anglet, les supporteurs valenciens faisaient connaissance avec leur nouvelle équipe ; au cours de la première mi-temps, ils furent gâtés, avec trois essais certes mais trois réalisations qui firent lever les spectateurs de leurs sièges tant les mouvements avants-trois-quarts furent d une belle facture avec beaucoup de vitesse et de précision. Le deuxième acte fut plus confus, les visiteurs commencèrent à croire en leur bonne étoile et il fallut un grand coup de collier des équipiers de Guillaume Dulay en fin de rencontre pour se mettre à l abri avec l essai de Thuery. On regrettera les blessures de Gorcioaia et Lacombe. Michel BONY À VANNES, Samedi 19 heures - Vannes bat Tulle 32-6 (19-6). Arbitre : M. Devaux (Normandie). Vannes : 4E Gougeon (4e, 15e), Bouthier (36e), Pacheco (56e) ; 3T (15e, 36e, 56e) ; 2P (43e, 62e) Claverie. Carton jaune : Stoltz (77e). Tulle : 2P Noailhac (6e, 9e). VANNES 15. Malzieu ; 14. Gougeon, 13. Bouthier, 12. Burgaud (21. Paagalua 52e) ; 11. Duplenne, 10. Claverie (22. Buto 64e) ; 9. Lemonnier (20. Payen 69e), 7. Come (19. DeBruyne 46e), 8. Delangle, 6. Bourdrel (cap) ; 5. Van Jarsveeld (18. Stoltz 50e), 4. Barrera-Howarth ; 3. Dumas (23. Pacheco 46e), 2. Loubéry (16. Le Gras 54e), 1. Phélipponneau (17. Le Jallé 64e). TULLE 15. Geraude ; 14. Rebotton, 13. Lecareux, 12. Vialle (21. Couturier 57e), 11. Noailhac (22. Pelaud 45e) ; 10. Papon, 9. Farfart (20. Fraysse 45e) ; 7. Balthazar (cap), 8. Domingo, 6. Brachet (19. Estivie 57e) ; 5. Demoulin (18. Besombe 64e), 4. L. Lafont (20. Pradeau 52e) ; 3. Tafili (23. Moala 45e), 2. Pouget, 1. J. Lafont (16. Fernandes 52e). LES MEILLEURS À Vannes, Gougeon, Malzieu, Dumas, Phelipponneau ; à Tulle, Rebotton, Papon, Balthazar, Domingo. Après une victoire bonifiée à Saint-Médard, le RCV a confirmé ses bonnes dispositions du moment, en s imposant facilement 32-6 face à une équipe de Tulle, généreuse certes, mais limitée et souvent en panne d inspiration. Le RC Vannes a régalé son pubic par deux essais dans le premier quart d heure du vif ailier Pacôme Gougeon. Avant la pause, Bouthier, sur une inspiration lumineuse d un coup de pied à suivre pour lui même offrait, le bonus offensif à l équipe à la pause, l affaire était quasiment entendue. Les Bretons mirent un point d honneur à donner un autre relief à leur victoire par un quatrième essai de Pacheco et deux pénalités de Claverie en seconde période. Didier LE PALLEC Cognac - Soyaux-Angoulême Bergerac - Lille 3-24 À COGNAC - Dimanche 15 heures - Soyaux-Angoulême bat Cognac (10-7). Arbitre : M. Nuchy (Côte d Argent). Soyaux-Angoulême : 2E Ayestaran (23e), Lescure 78e) ; 2T, 3P (6e, 45e, 58e) Ric. Cognac : 2E Brindel (35e), Cosson (42e) ; 2T Cremoux. Carton blanc : Letellier (74e). Cartons jaune : Jenkins (19e). ANGOULÊME 15. Laforgue ; 14. Labadie, 13. Chabat (21. Christophe 70e), 12. Cariat, 11. Wieprecht (22. Pilet 55e) ; 10. Ric, 9. Ayestaran ; 7. Lescure, 8. Solofuti (19. Gay 71e), 6. Laulhé ; 5. Malafosse, 4 Kruger 3. Bouteman (17. El Jaï 42e), 2 Mareuil (16. Le Guen 42e), 1. Bousquet (23. Kartelishvili 42e). COGNAC 15. Cremoux (21. Williams 49e) ; 14. Prat-Marty, 13. Alerte, 12. Dominguez, 11. Graulout, 10. Gatuingt (20. Baron 47e) ; 9. Tardy, 7. Jenkins, 8. Baudin, 6. Pompermeier ; 5. Cosson, 4. Letellier ; 3. Millet (23 Burtila 53e), 2 Brindel (16. Richard 64e), 1. Javelaud (17. Martin 64e). LES MEILLEURS À Soyaux-Angoulême, Kruger, Laulhé, Solofuti, Ayestaran, Ric ; à Cognac, Brindel, Cosson, Jenkins, Alerte. Plus sévère que logique, la victoire de Soyaux-Angoulême sur cognac dans le derby Charentais, n est pas pour autant imméritée. Même si elle n a été réellement acquise que dans les dernières minutes par les rugbymen de la Préfecture, suite à une faute de la défense cognaçaise. On peut toutefois reconnaître aux Angoumoisins, un collectif déjà en place (ou peu s en faut) et un peu plus de vitesse, avec de surcroît une charnière qui a pesé sur le jeu davantage que son hom*ologue. Dans l ensemble la partie fut équilibrée et de bon niveau, avec un suspense ménagé jusqu à la fin. Il y avait pourtant, selon la formule consacrée, la place de passer pour les locaux. Mais le nombre de pénalités sifflées contre eux n ont pas arrangé leurs affaires. Gérard GUIDIER À BERGERAC - Dimanche 15 heures - Lille bat Bergerac 24-3 (3-14). Arbitre : M. Mastoumecq (Béarn). Lille : 2E Romain (66e), Whitehall (78e) ; 1T (78e), 5P (1re, 6e, 45e, 66e, 72e, 75e) Franquart. Bergerac : 1P Boudot (30e). BERGERAC 15. Mouhoubi ; 14. Marty, 13. Farmer, 12. Battistello, 11. Espiasse ; 10. Boudot, 9. Bourahoua ; 7. Casagrande ; 8. Swanson, 6. Sempey ; 5. Nugent ; 4. Ouali, 3. Gabelia, 2. Xifre, 1. Pasquet. Sont entrés en jeu : 16. Pons, 17. Ouali, 18. Saint-Marc, 19. Borderie, 20. Bertin, 21. Sorto, 22. Pouey, 23. Laval. LILLE 15. S. Romain ; 14. Kande, 13. Defives, 12 ; F. Romain, 11. Odeo ; 10. Cordier, 9. Buchel ; 7. Leblon, 8. Maso, 6. Ringot ; 5. Pierre, 4. August ; 3. Jadot, 2. Dienst, 1. Whitehall. Sont entrés en jeu : 16. Caudroit, 17. Pretkowski, 18. Lefèvre, 19. Garcia-Franquart, 21. Bardon, 22. Rornyeli, 23. Poonjikel. LES MEILLEURS À Lille, Romain ; à Bergerac, Swanson, Xiffre. Rentrée rendue difficile pour Bergerac sur sa pelouse par une équipe de lille en pleine confiance apres un début de saison perturbé. Le pack de Bergerac a été souvent meurtri par les gars du nord, il est urgent que l infirmerie se vide avant un déplacement à Saint- Nazaire, le public bergeracois croit toujours en vous Jean-Paul DUBOURG Massy - Lavaur Rouen - Saint-Nazaire À MASSY - Dimanche 15 heures - Massy bat Lavaur (20-7). Arbitre : M. Martin (Centre). Massy : 4E Desassis (3e), Etien (26e), Akhobadze (44e), David (56e) ; 4T, 2P (32e, 39e) Orquera. Lavaur : 3E De Freitas (29e), Gauthier (48e), Kitutu (50e) ; 3T Delbos. Carton jaune : Atche (40e+3). MASSY 15.Girard ; 14.Etien, 13.Sella, 12.Leota, 11.Delage (20.Ratinaud 66e) ; 10. Orquera ; 9. Coudol ; 7. David, 8. Chaplain (19.Buliashvili 76e), 6. Desassis (cap.) ; 5. Marechal, 4. Cazac (18. Chauveau 51e) ; 3. Akhobadze (23.Lopez-Perez 51e), 2. Denoyelle (16.Dobson 30e), 1. Dadunashvili (3. Akhobadze 72e). LAVAUR 15. Atche ; 14. Kitutu, 13. Lenfant, 12. G. Bertrand, 11. Delbos ; 10. Jalabert ; 9. Norkowski (20.Dalla-Riva 57e) ; 7. Salinier (19.Cervelli 44e) (18.Jaussely 57e), 8. De Freitas (22.Roos 81e), 6. Galinier (21.Sirven 62e) ; 5. Gauthier, 4. Marsoni (cap.) ; 3. Bassani (23.F. Bertrand mt), 2. Galy (16.Lebastard 56e), 1. Turini (17.Ségur mt). LES MEILLEURS À Massy, Sella, Leota, David ; à Lavaur, Kitutu, Delbos, De Freitas, Gauthier. Les Massicois ont manqué de justesse technique et de densité dans les zones de combats pour prendre vraiment la mesure de cette honnête équipe de Lavaur. L ailier Etien, et les centres Leota et Sella, ont pourtant fait preuve d une belle présence physique. Mais excepté sur deux premières actions collectives très abouties - les essais de Desassis (3 e ) et Etien (24 e ) - la continuité de leur jeu a souffert d un manque d engagement évident. Si bien qu une fois digéré le démarrage de cette partie à sens unique, les joueurs de Lavaur n ont plus bougé. La supériorité massicoise s est étiolée. Et en inscrivant deux essais coups sur coups en début de seconde période (27-20 à la 50 e ), les Tarnais ont fini par froisser leur sérénité. Guillaume CYPRIEN À ROUEN - Dimanche 15 heures - Rouen bat Saint-Nazaire (33-7). Arbitre : M. Brayelle (Île-de-France). Rouen : 6E Taulava (19e, 25e, 36e), Vincent (44e), Meyer (60e), Ellyat (69e) ; 5T (19e, 25e, 36e, 60e, 69e), 4P (2e, 6e, 10e, 13e) Coezens. Cartons blancs : Lepage (29e), Wotjeck (40e+4). Carton jaune : Naude (32e). Saint-Nazaire : 4E Wotjeck (8e), Belleteste (42e), Bolis (61e), collectif (77e) ; 4T Dorbeaux (8e, 42e) Belleteste (61e, 77e). Carton jaune : Coezens (40e). ROUEN : 15. Montoya (Fontalirant 50e), 14.Milhorat, 13.Mercer, 12.Gidlow, 11.Meyer, 10.Cozens, 9.Bolt (Desportes 64e), 23.Taulava (Diotavelli 58e ; Berthe 61e), 7.Vincent, 6.Ellyat, 5.Spencer (Lointier 58e), 4.Derible, 3.Boyadjis, 2.Seymour (Becquet 58e), 1. Le Picault (Clamy Edroux 54e) SAINT-NAZAIRE 15. Belleteste, 14.Bolis, 13.Canivet, 12.Riviere, 11.Godin (Vayssade 61e), 10.Dorbeaux (Jimenez, 44e), 9.Naude (Fournier, 58e), 8.Lepage (Troadec, 40+3), 7.Rabaj, 6.Guetat (Vital 61e), 5.Hulme, 4.Wojtek, 3.Muret, 2.Traversier (Sevilla 40e), 1. Mavaetu LES MEILLEURS À Rouen, Taulava, Vincent, Gidlow ; à Saint-Nazaire, Belleteste, Canivet. Rouen pousse Saint-Nazaire à la faute (6-0, 6 e ) mais les visiteurs refroidissent vite la joie rouennaise par un essai (7-9, 10 e ). Rouen voit vite qu il faudra donc faire plus, et dominateurs en mêlée, Rouen y va de sa série de rucks pour marquer son premier essai (19-7, 19 e ), tout de suite doublé et triplé (33-7, 36 e ) par un incroyable Semisi Taulava. Rouen s expose aux contres de la belle ligne de trois-quarts de Saint-Nazaire, Belleteste marque dès le retour des vestiaires (33-14, 42 e ). Mais Saint- Nazaire, en infériorité en ce debut de second acte subit trop (38-14, 44 e ). pousse une dernière fois pour empêcher Rouen de prendre le point de bonus (52-28, 77 e ). Gael LECOEUR Tyrosse - Chalon-sur-Saône 32-0 Saint-Médard-en-Jalles - Libourne 25-6 À TYROSSE -Dimanche 15 h 30 - Tyrosse bat Chalon-sur-Saône 32-0 (8-0). Arbitre : M. Frayssinet (Côte d Argent). Tyrosse : 4E Villetorte (38e), Dubert (44e), Visensang (77e), Lagain (80e) ; 3T (44e, 77e, 80e) ; 2P (2e, 63e) Dubert. Carton blanc : Descazaux (25e). Chalon-sur-Saône : Carton blanc : Juillet (30e). Carton jaune : Toolaa (75e). TYROSSE 15.Durquet ; 14.Villetorte (22Hirigoyen 78e), 13.Descazaux, 12.Grocq (21Savre 65e), 11.Sarthou ; 10.Argel, 9.Dubert (cap) ; 7.Samson (19 Weltzer 70e), 8.Visensang, 6.Sohet ; 5.A.Attia (18 Fabre 51e), 4.Kahn ; 3.A.Attia (23.Lagain mt), 2.Rodriguez (17 Barbertéguy 78e), 1. Martinez (16 Belestin 72e). CHALON-SUR-SAÔNE 15.Paquelet ; 14. Lebeault, 13. Renaud, 12.Achahbar (cap), 11.Jeuvrey ; 10. Catinot, 9.Cabadais (21Lanny 67e) ; 7.Bayle (19 Toti 54e), 8.R.Dhuin, 6. Pretorius ; 5.Peaco*ck, 4.Lombard (18 Tooala 54e) ; 3.Haurie (23 Brunel 50e) (3 Haurie 62e) 2.Juillet (16 Taukafa 49e), 1. Wende (17 Martin mt). LES MEILLEURS À Tyrosse, Martinez, Rodriguez, Visensang, Sohet, Dubert, Villetorte ; à Chalon-sur-Saône, Lebeault, Renaud, Cabadais, Pretorius, Peaco*ck. Si la première période fut crispante, jouée sur un faux rythme, l essai de Villetorte allait complétement libérer les locaux au cours du second acte. Plus réguliers en touche, dominateurs en mêlée les Landais allaient pouvoir bien mieux enchaîner leurs mouvements, tout en s appuyant sur une excellente défense. Et l ultime infériorité numérique chalonnaise, allait leur être fatale puisqu ils encaissaient deux essais en trois minutes, tout en offrant un bonus offensif à leurs hôtes du jour auteurs d une belle entame à la Fougère. Jean-Jacques LECOUONA À SAINT-MEDARD-EN-JALLES - Dimanche 15 h 30 - Saint-Médard bat Libourne 25-6 (13-3). Arbitre : M. Albert (Midi-Pyrénées) spectateurs. Saint-Médard : 3E Gilhodes (32e), Bares (60e), De pénalité (80e) ; 2T Bares (32e, 80e) ; 2P Bares (10e, 27e) ; Carton blanc : Poupeau (46e). Libourne : 2P D Andrea (17e, 64e). Carton blanc : Beyries (70e) ; Willamson (78e). Carton jaune : Pats (33e). Non entrés en jeu : 18. Lacoste, 22. Noguez. SAINT-MÉDARD 15.Habad ; 14.Monteil, 13.Lopez, 12.Galtier, 11.Bares ; 10.Laborde (22. Botica 70e), 9. Deguin (21. Ospital 35e) ; 7.Kante (20. Amoussou 70e), 8.Hierso (19. Habib 61e), 6.Ledan ; 5.Mynhardt (18 Pinsonneau 70e), 4. Jackson ; 3.Brooks (17. Debard 60e), 2.Gilhodes (16. Krantz 75e), 1.Poupeau (23 Morin 70e). LIBOURNE 15.Ouchene ; 14.Grimaud, 13.Gelade (21 Carre 35e) 12.Pallares, 11.Ajuwa ; 10.D Andrea, 9.Felborg ; 7.Beyries (20. Ghaouti 70e), 8.Willamson, 6.Pats ; 5.Kurka (19 Mene 40e), 4.Bolenazivalu ; 3.Neveu (23. Bocquenet 40e), 2.Porte (16. Sisombath 40e), 1.Dubernet (17 Clarac 39e) LES MEILLEURS À Saint-Médard, ledan, Jackson, Lopez, Galtier, morin ; à Libourne, Ouchene, Willamson, D Andrea, Pats. Le début de match est engagé et équilibré. Après 10 minutes et un gros temps de jeu, le SMRC ouvre le score sur une pénalité. Un en-avant volontaire sur le renvoi permet à Libourne d égaliser. Les locaux se rebiffent et obtiennent un pénalité sur une avancée significative de son paquet. À 10 minutes du repos les poudriers rentrent vraiment dans le match et concrétise par un essai leur première pénaltouche. Le début du deuxième acte est favorable au locaux qui dominent mais ne concrétisent pas. Le match reste fermé. La fin du match est à l avantage du SMRC qui marque un troisième essais synonyme de bonus offensif. Jacques LAFON

27 26 LUNDI Ovalie Fédérale 1-4 e journée Auch (o) - Bagnères-de-Bigo Agde - Nevers (o) 8-33 Castanet (o) - Mauléon 33-3 Oloron - Blagnac 23-8 Rodez - Lombez-Samatan (d) Classem*nt Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Auch Castanet Nevers Oloron Bagnères-de-Bigo Rodez Lombez-Samatan Blagnac Mauléon Agde Un Ruthénois averti en vaut deux, et il faut CE WEEK-END Poule 3 Poule 4 croire que l appel à la prudence a été enten- Nevers Bagnères-de-Bigorre - Castanet - Oloron du par les Aveyronnais désormais appelés à évoluer sans Patrick Furet à leur tête. Non, Lombez-Samatan n était pas loin du compte, alors que les autres vaincus de ce deuxième acte, eux, ont sévèrement «dégusté». À commencer par les Agathois, une nouvelle fois distancés sur leurs terres languedociennes par le demi-finaliste neversois de la dernière édition du Trophée Jean-Prat. Très mpressionnant également, le «carton» infligé par Castanet à un hôte basque dont on connaît pourtant la solidité défensive. Pour Bagnères, les circonstances atténuantes s imposent car Auch monte d ores et déjà en puissance sans perdre une seconde tandis qu Oloron, fidèle à ses bonnes habitues, se positionne dans le sillage immédiat des coleaders. Ph. A. Blagnac - Agde Lombez-Samathan - Auch Mauléon - Rodez FÉDÉRALE 1B Auch - Bagnères-de-Bigo Agde - Nevers 3-17 Castanet - Mauléon Oloron - Blagnac 15-0 Rodez - Lombez-Samatan Classem*nt - 1. Auch, 6 pts, 2 m; 2. Nevers, 6 pts, 2 m; 3. Lombez-Samatan, 6 pts, 2 m; 4. Bagnères-de-Bigo., 4 pts, 2 m; 5. Agde, 4 pts, 2 m; 6. Oloron, 4 pts, 2 m; 7. Castanet, 4 pts, 2 m; 8. Mauléon, 2 pts, 2 m; 9. Blagnac, 2 pts, 2 m; 10. Rodez, 2 pts, 2 m. Aubenas-Vals - Strasbourg 32-9 Chambéry (o) - Romans/Isère 31-3 La Seyne - Grasse La Voulte-Valence (d) - Vienne Mâcon - Bourg-en-Br Classem*nt Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Chambéry Aubenas-Vals Bourg-en-Br La Seyne Grasse Vienne La Voulte-Valence Strasbourg Mâcon Romans/Isère Si Aubenas-Vals brille de mille feux comme Strasbourg a pu l apprendre à ses dépens, les autres sociétaires du comité de Drôme- Ardèche, eux, font grise mine. Riverains de l Isère et du Rhône ont baissé pavillon pour la deuxième fois consécutive, et, quand bien même la formule a changé, il va - peut-être? - falloir commencer à regarder vers le bas. Bien que tenu à distance par son hôte seynois, Grasse, le promu azuréen, n a pas été ridicule, loin s en faut, en banlieue de Toulon. Outre Vienne, une autre formation s est illustrée hors de ses bases. Il s agit de Bourg-en- Bresse, ancien pensionnaire du Pro D2, net vainqueur de Mâconnais peu à l aise en ce début de saison. Tout le contraire de Chambériens qui engragent le seul bonus offensif dans cette subdivision sans doute la plus relevée des quatre. A vérifier dans la longue durée. Ph. A. 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE CE WEEK-END La Voulte-Valence - Bourg-en-Bresse Grasse - Aubenas-Vals Romans-sur-Isère - Mâcon Strasbourg - Chambéry Vienne - La Seyne FÉDÉRALE 1B Aubenas-Vals - Strasbourg 29-0 Chambéry - Romans/Isère 19-2 La Seyne - Grasse La Voulte-Valence - Vienne Mâcon - Bourg-en-Br Classem*nt - 1. Bourg-en-Br., 6 pts, 2 m; 2. Chambéry, 6 pts, 2 m; 3. Romans/Isère, 4 pts, 2 m; 4. Aubenas-Vals, 4 pts, 2 m; 5. Vienne, 4 pts, 2 m; 6. La Seyne, 3 pts, 2 m; 7. Grasse, 3 pts, 2 m; 8. La Voulte-Valence, 3 pts, 2 m; 9. Mâcon, 2 pts, 2 m; 10. Strasbourg, 1 pt, 2 m. Auch - Bagnères-de-Bigorre 41-6 Aubenas-Vals - Strasbourg 32-9 À AUCH - Samedi 18 h 30 - Auch bat Bagnères-de-Bigorre 41-6 (20-6). Arbitre : M. Puharre (Béarn). Auch : 5E Ferrary (18e), Griffoul (36e, 44e), Moretto (53e), André (70e) ; 5T, 2P (8e, 33e) Griffoul. Carton jaune : Hollet (79e). Bagnères-de-Bigorre : 2P Dasque (10e, 25e). Carton blanc : Fabre (40e). Carton jaune : Dupuy (48e). AUCH 15. Griffoul ; 14. Pimienta (22. Gaignard 69e), 13. Thierry 12. André, 11. Eberland ; 10. Ford (21. Lagardère 63e), 9. Ferrary (20. Verdier 63e) ; 7. Muagututia (19. Naikadawa 54e), 8. Dastugue, 6. Medvès (cap) ; 5. Blondin (18. Moore 48e), 4. Lacroix ; 3. Moretto (23. Kaikashvili 63e), 2. Estériola (16. Hollet 54e), 1. Abadie (17. Sicaud 67e). BAGNÈRES-DE-BIGORRE 15. Daragnou ; 14. Jourdan, 13. Lejeune (22. Bats 59e), 12. Forgues, 11. Dumestre ; 10. Dasque, 9. Arnaune (21. Labarthe 71e) ; 7. Cumez (19. Pène 54e), 8. Gélédan, 6. Degrave (20. Bonnecarrère 63e) ; 5. Miro, 4. Becue (18. Bonan 63e) ; 3. Greyling (17. Simon 59e), 2. Dupuy (cap.) (16. Chaubard 54e), 1. Fabre (23. Lisbani 54e). LES MEILLEURS À Auch, Griffoul, Abadie, Ford, Lacroix, Ferrary ; à Bagnères-de-Bigorre, Geledan, Forgues, Dumestre. Vingt-six points, deux essais, 100 % de réussite au pied : l arrière auscitain Léo Griffoul a été un des grands artisans du large succès gersois obtenu samedi face à un Stade bagnérais dont le courage n a pas suffi. La densité physique et le rythme des locaux ont fini par épuiser des visiteurs qui n auront tenu qu une mi-temps. Car Griffoul n a pas été le seul à se mettre en valeur, même si ses réalisations, obtenues en fin de première mi-temps et à l entame de la seconde, ont sapé le moral adverse. Après sa victoire inaugurale à Blagnac (24-19), ce succès bonifié permet au FCAG de rester dans les clous de son objectif affiché de montée, même si certaines imperfections, comme dans le secteur de la touche, restent à gommer. Louis-Laurent DUSSEL À AUBENAS - Dimanche 15 heures - Aubenas bat Strasbourg 32-9 (12-6). Arbitre : M.Masse (Côte d Azur). Aubenas : 2E de pénalité (60e), Saussaut (75e) ; 2T, 6P (5e, 13e, 26e, 38e, 44e, 52e) Dunlop. Strasbourg : 3P Lombard (3e, 9e, 65e). Cartons blancs : Tisane (38e), Naisilisili (60e). Carton jaune : Traore (76e). AUBENAS 15. Andreu (22.Ganivet 61e) ; 14. Rolland, 13. Verot, 12. Alvarez (21. Bester 58e), 11. Wemama ; 10. Dunlop, 9. Bourliaud (20. Helmer 50e) ; 7. Pleindoux, 8. Marut, 6. Braille (19. Saussaut 50e) ; 5. Taverna (cap) (18. Mejean 60e), 4. Fourie ; 3. Basile (23. Tourreau 57e), 2. Suarez (17. Dorey 53e), 1. Giacoletto (16. Medjhadi 57e). STRASBOURG 15. Zambelli (21. Rapp 67e) ; 14. Traore, 13. Naisilisili, 12. Kaiser (22. Qio 63e), 11. Bonjean ; 10. Lombard, 9. Menzel ; 7. Matt (19. Kosse 50e), 8. Waurin (cap), 6. Loth ; 5. Helmbacher (18. Schoonbee 50e), 4. Tisane (20. Allard 48e) ; 3. Mika (23. Barres 38e), 2. Gaborit (16. Delabrecque 67e), 1. Bourhis (17. Tskishvili 50e). LES MEILLEURS À Strasbourg, Lombard, Waurin, Zambelli, Menzel, Loth ; à Aubenas, Verot, Andreu, Marut, Dunlop, Helmer, Saussaut. En dépit du score sans appel, Aubenas a connu quelques difficultés pour se défaire d une belle équipe de Strasbourg. Dès l entame, le rythme est soutenu et l on se rend compte que les Alsaciens vont chèrement vendre leur peau. Aubenas a du mal à prendre le match à son compte et, à ce jeu là, les buteurs meublent le score. Dunlop permet aux siens d atteindre la pause avec un maigre avantage. Par de nombreuses chandelles dans le camp ardéchois, Strasbourg essaye d occuper le terrain, mais sans grand profit. En seconde période, Aubenas va progressivement prendre l ascendant et marquer deux essais. On pense alors au bonus, mais la bonne défense des Alsaciens fera la reste. Aubenas manque encore un peu d automatismes, Strasbourg devrait en faire souffrir plus d un. Olivier ARDEFF Agde - Nevers 8-33 Chambéry - Romans-sur-Isère 31-3 À AGDE - Dimanche 15 heures - Nevers bat Agde 33-8 (26-3). Arbitre : M. Carbonnel (Lyonnais). Nevers : 5E Vuillemin (7e), Bonvalot (16e), Fabrègue (27e), collectif (38e), Colombat (74e) ; 4T Duvallet (16e, 28e, 39e, 75e). Carton blanc : Simmonet (59e). Carton jaune : Drouard (67e). Agde : 1E collectif (80e) ; 1P Janik (19e). Carton blanc : Kaufana (24e). Carton jaune : Chabaud (67e). NEVERS 15. Duvallet; 14. Saint Martin, 13. Mazet (22. Derrieux 47e), 12. Drouard, 11. Bonvalot ; 10. Vuillemin, 9. Lanne-Petit (21. Nxumalo 67e) ; 7. Geldenhuys (1. Vaudaine (60e-66e), 8. Fabregue (17.Simonnet 72e), 6. Kasubek (20.Vitale 40e) ; 5. Carpentier, 4. Aurignac (cap.) (18.Whetton 63e) ; 3. Mérabet (23.Gilardon 67e), 2. Maury (16. Colombat 51e), 1. Vaudaine (17.Simmonnet 56e, 19. Salavea 72e). AGDE 15. Brun; 14. Ortega, 13. R. Guiraud, 12. Kaufana (21. Montagut 49e), 11. B. Guiraud ; 10. Janik, 9. Howard (20. Solis 59e) ; 7. Hieronimus, 8. Balhoul (22.Nolly 63e), 6. Chabaud (19. Dominguez 63e); 5. Ferrandez (18. Le Piver 54e), 4. Droitecour ; 3. Cossia (16.Ragno 54e), 2. Lopez (cap.) (17. Ferret 54e), 1. Villaz (23. Castel-Camats 54e). LES MEILLEURS à Nevers, Maury, Aurignac, Carpentier, Fabregue, Drouard, San Martin ; à Agde, Villaz, Balhoul, B. Guiraud, Lopez, Kaufana. Sans jouer les devins, l armada de Jean Anturville, dit «Jeantou», frappera à la porte du Pro D2 en En effet, la suprématie de ses «pros» fut totale en première période malgré une ardeur au combat du groupe amateur agathois. Aux cinq essais tous remarquablement construits, s ajouta la botte de Duvallet. Agde fit jeu égal après les citrons imposant même son jeu grâce à une maîtrise de ses avants appuyés par une cavalerie fringante à l image des frères Gayraud. À noter que «Jeantou» retrouvait avec émotion quelques anciens biterrois avec qui il connut le bonheur de la «remontée» en Pro D2 avec l ASBH en L histoire se répétera-t-elle? Rendez-vous en fin de saison! Henri GEOFFROY À CHAMBÉRY - Dimanche 15 heures - Chambéry bat Romanssur-Isère 31-3 (0-0). Arbitre : M. De L Isle (Lyonnais). Chambéry : 5E Carquillat (10e), Gaucy (23e), Perez-Galeone (28e), Decarre (75e), Simon-Cote (80e) ; 3T Silago (10e, 25e, 75e). Carton blanc : Souvent (34e). Carton jaune : Blanc-Mappaz (36e). Romans-sur-Isère : 1P Vernissat (30e). Cartons jaunes : Pongi (38e), Iapteff (56e). CHAMBÉRY 15. Carquillat (20.Decarre 40e) ; 14. Gauci (19.Ravanello 31e-47e), 13. Brethous (21. Simon-Cote 31e-47e), 12. Lailvaux (21. Simon- Cote 53e), 11. Klouchi ; 10. Silago, 9. Colliat ; 7. Blanc-Mappaz, 8. Perez- Galeone, 6. Vicente (cap.)(18.rey-gorrez 80e); 5. Souvent, 4. Robanakadavu(22.Portzert 59e) ; 3. Marcotte (16. Gigashvili 53e), 2. Kutil (17. Q. Garcia 53e), 1. Nostadt (23. Lafuye 53e). ROMANS-SUR-ISÈRE 15. B. Servien ; 14. Pongi (20. Mege 59e), 13. Lacour, 12. Arrieta, 11. Vernissat ; 10.Quinez (22. Lotito 72e), 9. Besson (21. Faltrept 48e) ; 7. Loutongo (19. Bezert 72e), 8. Souquet (cap), 6. Fontaine ; 5. Keroum, 4. Naude (18.Gauche 35e) ; 3. Baffou (23. Martins 48e), 2.Testa (17.Larrieu 58e), 1. Scapaticci (16.Iapteff 51e). LES MEILLEURS À Chambéry, Blanc-Mappaz, Perez-Galeone, Silago, Colliat ; à Romans-sur-Isère, Fontaine. Romans était venu en Savoie pour se rassurer. Mais ils sont tombés sur une défense chambérienne intraitable. Vernissat marquait les seuls points de son équipe en transformant une pénalité obtenue lors d une rare incursion dans le camp adverse. Les Chambériens, par contre, réalisaient une excellente première mi-temps. Le bonus offensif était obtenu avant la demi-heure de jeu par deux essais des lignes arrière et un de Perez- Galeone. En deuxième partie, les visiteurs utilisaient une tactique particulière pour ne pas encaisser davantage de points, profitant d un arbitrage bienveillant. Mais Chambéry ne tombait pas dans la provocation et finissait le match en trombe avec deux essais. Paul RAGINEL Castanet - Mauléon 33-3 La Seyne-sur-Mer - Grasse À CASTANET, Dimanche 15 h 30 - Castanet bat Mauléon 33-3 (26-0). Arbitre : M. Marboh (Provence). Castanet : 5E Pautou (7e), Givone (10e), Martin (14e), Favarcq (21e), San Vicente (71e) ; 4T Hubert (7e, 14e, 21e, 71e). Mauléon : 1P Ascery (12e). Carton blanc : Héguiaphal (36e). CASTANET 15. Harambillet (20. Duplan 54e) ; 14. Edmond Samuel, 13. Favarcq (22 Lepeytre 64e), 12. San Vicente, 11. Martin ; 10. Hubert, 9. Sentenac (21. Folliot 73e) ; 7. Teulier, 8. D Aram de Valada (cap.), 6. Durbresson (19. Brody 60e) ; 5. Mazur ( 18. Vergnaud 54e), 4. Pautou, 3. Faurois (23. Gagnidze 47e), 2. Givone (17. Transoudaine 47e), 1. Innocente (16. Tarroque 47e) MAULÉON 15. Ascery ; 14. Garicoix, 13. Orabé, 12. Guiresse, 11. Guerin ; 10. Barbérarena, 9. Loustaunau (20. Etchegoyen 53e) ; 7 Héguiaphal, 8. Cazobon (cap.), 6. Saint Antoine (18. Dartigues 15e) ; 5. Dunate (19. Iratçabal 63), 4. Sallaberemborde ; 3. Goyheneche (16. Arlia 30e), 2.Lasa (17. Bellocq 51e), 1. Chabannes (23. Aboittiz 40). LES MEILLEURS À Castanet, Sentenac, Faurois, Teulier, Hubert, Pautou ; à Mauléon, Guerin, Cazobon, Barbérarena, Sallaberemborde. Pendant une vingtaine de minutes, la grêle est tombée sur une équipe de Mauléon, battue dans tous les secteurs de jeu et au niveau de l enthousiasme par une équipe de Castanet désireuse de faire la différence rapidement. C était rapidement chose faite, quatre essais à la clé en quinze minutes à la suite de ballons portés et de lancements de jeu grâce à un pack omniprésent. Mauléon ne pouvait que constater les dégâts et les brèves intentions de jeu ont été vite annihilées par une défense intraitable. La seconde mi-temps ne sera pas aussi prolifique, le jeu très haché de part et d autre, faisait tomber la rencontre dans l anonymat. Mais pour Castanet, l essentiel était fait. Quant à Mauléon, la performance de dimanche dernier a été très vite effacée. Daniel DROUET À LA SEYNE-SUR-MER - Dimanche 15 h 15 - La Seyne-sur-Mer bat Grasse (14-17). Arbitre : M. Mounier (Drôme-Ardèche). La Seyne-sur-Mer : 3E Bodéré (22e), Saulekaleka (65e, 69e) ; 2T (65e, 69e), 5P (10e, 19e, 36e, 56e, 80e) Arniaud. Grasse : 3E Dutartre (6e), Maïleï (39e), Lopez (77e) ; 3T, 1P (28e) Buso. Carton blanc : Maïleï (68e). Carton jaune : Maïleï (39e). LA SEYNE-SUR-MER 15. Smales (22. Criotier 63e) ; 14. Saulekaleka, 13. Levêque (21.Pouilles 68e), 12. Ramoka, 11. Horb ; 10. Arniaud, 9. Delmonte (20. Chambon 47e) ; 7. Sourice, 8. Capdeillayre, 6. Jean- Etienne (19. Willem 47e) ; 5. Sénac, 4. Charlier (18. Doukbi 63e) ; 3. Ramel (23. Kervarec 47e), 2. Carrat (16. Tauziat 8e), 1. Bodéré (17. Nicola 47e). GRASSE 15. Lopez ; 14. Cazals (20. Sergere 65e), 12. Aukuso, 13. Maïleï, 11. Dutartre (22. Perrin 55e) ; 10.Buso, 9.Hurley ; 7. Leonardi, 8. Tuilaka, 6. Mace (19. Siraay 60e) ; 5. Tivoli, 4. Colobianchi (18. Cazaux 68e); 3. Scholz (23. Menabdishvili 55e), 2. Barberis (cap.) (16. Devic 66e), 1. Dabhi (17.Cazes 30e). LES MEILLEURS A La Seyne-sur-Mer, Sourice, Sénac, Arniaud, Ramoka, Saulekaleka ; à Grasse, Dutartre, Buso, Tuilaka, Scholz, Barberis. Les Seynois ont dû attendre le dernier quart d heure pour prendre l ascendant sur une équipe grassoise qui n a de promu que le nom. Ce sont d ailleurs les visiteurs qui prennent rapidement la direction des opérations profitant des difficultés de l alignement seynois (0-7). Face à la densité du pack grassois, les Varois trouvent la solution par sa ligne de troisquarts où les Fidjiens Ramoka et Saulekaleka créent des brèches. En infériorité numérique, les Grassois encaissent huit points (11-7). Mais ils terminent le mieux ce premier acte équilibré par un essai de l ancien briviste Maïleï. La Seyne doit patienter les vingt dernières minutes pour faire le break par son puissant ailier Saulekaleka auteur d un doublé (31-17). Lopez intercepte et ramène ses coéquipiers dans le point de bonus défensif... qu Arniaud leur enlève à l ultime seconde. Sébastien BOTTASSO Oloron - Blagnac 23-8 La Voulte-Valence - Vienne À OLORON - Dimanche 15 h 15 - Oloron bat Blagnac 23-8 (16-0). Arbitre : M. Le Gall (Côte basque-landes). Oloron : 2E Dies (39e), Armary (77e) ; 2T, 2P (17e, 22e) Massip ; 1DG Picabéa (32e). Cartons jaunes : Chabat (65e), Chantereau (71e). Blagnac : 1E Breton (80e+3) ; 1P Pages (63e). Carton blanc : Bueno (35e). Carton jaune : Cazabat (71e). OLORON 15. Massip ; 14. Pouyenne, 13. Chantereau, 12. Dies, 11. Pailhassar (22. Fourtine 54e) ; 10. Picabéa (cap.) (21. Claverie Rospide 61e), 9. Bugat (20. Paillot 79e) ; 7. Tauzin, 8. Lacassy (19. Chabat 64e), 6. Lacave ; 5. Vergé, 4. Casassus (18. Mazières 59e) ; 3. Pénigaud (23. Armary 61e), 2. Porte Laborde (16. Jambaqué 53e), 1. Berhabe (17. Amans 53e). BLAGNAC 15. Dauraubedin ; 14. Charruau (22. Breton 15e), 13. Ceolin (21. Lassale 25e), 25. Tolofua, 11. Laguerre ; 10. Labai, 9. Morisson (20. Pages 54e) ; 7. Vachon, 8. Cazabat, 6. Jouve (cap)(24. Meurin 76e) ; 5. Nortje, 4. Swiadek (18. Revallier 53e) ; 3. Kwarazfelia (17. Raynaud 53e), 2. Bueno (16. Parriel 53e), 1. Martin (23. Mensan 53e). LES MEILLEURS À Oloron, Berhabe, Porte Laborde, Pailhassar ; à Blagnac, Nortje, Jouve, Dauraubedin. Après le succès ramené d Agde, les Oloronais ont confirmé en s imposant pour leur premier match à domicile de la saison face à une équipe de Blagnac solide mais trop maladroite pour espérer ramener un ou plusieurs points de Saint-Pée. Peu d occasions de soulever l enthousiasme dans le stade, tant les deux formations sont apparues solides défensivement. À tour de rôle, Oloronais et Blagnacais se sont fait contrer par la défense adverse dans la partie centrale du terrain. Seul véritable éclair, l échappée de l ailier local Arnaud Pailhassar, plus rapide que toute la défense visiteuse, filant sur 20 m avant d offrir le ballon de l essai à son centre Frédéric Diès (16-0, 39 e ). La seconde période, très hâchée, ne restera pas dans les annales. Heureusem*nt, deux essais en fin de match (un de chaque côté) ont animé le tableau d affichage. Fabrice BOROWCZYK À VALENCE - Dimanche 15 heures - Vienne bat La-Voulte- Valence (3-3). Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes). Vienne : 3E Colliat (62e), Sabot (69e), C.-A. Massot (75e) ; 1T Trautmann (75e) ; 3P Janisson (28e, 42e, 58e). La Voulte-Valence : 1E Bard (51e) ; 1T, 4P (11e, 45e, 61e, 63e) Cambérabéro. LA VOULTE-VALENCE 15. Lafontaine ; 14. J. Onutu (21. Lhopiteau 70e), 13. Labbi (22. Fourquier 57e), 12. Baruteu, 11. N. Onutu ; 10. Bard, 9. Camberabero ; 7. Passaportis, 8. Manoa, 6. Nouhaillaguet (19. Michel 49e) ; 5. Tiatia, 4. Bardos (18. Smets 49e) ; 3. Ayarza, 2. Asensi (16. Carmona mt), 1. Gouagout (17. Turrel mt) VIENNE 15. Sabot ; 14. Tabu, 13. W. Argoud, 12. Trautmann, 11. N Gog ; 10. Janisson (22. V. Massot 73e), 9. Aubeneau ; 7. C.-A. Massot, 8. Henri (19. Kaino, 57e), 6. Burat (20. Grange 57e) ; 5. Manta (18. Alber, 52e), 4. Koïta ; 3. Pocskai, 2. Colliat (17. Gibierge 67e), 1. Balan. LES MEILLEURS À Vienne, Balan, Janisson, C-A. Massot, Trautmann ; à La Voulte-Valence, Cambérabéro, Labbi, Tiatia. Deux revers essuyés face aux deux promus de la poule. Deux tout petit* points de bonus défensifs : le bilan est maigre pour La Voulte- Valence. D ores et déjà, le rouge est mis. En revanche, Vienne a, en toute logique, remporté un succès incontestable, renversant tout sur son passage à l occasion de vingt dernières minutes de feu. Menés de dix longueurs (19-9), les Isérois avec un Balan de gala ont inscrit, comme à la parade, trois essais de belle facture et créé une énorme sensation dans un stade Georges-Pompidou interdit face à une telle démonstration de force et d efficacité. Michel ROUX Rodez - Lombez-Samatan Mâcon - Bourg-en-Bresse À RODEZ - Dimanche 15 heures - Rodez bat Lombez-Samatan (11-12). Arbitre : M. Mickael (Côte d Azur). Rodez : 2E Vaffier (4e), Auréjac (53e) ; 1T (53e), 2P (22e, 39e) Boscus. Carton blanc : Rezkallah (34e). Carton jaune : Fabre (39e). Lombez-Samatan : 3P (13e, 25e, 64e), 2DG (16e, 27e) Bensalla. Cartons blancs : Bensalla (39e), Urbaitis Ciliberto (82e). RODEZ 15. Vaffier ; 14. Hyardet, 13. De Barros, 12. Pisano (21. Pardakhty 42e), 11. Alonso (22. Favre-Trosson 55e) ; 10. Boscus (20. Marty 69e), 9. Molinié ; 7. Pages (19. Auréjac 49e), 8. Fabre, 6. Roca, 5. Alarcon (18. Tsukishvili 65e), 4. Teriitahoia ; 3. Saïd (23. Mathou 60e), 2. Conticello (16. Theron 47e), 1. Rezkallah ( 17. Bezhiashivili 55e). LOMBEZ-SAMATAN 15. Cot ; 14. Cans, 13. L. Suderie, 12. R. Roumiguie (20. Pedussaud 42e), 11. A. Roumiguie (21. Bouquet 56e) ; 10. Bensalla ( 22. Baron 66e), 9. Segarra, 8.Oro, 7. Peres, 6. Quezel (19. Sicard 51e), 5. Dachary (18. Lavigne 67e), 4. Urbaitis Ciliberto, 3. Punch (23. Celaya 54e), 2. Moulis (17. Argerich 72e), 1. Salvat (16. Sahli 43e). LES MEILLEURS À Rodez, Molinié, Roca, Teriitahoia; à Lombez- Samatan, Bensalla, Oro, Peres. Rodez devra se contenter de la victoire car la prestation des Aveyronnais n a pas donné la pleine mesure de ce que cette équipe peut produire. En face, Lombez-Samatan est parvenu à faire douter les locaux notamment sur des pénalités de Bensalla et des drops de ce même joueur. Un Rodez contracté a progressivement perdu le fil de son rugby bien qu ayant ouvert rapidement la marque sur essai. L ensemble a donné un match sans saveur où Lombez-Samatan peut nourrir quelques regrets de devoir se contenter du bonus défensif. Stéphane HUREL À MÂCON - Dimanche 15 heures - Bourg-en-Bresse bat Mâcon (0-0). Arbitre : M. Chérèque ( Alpes). Bourg-en-Bresse : 3E Stott (2e), Fusier (37e), Dupont (58e) ; 2T, 4P (20e, 23e, 27e, 61e) Bourlon. Carton blanc : Buathier (36e). Carton jaune : Moinot (78e). Mâcon : 2E Santailler (10e), Toké (40e) ; 1T (40e), 3P (25e, 41e, 43e) Cachet. Carton blanc : Campergue (52e). Carton jaune : Debrach (78e). BOURG-EN-BRESSE 15. Moinot ; 14. Fusier, 13. Stoot, 12. Perret, 11. Dupont ; 10. Bourlon 9. Maiquez; 7. Buathier (22. Mondoulet 48e), 8. Guillot, 6. Bornuat ; 5. Louchard (cap.), 4. Garnier (19. Giraud 46e) ; 3.Facundo (23. Harmse 41e), 2. Deliège (16. Decoux 69e), 1. Bougheraa (17. Michalik 69e). MÂCON 15. Solana (22. Debrach 70e) ; 14. Santailler, 13. Mathuriau, 12. Saïd Omar (20. Perkins 62e), 11. Contardi (21. Brunel 66e) ; 10. Cachet, 9. Campeggia (cap.) ; 7.Aguilar, 8. Van Wyk, 6. Courtin (19.Novicky 69e) ; 5. Birembaut, 4. Sallelas (18. Charlon 69e) ; 3. Toké ( 23. Demoule 70e), 2. Campergue (17. Popescu 52e-75e), 1. Katvitdze (16. Tchougong 23e-60e). LES MEILLEURS À Bourg-en-Bresse, Stoot,Guillot, Bougheraa, Dupont, Garnier ; à Mâcon, Santailler, Van Wyk,Toké, Courtin. Dans ce derby sans grand relief, Mâcon a subi sa deuxièmr défaite à domicile avec les mêmes éléments. Jouant contre le vent violent, l ASM arrivait avec cinq points de retard à la mi-temps. Elle pensait refaire ce handicap : une pénalité la ramenait à deux points et Cachet voyait le poteau renvoyer une nouvelle tentative. A l heure de jeu, elle se délitait laissant à Bourg la maîtrise du ballon. Les Violets, autour d un excellent Guillot, procédait sans grande envolée mais avec lucidité. La partie voyait les 31 acteurs tomber dans une sorte de confusion et les esprits s échauffaient quelque peu. Une ultime pénalité de Bourg retirait l espoir du bonus défensif aux Mâconnais. Roger DELPORTE

28 Ovalie Reportages LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 27 VANNES LE CLUB MORBIHANAIS MONTE UNE À UNE LES MARCHES DE LA RENOMMÉE. SON AMBITION À TRÈS COURT TERME : LE PRO D2. CAP PRO D2 Par Didier LE PALLEC Depuis que le football est descendu de son piedestal, que le volley féminin a disparu des écrans radars, seul le rugby fait figure de porte drapeau du sport vannetais. Le public en recherche constante d émotions ne s y est pas trompé. Les dirigeants du RC Vannes non plus, en train de construire un projet ambitieux qui doit mener le club au niveau professionnel, ce qui constituerait une première pour tout le grand Ouest. Depuis quinze ans, le RC Vannes pose ses jalons. Petitement, doucement, mais avec constance et conviction. Chaque année, le club monte une petite marche, sachant que brûler les étapes serait aller vers le suicide. Pas question en terre armoricaine de dépenser le sou que l on n a pas. Il y a de l Ecossais dans le comportement celte, surtout s il s agit d argent! PAS À PAS François Cardron, un président venu du football, converti au ballon ovale dont il a découvert les richesses il y a peu, mène la barque vannetaise en bon père de famille. Il gère, délègue, s entoure de compétences. Le nombre de partenaires a quasiment doublé en trois ans (160 aujourd hui), alors que le budget (1,8 million d euros) s est hissé au niveau des exigences de la charte d inscription des clubs candidats au Pro D2. La récente soirée de présentation de la saison autour des partenaires n a laissé aucune équivoque sur les intentions du club : cap Pro D2. Cette saison, cela semble encore prématuré. L objectif reste une demi-finale, mais si l opportunité se présente, «nous ne la laisserons pas passer» confie le président. Au plan sportif, Jean-Noël Spitzer et Wilfrid Lahaye, les deux responsables techniques, ont joué malin et intelligent. De jeunes joueurs prometteurs et d autres venus se relancer qui savent aussi qu à Vannes, c est clair et net dans le respect des contrats. C est aussi une des forces du club, hier encore regardé avec un brin de condescendance, mais aujourd hui respecté... et craint. Venir jouer ici n est plus seulement une sinécure parce que c est loin ; c est aussi de plus en plus difficile de s y imposer. BOBIGNY LES FRANCILIENS S IMPOSENT À GRAULHET AU TERME D UNE JOURNÉE TERRIBLEMENT ÉPROUVANTE DÉBUTÉE À 6 HEURES DU MATIN SUR LES QUAIS DE LA GARE MONTPARNASSE. RÉCIT. Par David BOURNIQUEL Premier déplacement de la saison pour Bobigny ce samedi et première confrontation avec la dure réalité de leur poule 1. Seuls «Nordistes» isolés avec Massy au milieu d un contingent d équipes du Sud, les Balbyniens ont goûté pour la première fois aux joies des déplacements à rallonge qui seront monnaie courante cette année. «Nous allons devoir nous habituer, détaille le président Alain Chamois. Avec Lavaur, Valence-d Agen, Tyrosse et Anglet comme adversaires, nous serons souvent très loin de chez nous. Cela est très compliqué et onéreux. Pour donner un ordre d idée, en tirant les coûts au plus bas, un tel déplacement nous coûte euros! Et les Graulhétois sont très sympas d accepter de jouer le samedi soir. S il fallait rajouter une nuit d hôtel et un repas en plus, cela deviendrait vite impossible à gérer» Des dires confirmés par des faits : pour jouer à Graulhet samedi soir à 20 heures, les Balbyniens ont quitté la banlieue parisienne à 6 heures du matin, à bord du premier train en direction de Toulouse. Confort spartiate. Sept heures plus tard, sur les coups de 13 heures, les voilà débarqués dans la Ville rose. Las, le périple n est pas terminé, loin de là. Graulhet n étant pas une ville desservie par le réseau ferré, les joueurs de Bobigny se jettent dans un bus. Les kilomètres défilent. Ce n est que vers 16 heures que les Noir et Le RC vannetais veut prendre de la hauteur vers le Pro D2, à l image d Etienne Delangle ici à la touche. Photo DR VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT Rouge ont enfin pu voir le Tarn. À peine le temps d un rapide décrassage et il est déjà temps pour la «B» d entrer en scène. Les jambes lourdes, la réserve balbynienne ne peut faire de miracle et s incline face à des Graulhétois plus joueurs (défaite 20-13). Le temps pour un membre du staff en tribune d aller chercher un sandwich entre les deux matchs et, à 20 h 07 précises, l équipe fanion foule la pelouse de Noël-Pélissou. Enfin! LE SOMMEIL POUR TUER LE TEMPS 22 heures. Romain Bille, l arrière graulhétois, sonne le glas de la rencontre opposant les deux équipes premières. Une dernière pénalité réussie qui permet aux Tarnais d entrer dans le bonus défensif. Bobigny s impose 16 à 11, mais les joueurs n ont pas vraiment le cœur à la fête. Ils entonnent bien quelques chants et boivent une bière dans le vestiaire mais ne s attardent pas. Retour en enfer. Le transfert en bus vers Toulouse, l attente dans le ventre de Matabiau et l embarquement dans le train pourvu, cette fois, de couchettes. «Peut-être que le voyage paraîtra moins long si on peut dormir un peu», glisse le manager Édouard Alric. Il était 7 heures du matin, dimanche, quand les Balbyniens ont pu fouler à nouveau le sol de Montparnasse. Plus de 24 heures après le début de l aventure. La victoire de l équipe fanion, au bout de ce voyage initiatique, rend la fatigue plus douce. Mais que le championnat sera long... Résultats Jeunes Espoirs-Reichel POULE 1 La Rochelle - Toulon Bayonne - Bordeaux-Bègles 3-18 Brive (d) - Agen Clermont (o) - Racing CF Narbonne - Paris Pau (o) - Montpellier 34-9 Perpignan (d) - Toulouse Classem*nt Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Agen Toulouse Clermont Perpignan Pau Paris La Rochelle Bordeaux-Bègles Narbonne Toulon Bayonne Montpellier Brive Racing CF POULE 2 Aurillac (o) - Tarbes 33-6 Béziers (o) - Albi Biarritz - Grenoble (o, d) Carcassonne (d) - Bourgoin-Jallieu Dax (d) - Colomiers Aix-en-Pro. - Castres (o) 3-29 Mont-de-Marsan - Oyonnax (d) Montauban (d) - Lyon Classem*nt Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Castres Lyon Béziers Colomiers Oyonnax Albi Mont-de-Marsan Grenoble Tarbes Aurillac Biarritz Bourgoin-Jallieu Carcassonne Dax Aix-en-Pro Montauban Séries régionales Bourgogne- Franche-Comté HONNEUR Autun - Verdun/Doubs (o) Chagny - Montbéliard (o) 3-23 Champagnole - Paray-Le-Monial (d) Genlis (o) - Cluny 38-6 St-Apollinaire (d) - Sens PROMOTION HONNEUR Arbois - Le Creusot Forf. 2 Chablis - Seurre (d) Chenove - Buxy Saone-Seille - Dijon 8-24 Toucy - Vesoul PREMIÈRE SÉRIE Morez (d) - Saulieu 9-14 Valdahon - Migennes 37-0 Vauzelles - Givry DEUXIÈME SÉRIE Avallon - St-Firmin-St-Sernin (d) Chatenoy - Auxonne 0-0 Chaumont - Is Alliance Rugby 30-0 Morteau - Baume 3-25 St Léger-des-V. - St-Martin 34-3 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Chatillon-en-B. - Montbard-Chatillon 3-13 St-Martin-d'Or. - Tonnerre TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Censeau - Langres 27-3 Cozanne-Maranges - Pays Maichois 22-5 Limousin HONNEUR Bretenoux-Biars (d) - Argentat Causse-Vézère - Naves 22-7 Pompadour - St-Simon (d) St-Céré - Objat (o) 6-23 St-Léonard - Gourdon (o) Crabos POULE 1 ABCD XV - Racing CF (o) 8-38 Bourg-en-Br. (d) - Paris Lille - Lyon 7-20 Oyonnax - Clermont (o) 3-50 Touraine Plus (d) - Massy POULE 2 Azur 06 - Narbonne (o) 3-32 Bourgoin-Jallieu - Béziers (d) Aix-en-Pro. (d) - Montpellier 9-10 Perpignan - Toulon (o) Rovaltiain XV - Grenoble (o) 7-34 POULE 3 Bayonne (o) - Tyrosse 29-6 Montauban - La Rochelle 6-16 Pau - Nantes Métropole Albi - Brive Colomiers - Bordeaux-Bègles (d) POULE 4 Carcassonne - Agen (o) 7-59 Mont-de-Marsan - Aurillac 10-0 Auch - Tarbes (d) Biarritz - Castres 30-5 Dax - Toulouse (o) 3-56 Seniors Challenge de l Espoir Poule 1 Ribérac (d) - FCTT Poule 2 Rion-des-Landes - Soustons 8-21 Poule 3 Navarrenx - Aramits-Asasp Remis Salies-de-Bé. - Nogaro 5-19 Poule 4 Ger-Séron-Bédeille - St-Palais Bizanos (o) - St-Sever Poule 5 Arudy - Riscle 3-19 Mugron - Hasparren (d) 13-8 Challenge de l Essor Figeac (o) - Lévézou-Ségala 27-3 Challenge de l Essor - réserves Figeac - Lévézou-Ségala 19-5 Lyonnais PROMOTION HONNEUR Feurs - Roanne 8-19 Andrezieux-Boutheon - Pont-de-Chéruy Lavancia-Dortan (o) - Simandre/Saran Midi-Pyrenées HONNEUR - POULE 1 Canton d'alban (d) - Vallée du Girou L'Arize (d) - Saint-Girons Muret - Moissac (d) 6-5 St-Sulpice/Tarn - St-Gaudens 21-0 Villeneuve-Paréage - Montesquieu-Volvestre 9-29 HONNEUR - POULE 2 La Saudrune (d) - Auterive Lauzerte (d) - Sor-Agout Léguevin - Laroque-Bélesta (d) 9-6 Lisle-sur-Tarn - Beaumont-de-L Toulouse UC - Saint-Affrique 15-6 Normandie HONNEUR Couronne - L'Aigle (d) Gravenchon - Le Havre AC 5-26 Mont-St-Aignan - Hérouville-St-Clair RC Saint-Lois - Dieppe UC Vire - Le Havre RC En bref... MOSCATO À GRAULHET À l initiative du comité des fêtes de la Trucarié, présidé par Gérard Durand, notre correspondant à Graulhet et ancien pilier du Sporting, Vincent Moscato viendra donner une représentation de son spectacle au Forum de Graulhet, le 9 janvier 2016.

29 28 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Treize Actualité L interview ELOI PÉLISSIER - TALONNEUR DES DRAGONS IL A RÉALISÉ UNE BELLE ENTRÉE LORS DE LA VICTOIRE DES CATALANS FACE À LEEDS (46-16), LE LEADER, ET JETTE UN REGARD SANS CONCESSION SUR SA SITUATION. «Je pense mériter plus de temps de jeu» Propos recueillis à Perpignan par Julien LOUIS Comment l équipe est-elle parvenue à décrocher cette victoire de prestige? À domicile, on sait qu on peut battre n importe quelle équipe et on l a prouvé, en battant la meilleure formation du moment, qui vient de mettre 50 points en finale de la Cup à Hull KR. Ils venaient chercher la première place chez nous et, finalement, nous les avons renversés. Grâce à notre défense, en premier lieu, pour les mettre à la faute avant de faire la différence en attaque. Personnellement, êtes-vous satisfait de votre match? Oui car je suis rentré à la 30 e minute pour ne plus jamais sortir. Je suis content d avoir joué autant. J ai réussi à m exprimer sans forcer les opportunités. Elles sont venues à moi et j ai pu choisir les bonnes offensivement. Je pense avoir réalisé un assez bon match. Je suis juste un peu déçu de ne pas avoir affronté une dernière fois le talonneur Paul Aiton, avant qu il devienne un de mes coéquipiers. Mais j avais tout de même en face de moi des grands messieurs de la Super League. Quelle analyse faites-vous de votre saison (24 matchs disputés et seulement 6 titularisations)? Je suis déçu de mon temps de jeu. Il y a certes un très bon joueur à mon poste, Ian Henderson, mais j aurais aimé qu on se partage un peu plus les feuilles de matchs. Car je pense que je mérite de jouer davantage. Ce devait être l année de transition pour moi et j ai, à l opposé, été titularisé un peu par défaut, comme à Wigan ou samedi, avec le forfait de Ian. Alors qu avant le début de la saison, il m avait été annoncé que je démarrerais au moins une rencontre sur trois. Et finalement, j en suis loin. Photo Pascal Rodriguez Au-delà de cette concurrence, parvenez-vous à expliquer votre éternel statut d impact-player ou de joker au poste? Les Australiens (Henderson, N.D.L.R.) sont recrutés pour jouer, alors que moi je suis formé au club. Il y a peutêtre un peu de ça, même si j ai du mal à me l expliquer Mais je m accroche, en donnant le meilleur de moi-même à chacune de mes entrées. Et je trouve que je ne suis pas assez récompensé. Je pense mériter mieux que ce rôle de joker car j ai encore progressé cette année. Notamment offensivement, avec neuf essais inscrits, alors que vous étiez surtout réputé pour vos qualités défensives (meilleur plaqueur français de la Coupe du monde 2013) C est la première fois de ma carrière que je suis autant décisif en attaque. Entre avril et juin, je me sentais vraiment bien et à chaque fois qu on faisait appel à moi, j avais le sentiment de jouer mon rôle à 200 %. J accélérais le jeu et j arrivais à scorer une rencontre sur deux. J espérais donc être plus lancé durant cette période. Mais ça ne s est pas fait. Et, par la suite, le club a recruté un talonneur (Paul Aiton, en lice pour le titre de meilleur talonneur de Super League) pour la saison prochaine (départ d Henderson), qui a signé trois ans Prenez-vous cette future arrivée comme un manque de confiance à votre égard et vous pousse-t-elle à songer à un départ? Pas pour l instant. Il me reste encore un an de contrat que j honorerai. Je vais faire le maximum sur les deux derniers matchs et l année prochaine pour essayer de changer les choses. De m imposer comme le numéro un. Mais si rien n évolue malgré le fait que j ai tout tenté, c est certain que je devrai réfléchir à une solution. Si une opportunité de m imposer ailleurs se présente, alors pourquoi pas la saisir! Si vous étiez forcé de quitter les Dragons catalans, le vivriez-vous comme un échec? Bien entendu car Perpignan est ma ville, mon club. Je suis un Catalan pure souche. Et je rêvais donc de m imposer comme le talonneur titulaire des Dragons. Mais si je n arrive pas à pousser le club à me faire plus confiance, peut-être qu une autre formation m offrira cette chance. ÉLITE 1 - VILLENEUVE-SUR-LOT LE TRIBUNAL D AGEN A ACCORDÉ UN DÉLAI D ÉTALEMENT DE LA DETTE. DÉSORMAIS, DIRIGEANTS ET JOUEURS PEUVENT (VRAIMENT) PRÉPARER LEUR SAISON AVEC UN BUDGET DE PLACE AU JEU Par Didier NAVARRE Villeneuve-sur-Lot a vécu une des intersaisons les plus angoissantes de son existence sportive. En quatre-vingts ans d histoire, le club était suspendu à la décision du tribunal de grande instance d Agen qui, vendredi 11 septembre, pouvait prononcer la mise en liquidation de la structure, conséquence d une dette de contractée auprès de l Ursaff et de divers créanciers. Après délibération, le procureur de la république a finalement accordé un étalement de la dette. Le club s est engagé à rembourser son passif sur une période de quatre à dix ans. Après cette rencontre dans la salle des pas perdus du tribunal agenais, le comité directeur du club et son encadrement peuvent désormais se concentrer sur l exigence du rectangle vert. PAS D ÉTRANGER Avec cette intersaison quelque peu mouvementée, les dirigeants n ont pu totalement s investir dans la préparation et la mise en place de l exercice à venir. «Malheureusem*nt, nous n avons pas pu retenir certains joueurs qui attendaient la décision du TGI d Agen, confie le nouveau président, Christina Hermosilla. Les joueurs qui sont restés, ce sont les purs, ceux qui ont le maillot vert collé à leur peau. Mais j ai confiance à l entraîneur. Mickaël Jatz a un discours fédérateur. Nous savons que cette année sera une saison de transition. Nous ne jouerons pas le haut du tableau, mais nous pouvons faire quelque chose. Le principal, pour nous les dirigeants, c est de relancer la machine.» Une saison qui s annonce tout de même délicate puisque, restriction budgétaire oblige, le club va entamer cette saison avec seulement en caisse. Par la force des choses, le recrutement de joueurs étrangers n a pas été à l ordre du jour. Vingt joueurs vont ainsi composer l effectif senior. «le groupe n est pas pléthorique mais ce sont des joueurs motivés», ajoute Christian Hermosilla. Dans l attente de la décision judiciaire, les Léopards ont effectué une démonstration devant le tribunal. Photo Morad Cherchari Samedi, la jeune garde villeneuvoise va se mesurer à Albi et lancer définitivement sa saison. Il y a encore quelques jours, cette rencontre était encore incertaine. Le cœur du rugby à XIII continue à battre à Villeneuve et c est bien là l essentiel. Pour pérenniser cette passion treiziste, le nouveau président Christian Hermosilla veut renouer avec une tradition, celle de la formation. Une politique que le club a abandonnée naguère et qui a failli avoir raison de son existence sportive. Les dirigeants lot-et-garonnais vont maintenant tirer les leçons du passé en espérant un avenir plus serein. Résultats & Classem*nts NRL Barrages Sydney - Melbourne Canterbury-Bankstown - St George-Illawara Brisbane - North Queensland Cronulla - South Sydney CE WEEK-END (Quarts de finale) > Vendredi : Sydney - Canterbury-Bankstown. Samedi : North Queensland - Cronulla. Super League Super 8 Castelford - St Helens Wigan - Hull FC Dragons catalans - Leeds Huddersfield - Warrington Classem*nt Pts J. G. N. P. G.A. 1. Wigan Leeds Huddersfield St Helens Castelford Dragons catalans Warrington Hull FC CE WEEK-END (5 e journée) > Jeudi : Leeds - Castleford (21 heures). Vendredi : Hull FC - Huddersfield, St Helens - Wigan (21 heures). Samedi : Warrington - Dragons catalans (16 heures). Play-Down Wakefield - Widnes 4-46 Halifax - Leigh Hull KR - Bradford 48-4 Salford - Sheffield Classem*nt Pts J. G. N. P. G.A. 1. Hull KR Widnes Salford Wakefield Leigh Halifax Sheffield Bradford CE WEEK-END (5 e journée) > Vendredi : Sheffield - Hull KR (20 h 45). Samedi : Wakefield - Halifax (19 heures). Dimanche : Leigh - Bradford, Widnes - Salford (16 heures). Dragons catalans 46 Leeds 16 À PERPIGNAN - Samedi 16 heures - Dragons catalans battent Leeds (18-0). Arbitre : M. Hicks (Angleterre) spectateurs. Dragons catalans : 8E Bosc (18 e, 44 e ), Inu (21 e, 56 e ), Carney (30 e ), Sigismeau (59 e ), Lima (67 e ), Whitehead (73 e ) ; 7T Bosc (17 e ), Dureau (22 e, 31 e, 56 e, 59 e, 67 e ), Lima (73 e ). Leeds : 3E Hall (61 e ), McGuire (70 e ), Moon (79 e ) ; 2T Sinfield (70 e, 79 e ). DRAGONS CATALANS Escaré ; Bosc, Inu, Gigot, Sigismeau ; (o) Carney, (m) Dureau ; Baitieri ; Whitehead, Taia ; Lima, Henderson, Elima. Sont entrés en jeu : Pélissier, Maria, Bousquet, Garcia. LEEDS Hardaker ; Briscoe, Ablett, Moon, Hall ; (o) Sinfield ; (m) Mc Guire ; Delaney ; Ward, Achurch ; Peaco*ck, Cuthbertson. Sont entrés en jeu : Walters, Singleton, Lilley, Garbutt. Retrouvez mardi vos dossiers quotidiens : Toulouse, le défi anglais sur LE XIII SUR... ÉLite 1 1 re journée (12 et 13 septembre) Avignon - Limoux St-Estève-XIII cat. - Albi Carcassonne - Palau 40-8 Lézignan - Toulouse Broncos 40-4 Exempt : Villeneuve-sur-Lot Classem*nt Pts J. G. N. P. G.A. 1. Lézignan Carcassonne St-Estève - XIII cat Limoux Avignon Albi Villeneuve/Lot Palau Toulouse Broncos CE WEEK-END (2 e journée) > Samedi : Toulouse Broncos - Saint-Estève-XIII catalan (18 heures), Albi - Villeneuve-sur-Lot (19 heures). Dimanche : Palau - Lézignan, Limoux - Carcassonne (15 h 30). Exempt : Saint-Estève-XIII catalan. Élite 2 1 re journée (12-13 septembre) Lescure-Arthès - Lyon-Villeurbanne Villegailhenc-Aragon - Baho Saint-Gaudens - La Réole Carpentras - Montpellier 40-4 Exempt : Villefranche-de-Rouergue Classem*nt Pts J. G. N. P. G.A. 1. Carpentras Saint-Gaudens Lescure-Arthès Villegailhenc-Aragon Villefranche-de-Rou Baho Lyon-Villeurbanne La Réole Montpellier CE WEEK-END (2 e journée) > Baho - Lescure-Arthès, Montpellier - Villegailhenc, Villefranche-de-Rouergue - Carpentras, Lyon-Villeurbanne - Saint-Gaudens. Exempt : La Réole. Les jours et les horaires n ont pas encore été officialisés par la Fédération. En bref QUINZE MATCHS SUR LE SITE DE LA FFR XIII La Fédération française de rugby a signé un contrat avec la société de production Elow. À l issue de cet engagement, quinze matchs seront diffusés en direct dont treize rencontres de championnat. Le premier rendez-vous aura pour cadre le stade du Moulin à Lézignan, le 4 octobre, où le FCL va croiser le fer face à Villeneuvesur-Lot. Outre treize rencontres de la compétition majeure nationale, dont les deux finales, deux rencontres internationales seront proposées aux internautes : celles que l équipe de France disputera le 17 octobre à Albi face à l Irlande et le 7 novembre en Avignon face à l Écosse. SAINT-ESTÈVE-XIII CATALAN FACE À ALBI EN LEVER DE RIDEAU À GILBERT-BRUTUS Les supporters catalans et ceux de Leeds ont été gâtés samedi. En lever de rideau de la rencontre entre les Dragons et les Rhinos, ils ont eu le plaisir d assister au match du championnat Élite 1 entre la formation de Saint-Estève-XIII catalan et le promu albigeois. Une rencontre remportée par les Catalans (26-18). Albi ramène le point du bonus défensif, ce qui n est pas une mince performance. DIRECTION Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier RÉDACTION Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal. Rédaction - Avenue Jean-Baylet Toulouse Cedex 9 Tél : s : prenom.nom@midi-olympique.fr DIFFUSION Abonnements Papiers et numériques : abonnements@midi-olympique.fr - Tarifs Papier par prélèvement : 13,90 toutes les 4 semaines. Tarifs Papier un an (104N ) : 159,90 d avance. Tarif Numérique par prélèvement : 11,90 toutes les 4 semaines. RÉGIE PUBLICITAIRE OVALIE COMMUNICATION : 18 rue de la pépinière, Paris. Directeur délégué Patrice Pons : Publicité Paris Jean-Noël Roth : Johan Payard : Coordination technique : Edité par Midi Olympique SAS - Capital social de Principal actionnaire : SA Groupe La Dépêche du Midi. Journal imprimé sur les presses du Groupe La Dépêche du Midi. N commission paritaire : 0717 K N ISSN Dépôt légal à parution - N de parution : Imprimé en France/Printed in France

30 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 29 Horizons Opinions Le Midol à la lettre La présomption d innocence C est un principe fondamental, mais aujourd hui, hélas, battu en brèche. La dictature de l immédiateté, la recherche du sensationnel, la propagation virale via les réseaux sociaux valent condamnation médiatique avant même que la justice ait le temps de commencer un travail d enquête rigoureux. Bien des hommes politiques de tout bord en ont été les victimes Le RCT doit donc être présumé innocent. Il appartiendra à la justice de déterminer si, oui ou non, des ordonnances ont permis de fournir à certains joueurs toulonnais des produits dopants. Attendons les preuves, à charge ou à décharge. Mais nous pouvons d ores et déjà porter des jugements sur la gestion de la communication par le président Boudjellal. En parlant d une journaliste «qui a eu une information qu elle a jugée cl*toridienne», il a su faire preuve d élégance, de hauteur de vue et d intelligence. En menaçant de donner son téléphone au stade Mayol, il a fait mine de la jeter en pâture au peuple toulonnais. Tant qu à poursuivre cette logique, on aurait pu même proposer un simulacre de procès en sorcellerie avant le coup d envoi, pour crime de «lèse-mourad», avec un vrai faux bûcher sur la pelouse de Mayol Cela aurait fait plus d audimat, donc plus parler de Toulon, donc rentrer plus de fric dans les caisses - c est l objectif, non? M. Boudjellal, nous aimons le club de Toulon, nous aimons ses équipes dans l histoire, depuis l épopée des frères Herrero, jusqu à son renouveau actuel et le beau triplé européen. Mais nous regrettons fortement que vos déclarations médiatiques, basées sur les valeurs d un monde où l argent est roi et où le rapport de force financier prime sur toute légitimité, jettent l opprobre sur le club, et causent beaucoup de tort à ce merveilleux sport qu est le rugby. René SANZ En bref... «Sors de ce corps Émile Coué» Il est toujours préférable de ne pas réagir à chaud pour éviter de s emporter, mais là, en l occurrence, même à froid, le sentiment est le même. La stupéfaction et l incompréhension. Il faudra plus que de l auto persuasion, sans parler de gagner la Coupe du monde, bien sûr, mais seulement pour surprendre nos adversaires. N importe quel éducateur ou éducatrice, fraîchement sorti de son BF-10 ans, est capable après avoir visionné quelques matchs de notre équipe de France, de mettre en place une stratégie défensive. Une passe et on passe par le sol, une autre passe et on repasse par le sol, etc.! J ai entendu les joueurs et le staff dire que : «la défense écossaise nous a posé des problèmes»! Et nous, avons-nous posé des problèmes à cette défense? Les joueurs sont-ils à incriminer? Je ne pense pas, ils sont sélectionnés par rapport à ce qu ils produisent le weekend. On sait très bien, en voyant alignée la paire de centres favorite de PSA, que le ballon ne va pas circuler, que le geste simple de la passe est contre nature, que les ailiers vont devoir, en permanence, s ils ne veulent pas mourir d ennui, créer eux-mêmes les situations alors qu ils sont là pour amener des solutions. Je ne pense pas être le seul à espérer le match référence fait de prises d intervalles, de ballon qui circule rapidement, de jeu debout avant et après contact, où la technique individuelle est mise au service du collectif! J ai l impression de décrire les Néo-zélandais en écrivant ça. Malgré tout ça, nous sommes tous derrière cette équipe. C est le french paradoxe. Erick GAILLARDON Ça part en vrille Le XV de France est toujours aussi peu efficace et enthousiasmant En lisant les commentaires tout le monde reconnaît enfin (sauf le Midol qui n a jamais été dupé par les conférences de presse insipides et surréalistes d après-match de PSA) qu il n y a eu aucune progression depuis minimum quatre ans. Après l Écosse samedi, on n a même plus d équipe type, la charnière on ne sait pas, le buteur on ne sait pas, les pilars on ne sait plus, quid à l arrière, même le capitaine est sur la balance, seul Basta est incontournable, sûrement pas pour la qualité de sa passe qu il délivre consciencieusem*nt avec une grande parcimonie soumise aux consignes, ouf! Alors Basta définitivement? Le pire c est que j entends et je lis que PSA va revoir toute son organisation (?) car, à Londres, il pleut en septembre et octobre (!), et par conséquent la composition d équipe doit en tenir compte. C est dire si on est en manque total de confiance sur notre jeu et nos forces. Je n ai jamais entendu les Blacks se poser ce type de question, jamais. Tu vois le topo : doit-on mettre Carter en 10 s il pleut, s il neige, s il fait beau, s il fait plus de 30 degrés? Et mettre McCaw et Retallick ensemble vu qu à Londres il va pleuvoir et qu ensuite à Newcastel il va faire beau? Et les Anglais ont-ils ce type de préoccupation? Et les Irlandais? Doit-on faire jouer Sexton et O Connell sous la pluie ou lorsqu il fait beau? Et vice versa. Nous sommes pitoyables, pitoyables, pitoyables Jean-Michel JUSTUMUS Belan, la nouvelle pépite Théo Belan, futur grand espoir au poste de centre, en voilà un de plus qui confirme que la formation française est en très bonne santé et, qu en plus de Jimmy Yobo, Toulon aurait pu faire l économie d acheter Nonu. Fabrice RIBAUD Prendre la Bastille! Passionné de rugby, inactif maintenant, j ai derrière moi trente ans au service du rugby amateur catalan dans plusieurs fonctions. Lecteur assidu du Midol, j ai suivi depuis des décennies la vie de la FFR, son fonctionnement, ses choix etc.! J espère que M. Laporte remportera l élection de président de la FFR, avec son équipe! Bernard Laporte est très bien entouré, il a les compétences indiscutables pour réussir la mutation du rugby français, avec un programme cohérent et efficace! J étais un formateur de la base avec des convictions et idées, je me retrouve très bien dans l envie de Bernard Laporte. Je lui souhaite, avec son équipe, beaucoup de courage et de ténacité car, dans la société actuelle, en sport comme en politique, on ne partage pas, et on reste tant qu on peut! Jean-Luc VALENTY Saint-André (66) DU RUGBY À LA BERGERIE DE L AQUEDUC Entre Chartres et Maintenon la Bergerie de l Aqueduc - propriété de Jean- Philippe Lafont, baryton d opéra de renommée internationale, que les cinéphiles ont apprécié dans «Le festin de Babette» - vous propose de le rejoindre afin de soutenir l équipe de France de rugby durant son parcours dans cette compétition. Du 18 septembre au 31 octobre, 16 matchs seront diffusés sur grand écran et seront accompagnés d un co*cktail dînatoire. Les Anglo-Saxons adorent nous étriller : notre temps de travail, nos grèves, notre grosse tête et notre aspect. En même temps, ils rêvent de Paris (prononcer «isse»), nos femmes sont les plus élégantes et nous sommes les champions en amour (talonnés par nos cousins italiens, avec leurs aubades et leurs sérénades, en somme du matin au soir sur la brèche, les latins lovers.) Ne parlons pas de la bouffe! Car ces malheureux sont à des années-lumière de la magnificence de nos terroirs! Une des surprises consiste dans le fait que nous adhérons et amplifions le «bashing»! Pour preuve nous sommes plus pessimistes pour l avenir que les Rwandais et les Palestiniens! Certains de nos jeunes rêvent d ailleurs : le Canada, l Australie Les quartiers défavorisés sont notre honte car nous sommes le pays des droits de l Homme, celui qui a établi que nous «naissons libres et égaux en droits». Cette proposition est confrontée, aujourd hui, à la concurrence économique, au coût du travail et nous nous agrippons à nos privilèges, un peu comme les peuples opprimés s accrochent à un bout de bois (pas le bouclier) en Méditerranée. Longtemps, le rugby a été une espèce d îlot, de plage préservée où, des initiés, se retrouvaient dans une intimité, une confrérie pudique et secrète. Le courage physique sécrétait des bagarres, mais il ne fallait pas «cavaler» et monter au front. Après la partie, les belligérants se retrouvaient autour de quelques bières. La guerre préparait la paix, l inverse de l adage : «Si vis pacem para bellum» On était une secte avec des petit* clubs, de petit* villages qui pouvaient, en leur sein, accueillir le capitaine du XV de France, Mazamet La chronique de la semaine Marcel RUFO Denis LALANNE - Jonathan BEST Pierre VILLEPREUX Rugby bashing Vendredi soir, en présence de plusieurs personnalités, Byron Kelleher a inauguré son nouveau bar toulousain, le Haka Corner, aux couleurs du rugby. Haka venir Par Mathias LENZI Byron Kelleher avait vu les choses en grand pour l inauguration du bar dont il est le cogérant avec Philippe Boisson et Christophe Doumenge. C est si vrai que son Altesse le Prince Albert de Monaco, était là, vendredi dernier, pour l ouverture de cette brasserie aux couleurs du rugby. La date de lancement, qui précède celle de la Coupe du monde n est évidemment pas innocente et laisse à penser l importance que l ancien demi de mêlée des All Blacks entend accorder à la thématique rugby. Pour l occasion, le Prince et l ancien All Black ont été accueillis par deux danseuses polynésiennes, avant d assister à un Ka Mate, dansé en pleinair sur le parvis du bar. Si le Prince Albert était l invité principal de cette inauguration on aura également pu noter la présence du chanteur Jean-Pierre Mader, et celle de Denis Charvet. Carl Hayman, ancien coéquipier de Kelleher chez les Blacks, était aussi de la partie. Dans une ambiance chaleureuse, ils ont découvert le décor sobre et moderne du Haka Corner, en particulier avec un grand mural des All Blacks effectuant le Haka. Le noir y est bien sûr mis à l honneur, mais c est bien le maillot blanc des All Blacks, dédicacé par les joueurs, qui trône au-dessus du comptoir. Par ailleurs, Byron Kelleher a reçu la visite d anciens coéquipiers toulousains avec qui il fut champion de France et d Europe, comme Census Johnston, Maxime Médard, ou Patricio Albacete. RÉUSSIR EN ÉQUIPE, AVEC «CMF partage les valeurs du rugby» «Nous ne sommes pas Altrad!» Maurice Faveyrial, le patron de CMF, entreprise experte en fabrication de machines et leader mondial en solution mécanique le concède sans problème, il n a pas l intention d avoir le même degré d investissem*nt à Clermont que l entrepreneur syrien à Montpellier. Il reste néanmoins très proche du rugby et surtout de l ASM, avec qui il entretient un partenariat de longue date. «Notre siège social est à Clermont, Michelin, leur sponsor principal est aussi un client fidèle. Nous nous reconnaissons dans certaines valeurs du rugby, comme le travail en équipe et allons régulièrement au stade. Nous partageons le même état d esprit et notre entente avec Clermont s est faite de manière très spontanée.» CMF, qu il a lui-même fondé il y a vingt-deux ans produit des machines de qualité en intégrant les dernières avancées technologiques. «Ce savoir-faire a permis à notre groupe de se développer internationalement, en délivrant plus de 200 machines dans 50 pays.» Spécialistes des machines à travailler la tôle, de soudage, roulage et coupage, Maurice Faveyrial et CMF - et le Docteur Lucien Mias (Docteur et joueur, oui Madame!) ou Saint-Vincent-de-Tyrosse avec Rupert, les Cambé et Lux! Excusez du peu! Et puis, les Français sont devenus des Italiens tristes! Le fric est roi, on vend des maillots qui, naguère, étaient des reliques rares et sacrées. Cette désacralisation peut paraître démocratique : plus accèdent à ce qui était, finalement un rite initiatique mais la banalisation des émotions ressemble fort à la mondialisation des produits de consommation. Le rugby serait-il à vendre? Bientôt, une entrée en bourse du club le plus riche? Alors, ce que l on a perdu, nous impose de maintenir, d essayer en tout cas de maintenir nos valeurs. Mais, le rugby bashing s insinue, s invite dans le débat. On fait semblant de croire en notre équipe de France! Vraiment? Vous trouvez son jeu séduisant, inventif, créatif? Physiquement bien! Mais son jeu de serrure nous fait d autant plus apprécier le jeu des Écossais. Lesquels, en vrais seigneurs, jouèrent àla main, le dernier coup franc pour un rêve de victoire, négligeant un match nul qui aurait assombri nos jours. La tristesse, le désenchantement auraient-ils gagné notre jeu? Crise de lèse-majesté ces propos avant une Coupe du monde? Que nenni! Si ça chatouille les orgueils, tant mieux,! Si ça donne envie d envoyer du jeu, qui s en plaindrait? On va retrouver nos cousins italiens, beau match! Qui c est le plus séduisant? Avant, nous pensions tous que nous pouvions, avec l hypothèse d un génie appelé le «french flair», battre n importe quelle équipe, même plus forte que nous. Puis le «bashing» nous a envahis. Il est temps de l éliminer en retrouvant un plaisir d antan. On n a pas d avenir si l on n a pas de passé. Le Prince Albert de Monaco et Byron Kelleher. Photo M. O. - B. G. qui compte aussi des salariés en Roumanie et en Chine - espèrent pouvoir travailler prochainement avec les États- Unis. Et pour ce faire, le partenariat noué avec BPI lui a facilité les choses. «BPI nous a principalement accompagnés sur l innovation. On les retrouve en garantie, en cautionnement auprès d autres banques même en temps de crise, quand se projeter est devenu délicat. Je cherche toujours un partenariat pour partager l activité de production (usinage et chaudronnerie NDLR). Pour moi, BPI est tout simplement incontournable.» Et confessait, dans un dernier élan, vouloir se réunir avec BPI pour parler de bien d autres sujets Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital, contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr

31 30 LUNDI Horizons Un jour, une histoire 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE ANGLETERRE LONGTEMPS, LE RUGBY ANGLAIS N A PAS SU EXPLOITER SON POTENTIEL. SPORT DE COLLÈGES CHICS, IL ÉTAIT PRATIQUÉ PAR DES FILS DE FAMILLE SANS GRANDES AMBITIONS SPORTIVES. IL A FALLU ATTENDRE LES ANNÉES 80 ET 90 POUR QUE LE GÉANT ENDORMI SE RÉVEILLE ET DEVIENNE UN OGRE. LE GÉANT S EST RÉVEILLÉ Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot.@midi-olympique.fr Au dix-neuvième siècle l Angleterre a offert au monde une série d inventions qui ont aboli les distances et le temps. Entre le chemin de fer et le télégraphe, elle a inventé le sport de compétition moderne, une trouvaille d essence élitiste, issue des collèges privés fréquentés par des aristocrates et des grands bourgeois. On a coutume de lier la naissance du rugby au geste iconoclaste de William Webb- Ellis, un élève du collège de Rugby, qui aurait ramassé le ballon au cours d un match de football (au sens large du terme) pour courir droit devant lui. À vrai dire, le célèbre WWE ne fut qu un acteur fugace et obscur, son intervention ne fut d ailleurs recensée que 57 ans plus tard, en 1880, par un ancien condisciple qui égrenait ses souvenirs. THOMAS ARNOLD, LE VRAI CRÉATEUR L homme qui donna vraiment naissance au jeu que nous connaissons aujourd hui s appelait Thomas Arnold, directeur du Collège de Rugby pendant treize ans ( ), mort à 47 ans d une angine de poitrine. Il soutint la pratique du «football» dans un souci de moralité car il craignait que les collèges et les universités deviennent des lieux de débauche si l on laissait les jeunes livrés à eux-mêmes après les cours. Dans les années , certains aimaient s enivrer dans les tavernes, se battre et s abandonner aux jeux de hasard. Le rugby n est pas le fruit de la prude éducation victorienne, c est la prude éducation victorienne qui est le fruit du rugby, justement à cause de gens comme Arnold qui voulaient que les jeunes soient encadrés jusque dans leurs loisirs, alors que certains de leurs collègues préféraient les laisser se débrouiller tous seuls. Arnold eut assez de charisme pour faire passer le football d un jeu de cour de récréation anarchique et brouillon à une activité rationnelle et solennelle administrée par les élèves eux-mêmes. Ils devaient y apprendre, le courage et la loyauté. Arnold fut tellement persuasif que ses collégiens furent les premiers à coucher leurs règles par écrit en C est ainsi que le «football rugby» s est imposé en ralliant à son panache environ la moitié des établissem*nts du pays. UN RUGBY SANS CHAMPIONNAT L esprit du rugby fut donc le fruit de cette volonté de lutter contre la Les joueurs qui au XIX e siècle ont forgé le jeu de rugby dans une ambiance très particulière fondée sur des vertus éducatives et sur l amateurisme. Le rugby anglais resta longtemps marqué par cette mentalité BCBG. Ci dessous, Burgess symbole d un rugby anglais moderne qui a rattrapé tous ses retards. Photos DR et Icon Sports paresse et la facilité en donnant à la future élite de la nation le goût de l effort viril, de la salissure, hors de toute nécessité financière. Mais à l intérieur de ce courant, une scission s opéra entre les orthodoxes attachés au «hacking», le contact direct et le corps à corps et des modernistes, convertis à une activité moins dangereuse, sans chocs avec uniquement du jeu au pied. Elle deviendra le «football association» et s offrira très tôt au professionnalisme et par conséquent aux classes populaires. Le «football rugby» fit le choix de l amateurisme comme une éthique. Voilà pourquoi le rugby anglais a gardé pendant très longtemps cet esprit de classe, ses premiers clubs furent souvent fondés par les anciens élèves des collèges privés. D ailleurs, ils ne cherchaient pas à faire de formation. On apprenait à jouer au rugby à l école, tout simplement, il ne pouvait pas en être autrement. Alors que le football, plus facile d approche, devenait un sport universel gouverné par des enjeux ouvertement financiers, le rugby traçait un sillon plus sinueux, surtout en Angleterre. Le pays avait offert le jeu au monde via ses colonies, mais il en perdit vite la domination. Jusqu aux années quatre-vingt, le rugby anglais vivait avec une double face : quelques grands événements internationaux à Twickenham venaient troubler le ronron des petit* matchs de clubs avec, comme théâtre des stades plus que sommaires, surtout à Londres. À côté du foot, sport de la classe ouvrière, le rugby vivotait dans une sorte de ghetto douillet. Ici et là, des fils de famille s amusaient gaillardement sans grandes ambitions sportives et sans passion populaire pour les stimuler. L Angleterre jouissait d une masse impressionnante de joueurs mais sans aucun tremplin pour la pratique du haut niveau. Qui peut imaginer que le pays ne connut pas la moindre compétition d élite avant les années soixante-dix? En 1972, on osa créer la Coupe d Angleterre épreuve à élimination directe. Mais au moment où la première Coupe du monde fut créée en 1987, il n existait pas de championnat national. On croit rêver. Les clubs s affrontaient juste sous forme de matchs amicaux plus ou moins traditionnels qui revenaient à date fixe comme des fêtes de village. Parfois, on se hasardait à des championnats de comté ou à des rencontres entre sélections de comtés, mais tout ça n était pas très sérieux. La RFU n établissait pas de hiérarchie, seuls quelques journalistes s y hasardaient, notamment ceux du Daily Telegraph. Le patron de la rubrique rugby avait donc le pouvoir de décider quels étaient les meilleurs clubs du pays. C est de l humour britannique, du non-sens à la Monthy Python. LA RÉVOLUTION DE 1987 Les résultats de l équipe nationale pâtirent de cet amateurisme presque désinvolte. Dès le début du siècle, le XV de la Rose fut surclassé par les All Blacks et les Springboks. Les fermiers de Nouvelle-Zélande et d Afrique du Sud, pros au moins dans leur comportement, avaient déjà fait de ce jeu un sport inventif et athlétique. À côté d eux, les Anglais semblaient si mollassons. Après 39-45, le XV de la Rose se fit tailler des croupières par les Français, les Gallois et même par les Irlandais et les Écossais à l occasion. L Angleterre ressemblait à un géant assoupi avec des moments critiques entre 1960 et 1986, des passages à vide sévères rehaussés par des fulgurances sans lendemain. Vu son potentiel, l Angleterre en devenait carrément ridicule avec trop de piliers ventripotents, trop de demis empruntés et trop de trois-quarts sans imagination. Si l on devait conserver quelques images humiliantes, on repasserait les dérouillées subies à Paris en 1970, 1972 et 1986 ou à Murrayfield en 1984 et Français et Anglais ne semblaient alors pas jouer au même jeu. Quant aux Gallois, ils se vantaient de pouvoir battre leurs gros voisins avec leur équipe B. La goutte de trop survint en 1987 : un tournoi affreux avec une bataille de rue à Cardiff et une noyade à Dublin. La Coupe du monde fut à l avenant avec une défaite en quart à Brisbane face à un pays de Galles pourtant bien médiocre lui aussi. Ce 16 à 3 reste pour beaucoup le moment où le rugby anglais toucha vraiment le fond. La RFU submergée de honte prit alors le taureau par les cornes et lui administra un remède de cheval. Elle créa ex nihilo un championnat d élite à douze équipes en première division. De toute façon, la nouvelle génération des joueurs en avait assez d être maternée par une fédération conservatrice. Sur le terrain, un capitaine nommé Will Carling prit les choses en main, secondé par une bande de guerriers féroces et pragmatiques. En quelques mois, le XV de la Rose devint une machine de guerre tandis que ses clubs se structuraient peu à peu. D anciens joueurs devenus businessmen à succès décidèrent de les soutenir comme on rachète un jouet d enfance. Puis la révolution de 1995 tonna. Le rugby anglais brûla les étapes en embrassant sans vergogne les canons du professionnalisme. Recrutement des vedettes sudistes, des cousins treizistes ou des voisins français, stades rénovés ou abandonnés pour loger chez des footballeurs, discussions âpres et sans concession des droits télévisés. Comme ces militants trotskistes qui deviennent des patrons implacables, les collégiens un peu dilettantes se sont métamorphosés en bêtes à concours.

32 Horizons Technique LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE 31 1Depuis la retraite de Diego Dominguez, aucun demi d ouverture ne s est réellement imposé à la baguette de la Squaddra azzura. Un rôle que devra, malgré tout, tenir le jeune Tommaso Allan, qui sera en outre chargé de la difficile tâche de buteur. Trop pour un seul (jeune) homme? Photos Icon Sport TOMBÉE À LA 14 e PLACE DU CLASsem*nT MONDIAL JUSTE DERRIÈRE LE JAPON, L ITALIE, QUE RENCONTRERONT LES BLEUS POUR LEUR ENTRÉE EN LICE DANS LE MONDIAL, A-T-ELLE LES MOYENS D INQUIÉTER LES BLEUS? ITALIE : OÙ EST LE PIÈGE? Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr Elle n a remporté qu un seul de ses dix derniers matchs et demeure sur une série de cinq défaites, dont deux à plus de 40 points. Vu sous cet angle, difficile de gober que l Italie, premier adversaire des Bleus pour ce Mondial, constitue un écueil redoutable. Et pourtant À vrai dire, le premier piège pour les Tricolores pourrait consister à penser qu il n y en a pas. Erreur redoutable car cette équipe d Italie a justement tout pour poser des problèmes aux Bleus. À commencer par un drôle de stratège en la personne de Jacques Brunel, qui connaît parfaitement les forces et faiblesses du XV de France et saura à n en pas douter concocter le plan idoine pour faire déjouer les Bleus. Mais pas seulement Lexique 2 DE LA FORCE À TOUS LES ÉTAGES Le premier atout de la phalange transalpine? Il réside dans la force de ses avants. Certes, la Squaddra azzura ne dispose pas de perce-murailles comme Louis Picamoles ou Mathieu Bastareaud. Toutefois, entre le talonneur Ghiraldini, les piliers Rizzo, Cittadini, Aguero ou Castrogiovanni, le deuxième ligne Minto ou le flanker Zanni, les avants disposent de gros bras à même de rivaliser sur les phases de conquête et les ballons portés. Soit précisément les secteurs dans lequel le XV de France sait devoir faire l effort, sachant qu il se retrouve régulièrement dans l impasse lorsqu il ne prend pas le dessus dans l épreuve de force. PARISSE, ROI DES BLOCS Toute phalange a son joyau et celui de l Italie n est pas difficile à trouver Sergio Parisse. Certes, celui-ci est annoncé forfait pour l ouverture de la Coupe du monde (œdème à un mollet). Mais comme à chaque fois que l Italie rencontre la France, répondrions-nous. Au vrai, au vu de l enjeu de la rencontre (qui assurera quasiment au vainqueur une place en quarts de finale), on imagine que Jacques Brunel aurait bien aimé tenter le coup malgré tout. Mais la blessure est trop prégnante et le capitaine italien sera bien absent. Or, c est un fait : avec ou sans Parisse, l équipe n a plus le même visage. Parce qu il n en est pas seulement le leader ou l inspirateur mais bien la clé de voûte du système offensif bâti par Jacques Brunel. Répartis en cellules de joueurs de manière à occuper toute la largeur du terrain, les Italiens comptent en effet sur Parisse pour effectuer le liant entre lesdites cellules, le joueur du Stade français jouant en réalité un rôle de deuxième ouvreur. D où l importance d un seul homme dans ce système. Avec Parisse, les Italiens parviennent ainsi régulièrement à se montrer dangereux sur la largeur du terrain où les jambes du centre Campagnaro font souvent des ravages, CELLULES OFFENSIVES : Ce terme recouvre le concept des «blocs» de joueurs préalablement répartis, qui permettent à une équipe utilisant ce système d occuper en permanence toute la largeur du terrain. Le système de répartition par cellules s organise généralement de la sorte. Deux blocs de joueurs «lents» au milieu du terrain (soit les piliers et les deuxième ligne, accompagnés d un ou deux autres joueurs, troisième ligne ou talonneur, en fonction de leur vitesse). Les couloirs extérieurs étant occupés par les ailiers et les centres, ainsi que des deux joueurs du pack «détachés». Le liant entre les cellules se trouvant évidemment assuré par les demis. Ou plutôt, dans le cas de l Italie, par Sergio Parisse himself, principal talent et atout offensif de la Squaddra, qui doit à ce titre toucher un maximum de ballons N. Z. Dans le sillage de ses leaders de combat comme le talonneur Leonardo Ghiraldini, l équipe d Italie cherchera avant tout à imposer la force de ses avants et à cantonner le jeu près des phases d affrontement. Une option «bras de fer» que les Italiens auront notamment tout intérêt à engager face à la France même s il manque encore des finisseurs pour conclure les actions. De quoi nourrir malgré tout quelques inquiétudes, après avoir constaté quelques insuffisances dans la défense des Bleus au large DES POINTS FAIBLES STRUCTURELS Alors, bien sûr, loin de nous l idée de dresser un bilan trop élogieux de la Nazionale. Ses faiblesses (manque de buteurs, pénurie de demi d ouverture, mobilité réduite) sont bien trop criantes pour permettre à cette dernière d exister au plus haut niveau. Il n est d ailleurs pas un hasard si, en ne proposant rien d autre qu une grosse défense, les Bleus se sont tirés sans peine du piège de Rome durant le dernier Tournoi, infligeant à leurs hôtes un retentissant Toutefois, il serait illusoire de se fonder sur ce seul match pour aborder sereinement celui à venir. Conscients de leurs lacunes offensives (qui leur ont d ailleurs explosé à la figure face à l Écosse en match de préparation, où ils encaissèrent trois essais sur interception), les Italiens devraient plutôt partir face aux Bleus sur une stratégie qui leur a permis de tutoyer l exploit au pays de Galles la semaine précédente : jeu au pied de pression, défense agressive, férocité dans les rucks. Et comme les Bleus risquent fort de ne pas proposer autre chose dans ce match qu ils aborderont la peur au ventre, difficile de s attendre à autre chose qu un duel constipé, qui se jouera sur un coup de dés POURCENTAGE DE RÉUSSITE 60LE DANS LES TIRS AU BUT Il s agit du principal point faible de la sélection italienne, qui a atteint péniblement les 60 % de réussite en moyenne lors du dernier Tournoi. C est d ailleurs ce taux que les buteurs transalpins ont atteint lors de leur dernier match à Cardiff, les privant certainement de la victoire. 3Meneur de jeu attitré de la sélection transalpine, dans laquelle il tient un rôle de deuxième ouvreur, Sergio Parisse, fortement diminué, n affrontera pas la France. C est un gros coup dur pour l Italie L œil de... PIERRE BERBIZIER ANCIEN SÉLECTIONNEUR DE L ITALIE «L Italie cherche toujours sa charnière» Propos recueillis par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr Pensez-vous que le pack italien puisse contrer son hom*ologue français? À mon sens, c est l un des rares secteurs où les Italiens peuvent le faire. Car s il est une valeur constante dans ce XV italien, c est le combat. Et si les Transalpins n ont qu une occasion de briller dans la compétition, c est sur ce match : ce sera le premier et l on sait bien qu il n est jamais simple d entrer dans une compétition. Les Français auront la pression. Les Italiens, eux, n auront rien à perdre. Croyez-vous au forfait de Sergio Parisse? J ignore s il jouera ou non mais en tout cas, sa blessure est réelle et il sera diminué. Pour autant, je ne vois pas comment ils pourraient se passer de lui car même diminué, Parisse reste incontournable, d autant que la Squaddra ne dispose pas d un remplaçant dont le niveau s approche du sien. Quel est son rôle sur le terrain? C est un joueur de relance. On le voit souvent en position d ouvreur, pour relancer le jeu après le ruck. C est un peu le deuxième ouvreur de l Italie. Il est aussi utilisé dans la relance profonde, sous les ballons aériens. Ça, c est son jeu. Il aime ces deux situations. Le problème, c est qu il peine à avoir la même aura au niveau international car les équipes adverses le surveillent de très près. Après, réduire l Italie à Sergio Parisse serait une erreur car comme je vous l ai dit, les Italiens se subliment dans le combat. Après, ils pèchent dans l exploitation de cette agressivité et l utilisation du ballon. Justement, quelles sont les faiblesses de l Italie? Elle n a jamais retrouvé de charnière digne de l association Troncon-Dominguez. Depuis, l Italie cherche toujours, et surtout son ouvreur. Ce poste cristallise les maux du rugby italien, avec deux franchises qui sont à la peine en Ligue celte. Ils peinent à amener des jeunes joueurs au très haut niveau. Du coup, ils peinent à renouveler leur équipe nationale. Haimona n a pas convaincu et le jeune Tommaso Allan n a que 22 ans. Il est, avec le Sud-africain Handré Pollard, l un des plus jeunes ouvreurs du Mondial. La différence, c est que ce dernier est entouré de joueurs expérimentés. Quelle stratégie les Italiens doivent choisir face à la France? Ils doivent fermer le jeu, pour deux raisons. Premièrementn, pour ne pas s exposer et, ensuite, pour obliger les Français à jouer. Or, les Bleus ont montré lors des matchs de préparation qu ils éprouvaient des difficultés à s exprimer sur le plan offensif. Je le répète, il s agira du premier match, les Français seront sous pression. S ils commettent des erreurs, le doute s installera dans les têtes et les Italiens pourront en profiter. Leur mission consistera donc à exploiter du mieux les «coups» qui se présenteront à eux.

33 32 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Oscar Jérôme Jacquet Remise de l Oscar Midi Olympique. Jacques Verdier (directeur délégué de Midi Olympique), Denis Philipon (président du Provence Rugby) et Lucien Simon (ancien président du Provence Rugby), remettent l Oscar à Jérôme Jacquet, centre du Provence Rugby. Les joueurs du Provence Rugby ont honoré de leur présence la cérémonie de l Oscar Midi Olympique dédiée à Jérôme Jacquet. Reportage photographique Robert Poulain L interview JÉRÔME JACQUET - CENTRE DE PROVENCE RUGBY HUMBLE ET DISCRET, LE PROVENÇAL A REÇU L OSCAR MIDI OLYMPIQUE MARDI DERNIER AU CHÂTEAU LA COSTE PRÈS D AIX-EN-PROVENCE, DANS UNE SOIRÉE RYTHMÉE ET TRÈS RÉUSSIE. «Retrouver de la cohésion collective» Christian Labit, Franck Comba (entraîneurs du Provence Rugby) et Christophe Serna (directeur général du Provence Rugby) félicitent Jérôme Jacquet. Ambiance C EST EN PLEIN AIR QUE JÉRÔME JACQUET S EST VU REMETTRE L OSCAR MIDI OLYMPIQUE. PLUS DE PERSONNES RÉUNIES DANS LE SOMPTUEUX CADRE DU CHÂTEAU LA COSTE. OVALIE COMMUNICATION EVENTS A MIS LA BARRE TRÈS HAUTE POUR CETTE DEUXIÈME SOIRÉE. LA PROVENCE AU CŒUR Propos recueillis par Denis GHIGO Comment avez-vous vécu cette soirée où on vous a remis l oscar du Midi Olympique? D abord, j ai été un peu surpris quand on m a annoncé la nouvelle. Je me disais pourquoi moi alors que d autres joueurs méritaient cet honneur autant que moi. Mais, bon, j ai été très touché car Midol, c est la bible du rugby et c est touchant d avoir été choisi. Avoir les projecteurs sur soi, c est un peu bizarre et pour moi, c est même presque gênant car je suis un garçon plutôt discret et je n aime pas me mettre en avant. Mais, sincèrement, j ai beaucoup apprécié la soirée, les reportages et puis ce n est pas tous les jours que l on reçoit cet oscar alors j ai savouré ce moment et cela m a fait plaisir. Si on revient sur le plan sportif, comment expliquez-vous ce début de saison difficile pour Provence Rugby? Comme l a souligné le président Denis Philipon dans son discours, on peut chercher beaucoup d excuses, se réfugier derrière de nombreuses explications mais les résultats sont là et ce n est pas évident à expliquer. Je pense qu il y a eu de nombreuses arrivées et qu il faut du temps pour se mettre dans le rythme. Il y a eu également beaucoup de blessés et c est difficile d intégrer le projet de jeu avec de tels changements. Et puis peut-être aussi que les anciens n ont pas bien réalisé et appréhendé la différence de niveau entre la Fédérale 1 et le Pro D2. Il faut incontestablement un temps d adaptation. La différence de niveau est-elle vraiment énorme entre Fédérale 1 et le Pro D2? Oui franchement, la marche est très haute et il faut rapidement se mettre au niveau car sinon, le train part sans toi et il est très difficile de revenir ensuite. On doit aussi s appliquer à être plus discipliné, plus rigoureux, je trouve que nous sommes trop sanctionnés et cela constitue un handicap. Nous connaissons des problèmes d organisation, d adaptation, il nous faut rentrer de plain-pied dans ce Pro D2 sinon nous risquons de galérer toute la saison. Et pour la confiance, bien entendu, nous devons gagner un match rapidement! Quelles sont les solutions pour inverser cette tendance? D abord, individuellement, il faut évoluer à son meilleur niveau et ensuite collectivement, il faut retrouver une défense solide et une bonne mise en place, une bonne organisation sur le terrain. Soyons aussi plus agressifs dans les contacts et les plaquages. Ces éléments peuvent suffire à relancer la machine. Nous allons avoir cinq semaines de coupure et on va pouvoir revenir sur les bases et cela ne peut être que positif. Travaillons tous ensemble pour retrouver de la cohésion collective. La séquence qui arrive va être capitale et je pense sincèrement que l on va progresser et que cela finira par payer! Sur le plan personnel, où en êtes-vous de votre blessure et comment vivez-vous ce mauvais début de saison depuis les tribunes? J en ai pris pour trois mois (rires)! J ai été opéré de l épaule, elle est immobilisée pendant un mois et ensuite je commencerai ma rééducation. Cela suit son cours mais c est parfois long et il faut «tuer» le temps, ce n est pas tous les jours facile mais bon, je n ai pas le choix. Quant à suivre depuis les tribunes mes coéquipiers qui peinent, qui sont en difficultés, c est toujours frustrant et stressant, ce n est pas évident à vivre. J aimerais parfois pouvoir les aider, participer mais je sais qu ils donnent tout et je ronge mon frein en sachant que je retrouverai bientôt le terrain. Cela fait quatre saisons que je suis à Aix-en-Provence et j aime cette ville et ce club! Par Pierre-Olivier CHIROL C est en plein cœur de la Provence, à quelques encablures d Aix, qu Ovalie Communication Events avait choisi un lieu somptueux pour organiser cette deuxième cérémonie des Oscars Midi Olympique. Le Château La Coste où se retrouvent les amoureux «de l Art et du bon vin» selon le président Denis Philipon, premier orateur de la soirée. L occasion pour ce dernier de revenir sur la belle saison dernière ponctuée par la victoire du bouclier de Fédérale 1, mais aussi d évoquer sans détour le passage difficile au Pro D2. L occasion également de saluer l engouement naissant d une région pour un club fraîchement renommé en son honneur. La Provence, terre d accueil salvatrice pour l homme Jérôme Jacquet, parisien de naissance très vite adopté une fois sur le terrain. Celui que l on surnomme le «petit Jauzion» comme l a rappelé Jacques Verdier, directeur de Midi Olympique a reçu les honneurs de tous les convives pour sa saison dernière. À commencer par les sponsors : Thibaut Anneodo (chef de secteur St-Yorre à Roxane), Cyril Olive (responsable communication Pernod), Catherine Yvanez (directrice d agence PMU à Marseille), Frank D Hoir (directeur du groupe d agences Société Générale d Aixen-Provence), l ancien international Éric Bonneval et Stéphanie Legrand (chef de marché et directrice d agence de la GMF), Davy Constantin (chef des ventes Heineken), Nicolas Kaczmarek (directeur de la concession Renault d Aix-en-Provence). Des récompenses et des compliments également de la part de ses entraîneurs Franck Comba et Christian Labit, ce dernier voyant en son joueur le symbole d une «équipe de caractère». ENTRE HUMOUR ET ÉMOTION Une soirée menée de main de maître par le duo Jean Abeilhou- Romain Magellan. L ancien pilier ayant concocté pour l occasion des vidéos autour de Jérôme Jacquet mêlant humour et émotion. Du côté de Suresnes d abord avec les photos d enfance et le témoignage d un père heureux et fier : Thierry Jacquet. La seconde donnant une idée de l ambiance régnant dans le vestiaire aixois. Cinq joueurs emmenés par Eddy Labarthe, autoproclamé chargé d accueil au moment de l arrivée au club de Jérôme Jacquet, se sont prêtés à un jeu de questions-réponses pour le plus grand plaisir d invités hilares. Le troisquarts centre a également reçu deux témoignages en provenance directe du XV de France. Si Mathieu Bastareaud a rappelé à son ancien colocataire qu il lui devait «l argent des courses», Rémi Tales, ancien compagnon à La Rochelle, s est contenté de le féliciter chaleureusem*nt. Cette soirée aura été honorée par la présence d Éric Laffont-Baylet ainsi que par l intervention de l ancien président Lucien Simon ravi de «voir les barbares du monde de rugby plein d élégance». Enfin Jérôme Jacquet, ému aux larmes, a tenu à remercier l ensemble des soutiens présent, ses proches, ses amis, les membres du club et les sponsors avant de donner le coup d envoi d un repas aussi festif que chaleureux.

34 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE DIGEST Né le : 2 novembre 1987 à Suresnes (92) Poste : centre 1,92 m ; 97 kg PARCOURS : Stade français : La Rochelle. Depuis 2012 : Provence Rugby. Oscar Oscars Jérôme Rubrique Jacquet PALMARÈS Néant 33 C est au Château La Coste que la cérémonie a regroupé près de personnes venues pour féliciter l Oscar Midi Olympique du centre Jérôme Jacquet du Provence Rugby. Table d honneur. Assis (de gauche à droite) : Denis Philipon (président du Provence Rugby), Jacques Verdier (directeur délégué Midi Olympique), Jérôme Jacquet, et sa compagne Elsa, et Christian Labit (entraîneur du Provence Rugby). Debout (de gauche à droite) : Éric Laffont-Baylet (administrateur délégué du groupe La Dépêche du Midi), Lucien Simon (ancien président du Provence Rugby), Philippe Oustric (directeur Events Ovalie Communication) et Franck Comba (entraîneur du Provence Rugby). ST-YORRE Le nouveau partenaire des Oscars Midi Olympique était présent pour la cérémonie à Aix-en-Provence. Thibaut Arneodo, chef de secteur Roxane-CHR, entouré de ses invités et de l oscarisé lors du dîner de Gala. RENAULT La marque au losange a développé des liens très forts avec le rugby depuis de nombreuses années. C est en toute convivialité que Nicolas Kaczmarek, directeur Renault Aix-en-Provence, et ses invités accueillent le joueur à leur table. PERNOD Le partenaire historique de la FFR, partage avec le rugby les mêmes valeurs de convivialité. Jérôme Jacquet reçoit, des mains de Cyril Olive, responsable communication, un coffret cadeau. PMU Grand supporter de rugby et partenaire de la LNR. Catherine Yvanez, directrice d Agence sur le stand PMU. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Partenaire officiel de la FFR depuis Frank D hoir, directeur du groupe d agences d Aix-en-Provence, offre à Jérôme Jacquet une Go Pro. HEINEKEN Grand partenaire de la Coupe d Europe et de la Coupe du monde. Autour du stand Heineken, Jean Abeilhou, journaliste de France 2, Christian Labit, entraîneur du Provence Rugby, Jérôme Jacquet, centre du Provence Rugby, et Franck Comba, entraîneur du Provence Rugby. GMF Partenaire historique du rugby et assureur de licenciés du rugby. Un week-end en Relais & Château est remis à Jérôme Jacquet par Éric Bonneval, responsable de marché GMF, et Stéphanie Legrand, directrice des Agences d Aix.

35 34 LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE Cris & chuchotements Coupe du monde PARMI LES SUPPORTERS FRANÇAIS QUI AVAIENT PRÉVU D ALLER EN ANGLETERRE POUR ASSISTER À DES RENCONTRES DE LA COUPE DU MONDE, 750 SE SONT RETROUVÉS SANS PLACE, LA SEMAINE DERNIÈRE. VOICI POURQUOI. DES SPECTATEURS FRANÇAIS SANS BILLET Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr «La Coupe du monde de rugby - Angleterre à partir de 390.» C est avec cette offre d appels que l entreprise française IOX proposait, depuis plusieurs mois, des packages touristiques pour emmener des supporters français en Angleterre, entre le 18 septembre et le 31 octobre prochain, pour assister à une ou plusieurs rencontres de la Coupe du monde. Des offres auxquelles 750 personnes environ auraient souscrit. Jusqu à recevoir, la semaine dernière, un courrier les informant qu elles ne disposeraient finalement pas des précieux sésames pour accéder aux rencontres alors que l ensemble des fonds avaient été avancés. «J avais réservé mon voyage en octobre Nous avions reçu les réservations pour l hôtel il y a un mois et l ensemble du dossier il y a quinze jours. Mercredi dernier en début d après midi, j ai reçu un mail de l entreprise IOX m indiquant que nous n avions pas les places en raison d un problème de logistique. [ ] Nous sommes tellement déçus de ne pouvoir assister à ces matchs qui ne se présentent pas souvent dans une vie. Ce sont de vraies économies de longue date, dans le but de faire plaisir à mon mari et que l on ne peut pas voir partir en poussière», regrette Christine, qui avait souscrit à un package pour trois jours et euros pour les 40 ans de son mari. PAS DE LICENCE Au jeu des agences de voyage, deux avaient été choisies comme OTA (Official travel agency*) : Event team et Couleur voyage, qui avaient donc la responsabilité de l organisation des voyages en Angleterre sur le territoire français. Pas d IOX, donc, qui avait pourtant obtenu ce mandat de la part de la Fédération française de football en 2014, pour la Coupe du monde au Brésil. L entreprise lyonnaise espérait toutefois pouvoir bénéficier d un statut de «sous-agent» afin de récupérer une partie des places pour organiser en son nom des voyages clés en main. Un statut dont IOX n a finalement jamais bénéficié, n ayant dès lors pas accès aux places pour le Mondial anglais bien qu elle en proposait la vente à des particuliers. Résultat : les personnes ayant contracté chez IOX se sont vues proposer un voyage en Angleterre comprenant l ensemble du réceptif (transport, l hébergement et animations sur place). Mais pas d accès au stade. Une situation dont les clients ont été informés via un courrier lapidaire daté du 8 septembre, dans lequel l entreprise IOX se contentait d expliquer à ses clients qu elle ne serait «pas en mesure de vous fournir les places de stade inhérentes à votre package. Suite à des problématiques internes, nous n avons pu être fournis et ne serons vraisemblablement pas fournis d ici au début de la compétition.» EMBARRASSANT POUR TOUT LE MONDE L envoi de ce courrier intervient en dernier recours alors que IOX tentait, depuis plusieurs semaines, de se voir fournir des places à la dernière minute. Finalement, ce sont ses concurrents Event team et Couleur voyage qui tentent d aider les clients floués. Certains, redirigés vers ces deux entreprises, sont parvenus à se fournir en places à leur frais et au compte-goutte, auprès de ces structures agrées et mandatées pour la vente des places. De quoi limiter la casse. «Même si cela reste un vrai dégoût d avoir appris une telle nouvelle. Ce week-end restera tout de même amer bien qu on puisse assister au moins à un des matchs», conclut Christine, qui a finalement obtenu des places pour le France-Italie de samedi soir. Pas pour le Nouvelle-Argentine qu elle avait également programmé, commandé et payé. * Agences de voyages officielles Bizarre Infos FÉMININES UNE SUÉDOISE AU STADE TOULOUSAIN Le Stade toulousain a annoncé cette semaine l arrivée d une internationale suédoise pour renforcer l équipe féminine qui dispute le Top 8. Il s agit de la troisième ligne aile Rebecca Kearney, 25 ans, qui évoluait la saison dernière à l Usap. Née d un père australien et d une mère suédoise, elle a aussi joué à Madrid et se transforme en demi d ouverture avec la Suède. AGEN MATHIEU BLIN PROMU On connaissait Mathieu Blin manager général du SUALG depuis maintenant plus d un an. On a appris à connaître Mathieu Blin directeur exécutif depuis le premier juillet dernier. À Brive, lors de la quatrième journée du Top 14, on a pu découvrir Mathieu Blin l homme de terrain. En effet, le manager avait pris la responsabilité d apporter le tee à son buteur Burton Francis ainsi que d approvisionner ses hommes en eau. COUPE DU MONDE LA RATP ET LES RACINGMEN AU SOUTIEN DES BLEUS À l occasion de la Coupe du monde, «la RATP se met à l heure anglaise» Best-of twitter et propose un programme d animations varié pour soutenir le XV de France. Ce dispositif vise à partager avec le plus grand nombre la passion pour les Bleus et à mettre en lumière l activité du groupe et de RATP Dev sur le sol britannique. La 9 e édition du «Rugby Park» se déroulera donc à la station Auber, (RER A) à Paris, du 15 au 18 septembre et proposera quatre jours d animations autour de l ovale. En complément des ateliers phares du «Rugby Park» comme les simulateurs de pénalité ou de mêlée, la RATP proposera aux voyageurs une immersion dans un club house à l ambiance «so british». Surtout, à l occasion de trois matchs du XV de France, la RATP invitera, sur sa page Facebook, trois supporters des Bleus, avec chacun cinq de leurs amis, pour une expérience originale. Ces supporters embarqueront pour une soirée placée sous le signe du rugby, qui démarrera dans un bus à impériale «L Open Tour Paris», filiale du groupe RATP, en compagnie de nombreux acteurs du rugby et notamment des joueurs du Racing 92. Un clin d œil aux bus à deux étages emblématiques de Londres, où RATP Dev exploite plus de 80 lignes. Mike Phillips, rappelé en sélection mardi J aurais préféré d autres circonstances. Je suis très triste pour Leigh et Rhys, qui étaient probablement les meilleurs Gallois l an passé. Content d être à nouveau dans l aventure. Rhys Webb, en appelle à Naholo mardi Quel est ce médicamen spécial que l on trouve aux Tu penses qu ils peuvent m en envoyer pour que je sois prêt pour la Coupe du monde?! Gonzalo Quesada, patriote dimanche Les Pumas, la sélection argentine, seule équipe avec 31 joueurs nés et formés dans leur pays d origine, l Argentine #cultureclub #fier Terry Bouhraoua, gourmand samedi Temps pluvieux, goûter généreux! Je ne sais pas si ça se dit, mais ça se fait! #bonappétit David Arrieta, visionnaire dimanche Si j ai bien compris,tuisova est le chouchou de Mayol, il marque des essais et ne jouera pas les phases finales. Dans 3 ans, il signe au CO. on... La Rochelle : Amosa débarque comme joker de Dorier Le Stade rochelais, qui était en quête d un numéro 8 puissant, a recruté l Australien Afaesetiti Amosa (24 ans, 1,87 m, 112 kg). Convoité par de nombreuses formations de Top 14, dont Toulouse et Toulon, le joueur a été libéré par Colomiers, dont il portait les couleurs depuis deux saisons. Il a été engagé par l ASR en qualité de joker médical d Arnaud Dorier, blessé de longue date, et sera Rochelais jusqu en off... Lequel avait gardé une licence de joueur Si La Rochelle avait annoncé sa retraite sportive et sa nomination au poste de «team manager et responsable logistique» le 16 juin dernier, Arnaud Dorier, qui souffre de problèmes récurrents à une épaule, avait conservé une licence de joueur, comme nous l a confirmé le président Vincent Merling dimanche au téléphone. Selon les règlements de la LNR, le club avait donc toute légitimité à engager un joker médical à sa place. TOULON DÉCISION EN ATTENTE POUR LE JOKER D HALFPENNY Victime d une rupture des ligaments croisés d un genou avec le pays de Galles il y a dix jours, l arrière et buteur gallois Leigh Halfpenny sera indisponible environ six mois. Son club, le RCT, a donc la possibilité de recruter un joker médical pour pallier son absence. Option que les dirigeants varois envisagent mais qui n est pas actée. Ils devraient attendre la fin de la Coupe du monde pour prendre une décision. BORDEAUX-BÈGLES CARTER EN JOKER COUPE DU MONDE Non sélectionné pour participer à la Coupe du monde, le deuxième ligne australien Sam Carter (25 ans, 2m, 110 kg, 12 sélections), qui évoluait aux Brumbies la saison dernière, va s engager avec l Union Bordeaux- Bègles en tant que joker Coupe du monde. Il est attendu en Gironde la semaine prochaine et pourrait disputer quatre rencontres avec le club de Laurent Marti. GRENOBLE GRICE ET MINGOT JUSQU EN 2019 Le FC Grenoble prépare déjà les prochaines saisons. Le club isérois a annoncé deux prolongations de contrat. Celles du troisième ligne néozélandais Rory Grice (25 ans) et du polyvalent trois-quarts Xavier Mignot (21 ans). Les deux joueurs sont maintenant liés au FCG jusqu en BRIVE STEENKAMP ARRIVE CE LUNDI Alors que le contrat est signé depuis le 6 août, le deuxième ligne sud-africain Wilhelm Steenkamp était toujours attendu à Brive. Il devrait finalement arriver en Corrèze dès ce lundi pour débuter un programme physique et être opérationnel lors de la reprise du championnat. TOULOUSE FLOOD RACONTE SON NOVÈS Dans une interview au magazine anglais Rugby World, l ouvreur anglais Toby Flood est revenu sur sa première saison à Toulouse, sous les ordres de Guy Novès. En ces termes : «Guy est de l ancienne école. Pendant un temps, nous n avons plus fait d analyse vidéo pendant neuf semaines. Ni sur nous, ni sur l adversaire. [ ] Au final, personne ne jouait la même partition sur le terrain, chacun pensait un petit peu différemment». FFR LAPORTE NE MÉNAGE PAS SES EFFORTS Même si Bernard Laporte, après l épisode de la vraie-fausse arrivée de Fabien Galthié au RCT, a revu son planning pour être davantage présent au côté de ses joueurs, le manager varois ne demeure pas moins actif dans le cadre de sa campagne électorale pour la présidence de la FFR. Pour cela, il peut compter sur le travail de Serge Simon. Le directeur de campagne de Laporte était vendredi dernier en Corse pour une réunion auprès des clubs ayant accepté l invitation. L ancien pilier du Stade français était accompagné d Henri Mondino, le président du comité Côte d Azur, membre actuel du comité directeur de la FFR, mais qui a rejoint le camp de l ancien secrétaire d État aux Sports. Une réunion au cours de laquelle il a notamment été très largement question du projet de Grand Stade de la FFR, contre lequel l équipe de Bernard Laporte se bat. Dès mardi, une nouvelle réunion de campagne se tiendra à Pau. NOUVELLE-ZÉLANDE MCCAW NE VEUT PAS PARLER DE RETRAITE Richie McCaw entretient le suspense. Le capitaine néo-zélandais (34 ans, 142 sélections) s est absolument refusé à parler de sa retraite internationale lors de l arrivée des All Blacks en Angleterre ce week-end. Il n a même pas voulu dire s il ferait une annonce à la fin du Mondial. «Je veux pouvoir continuer à m entraîner avec l idée de m améliorer pour être encore et toujours meilleur que la semaine précédente», a-t-il sobrement commenté. NOUVELLE-ZÉLANDE (2) PIUTAU CHEZ LES WASPS L ailier ou arrière des All Blacks Charles Piutau (23 ans, 17 sélections), retenu pour disputer la Coupe du monde, s est engagé pour une saison avec les London Wasps. Il ne restera en Angleterre qu une seule saison puisqu il avait déjà donné son accord pour rejoindre la province irlandaise de l Ulster à partir de juillet XV PARLEMENTAIRE LA COUPE DU MONDE A DÉMARRÉ Pour le XV parlementaire, la Coupe du monde a déjà commencé. Les hommes du capitaine Philippe Folliot, député du Tarn, ont été battus 10-5 par l Argentine. Malgré un essai de l ancien sénateur de Polynesie Vincent Dubois et une bonne domination en deuxième période, ils n ont pu revenir au score. Prochains adversaires au programme : le pays de Galles, mardi, et la Nouvelle-Zélande jeudi, qui a déjà pris la tête de la compétition. LIEBENBERG LANCE UN PROJET PÉDAGOGIQUE À quelques jours du coup d envoi de la Coupe du monde, l ex-international et ancien joueur du Stade français Brian Liebenberg était à Toulouse dans le cadre du programme «le sport ça me dit», initié par l ancien basketteur professionnel Richard Dacoury. Au milieu des enfants venus nombreux pour l occasion, il a présenté son nouveau projet pédagogique : un ballon de rugby ludique, imprimé de couleurs et de dessins, censé initier les jeunes enfants aux gestes de base du rugby. En tant que créateur de ce nouveau concept, il souhaite démocratiser le rugby au sein des écoles de rugby du pays et offrir aux enfants les moyens d apprendre les vraies bases des techniques de passe. Carnet rose BIENVENUE À LUCIE Elle a su se faire attendre pour tester la patience de ses parents Lucie est née vendredi 11 septembre au cœur de l aprèsmidi, pèse 2,980 kg et va illuminer le foyer de notre collaboratrice Stéphanie Biscaye et de son compagnon Anthony. Félicitations aux parents et très longue vie à Lucie.

36 Cris & Chuchotements LUNDI 14 SEPTEMBRE MIDI OLYMPIQUE MILLIONS D EUROS DE RETOMBÉE GÉNÉRÉS PAR L UBB La chambre de commerce et d industrie de Bordeaux a réalisé une étude sur l impact économique de l activité UBB sur la région aquitaine et la métropole bordelaise. Une première dans le Top 14 à cette échelle. Les résultats de l étude sont édifiants. Impact direct : 10, 7 millions d euros (richesses produites sous forme de masse salariale, fiscalité, dépenses de consommation et d investissem*nt). Impact indirect : 12, 2 millions d euros (dépenses effectuées par les spectateurs supporters de l Union et des clubs adverses auprès des prestataires de biens et services locaux). Impact induit : 71,2 millions d euros. Impact global : 94,1 millions d euros pour la région Aquitaine, dont 43 millions pour la métropole girondine. Avis de recherche Xavier Cambres porté disparu On est sans nouvelles de l ancien joueur de Grenoble Xavier Cambres (41 ans) depuis ce mercredi 9 septembre. Il a été vu pour la dernière fois au volant de sa voiture à Gex, dans l Ain. Un appel à témoin a été lancé par la gendarmerie locale, selon la procédure de la «disparition inquiétante». Xavier Cambres s était révélé au début des années 90, quand Jacques Fouroux entraînait le FCG. Formé à Chambéry, international universitaires, il était un ailier au gabarit très impressionnant pour l époque avec son mètre quatre-vingt douze et ses quatre-vingt seize kilos. On parlait même de «phénomène» à son sujet. Il était notamment remplaçant lors de la finale Il avait ensuite porté les couleurs de Brive, Pau, Aix-en-Provence, Montmélian. Infos FÉDÉRALE 1 12 CLUBS POUR LA MONTÉE Cette saison, les phases finales de Fédérale 1 seront scindées en deux, entre les clubs qui prétendent à la montée en Pro D2 et les autres, qui disputeront le titre de champion dans le trophée Jean-Prat. Ainsi, ceux qui ambitionnent d accéder à l étage supérieur devaient répondre à un cahier des charges très précis de la FFR et rendre leur dossier il y a une dizaine de jours. Ils seront finalement douze : Massy, Nevers, Chambéry, Auch, Aubenas, Soyeux-Angoulème, Bourg-en-Bresse, Chalon-sur-Saône, La Voulte-Valence, Vannes, Romanssur-Isère et Lille qui, malgré son refus d accession par la DNACG cette année, souhaite tenter à nouveau sa chance pour la saison prochaine. XV de France NOVÈS EST DÉJÀ À L ŒUVRE Biarritz Darricarrère tient la corde, Dourthe sondé Comme indiqué dans nos colonnes lundi dernier, le staff biarrot va connaître des modifications. Après trois défaites en trois matchs, le manager Eddie O Sullivan et l entraîneur des trois-quarts Pierre Chadebech n ont pas pris part au déplacement à Aix-en-Provence, où le BOPB a encaissé un quatrième revers de rang. Pour les remplacer, le nom de David Darricarrère a filtré ces derniers jours, comme révélé par rugbyrama. fr vendredi. Il semble bien que l ancien entraîneur de La Rochelle, de Dax, d Agen et de Dax tienne la corde pour être nommé ces jours-ci. Les dirigeants biarrots ont toutefois sondé deux autres candidats, dont l ancien coach de Bayonne et de Dax Richard Dourthe. JAPON LA COUPE DU MONDE 2019 EN SURSIS Toulouse Toulon et Montpellier lorgnent Fickou En fin de contrat avec le Stade toulousain en juin prochain, le trois-quarts centre international Gaël Fickou, qui a atterri ce week-end à Londres pour participer à la Coupe du monde avec l équipe de France, attise les convoitises. Selon nos informations, le joueur (21 ans, 13 sélections) est notamment en contacts avec son club formateur, le RC Toulonnais, qu il avait quitté en 2012, à seulement 18 ans. Outre le triple champion d Europe, un autre cador du Top 14 est également intéressé par son profil : le MHR, qui souhaite recruter des joueurs jiff en vue de la saison prochaine. Côté toulousain, la prolongation de Gaël Fickou fait partie des dossiers prioritaires. Toutefois, le club désormais amené par le duo Mola-Pelous souhaite parer à toute éventualité et s est déjà renseigné sur la possibilité de faire revenir Rémi Lamerat (25 ans, 7 sélections), lui aussi en fin de contrat avec le Castres olympique en juin 2016 et qui avait quitté Toulouse en Census Johnston va disputer le mondial La nouvelle a surpris beaucoup de monde à Toulouse. Census Johnston a annoncé vendredi via Twitter qu il allait disputer la Coupe du monde avec la sélection des Samoa. Il a été appelé après la blessure de Logovi i Mulipola, le joueur de Leicester. En avril dernier, le pilier droit massif (138 kg) avait pourtant annoncé la fin de sa carrière internationale. La nouvelle avait fait jaser sur le moment puisqu il est un des hommes de base de l équipe des Samoa depuis de longues années (34 ans, 51 capes) et qu on soupçonne toujours les grands clubs de faire pression sur les joueurs des «petites» fédérations pour qu ils renoncent à leur sélection. Mais le 6 juillet, Census Jonston avait déjà participé au match Samoa-Nouvelle- Zélande. Une pige, avait-il assuré sur le moment. Cette décision n a pas empêché le pilier de jouer avec le Stade toulousain contre Pau dimanche. Brett Gosper Le Japon n est pas du tout sûr de pouvoir organiser la Coupe du monde World Rugby s est dit très déçu par le fait que les organisateurs ne pourront pas utiliser le nouveau Stade national car il ne sera pas terminé, sa construction coûtant trop cher. Du coup, World Rugby veut des assurances quant aux revenus de la compétition. Brett Gosper a déclaré que les organisateurs avaient jusqu à fin septembre pour apporter certaines garanties. Il n a pas caché que, si les problèmes devaient se révéler insurmontables, l Italie et l Afrique du Sud pourraient être candidats. RUGBY FEMININ CRISE SANS PRECEDENTE A L USAP L Usap féminin va t-il accueillir Bobigny dimanche à 15 heures pour l ouverture du Top 8? À ce jour, le club phare féminin catalan pourrait déclarer forfait, car les joueuses sont totalement opposées à la politique du nouveau comité directeur et de son président, Roger Hoogland, qui a nommé comme entraîneurs Sébastien Bozzi et Patrice Druais. Un encadrement que conteste l ensemble des joueuses. Ces dernières demandent le retour d Henri Sagols, l entraîneur emblématique du rugby féminin en Catalogne. Dans ce bras de fer, les joueuses n ont nulle intention de céder. Aux dernières, elles ne souhaitent pas jouer contre Bobigny. À moins que dans les jours suivants, la situation vienne à s éclaircir. Depuis le 1 er juillet, le futur sélectionneur du XV de France Guy Novès bénéficie d un contrat de conseiller auprès du président de la FFR Pierre Camou. Une façon de préparer l après-mondial de manière sereine. Photo Icon Sport Par Pierre-Laurent GOU (avec A.B.) pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr La Fédération française de rugby salarie actuellement deux sélectionneurs : Philippe Saint-André dont le mandat prendra fin le 1 er novembre mais aussi son successeur, Guy Novès, dont le contrat de sélectionneur-manager débutera une fois terminée l ère PSA. Depuis le 1 er juillet, en effet, Novès bénéficie d un contrat de conseiller du président. Une option surprenante de la part de la FFR, qui a répondu favorablement à la volonté de l ex-manager du Stade toulousain de débuter pleinement sa mission à la tête des Bleus sans perdre de temps. DEUX SÉLECTIONNEURS SALARIÉS : UNE PREMIÈRE À LA FFR... Toutefois, la FFR a souhaité la plus grande discrétion, afin de ne pas gêner la préparation des Bleus pour la Coupe du monde et encore moins entraver la fin du mandat Saint-André. Novès s est fait le plus discret possible : une réunion de travail a été menée au CNR, avec Serge Blanco, en juillet, alors que les futurs mondialistes se trouvaient en stage à Tignes. Mis à part deux ou trois salariés fédéraux, personne n avait été mis dans la confidence. C est la première fois que la FFR emploie deux sélectionneurs, même si Novès ne l est pas encore contractuellement. Celle-ci a en effet voulu anticiper la succession, réglée avant même le début de championnat, afin de s éviter l imbroglio de Surtout, elle n aura pas à indemniser les clubs pour obtenir les libérations des adjoints et autres membres du futur staff technique et médical des Bleus. La première obligation de Guy Novès fut ainsi de constituer son staff, puis de le rendre opérationnel dès le 1 er novembre. On sait déjà que Yannick Bru conservera ses prérogatives pour les avants. Et qu à partir du 1 er novembre, Jean- Frédéric Dubois se chargera des troisquarts. Novès va enfin amener dans ses bagages Jean-Michel Rancoule, qui intégrera le comité de suivi et sera chargé des adversaires du XV de France, mais aussi le kinésithérapeute Christophe Foucault. Enfin, dans notre édition de vendredi, nous vous révélions que le futur analyste vidéo des Bleus serait Nicolas Buffa. À l heure où le XV de France va débuter la Coupe du monde, la Fédération a donc déjà ficelé son avenir.

37 Horizons Portrait RICHIE MCCAW - TROISIÈME LIGNE DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE LE JOUEUR LE PLUS CAPÉ DE L HISTOIRE ABORDE SA TROISIÈME COUPE DU MONDE AVEC UN RÊVE : CONSERVER LE TROPHÉE WEBB ELLIS. CHICHE? LA DER DU GRAND SATAN Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr Que retiendra-t-on de Richie McCaw, une fois le rideau tiré? Le plus beau palmarès de l histoire du rugby ou alors une propension certaine à duper les règlements? «Je ne suis pas alcoolique, dit le proverbe. Je bois quand Richie McCaw est hors-jeu.» Pour l avoir affronté dix ans durant, Imanol Harinordoquy connaît le capitaine des All Blacks sur le bout des doigts. «À mes yeux, c est un grand champion, pas un tricheur. McCaw est un caméléon : il s adapte simplement à la règle et ses évolutions.» Dans la règle ou à ses frontières, d accord. Pour le plus grand malheur de ses adversaires directs, incontestablement. Pascal Papé raconte : «En tant que Français, c est quelqu un qui m énerve autant que je le respecte. A-t-il délibérément agressé Morgan (Parra, N.D.L.R.) en finale en 2011? Les Blacks ont-ils gagné grâce à ça? Vous le pensez et je ne suis pas loin d avoir le même avis.» Imanol Harinordoquy poursuit : «Il est agaçant, c est certain. Il y a quatre ans, on a bien essayé de le charger. Mais il encaisse bien, le bougre. Tu as beau lui marcher sur la tête» Au printemps 2010, Jamie Heaslip avait tenté de punir McCaw, d une violente série de coups de genou dans le dos. Le numéro 8 du Leinster avait écopé de cinq semaines de suspension. Le capitaine des All Blacks, lui, avait terminé la rencontre sous l œil bienveillant de Wayne Barnes, l arbitre duquel il est probablement le plus proche. La semaine dernière, au moment où les Blacks posaient le pied en Angleterre, leur leader expliquait d ailleurs : «Peu après le quart de finale de Cardiff (en 2007, face aux Français), j étais comme tout le monde : j en voulais à Wayne Barnes. Y avait-il en-avant sur l essai des Bleus (Jauzion)? Je n en sais rien. Mais quand un joueur traverse un moment noir, il cherche toujours un coupable. Avec du recul, j ai compris qu il n était pour rien dans notre défaite. Nous avions mal joué, c est tout.» Réduire McCaw à ses affinités avec le corps arbitral serait mesquin, pour ne pas dire insultant. Cinq chiffres suffisent d ailleurs à tordre le cou à quinze ans de doutes : 142 sélections, 89 % de victoires en tant que capitaine des 142 sélections pour un ratio de 89 % de victoires : tel est l incroyable bilan de Richie McCaw avec les Blacks. Photo Icon Sport All Blacks, dix victoires dans les Tri - devenus Four - Nations, cinq titres en Super Rugby et une Coupe du monde. De quoi faire avouer à Dallaglio : «Si je croyais en la réincarnation, je voudrais revenir en Richie McCaw.» L HOMMAGE DE ZINZAN BROOKE Ses débuts remontent à un autre siècle. Novembre 2001, dans le vieux Lansdowne Road. Peu avant, Josh Kronfeld avait soufflé à John Mitchell : «Donne le numéro 7 à ce gosse.» Auteur ce jour-là de deux essais, Richie donna raison à son grand frère. Harinordoquy insiste : «Je trouve incroyable qu il n ait jamais connu de baisse de régime ou de trou d air dans sa carrière. McCaw compte plus de victoires en test-match qu aucun autre joueur au monde. Il rassure, inspire ses coéquipiers.» Dernièrement, Zinzan Brooke épinglait McCaw comme le plus grand capitaine de l histoire de ce jeu. Dans la foulée, ledit Richie assurait même qu au terme d une victoire à l arraché en Irlande, en 2013, ses plus jeunes coéquipiers lui avaient confié : «J étais certain de perdre ce match. Puis je t ai regardé, Richie. Tu semblais si calme. J ai voulu te croire. J ai voulu te suivre.» À l automne 2011, à quelques heures d un quart de finale de Mondial et au lendemain de la sulfureuse virée nocturne de Cory Jane et Israel Dagg à Takapuna, McCaw avait publiquement puni les coupables («ils ont laissé tomber leur pays, c est honteux!») quand Graham Henry avait de son côté déclaré que l affaire s était réglée en interne. «Je ne regrette rien. Il faut savoir être sévère quand on est capitaine. Et pour être honnête, ce que je leur avais dit en privé fut d ailleurs bien pire» Enfant du comté de Canterbury, fils de la Nouvelle- Zélande profonde, Richie McCaw n a jamais prêté attention aux biffetons que lui proposaient le Top 14 et les multinationales nippones. «En Nouvelle-Zélande, dit-il, j ai un salaire honnête et, autour de moi, des gens que j aime.» Et puis, comme nous le soufflait Dan Carter fin avril : «Il faudrait lui faire un pont d or pour l obliger à manger des cuisses de grenouille et à jouer avec une cible dans le dos, en Top 14!» S il n a encore rien annoncé, Richie McCaw devrait pourtant tirer sa révérence au terme du Mondial anglais. «Et s il finit sur un titre de champion du monde, ironise Uini Atonio, c est qu il n aura pas croisé notre route!» Lol.

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Allez. France! Mondial. Des spectateurs abusés? XV de France. Novès déjà 34 en lice. 2,20 M F: 2,20 E 3 :HIKKRA=^UWWUW:? - PDF Téléchargement Gratuit (2024)
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